Congo. MAITRE JOLLE. 1976 – 2024 marquent les 48 ans de production musicale

Congo. MAITRE JOLLE. 1976 – 2024 marquent les 48 ans de production musicale

ALBUM. Farouche indidualiste de l’expression « Rumba du Nzadi » ou encore « Rap du sculpteur », MAITRE JOLLE en est l’une des plus fascinantes personnalités. En effet, après l’album « Cadence ya sika » (CDI) paru en 2018, auquel le public avait réservé un accueil favorable, MAITRE JOLLE revient avec « Rap du sculpteur  » (CD2) L’opus de 10 titres est de bout en bout marqué, comme le premier, par le métissage et l’éclectisme, caractéristiques du style de MAITRE JOLLE. Fusionnée avec d’autres rythmes et inspirations, la rumba marque sa présence dans quelques morceaux (Un petit frisson, Rumba du Nzadi entre autres). Cet opus au souffle ample tissé un pont entre les cultures, l’instrumentalisation et les thèmes l’attestent. Déployé en français, lingala et bembé, le chant brouille frontières et genres. A travers le slam, le rap ou le chant traditionnel, « Rap du sculpteur  » propose un véritable cocktail d’ambiances et d’émotions. La contribution d’artistes chevronnés favorise ce résultat. Elba Top A, ancien de groupes mythiques des deux Congos gratifie les couplets et les chœurs de son talent. Luis Manresa, Caen Madoka qu’on ne présente plus et Brice Malonga, offrent aux mélomanes des trésors de leur art , font de « Rap du sculpteur » une véritable pépite Remerciements de MAITRE JOLLE à toutes les personnes qui ont participé à son album, notamment ELBA TOP A, ainsi qu’à ses paroliers : Albize Mamou, Elba Top A, Monique Fromageond, Richy Varel Mboungou et à toute la famille Maitre Jolle (épouse, enfants, frères, nièces et neveux) Clément Ossinondé

Nouvel album. Du nouveau du côté de l’artiste chanteur et auteur-compositeur Luvungo Nzozelo Caraeko

Nouvel album. Du nouveau du côté de l’artiste chanteur et auteur-compositeur Luvungo Nzozelo Caraeko

Du nouveau du côté de l’artiste chanteur et auteur-compositeur Luvungo Nzozelo Caraeko qui effectuera le 16 septembre 2023, la sortie officielle de son nouvel album  » EPAKA EKWEYI MPE EBANDI « , sur toutes les plates formes numériques. Gravé à Paris sous la protection de LUVUNGO NZOZELO CARAEKO, le superbe album a connu la participation des grands noms de la musique congolaise : PAPY TEX MATOLU, ENDHO NDOUMBA et la chanteuse ABBY SURYA Formidable chef-d’œuvre, le disque de CARAEKO connaîtra à coup sûr une influence considérable sur l’évolution de la RUMBA. Toutes les compositions somptueuses, libres, deguingandées, découvrent une conception nouvelle de la « Madre rumba « , une conception défendue bien sûr par le maestro LUVUNGO NZOZELO CARAEKO . A très bientôt Clément ossinondé

