La Banque mondiale accroit l’accès à la connectivité haut débit au Tchad

La Banque mondiale accroit l’accès à la connectivité haut débit au Tchad

La Banque mondiale a approuvé un don de l’Association Internationale de Développement (IDA) d’un montant de 92.2 millions dollars, pour étendre l’accès à une connectivité haut débit abordable et résiliente au climat dans des zones ciblées et faciliter la fourniture de certains services publics numériques. Le Projet de Transformation Numérique du Tchad renforcera les cadres institutionnels, stratégiques, juridiques, réglementaires et politiques pour l’accès des populations tchadiennes aux services internet haut-débit, mettra en œuvre un écosystème numérique fiable, et développera des stratégies de numérisation du secteur public. Il étendra la connectivité haut débit dans les zones rurales, périurbaines et urbaines et renforcera les compétences numériques de la population, en particulier des femmes et des jeunes. Il améliorera aussi les services techniques de l’administration en développant les fondements des services et systèmes gouvernementaux numériques et en renforçant les capacités numériques des acteurs du secteur public ; et il fournira un appui à la coordination institutionnelle et au transfert de connaissances. « Ce projet permettra au Tchad de réaliser un saut technologique significatif. En tant que pays enclavé, le Tchad accuse un retard important en matière de taux de pénétration et d’accès à internet » a déclaré Rasit Pertev, représentant résident de la Banque mondiale au Tchad. « L’économie du pays bénéficiera non seulement d’une mobilisation accrue des investissements privés dans le secteur numérique, mais aussi de programmes de formation aux compétences numériques qui faciliteront l’utilisation productive de l’internet et renforceront l’employabilité des jeunes ». D’une durée de cinq ans, le Projet de Transformation Numérique du Tchad offrira à plus de 4,5 millions de personnes dans les zones rurales, un accès au haut débit, et permettra à plus de 2 millions de personnes d’utiliser activement les plateformes publiques numériques soutenues par le projet. Environ 40 000 bénéficiaires recevront directement des formations numériques, dont au moins 25 000 femmes et jeunes filles ainsi que 2 000 personnes handicapées.

Santé : Les nations du Sahel et de la région du lac Tchad mettent en œuvre un plan commun pour éradiquer la poliomyélite

Santé : Les nations du Sahel et de la région du lac Tchad mettent en œuvre un plan commun pour éradiquer la poliomyélite

