La Chine et l’Afrique promeuvent la mise en œuvre des résultats du Sommet de Beijing du FCSA

La Chine et l’Afrique promeuvent la mise en œuvre des résultats du Sommet de Beijing du FCSA

Des représentants de la Chine, de 53 pays africains et de la Commission de l’Union africaine se sont réunis mercredi à Changsha pour faire avancer la mise en œuvre intégrale des résultats obtenus lors du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA). Lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion ministérielle des coordinateurs sur la mise en œuvre des mesures de suivi du FCSA, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi et son homologue de la République du Congo Jean-Claude Gakosso ont donné lecture des lettres de félicitations de leurs chefs d’Etat. La République du Congo est le coprésident africain du FCSA. Dans sa lettre, le président chinois Xi Jinping a mis l’accent sur l’importance de la solidarité et de la coopération sino-africaines et a annoncé des mesures importantes pour une plus grande ouverture et coopération avec l’Afrique, qui, selon M. Wang, fournit des orientations importantes pour les deux parties alors qu’elles cherchent à promouvoir conjointement la modernisation et à construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps dans la nouvelle ère. Le FCSA a connu une croissance rapide au cours des 25 années écoulées depuis sa création, conduisant les relations sino-africaines à se développer rapidement et à entrer dans la meilleure période de leur histoire. Les deux parties ont fait de solides progrès dans la mise en œuvre des dix actions de partenariat pour la modernisation annoncées lors du Sommet de Beijing du FCSA, tenu en septembre dernier, selon M. Wang. La Chine et l’Afrique, le plus grand pays en développement et le continent avec la plus forte concentration de pays en développement, émergent en tant que piliers du Sud global, a affirmé M. Wang. « Face à une situation internationale marquée par des changements et des bouleversements, la Chine et l’Afrique doivent plus que jamais faire preuve de solidarité et d’autonomie », a-t-il déclaré, appelant les deux parties à répondre aux incertitudes mondiales par une relation sino-africaine stable et résiliente. Les deux parties doivent préserver la solidarité du Sud global, défendre le libre-échange international, soutenir la coopération mondiale au développement, maintenir un ordre international juste et promouvoir la diversité des civilisations, a-t-il ajouté. M. Wang a déclaré que le XXIe siècle était autant le siècle de l’Asie que celui de l’Afrique, ajoutant que tant que les plus de 2,8 milliards d’habitants de la Chine et de l’Afrique travailleraient ensemble, ils réaliseraient à coup sûr des progrès brillants sur la voie de la modernisation. Au nom des pays africains, M. Gakosso a déclaré que les pays africains remerciaient la Chine de soutenir leur développement, saluaient les 10 actions de partenariat pour la modernisation et soutenaient la Vision 2035 de la coopération sino-africaine. Il a ajouté que les pays africains étaient prêts à mettre en œuvre les résultats du sommet de Beijing afin d’aider les Africains à réaliser leur aspiration à une vie meilleure. La partie africaine s’oppose à l’abus des droits de douane et des sanctions unilatérales et se tiendra aux côtés de la Chine pour relever ensemble les défis, a affirmé M. Gakosso. La Déclaration sino-africaine de Changsha sur la préservation de la solidarité et de la coopération du Sud global a été publiée à l’issue de la réunion. Xinhua

Polémiques autour de la décision interdisant l’entrée des Congolais aux USA dès ce 9 juin ( lecture 4 minutes)

Polémiques autour de la décision interdisant l’entrée des Congolais aux USA dès ce 9 juin ( lecture 4 minutes)

