Mali: Conseil des Ministres du mercredi 25 septembre 2024
Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 25 septembre 2024, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a : -adopté des projets de texte ; -et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES 1. Sur le rapport du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance portant modification de la Loi n°06-023 du 28 juin 2006 relative à la création et à l’administration des villages, fractions et quartiers. Les villages, fractions et quartiers sont des entités administratives de base qui sont régies par la Loi n°06-023 du 28 juin 2006. Aux termes des dispositions de cette loi, chaque village, fraction ou quartier est administré par un chef de village, de fraction ou de quartier assisté d’un conseil qu’il préside. Ce conseil est composé de membres désignés en Assemblée générale des chefs de famille ou leurs délégués. Le mandat du Conseil de village, de fraction ou de quartier est fixé à 05 ans. Toutefois, il est possible que les Conseillers sortants puissent être reconduits, conformément aux dispositions de la loi relative à la création et à l’administration des villages, fractions et quartiers. Le dernier renouvellement des Conseils de village, de fraction et de quartier a eu lieu en 2015. Malgré les différentes tentatives, il n’a pas été possible de procéder au renouvellement général des mandats eu égard au contexte sécuritaire et politique du pays. Cette situation est préjudiciable au fonctionnement normal des entités administratives de base et a une incidence négative sur la conduite de la procédure de nomination des chefs de village, de fraction et de quartier, dans laquelle les Conseillers interviennent à plusieurs niveaux. Le projet d’ordonnance, adopté, modifie la loi relative à la création et à l’administration des villages, fractions et quartiers et consacre la suppression du mandat des Conseillers de village, de fraction et de quartier et le remplacement de l’Assemblée générale par un système de désignation et de remplacement automatique, en conformité avec nos coutumes et traditions. 2. Sur le rapport du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance portant modification de l’Ordonnance n°05014/P-RM du 22 mars 2005, modifiée, portant statut du personnel du Cadre des Greffes et Secrétaires des Greffes et Parquets. Les greffiers sont des fonctionnaires chargés d’authentifier les actes judiciaires, d’assister les juges ainsi que les formations de jugement et de conserver les documents et registres qui témoignent de l’activité des juridictions. Ils constituent, avec les secrétaires des greffes et parquets, le personnel des greffes et parquets régi par l’Ordonnance n°05-014/P-RM du 22 mars 2005, modifiée, portant statut du personnel du cadre des greffes et secrétaires des greffes et parquets. Le projet d’ordonnance, adopté, vise à aligner le diplôme de recrutement des greffiers en Chef, Fonctionnaires de la catégorie A, sur celui de la Fonction publique, l’âge de recrutement et de départ à la retraite des greffiers en chef des greffiers et des secrétaires des greffes et parquets sur celui de la Fonction publique. 3. Sur le rapport du ministre de l’Elevage et de la Pêche, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique du Centre de Conservation, de Multiplication et de Diffusion du Bétail ruminant endémique. Le Centre de Conservation, de Multiplication et de Diffusion du Bétail ruminant endémique de Madina Diassa a été créé par la Loi n°2013-027 du 09 juillet 2013 pour une durée de cinq ans avec pour mission l’amélioration de la production et de la productivité à travers la conservation, la multiplication, la diffusion et la promotion du bétail ruminant endémique. Au cours de son fonctionnement pendant la durée légale fixée, le Centre a enregistré des résultats encourageants et constitué un patrimoine important qu’il convient de pérenniser et de préserver. Les projets de texte sont adoptés dans ce cadre. Ils créent sous forme de service rattaché à durée indéterminée, le Centre de Conservation, de Multiplication et de Diffusion du Bétail ruminant endémique avec la même mission. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS 1. Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a informé le Conseil des Ministres de la dissolution des Conseils communaux des Communes rurales de Konsiga (Région de Kayes), de Koula, de Baguinéda-camp et de Kambila (Région de Koulikoro). La dissolution du Conseil communal est prévue par la Loi n°2023-004 du 13 mars 2023 portant Code des Collectivités territoriales. Aux termes de l’article 8 de la loi susvisée, « le Conseil communal peut être suspendu ou dissous. Dans tous les cas, le Conseil communal est admis préalablement à fournir des explications écrites, par l’entremise du Maire, au Représentant de l’Etat dans le Cercle…». Les Conseils communaux des Communes rurales de Konsiga (Région de Kayes), de Koula, de Baguineda-Camp et de Kambila (Région de Koulikoro) se caractérisent depuis un certain temps par des dysfonctionnements et des violations de la loi. Face à ces situations de fautes graves de gestion administrative, des demandes d’explication ont été adressées aux Conseils communaux concernés, conformément à la loi. Les dissolutions sont proposées à l’effet de mettre fin aux dérives constatées. 2. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a informé le Conseil des Ministres de la participation du Mali au XIème Forum Mondial du Développement Technologique « Technoprom-2024 » en Russie. Une Délégation malienne, conduite par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a participé du 24 au 30 août 2024, au XIème Forum Mondial du Développement Technologique « Technoprom-2024 », sous le thème : « Construire l’avenir ensemble, collaboration Russie-Afrique dans le domaine de la formation des cadres ». Pour marquer l’intérêt de notre pays à la coopération avec la Russie dans le sous-secteur de l’Enseignement supérieur et de
Lutte antiterroriste : Le Président de la Transition réunit ses Chefs militaires pour ajuster la stratégie
À la suite des événements du 17 septembre dernier, le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi Goïta, Chef Suprême des Armées, a rencontré, lundi 23 septembre 2024, les ministres de la Défense et des Anciens Combattants, de la Sécurité et de la Protection Civile, ainsi que les chefs d’États-majors et les Directeurs des services de sécurité pour faire le point sur la situation sécuritaire et donner de nouvelles orientations. Cette réunion de niveau stratégique s’inscrit dans la lignée des recommandations faites par le Président dans son adresse à la nation le 22 septembre dernier. « Les attaques terroristes survenues le mardi 17 septembre dernier nous rappellent, une fois de plus, l’impérieuse nécessité de demeurer vigilants et de maintenir une posture opérationnelle exemplaire en toutes circonstances », avait-il déclaré. À l’issue de cette rencontre, le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Colonel Sadio CAMARA, a précisé que, sur l’initiative et l’instruction de Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, cette réunion extraordinaire s’est tenue avec la hiérarchie militaire pour faire le point sur l’évolution de la situation sécuritaire et opérationnelle, avec un lien particulier à la récente attaque terroriste. Cette rencontre a permis de faire un examen exhaustif des dispositifs sécuritaires, de réévaluer la menace et de donner des orientations complémentaires. Le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, a réaffirmé son soutien aux dispositifs opérationnels en cours pour faire face à la lutte contre le terrorisme. « Nous sortons satisfaits de cette rencontre qui a permis de comprendre et de voir l’engagement des autorités politiques et militaires pour faire face à ces fléaux. Je profite de l’occasion pour lancer un appel aux populations afin qu’elles continuent à soutenir leur armée dans la mission de sécurisation des personnes et des biens. La lutte contre le terrorisme est une guerre d’usure. Le soutien des autorités et de la population nous permettra de remporter ce combat. Bientôt, ce problème sera un lointain souvenir. », a expliqué le Colonel Sadio CAMARA. Le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants a également profité de l’occasion pour souhaiter un prompt rétablissement aux blessés de guerre et rendre hommage aux disparus en leur souhaitant le repos éternel. Il a rassuré que les otages ne sont pas oubliés et que des dispositions sont en cours pour obtenir leur libération.
