Coupe d’Afrique des Nations 2025 : La RD Congo assure, l’Afrique du Sud et l’Ouganda dos à dos
FOOTBALL. Cinq matches au programme et aux fortunes diverses pour la suite de cette première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, Maroc 2025. RD Congo 1-0 Guinée But : E. Kayembe 27’ Pour ce remake du quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies 2023, les Congolais ont une nouvelle remporté la mise. Grâce à Edo Kayembe, les hommes de Sébastien Desabre empochent les trois points de la victoire et lancent parfaitement leur campagne qualificative. De leur côté, les Guinéens devront se racheter face à la Tanzanie. Tunisie 1-0 Madagascar But : F. Sassi 90+8’ À la 98e minute de la rencontre, les protégés de Rôrô Rakotndrabe ont succombé sur le fil, malgré le fait que le seul but de la partie ait été marqué par Ferjani Sassi. Les Tunisiens, qui avaient participé au dernier Mondial, semblent avoir éprouvé des difficultés à se débarrasser de l’équipe malgache, malgré leur expérience dans des compétitions internationales de haut niveau. Les défenseurs malgaches ont tenu bon pour empêcher les avancées tunisiennes. Néanmoins, beaucoup estiment que les Tunisiens ont bénéficié de certaines décisions arbitrales, ce qui aurait perturbé le sélectionneur malgache, entraînant des erreurs dans la gestion du temps et des joueurs. Afrique du Sud 2-2 Ouganda Buts : L. Foster (14’), T. Mbatha (90+5) pour l’Afrique du Sud/ D. Omendi (51’), R.Mato (53’) L’Afrique du Sud a réussi à égaliser à la dernière minute face à l’Ouganda. Après l’ouverture du score par Lyle Foster à la 14e minute, les joueurs ougandais ont pris l’ascendant en seconde période avec deux buts consécutifs à la 51e et à la 54e minute. Cependant, Thalente Mbatha a permis aux Bafana Bafana de revenir à 2-2 en fin de match. Par ailleurs, bien qu’un but tardif de Kevin Denkey à la 79e minute ait mis la pression, le Libéria a réussi à égaliser avec un but dans le temps additionnel (90+2e) contre le Togo. Togo 1-1 Libéria Buts : K.Denkey (72’) pour le Togo / W. Gibson (90+2) pour le Libéria À l’issue d’un match difficile, les Togo ont été les premiers à prendre l’avantage à la 78e minute, grâce à Denkey. Néanmoins, les Libériens ont réussi à rétablir l’équilibre dans le temps additionnel avec un but de Gibson à la 90+2e minute. Sierra Leone 0-0 Tchad Les Sierra-Leonais et les Tchadiens se séparent sur un score nul et vierge. Caf
Umoa-Titres : le Togo lève 32,1 milliards FCFA
Le Togo a réussi ce vendredi 26 juillet une nouvelle opération sur le marché des titres publics de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA). En quête de 30 milliards FCFA via une émission simultanée de Bons (BAT) et d’Obligations Assimilables du Trésor (OAT), le Trésor public a finalement levé 32,1 milliards FCFA. Ceci correspond à un taux de couverture de 107,65% de l’opération. Selon le compte rendu de l’agence Umoa-Titres, le trésor public a collecté 18,6 milliards FCFA sur les BAT émis sur la maturité de 364 jours, aux taux d’intérêts multiples. Il a mobilisé également 13,5 milliards FCFA au moyen des OAT émises sur des maturités respectives de 3 et 5 ans, à des taux d’intérêt annuels de 6,15% et 6,40% Cette nouvelle collecte de ressources porte à 525,4 milliards FCFA le cumul des emprunts du Togo sur le marché des titres cette année. Le pays vise au total 607 milliards FCFA en 2024. République Togolaise
L’autonomisation des femmes : « l’éducation est la clé de tout ce que nous faisons », dixit Arlette Mvondo
Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a organisé, le mercredi 17 juillet dernier, un webinaire sur l’autonomisation des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), avec comme invitée Mme Arlette MVONDO, conseillère régionale Violences à l’égard des femmes et des filles, au Bureau régionale de l’ONU Femme pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. L’autonomisation des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre est un enjeu crucial pour le développement durable et la réduction de la pauvreté dans la région. Pour relever ce défi, l’accès à une éducation de qualité est fondamental. Cela inclut non seulement l’accès à l’école primaire et secondaire, mais aussi l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. « Si on insiste sur la question d’autonomisation des femmes, c’est parce que, de manière générale, lorsque vous regardez la population est à 52% de femmes dans le monde. Cela