La polémique née de l’interdiction des visas d’entrée aux USA qui s’applique depuis le 9 Juin ne faiblit pas. Au Congo, d’aucuns stigmatisent les étrangers, notamment les ressortissants des pays du Moyen-Orient et Ouest-africains qui obtiennent des passeports congolais. Mais, ils semblent omettre que le gouvernement par Jean Claude Gakosso, Denis Christel Sassou Nguesso, Zéphyrin Mboulou, Thierry Moungalla sont les véritables responsables de cette situation. Le « travel ban » édicté le 4 juin 2025 par Donald Trump est entré en vigueur le 9 juin . Officiellement, cette décision est prise pour protéger les USA aux terroristes étrangers et décourager les personnes qui, une fois sur le territoire américain, ne veulent plus retourner chez elles. Au Congo, nombreux accusent les Libanais et Cie d’être au centre de cette situation parce que, par le passé, quelques rares Libanais et Ouest-africains étaient détenteurs des passeports diplomatiques ainsi que des passeports ordinaires. Si les gouvernants étaient conscients, cette polémique n’aurait pas lieu. Le Congo depuis quelques temps multiplies des erreurs : signature des gros contrats avec la Russie ( pipeline), dénie de la puissance américaine en se rangeant dans le groupe de 4 /187 qui ont voté contre la RDC pour l’obtention du siège de membre non permanent au conseil des nations unies, ignorance des alertes des USA qui tiennent au corridor de Lobito et de la lettre du secrétariat d’État des USA envoyée au ministre des affaires étrangères congolais. En effet, 75 jours après avoir reçu ce courrier, Jean Claude Gakosso n’avait pas donné de suite à la correspondance lui demandant les spécimens de passeport et autres. Selon certaines indiscrétions, l’admnistration Trump qui mène une politique anti-immigration très rigide a profité de cette situation pour sévir. Questions : pourquoi le ministre des affaires étrangères n’a -t-il pas donné d’explications au Secrétariat d’État ? Est-ce parce qu’il est responsable de la délivrance des passeports diplomatiques qui sont mis en cause ? Est-ce le ministre de l’intérieur, Zéphyrin Mboulou et sa bande ( distributeurs de passeports ordinaires congolais aux étrangers ) qui n’ont pas donné les éléments réclamé à temps ? Comment Thierry Moungalla (TM) peut se contredire puisqu’en depuis toujours il dénonce les terroristes. Selon ses dires, dès 2016, il citait les terroristes qui semaient la terreur dans Brazzaville et dans le Pool jusqu’à abattre 17 personnes à Brazzaville, ( le Parisien du 6/11/2016). TM oublie, que récemment, il parlait d’un trentenaire congolais de confession musulmane qui menaçait de perpétrer une attaque terroriste contre les intérêts français et américains au Congo ?( C.f Africanews). A-t-il oublié aussi que pour nuire à André Okombi Salissa(AOS), le laboratoire de Mpila avec des nombreux dignitaires actuels avaient fabriqué des faux documents (mentionnant le terrorisme au Congo avectêtedefils AOS). Lesdits documents fut transmis par la suite aux services américains. Comment TM peut-il affirmer aujourd’hui qu’il n’y a jamais eu des terroristes au Congo ? TM est il atteint d’une amnésie dissociative au point de tout oublier ? TM et cohorte doivent comprendre que, les mensonges et les complots ourdis contre les tiers reviennent toujours à la face de leurs concepteurs. Si les Libanais, les Syriens et de nombreux Ouest africains ne sont pas interdits d’entrée aux USA alors, le problème du Congo, du Tchad et de la Guinée équatoriale est ailleurs. Tenez, le problème de la Guinée équatoriale par exemple, trouve sa genèse dans l’arrivée massive des Russes qui vont contrôler ce pays et les trois îlots stratégiques qui reviennent à la Guinée depuis la décision du 19 mai de la CIJ en faveur de ce pays. Ces îlots regorgent pétrole, matières rares, ressources heulitiques et sont une voie de navigation vitale que l’Occident veut obligatoirement avoir en main. Conclusion Il est certes vrai que l’administration Trump privilégie les intérêts économiques avec une diplomatie à géométrie variable et d’esbroufe. Mais de la à placer le Congo dans la liste noire, il y’a qu’ un pas à penser que M. Sassou n’est plus en bonne odeur de sainteté avec les USA. Au lieu de tomber dans les conjectures, Il est impérieux pour les congolais de se former, question d’acquérir les Savoirs, une grande capacité de discernement et de perception. Capacités qui permettent par exemple, de comprendre le jubilé que nous évoquions autrefois sur M. Sassou. En effet, bien que ce dernier soit physiquement vivant, mais intérieurement, il est mort. Conséquences, le navire est en train de chavirer faute de bon capitaine et de bon gouvernail. Au gouvernement d’ assumer ses dérives et au peuple de se lever pour éviter le cataclysme. Ghys Fortune BEMBA DOMBE

