Francophonie : une photo qui en dit long…
TRIBUNE. Les rideaux du XIX e Sommet de la francophonie sont tombés et la photo de famille prise à l’issue de ce grand rendez-vous politique soulève un tas des questions très troublantes : – Dans l’ordre de préséance protocolaire, l’on constate qu’à la très proximité du couple présidentiel français, se positionnent le président rwandais et Louise Mushikiwabo, la secrétaire générale de l’OIF qui se veut également d’origine rwandaise. Chose agaçante: tout le monde sait que le Rwanda a déjà quitté la francophonie en devenant depuis 2009, membre à part entière du Commonwealth jusqu’au point d’organiser le 26 juin 2022 un sommet de Commonwealth à Kigali. Mais pourquoi et par quelle magie ce pays anglophone est-il mis par Paris au centre du dispositif de la francophonie jusqu’à pourvoir le poste du secrétariat général de l’OIF à une ressortissante de son pays? Jamais la diplomatie française n’a été aussi floue et douteuse qu’à cette première moitié du 21 e siècle. – L’on se souviendra qu’en 2022, la délégation de la RDC sur ordre de Tshisekedi avait décidé de boycotter la photo de famille de la francophonie au motif d’éviter de s’afficher avec Paul Kagame suite à l’agression de la RDC. Deux années plus tard c’est-à-dire ce vendredi 4 octobre 2024 et au moment même où le M23 et l’AFC ( téléguidés par le Rwanda) ont même renforcé leurs positions militaires sur le territoire congolais, curieusement le président Félix Tshisekedi accepte de s’afficher sur une même photo avec celui-là même qui tient depuis deux ans les villes congolaises de Bunagana et de Rutsuru sous son contrôle. Un revirement à 180 degrés difficile à expliquer mais qui néanmoins fragilise la RDC un peu plus davantage sur la scène internationale et forcément l’oblige de plus en plus à s’incliner devant son bourreau. – Il est obvie que la préséance protocolaire accordée à la délégation rwandaise devrait mettre la puce à l’oreille des services d’intelligence congolais pour appréhender le PACTE SECRET entre Paris et Kigali en filigrane de la géopolitique française actuelle en Afrique des grands Lacs. Ce qui devrait aider la délégation congolaise à être réaliste et à n’espérer plus rien tirer de bon et de constructif d’une telle organisation internationale qui privilégie sa diplomatie avec l’ennemi juré et le bourreau de la RDC. Quant à ce qui regarde l’espoir de voir se stabiliser la situation sécuritaire et économique de la RDC via des rencontres internationales de ce genre, ayons le courage d’avouer qu’après l’OIF 2024 = avant l’OIF. On a même l’impression que le pouvoir de la RDC se contente mordicus à se faire “petite”, à jouer profil bas et à refuser de manifester ce que devrait être sa puissance stratégique pour faire chanter le reste du monde. Pouah! Par Germain Nzinga
« Les escalades successives mènent les peuples du Moyen-Orient tout droit au bord du précipice » – Guterres
Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité mercredi matin, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré qu’il était « temps de mettre un terme au cycle répugnant d’escalades successives qui mènent les peuples du Moyen-Orient tout droit au bord du précipice », au lendemain de tirs de missiles sur Israël par l’Iran. « Je condamne à nouveau fermement l’attaque massive de missiles menée hier par l’Iran contre Israël », a dit le chef de l’ONU dans un exposé devant les membres du Conseil. Dans une déclaration publiée mardi, le Secrétaire général avait condamné « l’élargissement du conflit au Moyen-Orient, avec ses escalades successives », à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et entre Israël et l’Iran. « Cela doit cesser. Nous avons absolument besoin d’un cessez-le-feu », avait-il dit. Mercredi, devant le Conseil de sécurité, il a estimé que « chaque escalade