Congo/Musique. TRANSCESTRAL, un chef-d’œuvre signé Fredy Massamba

Congo/Musique. TRANSCESTRAL, un chef-d’œuvre signé Fredy Massamba

ALBUM. Dix ans après son précédent album solo, « Makasi » (force en Lingala), l’artiste musicien, auteur compositeur, chanteur et percussionniste Fredy Massamba nous revient avec un nouvel opus intitulé « Transcestral ». Composé de 12 titres, le nouvel album est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement depuis le 28 avril dernier, a confié l’artiste congolais à PAGESAFRIK précisant que la sortie officielle (en physique) est prévue le 18 août 2023. « Transcestral » est un bijou sonore sans égal qui propose aux mélomanes d’une certaine musique une vraie sensation d’immersion dans le répertoire ancestral du Royaume Kongo. Contenant multiples sonorités ouvrant autant de brèches dans l’univers merveilleux de la culture ancestrale, l’album est chanté en kikongo et en Lari, deux langues couramment parlées au Congo, son pays d’origine. Dans la construction de cet opus, l’ancien membre de l’ensemble congolais Les Tambours de Brazza déclare s’être inspiré de Lokua Kanza, de la griote malienne Djely Tapa et, sans oublier, de Shu Wanda rappeur Kongo du Congo. Dans cet album, l’artiste que l’on présente comme « la voix afro- soûl du Congo » consolide davantage l’appréciation dont il bénéficie auprès du public congolais. Il faut dire que l’enfant de Pointe-Noire a su faire une sorte d’alchimie entre le Jazz, la Rumba, le Hip Hop et la soul music. Ajoutons également que le succès de ce magnifique cocktail déjà très apprécié par le public est à mettre aussi au crédit des musiciens professionnels qui accompagnent l’artiste, à l’instar de Rodriguez Mangama et Boul Mpania. Issus pour la plupart du continent africain et dotés d’une bonne base de la musique du monde, ces derniers ont su donner le meilleur d’eux-mêmes et surtout leur capacité à se mettre ensemble a fortement contribué au résultat que l’on connait. Pour accompagner la promotion de son nouvel opus, l’artiste annonce qu’il a enchaîné une série de concerts et de shows au Congo et ailleurs. C’était le cas le 25 mai, à l’Institut français de Pointe-Noire où il a presté dans le cadre du « Festival Pointe scène » de Lionel Debayonne, et le 03 juin derniers, à l’Institut Français de Brazzaville où il s’est illustré lors de la semaine de l’environnement. Des prestations qui ont émerveillé le public qui a massivement répondu présent. En parallèle, une campagne a également été lancée à travers les différents médias amenant ce dernier à intervenir sur les plateaux des chaines de télévisions nationales et internationales. Fredrich Gunther M’bemba

Congo. Franklin BOUKAKA, l’immortel

Congo. Franklin BOUKAKA, l’immortel

RETRO. Franklin Boukaka est demeuré et demeure encore l’artiste des Indépendances africaines, ou l’épopée fantastique de la rumba congolaise. Dans un coffret de 03 CD, l’émérite producteur musical Claude Blanchard Ngokoudi présente sous la marque « Frémeaux & Associés » 30 œuvres brodées et tissées qui traduisent l’effervescence créative de la culture bantoue et qui se traduit par l’ivresse et la renaissance congolaise ; grâce à Franklin Boukaka que vous trouverez dans ce coffret