Le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, préside les cérémonies commémoratives du 64e anniversaire de l’indépendance du Mali
Le 22 septembre 2024, le Mali a célébré le 64e anniversaire de son accession à l’indépendance lors d’une cérémonie grandiose, présidée par le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef suprême des Armées. L’événement s’est déroulé au Génie militaire de Bamako, en présence du Premier ministre, du Président du Conseil national de Transition, des membres du Gouvernement, ainsi que de nombreux partenaires et amis du Mali. La journée a débuté par un hommage aux soldats tombés pour la patrie, avec le dépôt de gerbes de fleurs sur le monument du Soldat inconnu. Ce geste symbolique du Colonel GOÏTA, marquant le respect pour les sacrifices consentis par les Forces Armées Maliennes, a été suivi de la revue des troupes après l’exécution de l’hymne national. Un moment fort de la cérémonie a été la parade aérienne de l’Armée de l’air, suivie du défilé des Forces de Défense et de Sécurité. Les élèves du Prytanée militaire ont ouvert le cortège, suivis des éléments de l’Administration pénitentiaire, des Eaux et Forêts, des Douanes, de la Protection civile, de la Police, de la Gendarmerie et de la Garde nationale. Les troupes du Génie militaire, de l’Armée de l’air, de l’Armée de terre et du Bataillon des sports ont également défilé. Le défilé de la troupe motorisée de la Gendarmerie nationale et le saut des éléments du 33e Régiment des parachutistes ont clôturé l’événement. À l’issue du défilé, le Colonel Assimi GOÏTA, dans une interview, a réaffirmé la volonté du Mali de préserver sa souveraineté face aux multiples défis actuels. « Nous célébrons aujourd’hui les 64 ans de l’indépendance de notre pays sous le signe de la grande résilience et de la reconquête de notre souveraineté », a-t-il déclaré, rendant un vibrant hommage aux pères fondateurs de la nation malienne, notamment le Président Modibo KEÏTA. Le Président de la Transition a également souligné l’importance de la lutte contre le terrorisme, affirmant que le Mali, en collaboration avec ses partenaires de la Confédération des États du Sahel (AES), mettra tous les moyens en œuvre pour éradiquer cette menace. Il a rappelé que les récentes attaques terroristes, visant l’École de la Gendarmerie et l’Aéroport, étaient des actes désespérés visant à affaiblir le moral des troupes. « Nous allons traquer ces groupes armés de jour comme de nuit jusqu’à ce que notre pays soit totalement débarrassé de cette menace », a-t-il affirmé avec fermeté. Le Colonel GOÏTA a également salué l’engagement des populations maliennes, qui, malgré les difficultés, continuent de soutenir activement les FAMa dans leur mission de protection du territoire. Il a encouragé l’union sacrée autour des Forces de défense et de sécurité, en soulignant que cette lutte ne pourra être remportée sans l’appui constant des populations et des partenaires. « Nous sommes ouverts à tous nos partenaires dans un esprit de gagnant-gagnant et de respect mutuel », a-t-il ajouté. Le Chef suprême des Armées a terminé son allocution en honorant la mémoire des victimes civiles et militaires, tout en réaffirmant sa détermination à poursuivre le combat pour la paix, la sécurité et le développement du Mali. « Une fois de plus, bonne fête d’indépendance à toutes les Maliennes et à tous les Maliens ainsi qu’à nos partenaires », a-t-il conclu.
Santé : Les nations du Sahel et de la région du lac Tchad mettent en œuvre un plan commun pour éradiquer la poliomyélite
Les Ministres de la santé des pays du bassin du lac Tchad et des pays du Sahel ont publié cette semaine un plan complet de coordination transfrontalière pour la période 2024-2025. Ledit plan s’inscrit dans une démarche ambitieuse visant à lutter contre le défi permanent que constitue la transmission des variants de poliovirus en Afrique centrale et de l’Ouest, Cette initiative fondamentale s’efforce de renforcer les efforts conjoints afin de mettre fin à la poliomyélite et d’éviter son retour sa propagation au-delà des frontières nationales, garantissant ainsi un avenir plus sûr et plus sain à des millions d’enfants. Le Sahel et le bassin du lac Tchad sont confrontés à des défis uniques en matière de lutte contre la poliomyélite, car ils demeurent des foyers de transmission importants en Afrique. Malgré des efforts considérables, le variant du poliovirus de type 2 continue de s’y propager, à cause de facteurs tels que l’insécurité, l’accès limité aux soins de santé et la forte mobilité de la population. Ce plan de coordination transfrontalière vise à renforcer la collaboration entre les sept principaux pays concernés, à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, le Niger, le Nigéria, la République centrafricaine et le Tchad, afin de mettre un terme à la transmission de la maladie d’ici à la fin 2025. Déclarée exempte de