veut dire qu’on doit faire des investissements sur les femmes si on veut parvenir à un haut niveau de développement souhaité. D’où la prise en compte de ces questions de genre au niveau de l’élaboration des politiques de développement », a déclaré Mme Arlette Mvondo. Des avancées significatives : contexte et incidences Selon Mme Arlette Mvondo, avant de parler des incidences, il faut parler du contexte, parce que pour comprendre pourquoi on doit investir sur les questions de d’autonomisation des femmes, il faut comprendre le contexte. « Depuis la première édition de la conférence de Beijing, Il y a eu énormément d’avancées sur tous les plans. Mais je pourrais dire qu’au niveau de notre région, Afrique de l’Ouest et du Centre, la principale avancée a été l’amélioration du cadre normatif, c’est-à-dire l’adoption des conventions internationales, régionales. Et au niveau pays, des lois qui ont donné un cadrage et ont permis de promouvoir, de respecter et de protéger les droits des femmes », soutient Mme Arlette Mvondo. « Lorsque je parle des droits des femmes ici, c’est vraiment les droits fondamentaux, donc l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi décent et à une rémunération au regard de ce que nous offrons en matière de droit de travail, dans ses droits fondamentaux, sont importants et ça a permis de revoir à la hausse, par exemple, l’âge du mariage, donc, ce n’est plus forcément douze ans dans certains pays. Ça permet de revoir l’accès, par exemple, aux offres de méthodes contraceptives » ajoute-t-elle. A noter qu’en dépit d’une situation alarmante qui demeure dans notre région, il y a eu des avancées significatives sur les cas de violences faites aux femmes et aux filles au regard des défis que la région. L’on peut dire que ce cadre normatif a été très important. Au nombre des avancées figure aussi il y a des ministères qui sont dédiés spécifiquement pour travailler sur les questions d’égalité hommes-femmes et d’autonomisation des femmes. Le financement, un goulot d’étranglement Selon Arlette Mvondo, « les budgets alloués à ces différents ministères, cela ne permet pas d’avancer de manière significative tel qu’on le souhaite, mais n’oublions pas que nous travaillons sur des questions de changement social qui prennent du temps ». Elle a des problèmes structurels qui sont ancrés dans les normes sociales, dans les questions de tradition, dans les questions de culture. Mais ce n’est pas un obstacle, c’est juste pour dire que ça va prendre du temps, ça demande des investissements et ça demande une collaboration et une implication de tous. L’éducation, l’élément central « Lorsqu’on parle de questions d’incidence et d’impact véritable, j’ai envie de dire que l’éducation est la clé de tout ce que nous faisons », martèle Arlette Mvondo. Elle ajoute que « si nous avons des taux ou si nous arrivons à atteindre et surpasser même les minimums standards en matière qui sont requis en matière d’éducation, vous voyez déjà l’incidence…une forte représentation des femmes dans tous les secteurs de la vie et cela contribue immédiatement au relèvement du produit intérieur brut. Les dépenses que nous faisons sur le plan, par exemple, de la violence à l’égard des femmes sont énormes et je peux vous dire que ça représente 0,4% du PIB, dont vous voyez déjà l’impact. Donc, si on arrive à réduire les violences à l’égard des femmes qui sont faites dans notre région, on arrive à faire des gains au niveau du produit intérieur brut. Les questions de mortalité maternelle que nous avons et pour lesquelles les pays de l’Afrique Subsaharienne, notamment les pays de notre région, ont des taux également assez alarmants. Je bois ici le Nigéria et Tchad ». « Donc, si nous investissons sur les femmes en matière d’éducation, de santé, au niveau économique, nous allons pouvoir récupérer toutes ces dividendes et donc travailler main dans la main. Mais avec les autres acteurs de la société, justement pour permettre à nos pays de se développer sur le plan économique, social, culturel, politique et technologique. Qu’elles puissent terminer l’enseignement primaire, terminer l’enseignement secondaire, aller à l’université, réaliser leur rêve de devenir médecin, magistrats, femmes d’affaires, etc. Dont c’est cette capacité dont nous parlons, qui permet donc, plus tard, de pouvoir faire des choix conséquents. Et ces choix qui permettent maintenant de contribuer à la vie économique et, pourquoi pas, de relever le produit intérieur brut », a conclu Arlette Mvondo. Wilfrid Lawilla Diankabakana
