Nora Toutain en tournée au Maroc, en France et en Belgique

Dans le cadre de la promotion de son troisième album Better Days

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Après un showcase remarqué à Visa For Music à Rabat en novembre dernier à l’occasion de la sortie de son troisième album Better Days, Nora Toutain, artiste franco-marocaine originaire de Rabat et basée Montréal entame sa première tournée transatlantique.

Elle se produira notamment pour la première fois avec son groupe montréalais au Maroc avec à dates : le 9 mai à Tanger au Riad Sultan, et le 10 et 11 mai aux Villa des Arts de Casablanca puis Rabat. Sa tournée démarre cette semaine déjà avec une première date le 4 mai à l’Espace Magh de Bruxelles et se clôturera à Paris le 13 mai à Paris à la FGO Barbara.

Nora Toutain a le don d’émouvoir les foules. De la prestigieuse scène du Montreal Jazz Fest à l’intimité de jazz clubs comme le Pietri dans sa ville natale de Rabat, son magnétisme et sa voix puissante créent un lien indéfectible avec son public. Sa façon d’incarner sa musique, à la fois avec authenticité et maîtrise, lui donne une portée universelle qui permet à chacun et chacune de rentrer dans la danse. Ses performances, portées par des rythmes ancestraux africains et amazighs associés à des sonorités soul, jazz et pop, offrent une véritable modernité à son héritage multiculturel. Une balade onirique entre deux mondes où les forces opposées s’attirent et se complètent pour aller à la découverte d’un paysage sonore encore inexploré.

La générosité de ses musiciens et l’alchimie du groupe viennent parfaire l’expression de la créativité de Nora. De
l’ancrage que lui ont offert ses deux premiers albums Grounding place Vol I & II, elle transporte son public à travers un voyage sensoriel, à la fois cathartique et méditatif, pour aller vers l’équanimité de Better Days.

Better Days, une ode à l’espoir et à l’unité

À la façon d’un voyage introspectif, Better Days appelle à la réconciliation à travers l’acceptation de ses parts d’ombres et de lumière pour tendre vers le lâcher prise et l’harmonie, cristallisés dans la focus track White Flag. En 10 morceaux tout en contrastes et en nuances, Nora distille des messages de paix, de tolérance et d’espoir qui font l’essence de sa pop consciente colorée et engagée. Elle y transcrit son propre vécu et ses intentions personnelles qui se manifestent aujourd’hui dans l’urgence collective d’une trêve.

Pour Nora Toutain ce troisième album est résolument celui de la prise de risque artistique afin d’aller au bout de son envie de fusion et d’honorer son métissage culturel avec amour et authenticité. Elle dévoile en août dernier un premier clip avec Nass . Écrite à un moment de polarisation extrême du monde dans le contexte de la pandémie, la chanson est une forme de
synesthésie musicale où l’autrice-compositrice-interprète vient avant tout traduire ses émotions de façon intuitive et cathartique.

Sans fard et ni détour, mais toujours avec bienveillance, Nora récuse ici la dictature de la pensée et les fausses postures spirituelles qui viennent cloisonner et diviser les gens. Nass propose plutôt un retour à l’essentiel : l’humanité en chacun de nous. L’artiste suggère en filigrane le paradoxe de l’ultra-individualisme et de la quête absolue de liberté qui nous enferment et nous restreignent plus qu’ils ne nous libèrent, en contredisant finalement la nature même des êtres humains qui est de faire communauté.

Réalisé par l’artiste elle-même entre Paris et Marrakech, le clip est un prolongement de son identité et un manifeste de ses valeurs. Avec un refrain en darija, des arrangements afro-pop et la trompette de Hichem Khalfa, Nora Toutain y affirme son identité musicale plurielle et métissée, profondément ancrée dans les rythmes traditionnels.

Une démarche qu’elle poursuit dans le morceau Summer Wine où elle puise cette fois-ci dans ses racines amazigh pour créer son « œuvre la plus aboutie en termes de fusion et de complexité musicale » confie l’artiste. Porté par une guitare inspirée des mélodies des tribus ahwach dans le refrain et des qraqebs gnaouis qui vont à la rencontre d’une batterie plus r’n’b, le morceau voyage entre desert blues, pop, et soulful music.

Toujours avec les interactions humaines au cœur de sa réflexion, Nora explore la notion d’appartenance et d’identité dans cette chanson. Les paroles du refrain, sont comme un chant incantatoire qui appelle à la trêve, à la réconciliation. Elles sont la promesse d’un lendemain meilleur, d’un espace de répit et de douceur. Les couplets ont quant à eux été écrits par la poétesse rbatie Abir Barakat, en écho à l’univers métaphorique et imagé de Nora. Mis en image par Badr Dean, le clip s’ouvre sur ces mots « à toutes les amitiés égarées destinées à se retrouver, à la grâce du pardon, entre nous et envers nous-même ».

L’artiste y transcende ainsi un vécu personnel pour livrer un message salvateur universel.

Avec CP

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