mémorable, la légende. Notamment, Franklin Boukaka ou le destin d’un artiste engagé, décortiqué par Maxime Ndebeka et Clément Ossinondé. Dans cette légende vivante est abordé les étapes ci-après : L’apprentissage – L’éveil politique – L’épanouissement artistique – L’artiste engagé – La révolution est avant tout un phénomène culturel et L’artiste militant. Enfin, Franklin Boukaka demeure ce musicien qui a eu une passion énorme pour la liberté, au point où son manifeste le plus engagé est demeuré , certes une passion pour la liberté, mais aussi pour l’amour des hommes, pour la vie, avec un sens de la « Rumba » étonnant, et des échappées dans le verbe , la pensée virgilienne. Clément OSSINONDE

Congo. « Crise d’identité « , le nouveau single de Liz Babindamana

Congo. « Crise d’identité « , le nouveau single de Liz Babindamana

MUSIQUE.  » Crise d’identité  » tel est le titre du nouveau single de la diva congolaise de la chanson LIZ BABINDAMANA. En effet, l’interprète d’exception Liz BABINDAMANA nous offre des merveilleuses pièces sur son single « Crise d’identité. Liz BABINDAMANA – vraie star de la scène musicale congolaise et internationale depuis peu de temps, chante avec une aisance égale dans plusieurs langues vernaculaires et en français. LIZ est l’une des chanteuses les plus populaires de la jeunesse montante et les plus armées. Guitariste de grand talent, elle est parvenue avec beaucoup d’élégance à imprimer solidement son style rythmique. Enfin, le single « Crise d’identité » est en streaming et disponible sur toutes les plates-formes numériques. Clement Ossinondé

Congo. Nina WATEKO, une ferveur toujours intacte

Congo. Nina WATEKO, une ferveur toujours intacte

ALBUM. Il est urgent, pour les adeptes des belles voix africaines, de se mettre à l’écoute de la jeune diva brazzavilloise. Car elle n’attend pas. Elle file et taille sa route vers une reconnaissance internationale qu’elle mérite amplement. En effet, plusieurs tribus musicales ont eu droit de cité ce 24 février 2023 pour leur présence à la présentation du nouvel opus  « SALENO » et un succès nommé surprise. L’album « Saleno » est un art de vivre en musique. Un album qui réuni plusieurs dialectes congolais du Nord au Sud, tout en continuant d’être une grande influence pour les auditeurs. Avec ce nouvel album, Nina WATEKO qui est bien entourée, commence déjà à tirer profit de ses victoires en Europe et en Afrique. La Brazzavilloise, il faut le noter a remporté ces derniers temps pusieurs trophées de reconnaissance pour l’excellence de son oeuvre. Une nouvelle étape pour sa jeune carrière. Enfin, le nouvel album « Saleno », disponible dans les bacs et sur toutes les plateformes numériques, non seulement on le trouve très beau, très construit, mais il a aussi servi de base d’investigation : pour apprécier la forme, la mélodie, l’orchestration, et surtout l’armonisation. Il y a lieu de noter également le grand équilibre des sections dans la brillante formation de Nina Wateko qui se renouvelle en permanence, et ce, avec beaucoup de fraîcheur. Cet album est aussi un exemple de continuité de la Rumba congolaise, élevée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité depuis le 14 décembre  2022. Clément Ossinondé