Ukraine-Russie : cette vérité que je redoute…

Ukraine-Russie : cette vérité que je redoute…

PARLONS-EN. Depuis que l’on sait que le plan de Volodimir Zelensky de pilonner des bombardiers russes était méthodiquement préparé en amont et que Trump a déclaré ne pas avoir été mis au courant, le monde est confronté face à une vérité redoutable. L’ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, le général Michael Flynn que vous voyez en photo, a effectivement renchéri que l’opération de bombarder ces avions russes était préparée depuis un an et demi mais il ne croit pas que les services de renseignement américains n’étaient pas au courant. Si donc Trump, qui a longuement échangé hier avec Poutine sur le sujet, dit vrai ne pas être mis au courant pendant que le savaient les services d’intelligence du pays qu’il dirige, cela revient à dire que les informations ultrasensibles sur la sécurité mondiale lui sont cachées par ses propres services. Cela explique l’échec cuisant de sa promesse électorale de mettre fin dans les 48 heures suivant son entrée à la Maison Blanche. Cela signifie que des membres des services de renseignement qui combattaient déjà Trump, mènent de facto le monde à une catastrophe nucléaire. Cela signifie que le pouvoir profond américain qui a déclaré cette guerre sous Joe Biden a encore le vent en poupe et échappe désormais au pouvoir du président Trump dont il connaît la position hostile face à Zelensky. Si la direction de la guerre échappe aux décideurs politiques, cela veut tout simplement dire que le monde court à sa catastrophe. L’elite politique Ukrainienne ne décide rien en réalité. Elle est juste instrumentalisée de l’extérieur pour des objectifs politiques qui lui échappent. Ça, la plupart des analystes le savaient déjà. Mais que Trump, tout en étant le patron de la première puissance mondiale, n’ait plus le dernier mot, cela devient hyper dangereux, car on sait désormais qu’une guerre nucléaire peut être déclenchée à son insu, par le pouvoir profond qui a trouvé en Emmanuel Macron, en Rishi Sunak ( jeune premier ministre britannique) et Friedrich Merz ( l’actuel chancelier allemand) ses meilleurs chiens de chasse, prêts à tout pour plaire à leur maître , même s’il faut l’utilisation de l’arme nucléaire pour mettre le monde à feu et à sang. La boîte de Pandore est désormais ouverte et le monde doit se préparer à humer toutes ses puanteurs… Par Germain Nzinga

Le chef de l’ONU appelle à préserver la solution à deux Etats, Israël et Palestine

Le chef de l’ONU appelle à préserver la solution à deux Etats, Israël et Palestine