Les Ministres de la santé des pays du bassin du lac Tchad et des pays du Sahel ont publié cette semaine un plan complet de coordination transfrontalière pour la période 2024-2025. Ledit plan s’inscrit dans une démarche ambitieuse visant à lutter contre le défi permanent que constitue la transmission des variants de poliovirus en Afrique centrale et de l’Ouest, Cette initiative fondamentale s’efforce de renforcer les efforts conjoints afin de mettre fin à la poliomyélite et d’éviter son retour sa propagation au-delà des frontières nationales, garantissant ainsi un avenir plus sûr et plus sain à des millions d’enfants. Le Sahel et le bassin du lac Tchad sont confrontés à des défis uniques en matière de lutte contre la poliomyélite, car ils demeurent des foyers de transmission importants en Afrique. Malgré des efforts considérables, le variant du poliovirus de type 2 continue de s’y propager, à cause de facteurs tels que l’insécurité, l’accès limité aux soins de santé et la forte mobilité de la population. Ce plan de coordination transfrontalière vise à renforcer la collaboration entre les sept principaux pays concernés, à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, le Niger, le Nigéria, la République centrafricaine et le Tchad, afin de mettre un terme à la transmission de la maladie d’ici à la fin 2025. Déclarée exempte de poliovirus sauvage autochtone en août 2020, la Région africaine fait désormais face à une menace nouvelle et urgente que constitue la transmission accrue du variant du poliovirus de type 2. L’initiative approuvée par les Ministres de la santé des pays concernés s’inscrit dans le cadre élargi du Plan d’action régional pour l’éradication de la poliomyélite en Afrique, qui propose une approche complète et audacieuse pour mettre fin à toutes les formes de transmission de poliovirus en Afrique. Ce plan met l’accent sur une stratégie de riposte plus agressive aux flambées s’articulant notamment autour de la prise en charge de tous les cas de poliomyélite, y compris ceux liés aux variants de poliovirus circulants, avec la même urgence que pour la prise en charge des cas liés au poliovirus sauvage. Le plan d’action a pour objectif d’interrompre la transmission de la poliomyélite d’ici à décembre 2025, grâce à la mise en œuvre de campagnes de vaccination élargies et de haute qualité. Au cœur de cette stratégie, la nouvelle ‘‘équipe spéciale pour le bassin du lac Tchad’’, un bureau de coordination basé à N’Djamena pour centraliser la riposte à la poliomyélite. Ce bureau aidera les autorités sanitaires, les équipes techniques et les pays à mieux se coordonner en partageant des informations en temps réel pour prendre des décisions éclairées en matière de santé publique. « Cette situation exige une riposte uniforme entre les pays, à l’image des efforts déployés pour éliminer avec succès le poliovirus sauvage. C’est pourquoi nous travaillons à la mise en place d’un système robuste de gestion des incidents afin d’assurer la synchronisation des campagnes de vaccination et la coordination transfrontalière », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Cette initiative ne saurait aboutir sans un engagement politique de haut niveau. Au cours de la réunion interministérielle tenue en ligne le 16 août 2024, puis de la manifestation parallèle [à la session du Comité régional] qui a réuni des représentants d’États membres de la Région africaine, des hauts responsables des gouvernements et les partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite se sont engagés en faveur de l’interruption de la transmission des variants de poliovirus. Pour la seule année 2024, 134 cas de poliomyélite ont été détectés (aussi bien dans l’environnement que chez les personnes affectées à la date du 5 septembre) et notifiés conjointement au Burkina Faso au Cameroun, au Mali, au Niger, au Nigéria, en République centrafricaine et au Tchad. En réponse, environ 70 millions d’enfants ont été vaccinés dans ces zones critiques depuis le début de l’année. Conscients de la nécessité de renouveler les efforts de collaboration, des décideurs politiques, ainsi que des responsables de l’OMS, de l’UNICEF et d’autres partenaires se sont réunis en juillet et en août 2024 pour élaborer un nouveau plan axé sur l’éradication des variants de poliovirus dans les sept principaux pays concernés. La réflexion engagée dans le cadre de ces rencontres s’est soldée par l’approbation du nouveau plan, qui décrit 10 engagements fondamentaux pour éradiquer les variants de poliovirus dans les sept pays. « Nous félicitons les gouvernements pour leur leadership dans la mise en œuvre de campagnes de vaccination synchronisées de haute qualité contre la poliomyélite impliquant tous les acteurs-clés, en particulier les communautés et les chefs traditionnels. Ensemble, nous pouvons faire la différence », a déclaré Gilles Fagninou, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Le plan commence par mettre l’accent sur l’importance cruciale de faire de l’interruption de la transmission de la maladie une priorité de santé publique. Cet objectif doit être atteint en plaidant pour un engagement politique durable au plus haut niveau et en créant des systèmes de gestion des incidents dédiés dans chaque pays. Pour garantir une collaboration efficace dans toute la Région, le plan préconise l’édification de mécanismes de coordination multi-pays, lesquels mécanismes serviront de levier pour superviser les activités transfrontalières, avec pour corollaire une coopération harmonieuse entre les pays. La stratégie repose sur l’élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux qui accordent la priorité à la coordination transfrontalière. La synchronisation des campagnes de vaccination contre la poliomyélite au-delà les frontières est également un élément majeur de ces plans. En effet, cela permettra de couvrir toutes les populations à risque, en particulier celles qui vivent dans les régions frontalières. Pour soutenir ces efforts, le plan prévoit une intensification des activités transfrontalières axées sur la notification, la détection, le partage d’informations et la coordination de la riposte. Une attention particulière sera accordée aux populations nomades et aux zones difficiles d’accès, afin de s’assurer que nul ne soit laissé de côté. Le renforcement des efforts de vaccination systématique constitue

L’autonomisation des femmes : « l’éducation est la clé de tout ce que nous faisons », dixit Arlette Mvondo

L’autonomisation des femmes : « l’éducation est la clé de tout ce que nous faisons », dixit Arlette Mvondo