poliovirus sauvage autochtone en août 2020, la Région africaine fait désormais face à une menace nouvelle et urgente que constitue la transmission accrue du variant du poliovirus de type 2. L’initiative approuvée par les Ministres de la santé des pays concernés s’inscrit dans le cadre élargi du Plan d’action régional pour l’éradication de la poliomyélite en Afrique, qui propose une approche complète et audacieuse pour mettre fin à toutes les formes de transmission de poliovirus en Afrique. Ce plan met l’accent sur une stratégie de riposte plus agressive aux flambées s’articulant notamment autour de la prise en charge de tous les cas de poliomyélite, y compris ceux liés aux variants de poliovirus circulants, avec la même urgence que pour la prise en charge des cas liés au poliovirus sauvage. Le plan d’action a pour objectif d’interrompre la transmission de la poliomyélite d’ici à décembre 2025, grâce à la mise en œuvre de campagnes de vaccination élargies et de haute qualité. Au cœur de cette stratégie, la nouvelle ‘‘équipe spéciale pour le bassin du lac Tchad’’, un bureau de coordination basé à N’Djamena pour centraliser la riposte à la poliomyélite. Ce bureau aidera les autorités sanitaires, les équipes techniques et les pays à mieux se coordonner en partageant des informations en temps réel pour prendre des décisions éclairées en matière de santé publique. « Cette situation exige une riposte uniforme entre les pays, à l’image des efforts déployés pour éliminer avec succès le poliovirus sauvage. C’est pourquoi nous travaillons à la mise en place d’un système robuste de gestion des incidents afin d’assurer la synchronisation des campagnes de vaccination et la coordination transfrontalière », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Cette initiative ne saurait aboutir sans un engagement politique de haut niveau. Au cours de la réunion interministérielle tenue en ligne le 16 août 2024, puis de la manifestation parallèle [à la session du Comité régional] qui a réuni des représentants d’États membres de la Région africaine, des hauts responsables des gouvernements et les partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite se sont engagés en faveur de l’interruption de la transmission des variants de poliovirus. Pour la seule année 2024, 134 cas de poliomyélite ont été détectés (aussi bien dans l’environnement que chez les personnes affectées à la date du 5 septembre) et notifiés conjointement au Burkina Faso au Cameroun, au Mali, au Niger, au Nigéria, en République centrafricaine et au Tchad. En réponse, environ 70 millions d’enfants ont été vaccinés dans ces zones critiques depuis le début de l’année. Conscients de la nécessité de renouveler les efforts de collaboration, des décideurs politiques, ainsi que des responsables de l’OMS, de l’UNICEF et d’autres partenaires se sont réunis en juillet et en août 2024 pour élaborer un nouveau plan axé sur l’éradication des variants de poliovirus dans les sept principaux pays concernés. La réflexion engagée dans le cadre de ces rencontres s’est soldée par l’approbation du nouveau plan, qui décrit 10 engagements fondamentaux pour éradiquer les variants de poliovirus dans les sept pays. « Nous félicitons les gouvernements pour leur leadership dans la mise en œuvre de campagnes de vaccination synchronisées de haute qualité contre la poliomyélite impliquant tous les acteurs-clés, en particulier les communautés et les chefs traditionnels. Ensemble, nous pouvons faire la différence », a déclaré Gilles Fagninou, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Le plan commence par mettre l’accent sur l’importance cruciale de faire de l’interruption de la transmission de la maladie une priorité de santé publique. Cet objectif doit être atteint en plaidant pour un engagement politique durable au plus haut niveau et en créant des systèmes de gestion des incidents dédiés dans chaque pays. Pour garantir une collaboration efficace dans toute la Région, le plan préconise l’édification de mécanismes de coordination multi-pays, lesquels mécanismes serviront de levier pour superviser les activités transfrontalières, avec pour corollaire une coopération harmonieuse entre les pays. La stratégie repose sur l’élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux qui accordent la priorité à la coordination transfrontalière. La synchronisation des campagnes de vaccination contre la poliomyélite au-delà les frontières est également un élément majeur de ces plans. En effet, cela permettra de couvrir toutes les populations à risque, en particulier celles qui vivent dans les régions frontalières. Pour soutenir ces efforts, le plan prévoit une intensification des activités transfrontalières axées sur la notification, la détection, le partage d’informations et la coordination de la riposte. Une attention particulière sera accordée aux populations nomades et aux zones difficiles d’accès, afin de s’assurer que nul ne soit laissé de côté. Le renforcement des efforts de vaccination systématique constitue