sert de prétexte à la suivante ». « Nous ne devons jamais perdre de vue le lourd tribut que ce conflit croissant fait payer aux civils. Nous ne pouvons pas détourner le regard des violations systématiques du droit international humanitaire. Ce cycle mortel de violences réciproques doit cesser. Le temps presse », a ajouté le chef de l’ONU. Cessez-le-feu à Gaza Il a notamment estimé qu’il était « grand temps d’instaurer un cessez-le-feu immédiat à Gaza, avec la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, la livraison effective de l’aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza et des progrès irréversibles vers une solution à deux États ». Il a aussi jugé qu’il était « grand temps de mettre un terme aux hostilités au Liban, de prendre des mesures concrètes pour mettre en œuvre pleinement les résolutions 1559 et 1701 du Conseil de sécurité, ouvrant la voie à des efforts diplomatiques pour une paix durable ». Le Secrétaire général a déclaré que « de manière paradoxale », les attaques de missiles sur Israël par l’Iran « ne contribuent en rien à soutenir la cause du peuple palestinien ni à réduire ses souffrances ». « Près d’un an s’est écoulé depuis les atroces actes terroristes du Hamas et la prise d’otages du 7 octobre. Depuis octobre dernier, Israël mène à Gaza la campagne militaire la plus meurtrière et la plus destructrice de mes années en tant que Secrétaire général. Les souffrances endurées par le peuple palestinien à Gaza dépassent l’imagination », a-t-il dit. Il a noté que dans le même temps, « la situation en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, continue de se détériorer avec les opérations militaires israéliennes, la construction de colonies, les expulsions, les confiscations de terres et l’intensification des attaques des colons – sapant progressivement toute possibilité de solution à deux États ». « Et, simultanément, les groupes armés palestiniens ont également fait usage de la violence. Le Hamas a continué de lancer des roquettes et, hier encore, 7 Israéliens ont été tués dans une attaque terroriste à Jaffa », a-t-il ajouté. Les Casques bleus de la FINUL restent en poste Au Liban, le chef de l’ONU a souligné que les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations Unies (FINUL) « restent en poste » et que « le drapeau de l’ONU continue de flotter malgré la demande d’Israël de se déplacer ». « Je réitère notre profonde gratitude aux membres militaires et civils de notre force de maintien de la paix de l’ONU – la FINUL – et aux pays contributeurs de troupes. La sécurité de tout le personnel de l’ONU doit être assurée », a-t-il ajouté. Il a rappelé que « les civils paient un prix terrible ». Depuis octobre dernier, plus de 1.700 personnes ont été tuées au Liban, dont plus de 100 enfants et 194 femmes. Plus de 346.000 personnes ont été déplacées de chez elles, les estimations du gouvernement portant ce chiffre à un million. Et 128.000 autres personnes, syriennes et libanaises, ont traversé la frontière vers la Syrie. Depuis le 8 octobre, les attaques du Hezbollah contre Israël ont fait 49 morts, et plus de 60.000 personnes ont été déplacées de chez elles. « L’ONU a mobilisé toutes ses capacités pour fournir une aide humanitaire d’urgence au Liban et je demande à la communauté internationale de financer intégralement notre appel », a souligné le Secrétaire général, pour qui il « est absolument essentiel d’éviter une guerre totale au Liban qui aurait des conséquences profondes et dévastatrices ». Les agences humanitaires de l’ONU ont lancé mardi un appel de fonds de 426 millions de dollars pour le Liban afin de soutenir les centaines de milliers de personnes déracinées par les bombardements israéliens dans le cadre de ce qu’Israël a décrit comme une opération terrestre « limitée, localisée et ciblée » au Liban. ONU