Congo. « Motema », le nouveau single de l’artiste Aly Moulady, est disponible

Congo. « Motema », le nouveau single de l’artiste Aly Moulady, est disponible

Avec le titre « Motema », le cœur en lingala (une des langues nationales du Congo), sorti le vendredi 10 février, Aly Moulady marque son retour après une longue absence. A l’occasion de la sortie officielle de ce nouveau single, le chanteur et auteur-compositeur-interprète d’origine congolaise s’est confié à Pagesafrik.com PAGESAFRIK.COM : Avant tout propos, comment allez-vous ? Aly Moulady : Je me porte à merveille, merci ! PAGESAFRIK.COM : Vous êtes cet artiste qui a fait rêver la jeunesse africaine en général et congolaise en particulier dans les années 1996-1997. Pour ceux qui vous découvrent, qui êtes-vous et quel est votre style musical ? Je suis Aly Moulady, chanteur et auteur-compositeur-interprète. Dans la famille Moulady, nous sommes deux qui avions choisi d’évoluer dans la musique. Mon grand frère Fofana Moulady, que l’on ne présente plus aux mélomanes congolais, a commencé la musique quelques années avant. Quant à moi, c’est bien plus tard que j’ai été révélé au grand public. C’était en 1996, lorsque je suis revenu des vacances d’été de France, où j’étais étudiant dans une école d’ingénieur de Compiègne. J’étais arrivé avec dans ma gibecière l’album « Sérénade » de dix titres. Et je pense que c’est à partir de cet opus que la musique congolaise n’était plus ce qu’elle avait été. C’est-à-dire qu’après j’y ai apporté une touche toute particulière au point que d’aucuns diront que c’était de la world music tandis que d’autres y verront plutôt de la Rumba N&B comme on le voit aujourd’hui. Toujours est-il que c’est à partir de cet album qu’un nouveau courant musical a été ouvert, une nouvelle brèche qui a donné lieu à ce qu’on appelle la musique urbaine, l’Afropop ou l’Afro urbaine. Ceux qui connaissent ma discographie, savent qu’il y a eu pas mal de titres marquants depuis mon premier album. A part « Sérénade », qui a une place privilégiée, d’autres titres comme « Mama », « A tous les potes du monde », « Hymne à la vie » et tout récemment « Petit cœur » qui a aussi marqué le public. PAGESAFRIK.COM : « Sérénade », votre premier album paru en 1996, demeure ce chef d’œuvre qui vous a révélé auprès du grand public. Peut-on s’attendre à une nouvelle œuvre aussi accomplie ? Chaque fois qu’on se met à travailler sur un album, on se remet en cause dans l’espoir que le nouvel opus soit meilleur que le précédent. Le travail se fait dans le même état d’esprit, avec le même amour, le même savoir-faire et les mêmes dispositions pour qu’il soit porté haut. De ce point de vue, on peut donc s’attendre un jour à un autre chef d’œuvre tout aussi excellent, voire meilleur, que « Sérénade ». Mais dans tout cela, c’est le public qui aura le dernier mot. PAGESAFRIK.COM : Vous revenez sur scène avec un nouveau single intitulé « Motema ». Pourquoi le choix d’un tel titre ? Que nous révèle-t-il ? Le cœur, c’est ce qu’il y a de plus profond en nous. C’est le sanctuaire de toutes nos émotions : la joie, la peine, la peur, l’inquiétude, l’amour… bref toutes celles que nous ressentons. Il s’apparente à une carte mère, chargée de distiller les différents mouvements émotionnels que nous ressentons au niveau du cœur. Pour moi, il est le sanctuaire de l’amour. C’est là que toutes les émotions positives se concentrent et cette nouvelle chanson illustre encore une fois ce que le cœur est capable d’exprimer à travers la voix. PAGESAFRIK.COM : En tant qu’artiste musicien congolais, que représente pour vous l’inscription de la Rumba au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO ? Je ne peux qu’éprouver un sentiment de satisfaction à l’idée de savoir que ce patrimoine commun aux deux Congo a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Cette reconnaissance mondiale est l’occasion de rendre hommage à tous ceux qui n’ont ménagé aucun effort pour que ce genre musical ait une identité propre et rayonne à travers l’Afrique et le monde. Je pense notamment à Paul Kamba, Wendo Kolosoy, Grand Kallé, Tabu Ley Rochereau, Francklin Boukaka, Pamelo Mounka, Franco Luamba Makiadi, Papa Wemba, Edo Nganga, entre autres. Je suis sûr qu’ils doivent se retourner positivement dans leurs tombes. Il faut cependant souligner qu’entre la symbolique de la reconnaissance et la situation des acteurs qui matérialisent la richesse de cette Rumba, les artistes n’ont toujours pas de statut. Ils ne bénéficient pas des droits d’auteur, encore moins d’un statut juridique leur permettant d’être protégés en cas de maladie ou d’avoir un minimum vieillesse. J’estime donc que la Rumba congolaise sera véritablement un patrimoine de l’humanité lorsque les premiers bénéficiaires en tireront les fruits. Dans le cas contraire, ce sera juste qu’un symbole et rien de plus. PAGESAFRIK.COM : Une année après cette reconnaissance, les initiatives liées à la promotion de la Rumba congolaise sont peu réjouissantes voire en berne. Partagez-vous constat ? Je partage ce constat à bien des égards. C’est vrai qu’on est parti de la symbolique et qu’il y a eu des festivités. Cependant, elles ont été beaucoup plus officielles : c’est-à-dire, qu’elles ont été plus le fruit des autorités politiques et administratives qui ont entériné le fait que la Rumba soit inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Mais qu’en est-il des artistes et de toux ceux qui font que ce genre musical existe ? Car, force est de constater qu’une réelle prise de conscience, à travers l’initiation de rencontres, échanges, conférences, et une véritable compagne de promotion peinent encore à s’enclencher. A-t-on vraiment compris qu’à l’instar du pétrole, de l’or, du diamant et de bien d’autres richesses que regorgent notre pays, la Rumba est une richesse à part entière que nous sommes capables d’exporter. On est beaucoup plus dans le paraitre et les symboles. Et il est vrai que depuis qu’on en parle, rien n’a été fait dans ce sens. On dit des choses qui peinent à se matérialiser. Il va donc falloir montrer qu’il y a une cohérence véritable entre l’importance que la Rumba congolaise a pris dans le monde et la situation des « enfants » de cette musique afin qu’ils y trouvent leur compte. PAGESAFRIK.COM :