Au lendemain du veto des Etats-Unis à un projet de résolution au Conseil de sécurité réclamant notamment un cessez-le-feu immédiat à Gaza, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a estimé qu’il était « absolument essentiel de préserver la perspective de la solution à deux États, compte tenu des terribles événements dont nous sommes témoins à Gaza et en Cisjordanie ». « Et à ceux qui doutent de la solution à deux États (Israël et Palestine), je demande : quelle est l’alternative ? S’agit-il d’une solution à un seul État, où les Palestiniens seraient expulsés ou contraints de vivre sur leur terre sans aucun droit ? Ce serait totalement inacceptable. Je suis fermement convaincu qu’il est du devoir de la communauté internationale de préserver la solution à deux États et de concrétiser les conditions nécessaires à sa réalisation », a-t-il ajouté en réponse à une question d’un journaliste lors d’un point de presse consacré aux employés de l’ONU décédés au service de l’Organisation. Echec au Conseil de sécurité Le chef de l’ONU a tenu ces propos au lendemain du vote au Conseil de sécurité. Le projet de résolution a reçu quatorze votes pour et un vote contre (Etats-Unis). Le texte exigeait un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza, ainsi que la levée immédiate et inconditionnelle de toutes les restrictions à l’entrée de l’aide humanitaire et sa distribution en toute sécurité et sans entrave à grande échelle, y compris par les entités des Nations Unies et les partenaires humanitaires, dans toute la bande de Gaza. Interrogé sur ce que peuvent faire les Nations Unies pour aider la population à Gaza, le Secrétaire général a estimé que « nous ne pourrons soutenir efficacement la population de Gaza que s’il existe un cessez-le-feu permanent, la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages et un accès illimité à l’aide humanitaire ». « Nous avons vu, lors des précédentes pauses et des précédents cessez-le-feu, comment il a été possible de mobiliser une aide humanitaire massive pour la population de Gaza. Nous devons faire en sorte que cela se reproduise, et que cela soit permanent », a-t-il souligné. A un journaliste qui lui a demandé si Israël devait rendre des comptes sur ce qui passe à Gaza, le Secrétaire général a noté que « malheureusement, aujourd’hui, dans le monde, l’impunité règne partout ». « Le fait que les divisions géopolitiques maintiennent le Conseil de sécurité paralysé dans des situations comme celles-ci fait que l’impunité perdure, entraînant une immense frustration pour tous ceux qui croient au droit international », a-t-il dit. Malnutrition aiguë à Gaza Alors que les restrictions humanitaires et les hostilités ont rendu les livraisons d’aide humanitaire « nettement insuffisantes, dangereuses et inefficaces » à Gaza, les jeunes enfants de l’enclave palestinienne sont de plus en plus touchés par la malnutrition aiguë, ont alerté jeudi des agences humanitaires de l’ONU. Plus de 2.700 enfants de moins de cinq ans ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition aiguë au cours de la seconde moitié du mois de mai, ce qui témoigne d’une forte détérioration, selon le groupe sectoriel de la nutrition des Nations Unies. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 4,7 % de la première quinzaine de mai et représente presque le triple de la proportion d’enfants diagnostiqués comme souffrant de malnutrition par rapport à ceux dépistés en février 2025, pendant le cessez-le-feu. Dans l’ensemble, plus de 16.500 enfants de moins de cinq ans ont été diagnostiqués depuis le début de l’année pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère, y compris 141 cas avec des complications qui ont dû être hospitalisés. La malnutrition aiguë a été également détectée chez 17 % des femmes enceintes et allaitantes examinées dans le gouvernorat de Gaza et chez 18 % des femmes enceintes et allaitantes examinées à Deir al Balah, contre moins de 10 % dans ces deux gouvernorats en février et mars dernier. Espace humanitaire rétréci Cette aggravation de la situation nutritionnelle intervient dans un contexte de rétrécissement de l’espace humanitaire. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), l’environnement opérationnel « extrêmement difficile » a rendu les livraisons d’aide humanitaire vers et à travers Gaza peu sûres, « imprévisibles et inefficaces ». Dans de vastes zones de l’enclave palestinienne, les équipes humanitaires doivent coordonner leurs mouvements avec les autorités israéliennes. Entre le 28 mai et le 3 juin, sur 75 tentatives de coordination des mouvements d’aide planifiés dans la bande de Gaza, près de 59 % (44) ont été catégoriquement refusées par les autorités israéliennes. Depuis le 19 mai, seules des quantités très limitées de certaines denrées alimentaires, de produits nutritionnels, de certains produits de santé et d’articles de purification de l’eau sont autorisées. L’entrée d’autres fournitures d’aide, telles que les matériaux pour les abris, les produits d’hygiène et l’équipement médical, reste bloquée. En outre, le blocus des carburants, qui entre dans son quatrième mois, menace gravement les services vitaux, notamment les installations de santé et d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH). 640.000 personnes déplacées au cours des 3 derniers mois Alors que plus de 640.000 personnes ont été à nouveau déplacées au cours des trois derniers mois, les autorités israéliennes n’ont autorisé l’entrée d’aucune fourniture d’abris. Dans ces conditions, des familles cherchent à s’abriter dans n’importe quel espace disponible, y compris dans des endroits peu sûrs ou inadaptés. Le groupe sectoriel Abris estime que 1,1 million de personnes à Gaza ont besoin d’une aide d’urgence en matière d’abris. Dans la ville de Gaza, la surpopulation extrême a forcé de nombreuses familles à fuir vers l’ouest, dans la zone du port maritime, ou à dormir sur les trottoirs, dans les rues ou dans tout autre espace ouvert accessible, souvent sans accès à des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène propres. De nombreux toits, y compris ceux dont la structure n’est pas solide, servent d’abris. Certaines familles ont été ainsi contraintes de se sont réfugier dans des bâtiments abandonnés ou endommagés, dans des structures inachevées, déblayant les décombres pour créer des espaces de vie improvisés. Une seule structure de santé fonctionnelle au nord de Gaza

L’écrivain Serge Armand Zanzala à E. Macron: la France a une dette politique et morale à l’égard du peuple congolais

L’écrivain Serge Armand Zanzala à E. Macron: la France a une dette politique et morale à l’égard du peuple congolais