Un nouveau chapitre pour le partenariat entre le Groupe de la Banque mondiale et le Togo
Le Groupe de la Banque mondiale a endossé ce jour un nouveau Cadre de partenariat avec le Togo – en anglais Country Partnership Framework (CPF), accordé une dérogation spéciale pour l’accès du pays au guichet de prévention et de résilience, et approuvé trois nouveaux financements de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant cumulé de plus de 600 millions de dollars, destinés à renforcer la résilience des populations, l’accès à l’électricité, la performance de l’administration publique, ainsi que le soutien aux réfugiés et communautés hôtes dans la partie septentrionale du pays. Le nouveau CPF est la stratégie qui guidera les actions du Groupe de la Banque mondiale au Togo au cours des cinq prochaines années fiscales (2025-2029) pour aider à relever les défis de développement du pays pour réduire la pauvreté, accroitre la prospérité partagée et promouvoir un développement durable pour sa population de plus de 8 millions d’habitants. Il est structuré autour de trois objectifs de haut niveau, notamment la création d’emplois de qualité par le secteur privé, l’amélioration du capital humain, et le développement territorial inclusif et durable. Il comprend également deux thèmes transversaux, le renforcement du cadre macroéconomique et celui de la gouvernance, et met l’accent sur la productivité agricole, la logistique et la connectivité comme moteurs principaux de transformation de l’économie togolaise. « Ce nouveau Cadre de partenariat ouvre une nouvelle page pour le renforcement de la coopération entre le Togo et la Banque mondiale, » a dit Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. « Nous sommes engagés à renforcer notre accompagnement pour la mise en œuvre de l’ambitieuse stratégie de développement du Togo, à travers des projets et programmes innovants et transformateurs qui auront un fort impact sur le bien-être des populations. » La nouvelle stratégie est basée sur une approche intégrée du Groupe de la Banque mondiale – Banque mondiale, Société financière internationale (IFC), et Agence multilatérale de garantie aux investissements (MIGA) – afin de fournir des solutions dans les secteurs prioritaires, notamment l’agriculture, l’énergie, la logistique, et la connectivité. « Cette synergie d’actions au sein du Groupe de la Banque mondiale est essentielle pour accroitre notre impact au Togo et renforcer le rôle du secteur privé pour soutenir la transformation structurelle de l’économie, » souligne Sérgio Pimenta, vice-président d’IFC pour l’Afrique. « IFC travaillera en étroite collaboration avec la Banque mondiale et MIGA pour renforcer la participation du secteur privé dans plusieurs secteurs porteurs, notamment l’agro-industrie, les infrastructures, le numérique, l’industrie manufacturière, les transports et la logistique. » Quant à la MIGA, « Elle apportera les garanties qui pourraient potentiellement soutenir le secteur agricole, les partenariats publics-privés dans les infrastructures, les investissements numériques, ainsi que dans le secteur de l’énergie, » assure Ethiopis Tafara, vice-président de la MIGA. Ce même jour, le Conseil d’administration a accordé une dérogation permettant au Togo d’accéder aux ressources de son Guichet pour la prévention et la résilience, d’un montant d’environ 315 millions de dollars, pour soutenir la mise œuvre de la stratégie nationale pour le renforcement de la résilience des populations. Par ailleurs, le Conseil d’Administration a également approuvé trois importantes nouvelles opérations sur financement de l’IDA pour un montant cumulé de près de 298 millions de dollars. Ces opérations, qui démarrent la mise en œuvre du nouveau CPF, visent respectivement à renforcer l’accès à l’électricité, la performance de l’administration publique, et la cohésion sociale. Plus spécifiquement : « Avec ce cadre de partenariat pays, la Banque mondiale porte à l’échelle son engagement avec le Togo et envisage de mobiliser plus de 1,5 milliard de dollars pour appuyer les reformes et les investissements dans les secteurs stratégiques, tels que l’agriculture, l’énergie, la connectivité et le développement des villes secondaires. Les jeunes et les femmes seront les principaux bénéficiaires de ce cadre de partenariat, » a dit Fily Sissoko, représentant de la Banque mondiale au Togo.
Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme : Trois banques de l’UEMOA sanctionnées, dont deux au Sénégal
Le Collège de supervision de la commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) a sanctionné trois banques de la zone pour des manquements graves dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Parmi les banques sanctionnées, deux sont basées au Sénégal et la troisième au Togo. La première banque sénégalaise sanctionnée se voit reprocher des « manquements et infractions aux textes légaux et règlementaires applicables aux établissements de crédit ». Plus précisément, des défaillances ont été constatées en matière de gouvernance, de gestion des risques, de situation financière et prudentielle, ainsi que dans le dispositif de lutte contre le BLC/FT. En plus du blâme, cette banque devra s’acquitter d’une amende de 300 millions de francs CFA. La deuxième banque sénégalaise sanctionnée est quant à elle condamnée à une amende de 151 millions de francs CFA et à un blâme. Les manquements relevés à son encontre concernent spécifiquement le dispositif de lutte contre le BLC/FT. Ces sanctions mettent en lumière les risques croissants liés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme dans la zone UEMOA. Les banques et les autres institutions financières doivent renforcer leurs dispositifs de lutte contre ces fléaux afin de protéger le système financier et préserver la stabilité de la région.
ASLEM célèbre le courage et la volonté des lauréates internationales et des femmes du Maroc
Près de 70 convives étaient présentes au dîner de gala organisé, vendredi 8 mars à Rabat, par l’Association des lauréats étrangers du Maroc (ASLEM) en l’honneur des femmes du Maroc, d’Afrique et du monde. Placée sous le signe « Femme d’impact », cette soirée a connu la participation de diplomates de pays africains, de professionnels de la santé, d’universitaires, d’étudiants, d’artistes du Gabon, du Sénégal, du Cameroun, du Congo, du Mali, de la Guinée, de Madagascar, de la RDC, de la Côte d’Ivoire, des Comores, de la France et du Maroc. Des représentants d’organisations partenaires de l’ASLEM faisaient également partie des convives. Tout comme les lauréates africaines des écoles et instituts du Maroc qui s’étaient mises sur leur 31 pour cette occasion. Organisée à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, date symbolique pour les femmes du monde entier, cette soirée « célèbre la force, la perspicacité et la résilience des femmes du monde entier, et plus précisément celles de l’Afrique. Une journée particulière qui nous offre l’occasion de leur rendre un hommage appuyé pour toutes les luttes qu’elles mènent de longue date pour la reconnaissance de leurs droits», a déclaré le président de l’ASLEM, Doucouré Makan, dans son allocution de bienvenue. Il a par la suite saisi cette occasion pour saluer particulièrement le courage et la volonté des « lauréates internationales du Maroc qui, par leurs actions quotidiennes, impactent positivement le développement et la crédibilité de notre association ». Ce dîner de gala a également été l’occasion de souligner les efforts déployés par les femmes et filles du Maroc actives au sein d’organisations partenaires avec lesquelles l’Association des lauréats chemine depuis sa création en mai 2018. Avant de « remercier chaleureusement l’équipe de l’ASLEM et les bénévoles qui ont contribué à l’organisation de cette soirée » conviviale et joyeuse, organisée en partenariat avec l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), la Chambre africaine de commerce et services (CACS), Attijariwafabank, M. Saïd, Insight Solutions et Bank de solidarité. Une soirée ponctuée par les performances musicales exceptionnelles de Rossatanga-Hamon Elie Gide (pianiste), Essongue Guy-Yoland et Simbou Malou (chanteurs). Un trio gabonais qui a enchanté les invités en interprétant de magnifiques titres comme « L’amour d’une mère » de Patience Dabany et « Mughetu » (femme) de Queen Koumb. Il est à souligner qu’au cours de cette soirée, ponctuée par des moments de détente et d’échange entre les invités, les représentants de chaque pays ont souhaité « une heureuse fête à toutes les femmes du monde » dans une des langues nationales de leur choix, illustrant ainsi la diversité et l’universalité de la célébration de la fête de la femme. Un peu plus tard dans la soirée, les convives ont été invités à