Côte d’Ivoire: Conseil des Ministres du lundi 30 septembre 2024
Le lundi 30 septembre 2024, un Conseil des Ministres s’est tenu de 11h00 à 13h45, au Palais de la Présidence de la République à Abidjan, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, Chef de l’Etat. L’ordre du jour de cette réunion comportait les points suivants : A/-Mesures Générales Projets de loi Projets de décrets B/-Mesures individuelles C/-Communications D/-Divers A/– MESURES GENERALES PROJETS DE LOI Au titre du Ministère des Finances et du Budget ; Le Conseil a adopté un projet de loi de Finances portant Budget de l’Etat pour l’année 2025 et une communication y afférente. L’élaboration du projet de budget pour l’exercice 2025 intervient dans un contexte international relativement stable en dépit de la persistance des tensions géopolitiques et de l’accentuation des effets du dérèglement climatique. Aussi, la politique budgétaire en 2025 vise à conserver et à consolider le dynamisme de l’économie nationale avec un taux de croissance économique projeté à 6,3% en 2025, accompagnée d’un amoindrissement continu de l’inflation qui devrait être contenu à 3,7% contre 4% en 2024. Dans cette perspective, le projet de budget pour l’année 2025 prévoit la contraction du déficit budgétaire à 3% du PIB, correspondant au seuil communautaire de l’UEMOA, en privilégiant la poursuite des efforts d’accroissement de la mobilisation des recettes intérieures, la maitrise continue des dépenses de fonctionnement, les investissements dans les secteurs moteurs de la croissance et les dépenses favorisant la réduction de la pauvreté et des disparités sociales. Au titre du Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur ; Le Conseil a adopté un projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier le traité relatif à la création du corridor de transport Praïa-Dakar-Abidjan. Le Corridor multimodal Praïa-Dakar-Abidjan est un projet autoroutier de grande envergure, long de 3.164 km, avec 600 km de connexion maritime, réunissant huit (08) pays, à savoir le Sénégal, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, la Sierra Léone, le Libéria et la Côte d’Ivoire. La section ivoirienne du Corridor, partant de la frontière libérienne jusqu’à Abidjan, longue de 790 Km, traverse plusieurs grandes villes de l’ouest et du centre ivoirien dont Toulepleu, Guiglo, Daloa et Yamoussoukro pour rejoindre Bingerville, lieu de connexion au Corridor autoroutier Abidjan-Lagos. La ratification du traité portant cette initiative régionale, permettra de renforcer la connectivité et le commerce régional et de moderniser les infrastructures, mais également d’attirer davantage d’investissements étrangers en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. PROJETS DE DECRETS Au titre du Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, en liaison avec le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, le Ministère des Finances et du Budget et le Ministère de la Transition Numérique et de la Digitalisation ; Le Conseil a adopté un décret fixant les règles relatives à l’opération intégrée de sécurisation foncière rurale. Ce décret détermine les règles de conduite des projets et programmes de sécurisation foncière rurale financés par l’Etat ou co-financés par l’Etat et les partenaires techniques et financiers. Il adopte une approche intégrée des différentes opérations du processus de sécurisation foncière rurale, allant des activités préparatoires aux activités de délimitation des territoires de villages et de reconnaissance des parcelles coutumières, de façon à réduire les délais et les coûts des opérations et à rendre systématique la délivrance du Certificat foncier aux ayants droit sur le domaine foncier rural coutumier. Au titre du Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, en liaison avec le Ministère des Finances et du Budget et le Ministère du Commerce et de l’Industrie ; Le Conseil a adopté un décret portant reconnaissance de l’Organisation Interprofessionnelle Agricole de la Filière Mangue. L’Organisation Interprofessionnelle Agricole dénommée INTER-MANGUE, opérant dans la filière mangue, a la charge de la coordination des activités d’environ 4.000 producteurs, pour un verger de plus de 20.000 hectares, avec des exploitations réparties principalement dans les régions de la Bagoué, du Poro, du Tchologo, du Hambol et du Kabadougou. Aussi, conformément aux dispositions législatives et réglementaires régissant les groupements de la production agricole, de la transformation et de la commercialisation, ce décret reconnait à l’Organisation Interprofessionnelle Agricole INTER-MANGUE, la qualité d’Organisation Interprofessionnelle Agricole de la filière Mangue. Au titre du Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement ; Le Conseil a adopté un décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement du cadre institutionnel d’élaboration du Plan National de Développement (PND) 2026-2030. Ce décret définit les différents organes chargés de la coordination et de la supervision des travaux d’élaboration du PND 2026-2030. Il prévoit quatre (04) organes, à savoir un Comité Stratégique et d’Orientation, un Comité de Pilotage, un Comité Technique et un Secrétariat Technique. Ce dispositif est placé sous l’autorité du Vice-Président de la République. Au titre du Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, en liaison avec le Ministère des Transports ; Le Conseil a adopté un décret portant ratification de l’Accord de l’Amendement de l’article 10 (4) de la Constitution de la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC). La Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC) est en charge des questions d’aviation civile en Afrique. Elle assure notamment la mise en œuvre de la politique aéronautique commune pour le développement des compagnies africaines et le renforcement de la présence africaine au niveau de l’industrie du transport aérien international. Cet amendement qui porte sur la simplification du processus de décision, contribuera à l’efficacité opérationnelle de l’institution et à la réalisation de ces objectifs, en termes de compétitivité du marché du transport aérien africain. Au titre du Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, en liaison avec le Ministère du Commerce et de l’Industrie et le Ministère des Eaux et Forêts ; Le Conseil a adopté un décret portant ratification de l’Accord de partenariat volontaire sur l’application des règlementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux des bois et produits dérivés (APV-FLEGT), signé à Bruxelles le 19 février 2024. L’APV-FLEGT vise à lutter contre l’exploitation
Les créateurs de mode africains soutenus par le programme Creative Africa Nexus (CANEX) d’Afreximbank brillent à la Semaine de la mode de Paris
Deux semaines après le grand succès de la première édition du salon Tranoï Tokyo qui s’est tenue au Japon les 4 et 5 septembre, plus de 20 marques de mode venues exclusivement de toute l’Afrique et de sa diaspora ont présenté leurs créations à la Semaine de la mode de Paris du 26 au 29 septembre au Palais Brongniart-Tranoï, dans le cadre de l’initiative CANEX Presents Africa d’Afreximbank. L’espace d’exposition scénographique dédié à Afreximbank a servi de vitrine à un large éventail de marques, dont Mafi d’Éthiopie, Adele Dejak du Kenya, We Are NBO et Katush, Doreen Mashika de Zanzibar et Emmy Kasbit, WUMAN et Bloke du Nigeria. L’Afrique du Sud était représentée par JUDY SANDERSON, David Tlale et Thebe Magugu, tandis que le Zimbabwe était représenté par Vanhu Vamwe. D’autres marques de qualité ont également pris part à l’évènement. Il s’agit notamment de The Cloth de Trinité-et-Tobago, d’Olooh et Kente Gentlemen de Côte d’Ivoire, de Christie Brown et Beyodoe du Ghana, de Late For Work du Maroc et Margaux Wong du Burundi. Le clou de l’événement a été un défilé très attendu, célébrant la richesse et la diversité des talents africains en matière de création. Organisé sous les colonnes majestueuses de l’emblématique Palais Brongniart, le défilé a marqué un moment historique dans le calendrier mondial de la mode. Le directeur artistique Jenke Ahmed Tailly, réputé pour son approche visionnaire, a orchestré un défilé de mode exclusif mettant en avant trois créateurs « designers » africains distingués, Sukeina, Lagos Space Programme et Thebe Magugu. Chacun a présenté des collections uniques incarnant l’essence de la créativité et de l’artisanat africains. Cette présentation a mis en évidence la synergie entre tradition et modernité, avec des créations allant de déclarations audacieuses et avant-gardistes à des pièces complexes d’inspiration culturelle. L’événement a fourni à ces créateurs une plate-forme puissante pour présenter leur œuvre d’art à un public international, confirmant ainsi l’influence croissante de l’Afrique sur la scène mondiale de la mode. Des textiles vibrants et des motifs complexes, aux silhouettes contemporaines et aux innovations durables, le défilé a capturé le riche patrimoine du continent et son approche innovante de la mode. Chaque créateur a donné vie à sa vision distincte, offrant une nouvelle perspective sur ce que représente la mode africaine au 21ème siècle. Commentant l’événement, Mme Kanayo Awani, Vice-présidente Exécutive d’Afreximbank, en charge de la Banque du Commerce intra-africain et de développement des exportations, a déclaré : « Nous sommes extrêmement fiers de l’impact croissant que nous avons sur les industries créatives et culturelles de l’Afrique grâce à l’initiative CANEX Presents Africa, qui continue à mettre en lumière les nombreux talents du continent. Ce moment est