Dans une lettre adressée au président frrançais Emmanuel Macron, l’écrivain congolais, Serge Armand Zanzala, estime que  » la France a une dette politique et morale à l’égard du peuple congolais » pour avoir « précocement interrompu notre processus démocratique en rappelant Denis Sassou-Nguesso au pouvoir par la force des armes, lors de la guerre civile de 1997 ». L’intégralité de la lettre est à lire ci-dessous. « À l’attention de Monsieur Emmanuel Macron Président de la République française Palais de l’Élysée 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris, France 02.06.2025 Objet : Appel à la cohérence et à la responsabilité historique de la France envers le peuple congolais Monsieur le Président, Le magazine Jeune Afrique Éducation, dans son édition de juin 2025 (n°545), a rapporté le contenu du dernier tête-à-tête que vous avez eu avec le président Denis Sassou-Nguesso lors de sa récente visite d’État à Paris. Cet échange, présenté comme tendu, révèle un tournant subtil mais significatif dans les relations entre la France et le Congo-Brazzaville. Un tournant que de nombreux Congolais et Africains perçoivent comme une inflexion salutaire de la politique française vis-à-vis des régimes africains autocratiques, longtemps soutenus sans condition. Cette rencontre, rapportée comme ayant laissé M. Sassou-Nguesso sans voix, marque peut-être le début d’une ère nouvelle. Une ère où la France ne serait plus associée, par complicité ou passivité, au maintien de régimes impopulaires et illégitimes, mais plutôt reconnue pour son engagement en faveur de la démocratie, de la dignité des peuples, et du respect des droits humains. Les Congolais ont pris acte de cette évolution. Nous vous encourageons à aller plus loin, à faire de cette inflexion une rupture franche et assumée. Car la France ne peut plus, ne doit plus, protéger des systèmes politiques qui étouffent leurs propres peuples. Monsieur le Président, Permettez-nous de vous rappeler que la France a une dette politique et morale à l’égard du peuple congolais. Elle a précocement interrompu notre processus démocratique en rappelant Denis Sassou-Nguesso au pouvoir par la force des armes, lors de la guerre civile de 1997. Ce retour au pouvoir, orchestré depuis la capitale française et soutenu militairement par des forces françaises et angolaises à la demande du président Jacques Chirac, a plongé le Congo dans une guerre civile dévastatrice. Une tragédie dont le bilan dépasse 400.000 morts, et pour laquelle aucune justice n’a, à ce jour, été rendue aux victimes. Depuis plus de quarante et deux ans, la France a activement soutenu un régime congolais autoritaire, corrompu et prédateur. Ce soutien – politique, militaire, diplomatique et financier – a contribué à l’effondrement de la société civile, à l’étouffement de la volonté populaire, et à la destruction méthodique de toute possibilité d’alternance démocratique au Congo. Ce n’est pas une simple erreur de jugement : c’est une complicité historique assumée, dont les conséquences sont aujourd’hui dramatiques. Le Congo est exsangue, ruiné par une dette publique de plus de 100 %, étranglé par une corruption généralisée, et livré à une élite hors-sol, totalement coupée des réalités vécues par une jeunesse sans avenir. Continuer à accorder un appui – même discret – à un tel pouvoir ne serait pas seulement une faute politique, ce serait une trahison morale. Cela reviendrait à bafouer les discours que vous tenez sur le renouveau des relations franco-africaines, et à mépriser les espoirs d’un peuple en souffrance. Nous, Congolais, n’attendons pas que la France décide à notre place. Mais nous exigeons qu’elle cesse de barrer la route au changement, en protégeant un régime discrédité. Le peuple congolais aspire à une refondation nationale, à la mise en place d’institutions crédibles, d’un dialogue politique sincère, et d’un gouvernement de transition capable d’ouvrir une ère nouvelle. Ce renouveau sera impossible tant que les puissances comme la vôtre enverront des signaux ambigus, préférant la stabilité de façade aux exigences de justice, de liberté et de dignité. Il est temps pour la France de faire un vrai choix : celui de tourner la page de la Françafrique, et de se tenir enfin du bon côté de l’Histoire. Monsieur le Président, Nous vous invitons solennellement à inscrire la France dans le camp de ceux qui accompagnent la démocratie, et non ceux qui bloquent son avènement. Votre responsabilité historique est immense. Le moment est venu d’honorer les principes que la France proclame en cessant tout soutien politique, militaire ou économique à un régime dont la légitimité est aujourd’hui rejetée par la majorité des Congolais. Nous espérons vivement recevoir une réponse à ce courrier, car le silence, dans de telles circonstances, serait perçu comme une forme de désintérêt – voire de mépris – pour la souffrance d’un peuple ami. Nous espérons que votre mandat laissera dans l’histoire une empreinte de courage et de clarté, plutôt qu’une trace d’ambiguïté diplomatique. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération. Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain E-mail: litterairelasociete@gmail.com »