savourer un magnifique dîner autour d’un buffet généreux et varié, avant la présentation des membres du Bureau exécutif de l’ASLEM et la clôture de la soirée. Pour rappel, l’Association des lauréats étrangers du Maroc regroupe les lauréats internationaux des universités ou écoles publiques et privées marocaines, basés dans toutes les régions du Royaume et les Associations des anciens lauréats à l’étranger. Créer et renforcer les liens de solidarité et d’amitié entre ses membres tout en assurant la défense de leurs intérêts moraux et matériels; organiser et animer périodiquement des rencontres scientifiques et intellectuelles au profit de ses membres ou des manifestations d’ordre culturel et sportif; multiplier les échanges et contacts avec les groupements professionnels, les organismes nationaux, régionaux et internationaux dans le but de promouvoir l’image des diplômés formés au Maroc et de valoriser leurs réalisations ou apports sous tous leurs aspects ainsi que se positionner comme outil de renforcement de la coopération Sud-Sud figurent parmi les objectifs spécifiques poursuivis par l’Association. Alain Bouithy
Maroc. Adhésion à la Chambre africaine de commerce et de services des entrepreneurs subsahariens de l’ASLEM
Des entrepreneurs subsahariens, lauréats des écoles et universités marocaines, ont adhéré à la Chambre africaine de commerce et de services (CACS) lors d’une rencontre tenue récemment à Casablanca. « Votre présence renforce notre engagement collectif, envers le développement économique et la croissance mutuelle », a déclaré le président de la Chambre africaine de commerce et de services (CACS), Faouzi Abdelmounaim, en s’adressant à ces derniers. En intégrant la Chambre africaine de commerce et de services, « vous devenez un acteur clé dans notre mission commune de stimuler l’innovation, d’encourager les collaborations fructueuses et de favoriser un environnement propice aux affaires», a-t-il indiqué dans son allocution de bienvenue. Concrètement, « vous bénéficierez d’un accès privilégié à nos événements exclusifs, de la possibilité de participer à des initiatives stratégiques et de l’opportunité de tisser des liens solides avec d’autres leaders du monde de l’entrepreneuriat », a expliqué le président du CACS. Il a, par la suite, invité les nouveaux membres à explorer toutes les possibilités offertes par la Chambre africaine de commerce et de services et à participer activement à ses activités, affirmant qu’« ensemble, nous pourrons renforcer nos initiatives respectives et contribuer, de manière significative, à la croissance économique de notre communauté ». Faire de nos belles institutions, un pont et un hub à destination des économies africaines Prenant à son tour la parole, le président de l’Association des lauréats étrangers au Maroc (ASLEM), Doucouré Makan, a d’abord exprimé sa reconnaissance à la Chambre africaine et à son président « pour leur détermination et volonté de s’inscrire dans le long terme pour la promotion de l’entrepreneuriat en Afrique. Et de faire de nos belles institutions, un pont et un hub à destination des économies africaines dans leur totalité ». Par la suite, il a affirmé que « nous nous sommes mobilisés ici pour porter un message fort : Nous, les chefs d’entreprise subsahariens, voulons adhérer à un réseau d’affaire marocain et international capable de promouvoir et de développer nos projets commerciaux liant le Maroc et nos pays respectifs ». S’adressant à la trentaine d’entrepreneurs de divers secteurs qui l’accompagnent, ce dernier a indiqué que « par cette action, les entrepreneurs subsahariennes deviennent membres invités de la Chambre africaine de commerce et de services. Il s’agit d’un statut particulier qui nous permettra d’accéder et de participer à tous les évènements organisés par la Chambre africaine ». Concrètement, a-t-il expliqué, « nous bénéficierons du réseau de la Chambre africaine, de la mise en relation, BtoB Business, de la participation au sein des Commissions thématiques : formation et capital humain, financement, santé, culture, entrepreneuriat et nouvelles technologies ». S’inscrivant dans le cadre d’une convention de partenariat signée en novembre 2021 entre l’ASLEM et la Chambre africaine, sous le parrainage de l’ambassadeur-directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), S. E. M. Mohamed Methqal, cette rencontre s’est ouverte par un