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a organisé, le mercredi 17 juillet dernier, un webinaire sur l’autonomisation des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), avec comme invitée Mme Arlette MVONDO, conseillère régionale Violences à l’égard des femmes et des filles, au Bureau régionale de l’ONU Femme pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. L’autonomisation des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre est un enjeu crucial pour le développement durable et la réduction de la pauvreté dans la région. Pour relever ce défi, l’accès à une éducation de qualité est fondamental. Cela inclut non seulement l’accès à l’école primaire et secondaire, mais aussi l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. « Si on insiste sur la question d’autonomisation des femmes, c’est parce que, de manière générale, lorsque vous regardez la population est à 52% de femmes dans le monde. Cela veut dire qu’on doit faire des investissements sur les femmes si on veut parvenir à un haut niveau de développement souhaité. D’où la prise en compte de ces questions de genre au niveau de l’élaboration des politiques de développement », a déclaré Mme Arlette Mvondo. Des avancées significatives : contexte et incidences Selon Mme Arlette Mvondo, avant de parler des incidences, il faut parler du contexte, parce que pour comprendre pourquoi on doit investir sur les questions de d’autonomisation des femmes, il faut comprendre le contexte. « Depuis la première édition de la conférence de Beijing, Il y a eu énormément d’avancées sur tous les plans. Mais je pourrais dire qu’au niveau de notre région, Afrique de l’Ouest et du Centre, la principale avancée a été l’amélioration du cadre normatif, c’est-à-dire l’adoption des conventions internationales, régionales. Et au niveau pays, des lois qui ont donné un cadrage et ont permis de promouvoir, de respecter et de protéger les droits des femmes », soutient Mme Arlette Mvondo. « Lorsque je parle des droits des femmes ici, c’est vraiment les droits fondamentaux, donc l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi décent et à une rémunération au regard de ce que nous offrons en matière de droit de travail, dans ses droits fondamentaux, sont importants et ça a permis de revoir à la hausse, par exemple, l’âge du mariage, donc, ce n’est plus forcément douze ans dans certains pays. Ça permet de revoir l’accès, par exemple, aux offres de méthodes contraceptives » ajoute-t-elle. A noter qu’en dépit d’une situation alarmante qui demeure dans notre région, il y a eu des avancées significatives sur les cas de violences faites aux femmes et aux filles au regard des défis que la région. L’on peut dire que ce cadre normatif a été très important. Au nombre des avancées figure aussi il y a des ministères qui sont dédiés spécifiquement pour travailler sur les questions d’égalité hommes-femmes et d’autonomisation des femmes. Le financement, un goulot d’étranglement Selon Arlette Mvondo, « les budgets alloués à ces différents ministères, cela ne permet pas d’avancer de manière significative tel qu’on le souhaite, mais n’oublions pas que nous travaillons sur des questions de changement social qui prennent du temps ». Elle a des problèmes structurels qui sont ancrés dans les normes sociales, dans les questions de tradition, dans les questions de culture. Mais ce n’est pas un obstacle, c’est juste pour dire que ça va prendre du temps, ça demande des investissements et ça demande une collaboration et une implication de tous. L’éducation, l’élément central « Lorsqu’on parle de questions d’incidence et d’impact véritable, j’ai envie de dire que l’éducation est la clé de tout ce que nous faisons », martèle Arlette Mvondo. Elle ajoute que « si nous avons des taux ou si nous arrivons à atteindre et surpasser même les minimums standards en matière qui sont requis en matière d’éducation, vous voyez déjà l’incidence…une forte représentation des femmes dans tous les secteurs de la vie et cela contribue immédiatement au relèvement du produit intérieur brut. Les dépenses que nous faisons sur le plan, par exemple, de la violence à l’égard des femmes sont énormes et je peux vous dire que ça représente 0,4% du PIB, dont vous voyez déjà l’impact. Donc, si on arrive à réduire les violences à l’égard des femmes qui sont faites dans notre région, on arrive à faire des gains au niveau du produit intérieur brut. Les questions de mortalité maternelle que nous avons et pour lesquelles les pays de l’Afrique Subsaharienne, notamment les pays de notre région, ont des taux également assez alarmants. Je bois ici le Nigéria et Tchad ». « Donc, si nous investissons sur les femmes en matière d’éducation, de santé, au niveau économique, nous allons pouvoir récupérer toutes ces dividendes et donc travailler main dans la main. Mais avec les autres acteurs de la société, justement pour permettre à nos pays de se développer sur le plan économique, social, culturel, politique et technologique. Qu’elles puissent terminer l’enseignement primaire, terminer l’enseignement secondaire, aller à l’université, réaliser leur rêve de devenir médecin, magistrats, femmes d’affaires, etc. Dont c’est cette capacité dont nous parlons, qui permet donc, plus tard, de pouvoir faire des choix conséquents. Et ces choix qui permettent maintenant de contribuer à la vie économique et, pourquoi pas, de relever le produit intérieur brut », a conclu Arlette Mvondo. Wilfrid Lawilla Diankabakana

Le Niger joue la carte du Tchad

Le Niger joue la carte du Tchad

PETROLE. Depuis début janvier, le Niger et le Tchad multiplient les discussions pour relancer un vieux projet : exporter le pétrole du Niger vers le Tchad. Le week-end dernier (13 Juillet), le Premier ministre du Niger, Lamine Zeine Ali Mahaman, a reçu à Niamey la ministre tchadienne du pétrole, Ndolenodji Alixe Naïmbaye, venue lui faire le compte rendu des discussions préliminaires sur ce projet. Ce projet d’acheminer le pétrole brut nigérien via le Tchad n’est pas nouveau. En septembre 2012, un protocole d’accord avait été signé entre le Niger et le Tchad pour permettre d’évacuer le brut nigérien vers le Tchad voisin, puis de l’acheminer jusqu’au port camerounais de Kribi… Lire la suite sur DW