Haïti. L’œuvre de Rose-Margarette Milcé Bien-Aimé : un assaisonnement nouveau pour l’esprit

Haïti. L’œuvre de Rose-Margarette Milcé Bien-Aimé : un assaisonnement nouveau pour l’esprit

La peinture de la plasticienne haïtienne Rose-Margarette Milcé Bien-Aimé est une peinture d’offrande, une peinture spirituelle où tout est silence et sérénité. Aucun bruit, aucune interférence, une harmonie totale, à mi-chemin entre le rêve et la réalité. Dans l’univers pictural de cette artiste-peintre, qui vit et travaille à Port-au-Prince, la capitale et la ville plus peuplée d’Haïti, cette approche esthétique devient un rituel et un acte de représentation. L’espace du tableau devient alors un tremblement, un souvenir, un détail, un tourbillon chromatique, une vérité mystérieuse, une fissure spirituelle, entre autres. Il y a dans la peinture de Rose-Margaretteune absence de concession, une recherche d’un monde personnel, d’une harmonie qui semble naître de sentiments. Ses œuvres abstraites contemporaines sont l’aboutissement de ses recherches, études de styles visant la définition, la jonction entre l’absence et la présence, le vide et le plein, le visible et l’invisible. Que ce soit à l’aquarelle ou à l’acrylique, cette artiste, lauréate de l’Institut d’études et de recherches africaines d’Haïti (IERAH) de l’Université d’État d’Haïti et du Centre communautaire de loisirs, Sherbrooke INC, peint des mouvements, lumières, formes suggérées qui s’accordent dans ses tableaux, au point, parfois, de tutoyer l’abstraction. Peindre c’est d’abord un plaisir qui lui permet de communiquer aux autres sa vision, d’amener l’invisible au visible, de mettre le point sur l’irréel et le réel, c’est aussi la possibilité de transmettre la poésie de la vie en les faisant sortir de la guerre duelle. Ses toiles se construisent sans idée préconçue. Elles résultent de l’inspiration du moment. Une fois finies, elle y pose un regard aussi pénétrant que contemplatif. Elle est dans le plaisir de l’accouchement et elle s’émerveille de chaque nouveau bébé. Décidément, dans ses œuvres, Rose-Margarette travaille des nuances de couleurs afin que celles-ci ne deviennent pas des acteurs au sens dramatique.  Elle a même cherché à détruire l’espace au sens traditionnel et à construire dans une nouvelle plastique indépendante de référence déjà vue. Riches et diversifiées, ses œuvres se prononcent comme des poèmes visuels aux dimensions lyriques en constante expansion. Nourris de sa propre expérience de la vie, ses travaux sont à la fois métaphoriques, symboliques, poétiques et philosophiques. Ils sont une ode à la vie. En coloriste, elle ne néglige pas les effets de matière. Pour elle, l’abstraction dans la peinture artistique est la recherche de la paix, une joie interne d’une tranquillité de cette paix.Après tout, un peu de charlatanerie est toujours permis au génie, et même ne lui messied pas. C’est, comme le fard sur les pommettes d’une femme naturellement belle, un assaisonnement nouveau pour l’esprit. Elle nous fait ainsi découvrir quel labeur exige cet objet de luxe qu’on nomme peinture. Le but étant d’arriver à bon équilibre du mixage des différentes techniques employées. Sa superbe peinture, de caractère universel, n’est que le point de départ d’une errance dans laquelle cette artiste nous entraîne avec elle. Le regard vacille sans cesse, émerveillé entre ses toiles où chacune, d’une seconde à l’autre, suscite une vision nouvelle.Ainsi se révèle-t-elle multiple, polymorphe, créatrice d’un univers pictural authentique, comme toutes les grandes œuvres qui, qu’elles soient dramatiques, symphoniques, poétiques ou littéraires, sont si riches que l’on peut soi-même les déchiffrer et les interpréter de façons diverses. Et si la diversité est le propre de la nature humaine, Rose- Margarette, elle, jongle avec les différentes techniques mises à sa disposition. L’artiste haïtienne bouscule, malmène et renverse le sens commun des choses pour arriver à leur signification profonde. Ce qui explique sa ferme volonté de ne jamais s’en tenir des explications superficielles et d’aller plutôt au- delà des vues conventionnelles vers des réalités intérieures. Qu’on le veuille ou non, bien qu’elle soit toujours dans la recherche et l’expérimentation, elle reste fidèle à son vocabulaire formel et chromatique. L’espoir existe donc, en dépit de tout, au sein de la plus obscure des nuits. C’est normal : l’art n’exorcise-t-il pas, ne conjure-t-il pas les démons, ne sauve-t-il pas la plasticienne en lui permettant de recréer la Création après l’avoir décréée, et la «décréation» n’est-elle pas l’un des exercices majeurs des hautes traditions spirituelles ? Mais ce n’est pas, en tout cas, pour cette artiste- peintre, l’espoir d’une évasion de la peinture. Car comme le poète n’habite pas une terre mais une langue, Rose-Margarette, elle, n’habite pas le monde mais la peinture. C’est la seule mère-patrie dont personne ne peut l’expulser. La peinture est son Haïti inaliénable, son paradis retrouvé. La contemplation de ses œuvres éveille en nous des sensations visuelles, mais aussi et au-delà, des ondes sensitives, sensuelles, salées, sucrées ou épicées. Un frisson, la chair de poule, une douce chaleur. Ainsi, la résonance de l’âme conduit à la sensibilité et statue que l’harmonie des couleurs repose uniquement sur l’entrée en contact avec l’âme humaine et que cette base constitue le principe de la nécessité intérieure : la spiritualité. Mais au-delà des mots, ce qui reste de cette approche, c’est le plaisir évident de peindre, de suggérer des émotions et des sentiments, au fil desquels se profilent une histoire, une expérience parvenue à maturité, dont on saisira le sens plénier en sachant faire le silence en soi. Ayoub Akil

