L’UNESCO désigne Rabat comme Capitale mondiale du livre 2026

L’UNESCO désigne Rabat comme Capitale mondiale du livre 2026

Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, annonce la désignation de Rabat (Maroc) comme Capitale mondiale du livre 2026, sur la recommandation du Comité consultatif de la Capitale mondiale du livre. « Après Rio de Janeiro en 2025, je suis heureuse d’annoncer la désignation de Rabat comme Capitale mondiale du livre 2026. Rabat est un important carrefour culturel où le livre contribue à la transmission des savoirs et des arts dans toute leur diversité. L’industrie locale du livre, en plein essor, joue aussi un rôle crucial dans l’amélioration de l’éducation », salue la Directrice générale de l’UNESCO. Avec 54 maisons d’édition, le 3e plus grand salon international du livre et de l’édition en Afrique et un nombre croissant de librairies, l’industrie du livre n’est pas seulement un élément vital de l’économie créative de la ville, mais aussi un puissant moteur de la démocratisation du savoir. L’UNESCO et le Comité consultatif de la Capitale mondiale du livre ont reconnu Rabat pour son engagement clair en faveur du développement de la littérature, de l’autonomisation des femmes et des jeunes par la lecture et de la lutte contre l’analphabétisme, en particulier dans les communautés les moins favorisées. En tant que Capitale mondiale du livre pour 2026, Rabat conduira une série d’actions pour donner accès au livre et soutenir l’industrie locale de l’édition. Elle lancera aussi une initiative majeure pour renforcer l’accès de tous ses citoyens à l’alphabétisation. Ces actions contribueront à une croissance économique durable et aux avancées sociales de la ville. L’année de célébration débutera le 23 avril 2026, à l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. À propos des capitales mondiales du livre Les villes désignées comme capitale mondiale du livre de l’UNESCO s’engagent à promouvoir le livre et la lecture pour tous les âges et tous les groupes, à l’intérieur et au-delà des frontières nationales, et à organiser un programme d’activités pour l’année. Vingt-sixième ville à porter ce titre depuis 2001, Rabat succède à Madrid (2001), Alexandrie (2002), New Delhi (2003), Anvers (2004), Montréal (2005), Turin (2006), Bogota (2007), Amsterdam (2008), Beyrouth (2009), Ljubljana (2010), Buenos Aires (2011), Erevan (2012), Bangkok (2013), Port Harcourt (2014), Incheon (2015), Wroclaw (2016), Conakry (2017), Athènes (2018), Sharjah, (2019), Kuala Lumpur (2020),  Tbilissi (2021), Guadalajara (2022), Accra (2023), Strasbourg (2024) et Rio de Janeiro (2025). Le Comité consultatif de la Capitale mondiale du livre de l’UNESCO est composé de représentants de la Fédération européenne et internationale des libraires (EIBF), du Forum international des auteurs (IAF), de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques (IFLA), de l’Association internationale des éditeurs (UIE) et de l’UNESCO.

Congo-Littérature. Les rideaux de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO) tombent sur Juste Désiré Mondélé, Louis Bakabadio et Nicole Mballa

Congo-Littérature. Les rideaux de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO) tombent sur Juste Désiré Mondélé, Louis Bakabadio et Nicole Mballa