Tchad: Le Président congolais Félix Tshisekedi reçoit la plus grande décoration honorifique du pays

Tchad: Le Président congolais Félix Tshisekedi reçoit la plus grande décoration honorifique du pays

Le Président congolais, Félix Tshisekedi, a été élevé à la Dignité de Grand Croix dans l’Ordre National du Tchad au cours d’une cérémonie officielle tenue récemment à Ndjamena. L’évenement s’est déroulé durant le dîner d’État offert en son honneur par son homologue tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno au Palais présidentiel. Cette décoration est le plus haut rang dans l’échelle des distinctions honorifiques des Ordres nationaux du Tchad. Le Président Deby a remercié le Président Tshisekedi « dont l’action de facilitateur a prouvé qu’on peut trouver des solutions africaines aux problèmes africains », rapporte la présidence dans un communiqué. « J’en appelle à la jeunesse tchadienne car elle est le dépositaire de cette paix qu’elle doit préserver pour le bien-être de tous », a pour sa part déclaré le chef de l’Etat congolais. Pour rappel, c’est en octobre 2022 que le Présdent Félix Tshisekedi a été désigné, par ses pairs de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), facilitateur du processus de transition au Tchad. Organisation sous-régionale, la CEEAC s’est donnée, outre ses missions traditionnelles de coopération et d’intégration régionale, celle de  promouvoir la paix et la stabilité en Afrique centrale, ainsi qu’appuyer les processus électoraux dans les États membres. Avec Présidence

Tchad: l’opposition radicale dénonce le rejet de son candidat à la présidentielle

Le groupe de concertation des acteurs politiques GCAP, l’une des plateformes d’opposition les plus virulentes, attaque l’invalidation du dossier de son candidat à la présidentielle devant la Cour suprême. Le 24 mars dernier, le Conseil constitutionnel tchadien a invalidé les candidatures à la présidentielle de dix opposants. parmi lesquels figure Nassour Koursami. Ce dernier fait même l’objet d’un signalement au parquet pour faux et usage de faux en raison de doutes sur son lieu de naissance et sa nationalité. Ses proches estiment que sa candidature a été rejetée en raison de ses origines puisqu’il appartient à la même communauté que le président de Transition Mahamat Idriss Déby. La décision du Conseil constitutionnel n’est susceptible d’aucun recours mais elle peut être contestée. S’estimant victime d’une injustice, Nassour Koursami attaque donc la décision devant la Cour suprême. « C’est un exemple d’injustice flagrante, dit-il à RFI. Nous allons bien sûr adresser un recours à la Cour suprême parce qu’il n’y a pas d’autres instances »… Lire la suite sur RFI

CEMAC : une hausse de 3,6% prévue en 2024

CEMAC : une hausse de 3,6% prévue en 2024

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) devrait connaître une croissance économique de 3,6% en 2024, principalement soutenue par la bonne tenue des activités non pétrolières. Un communiqué de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) souligne que cette performance résulte d’une série de politiques économiques stratégiques mises en œuvre par les pays membres de la CEMAC visant à renforcer la stabilité financière et à stimuler la croissance économique dans un contexte mondial incertain. Lors de la première réunion du Comité de politique monétaire (CPM) tenue, lundi à Yaoundé, la BEAC a observé une inflation de 5,5% en 2024, tandis que les finances publiques de la sous-région affichent un léger déficit de -0,2% du produit intérieur brut (PIB). Les réserves de change devraient légèrement baisser de 2,7% pour atteindre 6.699 milliards de francs CFA (environ 11,09 milliards de dollars) à fin 2024, ce qui correspond à un taux de couverture extérieure de la monnaie de 74% et représente 4,3 mois d’importations de biens et services. Face à ces perspectives, le CPM, présidé par le gouverneur de la BEAC? Yvon Sana Bangui, a décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés pour soutenir la stabilité économique de la zone CEMAC.

Au Tchad, une Constitution taillée sur mesure pour Mahamat Idriss Déby

D’un coup de maillet sur le pupitre, le président du Conseil constitutionnel a proclamé dimanche 24 mars la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle tchadienne fixée au 6 mai. Parmi les dix candidats retenus, le président de la transition Mahamat Idriss Déby, porté au pouvoir par un groupe de généraux à la mort de son père il y a trois ans, a toutes les cartes en main pour remporter l’élection et se maintenir à la tête de l’Etat aussi longtemps qu’il le souhaite. Une série de mesures discrètement introduites dans la nouvelle Constitution lui permettent en effet de marcher, s’il le souhaite, dans les pas de son père qui a dirigé sans partage le Tchad durant plus de trente ans. Des modifications passées inaperçues au moment de l’adoption de la nouvelle loi fondamentale par référendum le 17 décembre 2023 au terme d’un processus vivement contesté… Lire la suite sur Lemonde.fr