RELIGION EN FRANCE. Célébrationdu 125è anniversaire de la canonisation de Sainte Rita par les Congolais de l’Eglise catholique

RELIGION EN FRANCE. Célébrationdu 125è anniversaire de la canonisation de Sainte Rita par les Congolais de l’Eglise catholique

Le 25 mai 2025, l’église catholique a eu l’honneur de célébrer le 125 anniversaire de la canonisation de Sainte Rita. En effet, le 25 mai, journée de la Fête des mères, a permis à l’église catholique de célébrer l’anniversaire de la canonisation de Sainte RitaEt à cette occasion, se sont faites remarquer en grande partie les femmes chrétiennes du Congo et quelques-uns de la République du Congo. Prières après prières, l’image de Sainte Rita a été présente au cœur des « Abeilles », en particulier les femmes des confréries et diocèses chrétiennes du Congo auxquelles s’étaient ajoutées quelques-unes de leurs « sœurs » de l’autre rive comme annoncé précédemment. Au cours de cette messe, douze chrétiennes ont adhéré à cette grande famille des Abeilles, cela par une cérémonie de la promesse et du port de foulard. Sainte Rita, une femme qui a marqué la gent féminine chrétienne des deux rives du Congo. En l’église Notre Dame de l’Assomption d’Eaubonne, la messe a été célébrée par Monseigneur Benoit Bertrand, évêquede la ville de Pontoise, assisté par d’autres éminentes figures du monde chrétien français. Que dire de cette femme qu’est Rita qui marqué l’église catholique ? De nationalité italienne et de son vrai nom Margherita Lotti, Sainte Rita voit le jour en mai 1381 (États pontificaux). Après une vie sur terre de 76 ans, elle meurt le 25 mai 1457 à Cascia (États pontificaux) après un destin mystérieux marqué par un essaim d’abeilles quand Margherita Lotti est encore bébé. « Selon la légende, un essaim d’abeilles blanches aurait tournoyé autour du bébé endormi dans le berceau le lendemain du baptême. Elles lui posaient du miel dans la bouche, sans lui faire le moindre mal. Un homme qui s’était blessé à la main et qui rentrait se faire soigner chez lui voulut chasser les abeilles avec sa main blessée et se trouva mystérieusement guéri La famille était plus étonnée qu’inquiète.». (cf. W Rita de Cascia – Wikipédia). Canonisée le 24 mai 1900, son corps est exposé à la basilique de Cascia.  Aussi, la lumière de son image éclaire-t-elle le cœur des Abeilles à travers le chant de rassemblement chanté pendant la messe de cet après-midi du 24 mai 2025 : « Sainte Rita notre avocate Soit louée parmi tous les Saints Sainte Rita exemple d’épouse et de mère Conduit nos pas sur le chemin du ciel ». Aussi, en l’église Notre Dame de l’Assomption d’Eaubonne a été présentée la Relique représentant Sainte Rita par une partie d’un de ses habits. Conservée momentanément dans la commune d’Eaubonne, cetteRéplique en provenance de la commune de Cascia a été exposée en l’église Notre Dame de l’Assomption et sera remise plus tard à la paroisse de l’église Saint-Flaive dans le diocèse de Pontoise. Notons que cette journée mémorable du 25 mai du 2025 s’est déroulée avec la participation des frères et sœurs Abeilles de Meaux, Créteil et Saint Denis. Le 25 mai 2025, une journée que ces chrétiens et chrétiennes congolais présents à cette messe ne pourront jamais oublier, une journée marquée par le 125è anniversaire de la commémoration de Sainte Rita, une figure emblématique de l’église catholique. Noël Kodia-Ramata