Mali: Conseil des Ministres du mercredi 18 septembre 2024
Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 18 septembre 2024, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de texte ; – procédé à des nominations ; – et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES 1. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de financement, signé à Bamako, le 22 juillet 2024, entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Association Internationale de Développement, pour le financement du Projet « Promouvoir la Résilience du Système de Santé Inclusif pour Tous (ARISE), Keneya Yiriwali » au Mali. Par cet accord, l’Association Internationale de Développement accorde au Gouvernement de la République du Mali, un prêt d’un montant de 93 millions 300 mille Euros, soit 61 milliards 201 millions 40 mille 10 francs CFA pour le financement du Projet « Promouvoir la Résilience du Système de Santé Inclusif pour Tous, Keneya Yiriwali » au Mali. La mise en œuvre de ce projet permettra d’améliorer l’accessibilité et l’utilisation de services essentiels de qualité en matière de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, adolescente et nutritionnelle et de renforcer la préparation aux situations d’urgence sanitaire dans les Régions de Koulikoro, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et dans la Commune VI du District de Bamako. 2. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : a. un projet de loi portant loi de Finances pour l’exercice 2025. Le projet de loi de Finances pour l’exercice 2025 est préparé en application de la Loi n°2013-028 du 11 juillet 2013, modifiée, relative aux lois de Finances. Les prévisions des recettes budgétaires pour l’exercice 2025 s’élèvent à 2 648,900 milliards de francs CFA contre 2 387,872 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2024, soit une augmentation de 261,028 milliards de francs CFA correspondant à une hausse de 10,93%. Les prévisions des dépenses budgétaires pour l’exercice 2025 s’élèvent à 3 229,886 milliards de francs CFA contre 3 070,740 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2024, soit une hausse de 159,146 milliards de francs CFA et un taux de progression de 5,18%. Le Budget d’Etat 2025 présente un déficit global de 580,986 milliards de francs FCFA contre 682,869 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2024, soit une diminution de 14,92%. b. des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique. La Direction nationale du Trésor et de la Comptabilité publique a été créée par l’Ordonnance n°02-030 du 04 mars 2002 avec pour mission l’exécution du budget des organismes publics et parapublics, la gestion de la trésorerie publique, la gestion comptable du portefeuille de l’Etat, l’élaboration et la mise en œuvre de la politique financière et monétaire de l’Etat, le suivi, la mise en œuvre et l’élaboration de la politique de l’Etat en matière d’assurance. Son organisation, ses modalités de fonctionnement et son cadre organique sont fixés respectivement par le Décret n°02-127/P-RM du 15 mars 2002 et le Décret n°02-238/P-RM du 10 mai 2002. L’application de ces textes a révélé des insuffisances liées, notamment à l’évolution de l’environnement de l’administration publique et la non prise en compte des innovations introduites par les normes communautaires et internationales en matière de comptabilité publique. Les projets de texte, adoptés, érigent la Direction nationale du Trésor et de la Comptabilité publique en Direction générale en vue de corriger les insuffisances révélées et de prendre en compte les nouvelles normes communautaires. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS – Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère de la Refondation de l’Etat : Colonel Sapeur-pompier Djibril TAMBOURA. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE – Troisième Conseiller à l’Ambassade du Mali à Nouakchott : Monsieur Ibrahima TOURE, Inspecteur des Finances. – Conseiller consulaire au Consulat général du Mali à Abidjan : Monsieur Abdallah Touré DICKO, Ingénieur Informaticien. – Attaché de Défense à l’Ambassade du Mali à Rabat : Colonel-major Rabah Abdel Kader COULIBALY. – Secrétaire Agent Comptable à l’Ambassade du Mali à Ottawa (Canada) : Madame Oumou GASSAMA, Inspecteur du Trésor. – Secrétaire Agent Comptable à l’Ambassade du Mali à Prétoria (Afrique du Sud) : Monsieur Mamoutou KONE, Contrôleur du Trésor. – Secrétaire Agent Comptable à l’Ambassade du Mali à La Havane (Cuba) : Monsieur Yacouba SISSOKO, Contrôleur du Trésor. – Secrétaire Agent Comptable à l’Ambassade du Mali à Kigali (Rwanda) : Monsieur Diakalia SANOGO, Contrôleur du Trésor. – Secrétaire Agent Comptable à l’Ambassade du Mali à Abidjan (Côte d’Ivoire) : Monsieur Mahidié COULIBALY, Contrôleur des Finances. – Secrétaire Agent Comptable à l’Ambassade du Mali à Niamey (Niger) : Monsieur Siaka DIALLO, Contrôleur des Finances. – Secrétaire Agent Comptable au Consulat général du Mali à Abidjan (Côte d’Ivoire) : Monsieur Moulaye KONATE, Contrôleur du Trésor. – Secrétaire Agent Comptable au Consulat général du Mali à Douala (Cameroun) : Monsieur Massamou TOURE, Contrôleur du Trésor. AU TITRE DU MINISTERE DES MALIENS ETABLIS A L’EXTERIEUR ET DE L’INTEGRATION AFRICAINE – Délégué général des Maliens de l’Extérieur : Monsieur Mahamar Agaly TOURE, Professeur de l’Enseignement secondaire. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE – Chef de Cabinet : Monsieur Bacoroba COULIBALY, Comptable. – Chargé de mission : Monsieur Sambou Jules SISSOKO, Journaliste-Réalisateur. AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME, DE L’HABITAT, DES DOMAINES, DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA POPULATION – Directeur national de la Population : Monsieur Ishaga COULIBALY, Ingénieur de la Statistique. – Directeur général de l’Observatoire du Dividende Démographique : Monsieur Sibiry TRAORE,
Diplomatie et réconciliation : le Président de la Transition accorde une audience à une délégation ministérielle de l’AES
Le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, a reçu en audience, ce mardi 17 septembre 2024, une délégation ministérielle de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette délégation était conduite par le Ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Son Excellence Abdoulaye DIOP, et le Ministre de la Réconciliation nationale, de la Paix et de la Cohésion nationale, le Colonel Ismaël WAGUÉ. A leur sortie d’audience, des précisions ont été données sur l’objectif de cette visite au Président de la Transition. Selon Mohamed TOUMBA, Ministre nigérien de l’Intérieur et de la Décentralisation, a exprimé toute sa satisfaction d’être conjointement reçu par le Président de la Transition en marge de leurs activités à Bamako. Cette audience visait à rendre compte de ces rencontres qui se sont déroulées au cours de la semaine dans la capitale malienne. Le Général de Brigade nigérien a rappelé que les ministres de la Réconciliation des pays de l’AES ont effectué, le week-end dernier, un déplacement à Gao en vue de prendre part au lancement de la 3ème édition de la semaine nationale de la réconciliation, dont le thème portait sur la solidarité nationale à l’endroit des victimes des inondations. Un phénomène naturel qui touche tous les pays de la Confédération, cette année, en raison de l’abondance de la pluviométrie. Le lancement de cette édition de la Semaine nationale de la réconciliation a coïncidé avec la réunion des diplomates des pays de la Confédération des États du sahel, qui s’est tenue le 16 septembre à Bamako, date anniversaire de la signature de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel, devenue, le 6 juillet 2024, la Confédération des États du sahel. Aux dires de Bakary Yaou SANGARÉ, Ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens de l’extérieur, ils ont fait exprès de faire coïncider cette réunion avec ce premier anniversaire. L’objectif de cette rencontre des Ministres des Affaires étrangères était de faire le point des réalisations. Son Excellence SANGARÉ a rappelé les trois piliers sur lesquels est bâtie la Confédération des États du Sahel, à savoir : la Défense, la Diplomatie et le Développement. Dans le cadre de sa présidence, le Mali a soumis une feuille de route, validée par les autres pays membres. Il s’agissait donc de passer en revue cette feuille de route dans ses différentes articulations. Un total de 21 activités, dont 13 relevant spécifiquement de la diplomatie, ont été passées au peigne fin, a-t-il expliqué dans une interview accordée à la presse. Les ministres des Affaires étrangères travaillent à la coordination de la diplomatie dans l’espace AES. L’objectif est de parvenir à la mise en place d’une diplomatie unique où l’on puisse raccorder le violon et parler d’une seule voix. Selon Karamoko Jean-Marie TRAORÉ, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, cette grande rencontre des Ministres des Affaires étrangères intervient également à la veille de l’Assemblée Générale des Nations Unies. La coïncidence de ces deux rencontres majeures à Bamako : diplomatie et réconciliation, vise à montrer la place prépondérante que joue le dialogue dans le règlement des problèmes dont souffre le sahel. « Nous partons très satisfaits des échanges que nous avons eus ici à Bamako », s’est réjouie la délégation tout en rendant un hommage mérité aux Forces armées de Défense et de Sécurité des pays de la Confédération mais aussi aux populations de l’AES. Le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, a donné des orientations à ses visiteurs du jour pour la pleine réussite de leurs missions au service de la Confédération des États du Sahel.