Subhra Bhattacharjee nommée Directrice générale de Forest Stewardship Council (FSC) International
Au nom du Forest Stewardship Council (FSC) , le conseil d’administration international de FSC annonce que Subhra Bhattacharjee est la nouvelle directrice générale de FSC à compter du 1er octobre 2024. Subhra Bhattacharjee a plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des politiques publiques et de la programmation en matière de changement climatique et de développement durable. Elle a travaillé en étroite collaboration avec des gouvernements, des ONG, des universités et le secteur privé dans le monde entier. Après avoir travaillé pour la banque centrale indienne (Reserve Bank of India) et fait un bref passage dans le milieu universitaire, elle a rejoint les Nations Unies. Subhra Bhattacharjee est titulaire d’une maîtrise de philosophie en économie de l’université Jawaharlal Nehru et d’un doctorat en économie de l’université d’État de l’Iowa. Stuart Valintine, Président du Conseil d’administration de FSC International, a déclaré, « l’expertise de Subhra Bhattacharjee et son expérience dans le domaine du développement international et du leadership lui seront très utiles à cette étape critique de la croissance organisationnelle de FSC. » La vision ambitieuse de Subhra Bhattacharjee est en adéquation avec la mission et les futurs objectifs de FSC, qui souhaite s’appuyer sur ses membres, son réseau et des partenariats de collaboration pour renforcer la gestion des forêts à l’échelle mondiale afin de les protéger et de les gérer durablement. Subhra Bhattacharjee a commenté sa nomination en expliquant : « c’est un honneur et un privilège de rejoindre FSC en tant que directrice générale. Nous devons agir de toute urgence pour atténuer les crises mondiales du climat et de la biodiversité, et pour cela il est essentiel de préserver, de restaurer et d’utiliser de manière durable les forêts tout en respectant les communautés qui en dépendent. Dans ce contexte, la mission et le rôle de FSC sont plus importants que jamais. Je me réjouis de travailler avec l’ensemble de la communauté et des partenaires de FSC pour maximiser la contribution des forêts au développement durable ». Le directeur général sortant de FSC, Kim Carstensen, déclare : « Guidé par sa vision mondiale consistant à répondre aux besoins mondiaux en produits forestiers tout en protégeant les forêts, FSC a grandement contribué à l’avenir de la planète au cours des 12 dernières années, et j’adresse à Subhra Bhattacharjee tous mes vœux de succès dans ce rôle essentiel. Son expertise et sa vision correspondent exactement à ce dont FSC a besoin pour continuer à répondre à certains des défis les plus pressants de notre époque. » Peter Alele (PhD), directeur régional Afrique déclare : « Nous sommes ravis, au sein de FSC Afrique, d’accueillir Dr. Subhra Bhattacharjee en tant que nouvelle directrice générale. Sa vaste expérience et ses compétences en matière de leadership seront inestimables pour nous permettre d’étendre la superficie des forêts protégées par le label FSC et de faire progresser notre vision d’un avenir durable pour les forêts africaines. Récemment, le Conseil d’administration de FSC International a approuvé la création d’une entité juridique en Afrique. Cette étape importante marque une nouvelle ère pour le FSC dans la région. Nous sommes convaincus qu’à travers la collaboration et les partenariats stratégiques, nous pouvons renforcer ce bureau et faire avancer notre mission de promotion de la gestion responsable des forêts. » La nomination de Subhra Bhattacharjee ouvre de nouvelles perspectives et insuffle de l’énergie à l’organisation, écrivant un nouveau chapitre de la mission de FSC pour promouvoir la gestion responsable des forêts de la planète et assurer leur résilience à long terme.