« Afrique : l’héritage des géants » : RT présente un projet en collaboration avec les descendants de Mandela, Lumumba et Nasser

« Afrique : l’héritage des géants » : RT présente un projet en collaboration avec les descendants de Mandela, Lumumba et Nasser

À l’occasion de la Journée de la libération de l’Afrique, le 25 mai 2025, RT a présenté un projet vidéo spécial en anglais — African Legacy (« Afrique : l’héritage des géants »), consacré à des leaders éminents du continent, dont la lutte contre le colonialisme et pour l’union des peuples africains a changé le cours de l’histoire. Les enfants et petits-enfants de personnalités légendaires — Patrice Lumumba, Nelson Mandela, Gamal Abdel Nasser, Samora Machel, Julius Nyerere, Kenneth Kaunda, Oliver Tambo et Steve Biko — ont parlé de leurs aïeux et de la contribution de ces derniers à la libération et au développement de l’Afrique. Ils ont également mis en avant l’importance de préserver la mémoire historique, car aujourd’hui, l’Afrique est à nouveau confrontée à des défis, et la nouvelle génération doit poursuivre la cause de ses grands aïeux pour aller de l’avant — vers la prospérité et l’unité. « Aujourd’hui, l’histoire se répète. Les mêmes puissances qui, autrefois dictaient à l’Afrique qui elle devait appeler ami ou ennemi, essaient de reprendre leurs vieilles habitudes. Elles dépeignent la Russie de manière négative, comme elles l’avaient déjà fait avec l’Union soviétique. Or, nous ne devons pas oublier les leçons du passé. Ceux qui ont vraiment soutenu la libération de l’Afrique ne sont pas ceux qui ont pillé nos terres, tué nos dirigeants ou nous ont menés à un endettement insupportable ! », a souligné Roland Lumumba, fils du dirigeant du mouvement de libération nationale du Congo, premier Premier ministre de la RDC, Patrice Lumumba. Les participants au projet ont noté que la Russie avait toujours soutenu la lutte des peuples pour la liberté et la justice, et que l’URSS avait aidé les États africains à se débarrasser de la dépendance coloniale. Aujourd’hui, le partenariat avec la Russie ouvre de nouvelles opportunités pour les pays de ce continent sur la base de valeurs communes, la souveraineté et un monde multipolaire. « Avec la Russie, nous voyons des opportunités de commerce, d’échange de technologies et de développement qui aideront l’Afrique à se développer de manière indépendante et durable. En travaillant avec la Russie, nous pouvons obtenir un soutien en plein respect du droit de l’Afrique de décider de son propre destin et de son avenir économique », a déclaré Ndileka Mandela, petite-fille du célèbre combattant de l’apartheid, ancien président de l’Afrique du Sud et lauréat du prix Nobel de la paix Nelson Mandela. À propos de la chaîne RT diffuse en Afrique en anglais, en arabe et en français. Le premier bureau dans la région a été ouvert en 2022 en Afrique du Sud. Aujourd’hui, il y en a sept dans différents pays, et un réseau de correspondants a été créé à travers le continent. Parmi les chaînes de télévision russes, RT a été la première à devenir membre de l’Union africaine de radiotélévision. Le contenu de RT est diffusé dans les émissions et sur les ressources Internet de plus de 60 chaînes de télévision africaines.