panel de discussion sur le thème « L’entrepreneuriat en Afrique : Innover, entreprendre, prospérer ». Animé par Jamal Belahrach (CEO de DEO Conseil), Mounir Ferram (président de la Commission Formation et capital humain de la CACS), Mouad Elharrami (AMCI), Ghisse Ontsira (doctorant, entrepreneur, conférencier et public speaker) et Gueck Beyeth (fondateur et manager du cabinet Axis Coach), ce panel s’était fixé comme objectif de « nous enrichir d’idées et de réflexions qui seront de véritables leviers à l’épanouissement de l’acte d’entreprendre et de prendre et de générer de la valeur, comme l’a relevé Faouzi Abdelmounaim assurant à cette occasion que la Chambre de commerce est un réseau dynamique où les idées s’échangent, les opportunités émergent et les succès se partagent. Il est important de noter que cette rencontre a été organisée par la CACS dont la vocation est de tisser des liens d’affaires entre nos membres et d’ériger des ponts commerciaux entre le Maroc et leurs différents pays d’origine, en partenariat avec l’AMCI et l’ASLEM. Et que d’autres rencontres sur les thématiques variées dans d’autres villes marocaines, seront co-organisées avec la Chambre africaine au profit des entrepreneurs subsahariens pour les doter d’outils et astuces de maîtrise du marché marocain et le développement, au niveau continental, de leur offre de produits et services, a annoncé le président de l’ASLEM. A souligner que les missions les plus importantes de la Chambre africaine consistent à promouvoir les relations commerciales et industrielles entre les acteurs économiques marocains et ceux des autres pays africains; favoriser l’implantation et le développement des entreprises marocaines dans les autres pays africains, et inversement ; renforcer la compétitivité des entreprises, membres de la CACS, à travers la formation, le renforcement capacitaire, le conseil, l’incubation et l’accélération des start-up ainsi que développer le potentiel international des entreprises africaines en général, et marocaines en particulier, rappelle-t-on. Alain Bouithy
Le Niger va fournir du gasoil au Tchad, au Mali, au Burkina et au Togo
Le Niger va fournir du gasoil aux pays voisins, Tchad, Mali, Burkina Faso et Togo, afin qu’ils puissent combler leurs besoins énergétiques, indique un communiqué publié à l’issue d’une réunion de leurs ministres de l’Energie, tenue samedi à Niamey. A l’issue de leur réunion, les ministres de ces pays ont « adopté et signé un protocole d’accord sur la fourniture » du gasoil par le Niger, au Tchad, Burkina et au Mali, précise le communiqué lu par Ndolenodji Alixe Naïmbaye, la ministre de l’Energie du Tchad. Le communiqué ajoute que des « discussions » sont en cours pour la fourniture du Togo en gasoil. La rencontre traduit « la volonté » de ces pays de « raffermir davantage leur coopération » notamment en « matière de besoins énergétiques », poursuit le communiqué. Le Mali, le Burkina, le Niger se sont réunis dernièrement au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) en vue de faire une Confédération. Le Niger raffine depuis 2011 quelque 20.000 barils par jour, essentiellement du gasoil et de l’essence, à Zinder, dans le centre-est du pays. Début novembre 2023, le Niger a mis en service un oléoduc géant en vue de la première commercialisation de son pétrole brut qui sera acheminé depuis Agadem (sud-est) jusqu’au Bénin voisin. Des investissements de 4 milliards de dollars pour développer les champs pétroliers (gisement d’Agadem) et 2,3 milliards de dollars pour la construction de l’oléoduc, doivent permettre de porter la production pétrolière du Niger à 110.000 barils par jour, dont 90.000 barils doivent être exportés, selon le gouvernement. Dans le domaine de l’électricité, les ministres ont également « adopté la feuille de route », samedi, en vue de « la concrétisation » du projet Désert to Power », porté par la Banque africaine de développement (BAD) et qui vise à fournir de l’énergie à 250 millions de personnes dans les pays qui composent la bande sahélienne. « Desert to Power » est une initiative de la BAD de 20 milliards de dollars avec pour ambition de faire du Sahel la plus grande zone de production solaire au monde avec 10.000 MW de capacité. Les onze pays bénéficiaires de ce projet sont : le Burkina Faso, l’Éthiopie, l’Érythrée, Djibouti, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan et le Tchad. MAP