Exposition. L’œuvre de Saad Nazih s’invite à La La Lande de Paris
ARTS. Les cimaises de la Galerie La La Lande, située au cœur du quatrième arrondissement de Paris, abritent les œuvres récentes du plasticien marocain Saad Nazih autour du thème « Monoscape » du 4 octobre au 9 novembre 2024. Cette exposition, dont le vernissage de cette exposition aura lieu le 4 octobre 2024 à partir de 18 h, est l’occasion pour le public français de découvrir la touche onirique et lyrique de cet artiste qui a choisi dans ses œuvres d’exprimer sa perception du monde et de la société marocaine avec beaucoup de rhétorique et de métonymie. Tout comme un poète trouve refuge dans sa langue maternelle, l’artiste-peintre Saad Nazih se réfugie dans le monde de la peinture. C’est son seul et unique foyer, un territoire intouchable, un paradis retrouvé où il se sent en sécurité. Dans son univers pictural, cette approche esthétique devient un rituel sacré, un acte de représentation profondément personnel. C’est aussi ce que l’on retiendra de ce premier soloshow de l’artiste « Monoscape». Il s’agit d’un espace qui se veut l’antre secret de sa créativité, un lieu où le froid et l’obscurité nourrissent mes idées les plus étincelantes. Dans ce décor monochrome, il règne en maître, et façonne passionnément des scènes et des histoires méticuleusement pensées. «Comme les rêves, les tableaux de Saad Nazih ont une fonction cathartique pour notre cerveau. En superposant des objets dispersés sans connections logiques apparentes, ils constituent des rébus, des énigmes dont la signification est à chercher dans leur symbolisme, qui tourne essentiellement autour des nombreuses formes de pouvoir, religieux, politique, militaire, médiatique et capitaliste, ainsi que de l’oppression qu’elles exercent sur les hommes et le reste du vivant. Au centre de ces compositions, l’oncle de l’artiste, le corps à nu et vulnérable, est au cœur de ces visions et des questions qu’elles posent », indique à ce propos le curateur d’art contemporain Aurélien Simon. La précision des mouvements artistiques et les empreintes laissées par ce talentueux plasticien révèlent une harmonie, une originalité et une analyse surprenantes. Les motifs lyriques, saturés de couleurs parfois audacieuses, caractérisent les œuvres généreuses de cet artiste. Leur subtile sensualité ne manque pas de nous toucher, apportant ainsi une dimension supplémentaire à leur profondeur impressionnante. Ces créations enveloppantes nous introduisent dans un monde artistique plein d’émotions intenses et de réflexions sages. «Animant des paysages allégoriques, l’œuvre de Saad Nazih nous saisit à la fois par son opacité et son expression suggestive. Entre l’explicite et l’énigmatique, ses toiles nous transposent dans un monde fictif, aux confins de l’imagination et de la prédiction. À l’intérieur de ses paysages obscurs, les objets-symboles surgissent comme des rebus matérialisés, ressuscitant des images enfouies. Oeuvre-miroir, Monoscape reflète un imaginaire intime où pensées et vécus s’immiscent dans des scènes aux aspects surréels», explique la critique d’art Hannah Hartz. Pour elle, au fil de leur progression artistique, les peintures se débarrassent des détails inutiles et se transforment en paysages épurés. Elles mettent en vedette l’harmonie recherchée entre forme et texture, récit et composition. En jouant avec le vide et son pouvoir évocateur, les contours s’estompent pour laisser émerger des formes de plus en plus abstraites, évoquant ainsi une atmosphère mystérieuse et suggestive. «Décliné en nuances monochromes, le Noir devient la teinte emblématique agissant comme matrice silencieuse et apaisante. Rendant toute son éloquence à la substance-même de la peinture, Monoscape nous donne à voir l’échange tacite entre l’artiste et son œuvre, la transition de l’image mentale vers la représentation picturale. Le monde révélé par Saad Nazih se déploie dès lors dans un espace suspendu, cosmique, se constituant depuis des fragments multiples», poursuit-elle. Et si dans un monde où la société moderne nous pousse à une course effrénée vers le matérialisme et la superficialité, Saad Nazih, lui, se distingue en valorisant l’importance des petits plaisirs simples de la vie. Pour lui, la peinture n’est pas qu’une simple pratique artistique, c’est un refuge où il trouve la paix et la sérénité nécessaires pour préserver la pureté de son âme et sublimer le quotidien. A travers ses œuvres, on ressent une profonde connexion avec la solitude intérieure de l’être humain.
Les dessous de la Francafrique : 3 millions de dollars du contribuable Burkinabè Cachés dans des Djembés offerts gracieusement à l’Élysée !
INDISCRETION. Un soir à Ouagadougou, Robert Bourgi se retrouve avec le président Blaise Compaoré pour une mission insolite : transporter 3 millions de dollars pour Chirac et Villepin. Compaoré, connaissant le goût pour l’art de Villepin, propose de dissimuler l’argent dans quatre djembés. À Paris, Bourgi se gare dans la cour d’honneur de l’Élysée, un privilège rare. En présence des gendarmes, Villepin et sa secrétaire Nadine Izard récupèrent les djembés, remplis de petites coupures. Chirac, amusé, lance : « Blaise déconne, c’est encore des petites coupures! » Une anecdote révélatrice des coulisses de la Francafrique. AES
Vinicius, Ballon d’Or 2024 : c’est acté !