particulièrement significatif car il marque la première fois que trois de nos créateurs défilent sur la prestigieuse scène de la Paris Fashion Week- une étape qui n’a été possible qu’après des années de travail acharné et de concentration. En offrant à ces marques une plateforme exclusive pour présenter leurs créations et rencontrer des acheteurs internationaux, nous développons non seulement les secteurs créatifs du continent, mais nous renforçons également l’influence de l’Afrique dans le commerce culturel mondial ». Étant donné l’importance et des opportunités offertes par l’économie créative en tant que moteur clé du développement et de la création d’emplois, Afreximbank a lancé le programme Creative Africa Nexus (CANEX) pour faciliter le développement et la croissance des industries créatives et culturelles en Afrique et dans la diaspora. Le programme prévoit une gamme d’interventions financières et non financières pour soutenir la production, le commerce et l’investissement dans le contenu créatif en Afrique. CANEX Presents Africa offre aux créateurs de mode émergents une plate-forme de développement grâce au transfert de compétences, aux liens et aux partenariats, ainsi qu’aux opportunités d’accès au marché leur permettant de créer des entreprises financièrement durables et évolutives. La première édition de CANEX Presents Africa s’est tenu à Porto, au Portugal, en octobre 2021. À ce jour, 80 créateurs issus de 27 pays africains et de la diaspora ont bénéficié de l’initiative.
RDC/Diplomatie : Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a reçu Adama Bictogo, le président de l’assemblée nationale de la Côte-d’ivoire
Ce lundi 16 septembre à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi a reçu Adama Bictogo, Président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, accompagné de son homologue congolais Vital Kamerhe. Invité à la cérémonie de la rentrée parlementaire de la chambre basse de la République Démocratique du Congo (RDC), Adama Bictogo a été reçu par le Président Felix Tshisekedi. « En venant ici, le Président Alassane Ouattara a souhaité que nous transmettions ses salutations fraternelles à son frère le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo », a déclaré M. Bictogo. « Nous sommes venus témoigner au Président Tshisekedi toute l’affection fraternelle du Président Ouattara et lui assurer de sa disponibilité, son accompagnement et son soutien à ses côtés », a ajouté l’émissaire du Chef d’État. Pour sa part, le Président de l’Assemblée nationale de la RDC Vital Kamerhe a rappelé que le Président Félix Tshisekedi a toujours œuvré pour le rapprochement des pays africains afin qu’ils relèvent ensemble le défi du développement de l’Afrique. »
Côte d’Ivoire/Message de Guillaume Soro à l’occasion de la célébration du Maoulid 2024
𝐌𝐄𝐒𝐒𝐀𝐆𝐄 À 𝐋’𝐎𝐂𝐂𝐀𝐒𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐂É𝐋É𝐁𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐔 𝐌𝐀𝐎𝐔𝐋𝐈𝐃 𝟐𝟎𝟐𝟒 𝗖𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲𝘀, 𝗖𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗳𝗿è𝗿𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝘀œ𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗮𝘂𝘁é 𝗺𝘂𝘀𝘂𝗹𝗺𝗮𝗻𝗲, À l’occasion de la célébration du Maoulid, marquant la naissance du Prophète Muhammad (Paix et bénédictions sur lui), je tiens à m’unir à vous dans la prière, la réflexion et la communion spirituelle. Cette fête n’est pas seulement un rappel historique, mais aussi une opportunité unique pour chacun d’entre nous de redécouvrir les enseignements du Prophète, qui sont une boussole morale pour l’humanité entière. Il nous invite à rechercher sans cesse l’équilibre entre foi et action, entre spiritualité et engagement au service de l’autre. Le Maoulid, au-delà de la simple commémoration, est une occasion de réaffirmer notre attachement aux valeurs universelles que le Prophète Muhammad a incarnées. Il a prôné une société où la justice, l’égalité et la miséricorde ne sont pas de simples idéaux, mais des réalités vivantes. En ce jour béni, rappelons-nous que la tolérance, la paix et le pardon ne sont pas des choix optionnels, mais des impératifs pour bâtir une communauté solide, et au-delà, une nation harmonieuse. Aujourd’hui, alors que notre monde est secoué par des divisions, des conflits et des incertitudes, le message du Prophète résonne avec une acuité particulière. Il nous appelle à rejeter la haine et l’intolérance, à tendre la main à nos frères et sœurs dans l’adversité, et à œuvrer sans relâche pour la paix. C’est dans l’unité, le respect mutuel et la solidarité que nous trouverons la force de surmonter les défis qui se dressent devant nous. Cette célébration est aussi une opportunité pour chacun de renforcer sa foi et de raviver son engagement envers le bien commun. Il ne suffit pas de croire ; il faut aussi agir, comme le Prophète l’a enseigné, pour rendre notre société plus juste et plus fraternelle. Bâtissons ensemble une Côte d’Ivoire où chaque citoyen, quelle que soit sa croyance, se sente respecté et valorisé. Je forme le vœu que ce Maoulid inspire en nous tous un renouvellement de notre engagement à promouvoir la paix, à encourager l’harmonie sociale et à cimenter la cohésion nationale. Au-delà des différences de religion, cette célébration doit nous rappeler que nous sommes tous des membres d’une seule et même communauté humaine, appelée à vivre ensemble dans le respect, la solidarité et l’amour du prochain. Puissent les bénédictions de cette fête rejaillir sur chacune de nos familles et sur notre nation tout entière, en apportant la paix, la prospérité et une stabilité durable. Que ce Maoulid 2024 soit le point de départ d’une nouvelle dynamique de fraternité et de coopération entre tous les fils et filles de notre chère Côte d’Ivoire. Je vous souhaite à toutes et à tous une joyeuse fête de Maoulid, pleine de grâce, d’espoir et de sérénité. 𝐆𝐮𝐢𝐥𝐥𝐚𝐮𝐦𝐞 𝐊𝐢𝐠𝐛𝐚𝐟𝐨𝐫𝐢 𝐒𝐨𝐫𝐨 𝙋𝙧é𝙨𝙞𝙙𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙂é𝙣é𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙚𝙩 𝙋𝙚𝙪𝙥𝙡𝙚𝙨 𝙎𝙤𝙡𝙞𝙙𝙖𝙞𝙧𝙚𝙨 (𝙂𝙋𝙎)
Côte d’Ivoire. Déclaration N° 008 de Générations et Peuples Solidaires (GPS) relative à la vie de la Nation
ACTUALITES. À l’occasion de sa réunion du samedi 07 septembre 2024, plusieurs sujets ont retenu l’attention du Cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) dans le cadre du volet consacré à l’analyse de l’actualité socio-politique internationale et nationale. 𝗗𝗲𝘀 𝗲𝗻𝗷𝗲𝘂𝘅 𝗱𝘂 𝟵𝗲 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘁 𝗱𝘂 𝗙𝗼𝗿𝘂𝗺 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗼𝗽𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝗶𝗻𝗼-𝗮𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝗲 (𝗙𝗢𝗖𝗔𝗖) Le 9e sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) s’est tenu à Pékin du 4 au 6 septembre 2024, marquant une étape cruciale dans les relations entre la Chine et l’Afrique. Axé sur le thème : « Travailler ensemble à promouvoir la modernisation et à construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau », ce sommet a rassemblé autour du président chinois Xi Jinping, les chefs d’État et de gouvernement de 53 pays africains, le président de la Commission de l’Union africaine, ainsi que des chefs d’entreprises et experts des deux continents. Les principaux objectifs étaient de : • renforcer la coopération stratégique sino-africaine ; • promouvoir le développement et la modernisation de l’Afrique ; • consolider la solidarité entre les pays du Sud face aux défis mondiaux ; • rééquilibrer les relations commerciales entre la Chine et l’Afrique. Ce sommet a abouti à la Déclaration de Pékin dans laquelle les engagements suivants ont été pris : • la Chine a réaffirmé son respect des choix politiques des États africains et son principe de non-ingérence dans leurs affaires intérieures ; • les pays africains ont renouvelé leur attachement au principe d’une seule Chine ; • les deux parties ont exprimé leur opposition à la « politisation de l’agenda des droits de l’Homme » et se sont engagées à lutter contre l’utilisation abusive des sanctions unilatérales. La Chine s’est également engagée à octroyer 50 milliards de dollars de nouveaux financements à l’Afrique sur les trois prochaines années. Ce soutien sera dirigé vers des secteurs clés tels que : • les infrastructures ; • l’agriculture ; • les énergies vertes ; • le transfert de technologies ; • la modernisation industrielle ; • la lutte contre les changements climatiques. En résumé, ce 9e sommet du FOCAC marque un tournant dans les relations sino-africaines en consolidant les bases d’une coopération renforcée dans les domaines économiques, de la modernisation et de la solidarité Sud-Sud. Créé en 2000, ce sommet diplomatique, qui se tient tous les trois ans, a connu un regain de dynamisme ces dernières années. Il est important de rappeler que les relations entre la Chine et l’Afrique remontent à la deuxième moitié du XXe siècle, notamment à la suite de la Conférence de Bandung en 1955, où les pays dits du « tiers-monde » ont refusé de s’aligner sur l’un ou l’autre des blocs de la Guerre froide. Cette conférence a été le point de départ d’engagements réciproques entre la Chine et les États africains, matérialisés par l’envoi de missions économiques simultanées. Ces relations ont pris une nouvelle dimension à partir de la fin des années 1990, lorsque la Chine a lancé une politique africaine visant à répondre à ses besoins économiques croissants et à renforcer son influence mondiale. Deuxième économie mondiale, la Chine est devenue le principal partenaire commercial de l’Afrique au cours des 20 dernières années avec des échanges bilatéraux