La septième édition de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO 024), organisée par le Pen centre Congo Brazzaville, s’est close le 21 septembre 2024 à la librairie Les Manguiers du journal Les Dépêches de Brazzaville par la remise du Grand prix Jean Malonga aux lauréats Juste Désiré Mondélé, Louis Bakabadio et Nicole Mballa. Cette édition a eu lieu sur le thème, « Ouvrir un livre, le lire est un droit ». Il sied de signaler que les trois récipiendaires sont des écrivains. Le premier, Juste Désiré Mondélé, est membre du gouvernement, le second, est conseiller spécial du Chef de l’Etat et la dernière est agent d’une société privée à Pointe-Noire. Cette édition était sous la houlette du président de l’Union Nationale des Ecrivains et Artistes Congolais (UNEAC), l’écrivain Henri Djombo qui a salué cette initiative du Pen Centre de Brazzaville et de son président, Florent Sogni Zaou. Cette septième édition a connu la participation de deux écrivains de la ville océane, Hugues Eta et Nicole Mballa et d’un de la République démocratique du Congo en la personne de Martin Pape. Le récipiendaire Juste Désiré Mondélé est auteur de titres comme « Evolutions et mutations de l’Etat en République du Congo » sorti des ateliers de l’Harmattan en 2021 et « Enjeux et perspectives : diversification économique au Congo-Brazzaville » publié par les éditions Picolec. Le second récipiendaire n’est autre que l’universitaire Louis Bakabadio, économiste et auteur de plusieurs ouvrages dont « Le grand remplacement. Le nouveau paradigme de l’émergence économique en Afrique » paru en 2017 et « Leçons d’économie politique dans la poésie parabolique Kongo » géré par les éditions l’Harmattan en 2003. Madame Nicole Mballa est quant à elle, auteure d’un recueil de poèmes, « L’étoile est ma demeure » en 2020 et d’un roman, « Les calebasses brisées » en 2016 sans oublier. Son second roman est, « Le silence des infortunes » sorti des éditions Les lettres mouchetées en juillet 2024 à Paris en France. Quatre écrivains ont animé chacune des sept tables rondes qui ont connu une ambiance particulière, soit un total de plus de 25 écrivains. Cette édition s’est ouverte par l’artiste Fortuné Batéza qui a tenu en haleine toute la salle par une liste d’écrivains congolais présents ou non dans la salle. Il y a été également noté la présence de l’animateur des éditions Hémar, le professeur Mukala Kadima Nzuji. Cette foule était aussi constituée des élèves des niveaux Seconde, Première et Terminale de l’école Emmanuel située au quartier Moukondo de Brazzaville. Les élèves de Terminale en ont profité pour rencontrer l’auteur du roman, Sarah, ma belle cousine, qui vient d’entrer dans les programmes scolaires. Les tables rondes ont été animées par les écrivains Pérez Etienne Epagna, Eugenie Opou, Octave Mouandza et Jean Rodrigue Ngakosso, sous la modération de Willy Gom ; de Rosin Loemba, Malachie Ngouloubi et Moïse Bobongo sous l’œil de Rémy Mongo-Etsion pour la première journée. La deuxième et la troisième ont reçu Martin Pape de la RDC, Florent Sogni Zaou, Daniel Isaac Itoua et Ken Phinéas sous le contrôle du représentant de Léwalet Mandah ; de Chardin Nkala, de Hugues Etat, de Willy Gom et Emile Gankama dirigés par Rosin Loemba. La dernière de la journée qui a été gérée par Fidèle Biakoro a connu la participation d’Henri Djombo, la jeune Candide Yoka et Ferréol Gassackys. La dernière table ronde a reçu les écrivains Juste Désiré Mondélé, Nicole Mballa et Télémine Kiongo sous la coordination de Guli Tsoumou Gavoka. Il y a été également présenté, une fois encore, « Le manguier, le fleuve et la souris » de Denis Sassou-N’guesso par Grégoire Lefouoba et Valère Mabiala-Mapa qui y ont tenu le public en haleine. La huitième édition est programmée pour septembre 2025, selon le président du Pen et responsable de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO). Prodeo Baptiste 

CONGO-LITTERATURE. La septième édition de la Rentrée Littéraire du Congo pour les 19, 20 et 21 septembre 2024

CONGO-LITTERATURE. La septième édition de la Rentrée Littéraire du Congo pour les 19, 20 et 21 septembre 2024

La septième édition de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO 2024) se tient du 19 au 21 septembre 2024 à Brazzaville sur le thème « Ouvrir un livre, le lire est un droit ». Plus d’une vingtaine d’écrivains prennent part à cet événement littéraire qui rassemblera des écrivains de Brazzaville, de la capitale économique, Pointe-Noire et de Kinshasa (République démocratique du Congo). Certains écrivains viennent avec leur première publication à cette fête littéraire et espère bien se tenir devant les spectateurs. Ils auront de ce fait l’occasion de se faire connaitre et de faire connaitre leurs ouvrages. La première journée prévue pour le lancement sera placée sous la responsabilité de l’écrivain et ancien ministre d’Etat, Henri Djombo, en présence du président du Pen Centre Congo Brazzaville et responsable de la RELICO, Florent Sogni Zaou. Le programme de travail des trois jours prévoit, pour le premier, la rencontre avec le public, du journaliste Etienne Perez Epagna, de Marie Eugenie Opou et d’Octave Mouanda qui seront sous la modération de l’écrivain Willy Gom avant de passer à la seconde que modérera l’artiste et écrivain Rémy Mongo Etsion avec Rosin Loemba, Mildred Moukenga et Malachie Cyrille Ngouloubi comme écrivains. Elle sera placée sur le thème : « La littérature : une amie et une confidente ». La seconde journée se déroulera sur le thème : « Voyage avec la littérature ». Trois tables-rondes auront lieu. La première sera patronnée par l’écrivain Lewa-Let Mandah de Pointe-Noire, qui aura autour de lui les brazzavillois Jean Rodrigue Ngakosso, Florent Sogni Zaou, Itoua-Itoua et le congolais de RDC Martin Pape. Cette journée recevra aussi le modérateur Rosin Loemba qui posera ses questions à Chardin Nkala, Hugues Eta de la ville économique, Willy Gom et Emile Gankama avant de céder la place à Fidèle Biakoro qui gèrera Henri Djombo, Candide Yoka et Ferréol Gassackys. Au cours de ces deux journées, le médiateur culturel des jeunes, Ken Phinéas animera pendant une dizaine de minutes une activité dénommée : « Littérature congolaise et médiation culturelle des jeunes ». « La littérature, le savoir » est le thème de la troisième journée qui traitera du livre du Président de la république, Denis Sassou Nguesso, « le Manguier, le fleuve et la souris ». Quatre techniciens du livre, à savoir, Grégoire Lefouoba, Chardin Nkala, Moukouami Mouendo et Mabiala Mapa, débattront de ce titre. La dernière table-ronde rassemblera le ministre Juste Désiré Mondélé, Nicole Mballa et Télémine Kiongo avant la remise du grand prix Jean Malonga par le doyen Henri Djombo, le PDG Mahmoudi et le président de la Rentrée Littéraire du Congo. Baptiste Prodeo 

