Maroc: Dina Kadiri publie son recueil de poésie « Vies »

Mercredi 8 mai dernier, la veille de l’ouverture du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), Dina Kadina (Kadina) a sorti « Vies », un recueil de poésie publié aux Editions Agora qui lui a permis de « sortir du rôle imposé pour embrasser les ailes de la liberté.

« Vies », c’est l’histoire de toute une vie, celle de Kadina, qui durant plus de trente ans a rédigé, çà et là, ce qu’elle ressent à travers quelques vers qu’elle a décidé aujourd’hui de présenter sous forme de poésies.

Ces poésies, Kadina les considère comme « un pas en plus pour générer confiance et, illuminer » sa vie d’aujourd’hui. Cette nouvelle vie qu’elle a décidé de vivre grâce à « un plus grand niveau de conscience » qui « s’accompagne d’un haut niveau de compassion« .

« Au-delà des larmes des déchirements du vacarme… Je reste là le regard froid, enveloppée par la foi, le cœur empli par le ciel ». C’est par ces quelques mots que Kadina entame son recueil. Elle exprime avec ferveur son ressenti de la vie, deces vies qu’elle a endossées.

D’abord plusieurs vies universitaires : Doctorat en droit public, Master en développement durable et organisation, Master en Droit spécialisé et Diplôme Interuniversitaire. Une carrière professionnelle diversifiée :enseignante, éditrice, créatrice et présentatrice d’émissions TV et radio, directrice du centre de promotion socialeAjial et entrepreneure. Elle est également auteure de plusieurs livres notamment « Droits de l’homme », « Las ramas de la fe », « Manifestations divines » et « De la foi en Dieu ».

Pour toutes les vies qu’elle a eu dans sa vie, Kadina sort aujourd’hui « Vies », un recueil de 31 poésies, une prise de parole qu’elle a longtemps portée et qu’elle désire aujourd’hui partager avec un large public.

« Vies » est présenté dans différents stands du SIEL 2024, qui se déroule du 9 au 19 mai.

PREMIÈRE POÉSIE DU RECUEIL « VIES »

LA DOULEUR

Il durcit le ton

Séduite par l’affront

Elle flagelle le temps

Il fait gicler le sang

Elle attend

C’est l’enfer : attendre

C’est conjuguer le verbe pendre

À l’infini sans cesse recommencer

Une douleur extrême qui ferait danser

Les blessures malsaines

Pourries par les illusions vaines

Les plaies moisies, qu’il scrute

Au lieu de tendre la main, il bute

Envahie par le besoin de détruire

Par coups de fouets, les doigts sur la peau

Elle veut fuir

Mais elle reste immobile

Et regarde sa vie qui file

DERNIÈRE POÉSIE DU RECUEIL « VIES »

SURDITÉ

Un voile blanc couvre mon cœur

Mon âme en pleurs en sang

Un voile blanc couvre mon esprit

Je ne vois rien mais devine mes cris

Il enveloppe ma vie

Je ne sais plus où est l’ami

Un voile blanc couvre le ciel

Il est doux comme le miel

Sourd à mes prières

Celles d’avant, avant la poussière

Qui m’aveuglent les yeux

Qui m’étranglent et me poussent à l’aveu

Le voile blanc me couvre pour partir

Ne jamais revenir

Loin au-delà de la frontière humaine

Là où personne n’entendra ma peine

Elle saigne

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