atteignant 167,8 milliards de dollars au premier semestre 2024, selon les médias officiels chinois. Le positionnement de la Chine vis-à-vis de l’Afrique se distingue par son principe de non-ingérence qui préserve la souveraineté et l’autonomie décisionnelle des pays africains. Cela constitue une alternative aux pressions et chantages politiques des partenaires occidentaux. De plus, la Chine apporte un soutien diplomatique significatif à l’Afrique sur la scène internationale, notamment à l’ONU, défendant les intérêts africains face aux pressions occidentales sur divers dossiers. Sa coopération avec l’Afrique repose davantage sur des priorités économiques et pragmatiques, ce qui permet aux pays africains de diversifier leurs alliances, de réduire leur dépendance vis-à-vis des anciennes puissances coloniales et de renforcer leur position dans les négociations internationales. Enfin, GPS relève que des sommets comme le FOCAC permettent à la Chine de contribuer à l’émergence d’un ordre mondial plus multipolaire. Ce cadre renforce son rôle dans les affaires internationales, amplifie la voix du Sud global sur les grands enjeux mondiaux et contribue à rééquilibrer les rapports de force avec les puissances occidentales. 𝗗𝗲 𝗹’𝗶𝗺𝗺𝗶𝘅𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗲𝗳𝘀 𝘁𝗿𝗮𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘅 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗮𝗻𝗱𝗶𝗱𝗮𝘁𝘀 𝗮̀ 𝗹’𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟱 GPS note avec préoccupation une implication de plus en plus marquée des rois et chefs traditionnels dans les activités des partis politiques en Côte d’Ivoire, notamment au sein du parti au pouvoir. Ce phénomène, qui s’intensifie à l’approche des élections générales, suscite des interrogations sur la neutralité des chefs coutumiers et les risques de tensions sociales qu’il pourrait engendrer. Cette situation regrettable compromet l’intégrité de la fonction des rois et des chefs traditionnels, brouillant ainsi la ligne entre tradition et politique. Pourtant, leur neutralité est indispensable pour qu’ils puissent continuer à jouer leur rôle de médiateurs impartiaux au sein de la société. Il est indéniable que l’engagement politique des chefs traditionnels a des répercussions négatives sur la cohésion sociale. En effet, en s’ingérant dans la politique, ces figures coutumières perdent leur impartialité, ce qui affaiblit leur autorité morale et leur capacité à intervenir efficacement dans les conflits. De plus, leur participation active dans la sphère politique risque de diviser les communautés qu’ils ont en charge, puisque leur alignement avec certaines forces politiques peut créer des fractures internes et exacerber les tensions. La politisation de la chefferie menace également de saper le lien social, en les détournant de leur mission essentielle de médiation et de cohésion pour devenir des agents d’influence au service d’un camp. Enfin, leur implication dans les affaires politiques remet en cause la neutralité de l’État et l’équilibre nécessaire entre le pouvoir spirituel et le pouvoir politique, deux principes fondamentaux d’une démocratie moderne. GPS appelle donc les rois, chefs de province, chefs de canton, chefs de tribu et chefs de village de Côte d’Ivoire à se maintenir en dehors de l’arène politique, conformément à la
Agriculture/ Développement durable : La Côte d’Ivoire veut reprendre sa place de leader africain dans la la filière Coco
Face à la chute spectaculaire de sa production de noix de coco qui est passée de 406 000 tonnes en 1986 à 125 565 tonnes en 2024 (baisse de 70%), la faisant passer du 1er au 5ème rang continental, la Côte d’Ivoire a organisé, du 9 au 10 septembre 2024 à Abidjan-Cocody, un sommet international sur la relance de la filière Coco. Initié par Abidjan Legacy Program (ALP), en partenariat avec le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, le sommet a vu la participation du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Sansan Kambilé représentant le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani, et le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré. L’évènement a réuni plusieurs participants, ainsi que des experts de la noix de Coco du Cameroun, de l’Indonésie, du Ghana, du Nigéria, et de la France. Les partenaires au développement étaient représentés par la BAD, la Banque mondiale, le FIDA, le PNUD, le PNUE, le CIRAD, la FAO ainsi que l’ambassade de Grande Bretagne en Côte d’Ivoire. Des panels de haut niveau ont enrichi les débats et proposé des solutions pour la relance et les opportunités de financement pour la filière. Plusieurs résolutions ont été adoptées au terme de ce sommet. Un comité de pilotage, sous la responsabilité de Abidjan Legacy Program , a été créé pour veiller à la mise en œuvre de ces résolutions.