De hauts fonctionnaires préparent à Bamako la réunion des ministres en charge des Affaires étrangères de l’AES
De hauts fonctionnaires de la diplomatie du Burkina Faso, du Mali et du Niger, ont débuté des travaux préparatoires ce vendredi à Bamako en prélude à la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Confédération des Etats du Sahel, Deux jours durant, ils examineront les projets de textes en lien avec le pilier diplomatie de la Confédération, ainsi que les actions et mesures relatifs à la coordination de l’action diplomatique dans les relations de la Confédération avec ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. Dans le discours d’ouverture, le Secrétaire général du ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Seydou Coulibaly, a invité les participants à travailler dans un esprit de solidarité et de fraternité, en vue d’une mise en œuvre efficiente des conclusions du dernier sommet de Niamey. La réunion de Bamako s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de la Confédération des Etats du Sahel, actée par les Chefs d’Etat du Burkina Faso du Mali et du Niger, lors du premier sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des États du Sahel tenu le 6 juillet 2024 à Niamey en République du Niger. AIB
Mali/Chine. Le Président GOÏTA scelle de nouveaux accords énergétiques avec PowerChina
Ce mardi 3 septembre 2024, le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, s’est rendu à PowerChina, également connue sous le nom de Sinohydro, pour une visite de travail au cours de laquelle il a assisté à une présentation retraçant l’histoire de la société et ses domaines d’intervention, notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures routières, du transport, des chaînes industrielles, de l’exploitation minière verte, de l’autonomisation verte, de la digitalisation et des énergies renouvelables. Au Mali, la société à réalisé d’importants projets tels que le barrage hydroélectrique de Gouina, celui de Félou, ainsi que l’élargissement de l’aéroport international Président Modibo KÉÏTA de Bamako-Senou en 2017. Cette visite s’est conclue par un entretien entre le Président de la Transition et le PDG de PowerChina, M. Chen GUANF, élargi par la suite aux autres membres des deux délégations. Au cours d’une séance de travail, auquel le Président de la Transition a participé, le PDG de la société a présenté les statistiques de l’entreprise pour l’année 2023. Selon M. Chen GUANF, PowerChina intervient dans divers domaines dont l’énergie, les infrastructures, le transport et le numérique. PowerChina est une entreprise chinoise présente dans 130 pays, dont l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine. Sa présence en Afrique remonte aux années 1960, a-t-il expliqué. À l’issue de cette visite, Mme Bintou CAMARA, Ministre de l’Énergie et de l’Eau, s’est confiée à la presse en ces termes : « China Power est un partenaire important pour le Mali, car ils ont déjà réalisé de nombreux projets, notamment les barrages de Félou, Gouina, ainsi que l’extension de l’aéroport. Actuellement, nous sommes en négociation avec cette société pour plusieurs projets, dont Safo en deux phases : Safo 1 pour 50 mégawatts et Safo 2 pour 55 mégawatts, qui doivent être réalisés au plus tard dans deux ans, soit 24 mois. Nous avons également le barrage de Kenié, dont le partenaire a changé, et que Sinohydro doit désormais réaliser». Elle a ajouté : « Il y a tous ces projets en cours et, bien sûr, nous développons d’autres initiatives, notamment le projet de Fana avec 100 mégawatts, dont le protocole d’accord a été signé le 19 août dernier. Nous comptons réaliser au moins 300 à 400 mégawatts avec Sinohydro pour les aires de bureaux numéro 15 et 16. Concrètement, il s’agit d’élever le Mali au rang de partenaire stratégique, ce qui permettra d’accélérer la réalisation de nos projets ». Mme CAMARA a également souligné que « la partie chinoise mettra plus d’efforts, car nous devons bientôt signer le contrat commercial de Safo 1, qui est déjà terminé. Cependant, le processus avait été retardé en raison de l’absence d’une société de droit malien, mais cela sera bientôt réglé ». Enfin, elle a mentionné que « le Ministre de l’Économie et des Finances, M. Alhousséini SANOU, signera également un protocole financier avec Eximbank pour la réalisation de Safo 2, qui porte sur 55 mégawatts. Ces projets avancent rapidement, et cela nous rassure, car les quatre projets combinés représentent environ 300 mégawatts ».