Congo/Lille -Grand Palais. Autour de l’oeuvre littéraire de Prince Malela-Soba

Congo/Lille -Grand Palais. Autour de l’oeuvre littéraire de Prince Malela-Soba

Ecrivain congolais, à la belle et féconde plume, Prince Malela-Soba est auteur de plusieurs ouvrages. « Nous étions jeunes et ambitieux », son premier livre, publié en 2021, lui ouvre le chemin difficile et personnel de l’écriture. S’en sont suivis, « De Brazzaville à Mbandza -Ngungu-Dans l’enfer de la guerre du Pool ». Puis, « Scène de ménage à Brazzaville » et « Orphée et Dorothée « , une romance à la congolaise, en mémoire des disparus du Stade d’Ornano de Brazzaville, en 2023. La même année, « Au nom du père » dans lequel Prince Malela-Soba évoque la mémoire de son père, M. Maurice Claude Maléla-Soba, éminente personnalité congolaise qui s’en est allée, le 18 novembre 2020, à Brazzaville. Une production où Prince Malela-Soba raconte, par ailleurs, le brillant parcours professionnel de son père qui a exercé, entre autres charges, la fonction d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Congo en RCA et Préfet dans le Département des Plateaux. Un Maurice Claude Malela-Soba dont Prince Maléla-Soba, dans la construction de sa vie, a tiré tant de choses. Tels l’intelligence active, la soif du savoir, l’ouverture d’esprit, l’attachement aux valeurs de la République et aux thèses humanistes. Maurice Claude Maléla-Soba, militant politique de gauche, dès sa jeunesse, sur les bancs du Lycée, se distinguait déjà par des idées de progrès, étayant l’espoir de profonde amélioration des conditions d’existence des Congolais par des théories anti-impérialistes qu’il débitait, sans complexe, devant ses collègues élèves, à la suspension des cours. Passée l’enfance, la jeunesse se poursuivant, Prince Malela-Soba s’est installé en France où il réside, depuis 2001, à Lille, dans les Hauts de France. Il y a suivi des Etudes supérieures de Lettres, avant de se lancer, dans le domaine de l’événementiel. Une discipline ardue, très prenante, qui accaparait, de longues journées, Prince Malela-Soba en ce qu’elle consistait à concevoir et promouvoir des évènements, tels les conférences, des concerts, des soirées festives. Heureusement pour Prince Malela Soba, cette filière, en dépit de sa complexité, était pleine d’atouts et de potentialités pour l’homme de culture qu’il est. Elle lui a permis d’être primé, depuis 2019, comme Président de l’Association « Les Congolais de Lille ». Association qui s’emploie à promouvoir la  » communauté congolaise de Lille et entreprend des actions de valorisation du Congo et des Congolais, par des remise de Prix, des conférences, dans l’agglomération lilloise et hors de son périmètre. Des ouvrages de Prince Malela-Soba, prédominent des caractéristiques des faits qui trouvent leur source dans la société congolaise qui l’a vu grandir. Et Prince Malela-Soba s’inspire de ces faits pour en tirer des enseignements. En clair, Prince Malela-Soba s’adresse à cette société pour tirer le meilleur d’elle et l’appeler à se détacher de la tentation du mal qui l’environne. Il interpelle les consciences congolaises sur l’absurdité de la guerre du 5 juin 1997 qu’a connue le Congo et a fait de milliers de victimes. Rappelle la valeur inestimable de la paix, le devoir qu’ont les hommes de toujours tout tenter pour préserver la paix. La culture Afro y a sa place. Prince Malela Soba lui rend hommage ainsi qu’à ceux et celles qui travaillent à sa promotion, aux fins de la transmettre de génération en génération. Tout ceci, mis bout à bout, Prince Malela-Soba est un écrivain mystère. Un écrivain à double faces. Il raconte, d’une part, ce qu’il a vécu. De l’autre, ce qu’il n’a pas vécu, mais que la société lui apprend. C’est là son mystère. Et c’est là que réside son avenir littéraire, riche de promesses. Lille-Grand Palais 25 août 2024 Ouabari Mariotti