Saintrick : La Rumba congolaise, un courant musical à la base de mon style de musique

Saintrick : La Rumba congolaise, un courant musical à la base de mon style de musique

INTERVIEW. Natif du Congo Brazzaville en 1968, Patrick Joël Mayitoukou Saintrick est un auteur, compositeur, interprète et arrangeur multi-instrumentiste reconnu qui s’illustre dans un style combinant divers genres musicaux issus du Congo, du Sénégal où il réside et d’ailleurs. Nous l’avons rencontré en marge de la 9ème édition du Festival et marché professionnel des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient, « Visa for Music ». L’Occasion de revenir sur sa brillante prestation à cet important rendez-vous, organisé du 16 au 19 novembre dernier à Rabat (Maroc), et de nous présenter son nouvel opus, « My time ». PAGESAFRIK : Vous faites partie des artistes qui se sont produits lors de la 9ème édition de Visa for music. Avant d’en parler, comment allez-vous ? Saintrick : Je vais très bien merci surtout après avoir participé à un marché de la musique aussi déterminant et important. Qu’est-ce que cela vous a fait d’être à nouveau invité à grand rendez-vous ? Être à nouveau invité à un rendez-vous aussi prestigieux est déjà un gage de respect pour la carrière de l’artiste que je représente. Le Visa For Music est un marché où nos showcases sont analysés avec minutie par les professionnels, jugés en live par un public habitué à une certaine qualité artistique ; et en faire partie relève du choix d’un jury de professionnels, d’où la fierté de se savoir classifié parmi les meilleures prestations du continent du moment. Big respect à l’équipe de Visa for Music et je profite de l’occasion pour remercier ce public qui m’a fortement exprimé son engouement sur l’ensemble du spectacle et bien sûr l’ensemble de mes musiciens, Sassy, Lionel, Janvier et Esdras pour la qualité de leur prestation et bien entendu mon manager et producteur Luc Mayitoukou et toute la team Zhu Culture, Régina Miangué qui m’habille, Marhelle et Stan mandef. « My time » est le titre de votre nouvel opus. Pourquoi ce titre ? Et pourquoi avoir choisi de le présenter au Maroc, plus précisément au festival Visa for music. « My Time » n’est pas spécifiquement un des titres de cet album, il n’en est même pas spécialement la synthèse ou le résumé, il est bien plus que cela. « My Time » comme son nom l’indique imprime le « moment » enfin arrivé de s’élever encore plus haut au-dessus de la mêlée. Le présenter au Maroc, à Visa For Music en est justement la résultante, rien n’arrive par hasard. Déjà sur le plan stratégique, on ne pouvait pas manquer de saisir l’occasion de sortir un album sur un Marché de la Musique à la veille du show-case qui présente justement le nouveau spectacle composé également des nouveaux titres de cet album « My Time ». Et connaissant déjà le Visa For Music, mon staff Zhu culture et moi-même savions parfaitement les enjeux de le sortir devant des programmateurs de festivals et des tourneurs. Que pouvons-nous savoir d’autres sur cet album ? « My Time » est un album de douze titres chantés en Lari, Lingala, Wolof et français dans ce style d’Afro-fusion qu’est le « Yeketi » mélange de rumba, mbalax, ndombolo, bossa, reagge, pop-mandingue, de rythmes traditionnels congolais comme le batéké ou encore le Bakongo. « My Time » est aussi une histoire de « cover », des adaptations de titres du groupe italien La Bionda, de Franklin Boukaka et de Jacques Loubelo ; et de participation d’illustres artistes comme le regretté Manu Dibango, le très respecté Ismaël Lô, le charismatique Didier Awadi, la belle Adiouza Diallo et fidèle Sassy Songo sans oublier mon talentueux jeune frère Fredy Massamba. ‘’My Time’’c’est aussi déjà deux vidéo clip déjà produits (Ahé Africa et Ngai na Yow’’ et très bientôt, d’autres clips encore que les mélomanes pourront découvrir. Votre nouvel opus a connu la participation de Freddy Massamba. Quel a été son apport ?  Et que retenez-vous de cette collaboration ? Alors pour ceux qui ne le savent peut-être pas, Fredy Massamba a fait ses classes au sein de mon groupe Les Tchielly de 1993 à 1997. Sa première scène professionnelle dans la musique fut ma première partie de Youssou Ndour en avril 1993 au Palais des Congrès de Brazzaville. Quand il avait appris de passage à Dakar que j’enregistrais mon album, il avait tenu à ne pas manquer l’occasion d’en faire partie. Fredy Massamba, comme je l’ai indiqué plus haut est pétri de talent, et il l’a encore démontré dans cet album « My Time » en s’investissant dans l’arrangement des voix dans le titre « OZALI » reprise de « Ata Ozali » de Franklin Boukaka. Avec Fredy Massamba je ne parlerai pas spécifiquement de collaboration vu notre passé, c’est dans l’ordre du naturel, on est membre des « Tchielly » à vie ! Le public marocain est réactif, attentif et participatif Après votre brillante prestation sur la scène de Rabat, comment avez-vous trouvé le public marocain ?  Que pensez-vous de l’organisation de cet évènement ? Je connaissais déjà la ferveur et surtout l’ouverture d’esprit du public marocain depuis 2009 lors de mon passage au festival TIMITAR d’Agadir. Ils n’ont pas trahi leur réputation, cette fois-ci. C’est un public réactif, attentif et participatif. Le Visa For Music fait partie des meilleures organisations d’évènement du continent. Je suis très bien placé pour en juger vu que je les fréquente pratiquement tous. Lorsque les sommités du réseau professionnel africain mais aussi de l’Occident font le déplacement de Rabat, c’est dire la qualité de l’organisation de ce marché qu’est Visa For Music. Rendons hommage aux précurseurs de la Rumba sans oublier de soutenir ceux qui l’entretiennent Le 14 décembre dernier, l’UNESCO a inscrit la Rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? J’enseigne depuis 7 ans à l’Université Gaston Berger (UGB) de St Louis du Sénégal de la 1ère année (L1) au Master 2 en parcours MISICOLOGIE dans la section MAC (Métier des Arts et de la Culture). Dans mon cours d’Histoire de la Musique essentiellement centré sur la Musique africaine, j’évoque la migration de la Rumba (ex Nkumba) issue du rite de la séduction, par le biais de l’esclavage. C’est dire mon attachement à ce courant musical qui