L’attaquant brésilien du Real Madrid, Vinicius Junior, s’apprête à être sacré meilleur joueur du monde le mois prochain, selon les dernières rumeurs. Pilier du doublé historique Ligue des champions-Liga du Real Madrid la saison passée, Vinicius figurait parmi les favoris pour ce prestigieux trophée, dans une année où la compétition semblait plus ouverte que jamais. Selon Marca, le joueur aurait déjà été informé de sa victoire au Ballon d’Or 2024, décerné par France Football et attribué par un panel de journalistes spécialisés. La cérémonie aura lieu le 28 octobre à Paris, juste après le Clasico. Vinicius sera alors couronné et, pour célébrer l’événement, la boutique Nike de la Gran Via à Madrid prépare une vitrine spéciale en son honneur, entièrement dorée. Hormis Lionel Messi et ses huit trophées, le Real Madrid a largement dominé la scène du Ballon d’Or ces dernières années, avec Luka Modric et Karim Benzema mettant fin à l’hégémonie du duo Messi-Ronaldo. Pour la première fois depuis près de deux décennies, aucun de ces deux géants ne figure parmi les finalistes. Ya Willy.
L’OM de Roberto De Zerbi, une révolution en marche !
Malgré des circonstances adverses, l’Olympique de Marseille a triomphé face à l’OL, confirmant qu’une nouvelle ère s’est bel et bien ouverte sous la direction de Roberto De Zerbi. À Marseille, il est courant de s’emballer rapidement, tout comme de dramatiser au moindre accroc. Cependant, la performance réalisée ce dimanche mérite véritablement d’être qualifiée de XXL, probablement la plus impressionnante depuis plusieurs saisons. Cette victoire porte indéniablement la marque de De Zerbi. Rien ne semble pouvoir perturber cet OM. Bien que l’entraîneur italien n’était pas présent sur le terrain, on devine que ses principes et directives ont joué un rôle clé dans la résilience de l’équipe. Malgré l’infériorité numérique, l’OM a combattu avec l’énergie d’un groupe soudé, décrochant la victoire in extremis, juste après l’égalisation de Cherki à la 94e minute qui aurait pu anéantir leur moral. Depuis le début de la saison, cet OM semble presque inarrêtable, n’ayant laissé filer des points que face à Reims (2-2), un résultat qui, compte tenu des performances de Reims contre le PSG, n’a rien d’une contre-performance. La victoire arrachée à Lyon (3-2) après un match épique n’a fait que confirmer les énormes progrès réalisés depuis l’arrivée de De Zerbi à la tête de l’équipe. Le match au Groupama Stadium n’a pourtant pas commencé sous les meilleurs auspices. L’expulsion sévère de Leonardo Balerdi dès la 5e minute aurait pu couler l’équipe, mais loin de se laisser abattre, les Marseillais ont continué à batailler. Même après l’ouverture du score lyonnaise par Duje Caleta-Car en seconde période, l’OM est resté fidèle à son plan de jeu, avec une seule obsession : renverser son adversaire, coûte que coûte. Une révolte menée par des joueurs contestés Pol Lirola et Ulisses Garcia, parmi les joueurs les plus critiqués de l’effectif, ont été les artisans de cette révolte. En exploitant les espaces laissés par la défense lyonnaise, ils ont trouvé le chemin des filets avec une froide efficacité (69e et 82e). Le score est ainsi passé de 0-1 à 2-1, un renversement de situation amplement mérité. Mehdi Benatia, au coup de sifflet final, ne cachait pas sa satisfaction : « Voir ces joueurs marquer me fait plaisir. C’est le tempérament que j’aime voir ». Il a aussi salué l’état d’esprit collectif : « C’est plus que trois points ce soir, c’est le début de quelque chose. Les Marseillais peuvent être fiers de cette équipe et de ce coach. Gagner ici, avec cette adversité, c’est le signe d’un grand groupe ». Roberto De Zerbi, l’homme du renouveau Les louanges ne se sont pas arrêtées là. En plus des éloges de Benatia, Pablo Longoria et Fabrizio Ravanelli se sont jetés dans les bras de De Zerbi à la fin du match, témoignant de l’immense respect qu’ils