Côte d’Ivoire : Emerse Faé remet à sa place un journaliste en conférence de presse
Emerse Faé, sélectionneur de l’équipe de Côte d’Ivoire, a recadré un journaliste lors d’une conférence de presse, après la victoire des Éléphants face à la Zambie (2-0). La Côte d’Ivoire a débuté de manière convaincante les éliminatoires de la CAN 2025 en battant les Chipolopolos vendredi soir. Bien que le succès ait tardé à se dessiner, il a mis en avant les choix tactiques de Faé, notamment avec l’entrée décisive de Jean-Philippe Krasso. Remplaçant d’Oumar Diakité à la 71ᵉ minute, le nouvel attaquant du Paris FC n’a eu besoin que de deux minutes pour débloquer la situation (73ᵉ), avant de sceller la victoire avec un second but à la 84ᵉ minute. Une réponse cinglante en conférence de presse Interrogé après le match sur le timing de la sortie de Diakité et Amad Diallo, que certains observateurs jugeaient maladroit, Faé a exprimé son agacement. Face à cette critique implicite, il n’a pas mâché ses mots, renvoyant sèchement le journaliste à ses études. « Passez votre diplôme d’entraîneur et prenez ma place », a rétorqué l’ancien joueur de Nice, provoquant des rires parmi les journalistes présents. Surpris, son interlocuteur a répondu avec ironie : « Ah bon ? Merci pour la leçon, coach. Merci beaucoup. » Faé, visiblement satisfait de sa riposte, a simplement hoché la tête, comme pour marquer la fin de l’échange. Ya Willy.
Trophée Kopa : un Ivoirien parmi l’élite
Mercredi 4 dernier a été marqué par l’annonce des nominés pour le prestigieux Ballon d’Or 2024 ainsi que plusieurs distinctions annexes, dont le Trophée Kopa, récompensant le meilleur joueur de moins de 21 ans de l’année écoulée. Parmi les jeunes talents en lice, tels que Lamine Yamal et Pau Cubarsi (FC Barcelone), Arda Güler (Real Madrid) ou encore Warren Zaïre Emery (PSG), figure un talent ivoirien : Karim Konaté. L’attaquant de 20 ans a impressionné cette saison avec le RB Salzbourg, inscrivant 22 buts et délivrant 8 passes décisives en 38 rencontres toutes compétitions confondues. Une performance qui lui vaut cette nomination méritée. Cependant, en sélection nationale, le parcours de Konaté a été plus contrasté. Bien qu’il ait fait partie du groupe ivoirien vainqueur de la CAN, il a vu son temps de jeu se réduire après la phase de groupes, et n’a plus été convoqué régulièrement par le sélectionneur Emerse Faé, n’ayant participé qu’à deux bouts de matchs depuis mars. Malgré la rude concurrence, notamment face à des joueurs évoluant dans des clubs de renom, la présence de Konaté parmi les dix nommés au Trophée Kopa souligne son immense potentiel et constitue une reconnaissance importante pour sa jeune carrière. Le vainqueur, élu par les anciens lauréats du Ballon d’Or, sera dévoilé lors de la cérémonie du 28 octobre. Ya Willy.