portent à son travail. Ce technicien italien, arrivé récemment dans l’environnement bouillant de Marseille, a su imposer sa patte dès les premiers matchs. Si son impact a surpris certains observateurs, il n’en est rien pour ceux qui le côtoient au quotidien. « Il veut que l’équipe ait la même mentalité que lui, une mentalité de gagnant », a confié Geronimo Rulli après la victoire à Lyon. Malgré ces éloges, De Zerbi reste humble. Lorsqu’on l’interroge sur son succès fulgurant, il préfère mettre en avant l’engagement de ses joueurs : « Ce soir, c’est plus que trois points. On a montré de la personnalité, du jeu, et cela dans un grand stade sans nos supporters. Je suis très fier de mes joueurs », a-t-il déclaré. Il n’a pas manqué de féliciter également ceux qui, jusque-là moins utilisés, ont brillé ce soir-là. « Lirola et Garcia ont marqué grâce à notre style de jeu. Leur mérite leur revient entièrement, ils s’entraînent dur et méritent cette victoire ». Enfin, dans un geste d’élégance, De Zerbi a tenu à rendre hommage à la direction du club pour avoir posé les fondations de ce renouveau : « Ce projet a commencé bien avant ce match, lorsque Frank McCourt, Pablo Longoria et Mehdi Benatia ont initié cette reconstruction. Notre premier objectif était de régénérer cette équipe et de rendre fiers nos supporters ». Avec un entraîneur aussi compétent et charismatique, le peuple marseillais peut rêver en grand. Ya Willy.
La France a « un des pires déficits de (son) histoire », Selon le ministre de l’Economie
Le nouveau ministre français de l’Economie, Antoine Armand, a jugé mardi que le déficit public de la France était « un des pires de (son) histoire ». « A part une ou deux années de crise exceptionnelle ces 50 dernières années, on a un des pires déficits de notre histoire. La situation est grave », a déclaré M. Armand sur la radio France Inter. Comme plusieurs autres Etats membres de l’UE, la France fait l’objet d’une procédure pour déficit excessif de la part de Bruxelles. Concernant une éventuelle hausse des prélèvements pour certaines grosses entreprises, dont le numéro un du principal syndicat patronal français Medef, Patrick Martin, s’est dit « prêt à discuter » sous conditions, le ministre a répondu: « Nous allons y travailler avec lui, avec l’ensemble des entreprises de toutes les tailles, avec évidemment les partenaires sociaux ». « Le dialogue avec les partenaires sociaux doit être repris », a ajouté le ministre. « Nous allons travailler à la hauteur de la gravité de cette situation. (…) Mon travail, c’est que les prélèvements éventuels qui existeront n’entravent pas notre croissance, n’entravent pas la création d’emplois », a-t-il indiqué. Le Premier ministre Michel Barnier avait évoqué dimanche des « prélèvements ciblés sur les personnes fortunées, ou certaines grosses entreprises » pour contribuer à redresser les finances publiques, fortement dégradées et menacées par une nouvelle dérive du déficit public cette année, après un premier dérapage en 2023, rapporte l’AFP. « Les gens qui ont des patrimoines très importants, qui parfois d’ailleurs ne payent pas beaucoup d’impôts, (…) on va le regarder dans les prochaines semaines (…): peuvent-ils contribuer davantage dans la situation que nous connaissons? », a précisé mardi le ministre de l’Economie. Le gouvernement français doit présenter début octobre, avec un retard inédit, un projet de budget pour 2025 avec l’objectif de tenter d’amorcer le redressement des comptes publics. A l’instar du chef du gouvernement, Antoine Armand a répété que les classes moyennes ne seraient pas concernées par une éventuelle hausse de la fiscalité. Un nouveau gouvernement marqué à droite a fait ses premiers pas lundi en France, avec un premier Conseil des ministres, deux mois et demi après des élections législatives anticipées qui n’ont dégagé aucune majorité et ont retardé l’élaboration du budget 2025. AFP