Congo/Culture : Yeux d’escargot de l’écrivain Daniel Isaac Itoua reçoit le Grand prix international Johannh Brand 2024

Congo/Culture : Yeux d’escargot de l’écrivain Daniel Isaac Itoua reçoit le Grand prix international Johannh Brand 2024

LIVRES. Le poète et anthropologue congolais, Daniel Isaac Itoua, a reçu le Grand prix international Johannh Brand 2024 pour son œuvre littéraire « Yeux d’escargot, Bruissements de la forêt de Tsakosso » décerné par le Réseau d’associations winners (RAW). Avec cette nouvelle distinction, Daniel Isaac Itoua se réjouit et se félicite du fait que ses œuvres sont maintenant accessibles et adhèrent l’assentiment des lecteurs. « Je me rends compte que les gens commencent à me lire ». A travers cet ouvrage, Daniel Isaac Itoua, amoureux de la nature et attaché à sa forêt de Tsakosso renvoie à son biotope naturel. Il invite les lectrices et lecteurs à aimer la nature, non seulement parce que les animaux sont d’une symbolique importante, mais aussi parce que l’Homme, selon lui, est lié à son environnement. « Dans Yeux d’escargot, Bruissements de la forêt de Tsakosso, j’ai fait de la poésie…Mes poèmes sont des poèmes anthropologiques, rien à voir avoir le style universitaire, pour donner ce que nous pensons de la pensée africaine ». a déclaré Daniel Isaac Itoua. Par ailleurs, il a lancé un appel pour une nouvelle perception des œuvres littéraires en valorisant nos propres cultures : « Nous devons changer ce que nous avons comme logiciel. Le logiciel des universités, il faut le casser. Donc nous devons apporter les méthodes africaines dans le nouveau message », a clamé l’auteur.  « La poésie que j’ai écrite, c’est la poésie de l’Afrique », a conclu Daniel Isaac Itoua. « Yeux d’escargot, Bruissements de la forêt de Tsakosso » est une œuvre littéraire polyphonique et novatrice. Véritable cocktail mêlant poèmes, chants, proverbes et maximes. Il contribue au renouveau scripturaire. Révélation d’un désir de création et d’objectivation, ce livre est un humanisme littéraire et culturel. Cet ouvrage dénonce du népotisme, de l’ethnocentrisme, du chauvinisme, la contribution à mettre à mal les violences de l’histoire comme l’autocratie, la dictature, l’oppression, la stigmatisation des dérives d’un dépérissement démocratique à l’heure de l’internet… Quid sur Daniel Isaac Itoua Natif de la République du Congo, Daniel Isaac Itoua est un écrivain disposant d’une œuvre qui s’imprègne des traditions mbôsi et gangulu. Il est connu comme poète et anthropologue. Il est l’auteur des œuvres comme : instruments de musique traditionnelle des Mbôsi du Congo, secrets et applications (L’Harmattan, 2014), Et si le Kiebe-Kiebe vous était conté ? Tradition initiatique du Congo-Brazzaville (L’Harmattan, 2018) ; Chants de l’horloge du temps humain (La Doxa, 2017) et Du cœur de l’arbre (Edilivre, 2020). Wilfrid Lawilla. D.

Congo/Maroc. Un voyage captivant à travers les tropiques africains avec « Sang froid : chronique de l’enfant soldat » de M. Ghisse ONTSIRA

Congo/Maroc. Un voyage captivant à travers les tropiques africains avec « Sang froid : chronique de l’enfant soldat » de M. Ghisse ONTSIRA

𝗣𝗲𝘂𝘁-𝗼𝗻 𝗽𝗿𝗲́𝗱𝗶𝗿𝗲 𝗹’𝗮𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗱𝗲 𝗹’𝘂𝗻𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀 ? Pour tenter de répondre à cette question ambitieuse, M. Ghisse nous plonge dans les méandres de l’humanité à travers son dernier ouvrage, 𝗦𝗮𝗻𝗴 𝗳𝗿𝗼𝗶𝗱 : 𝗰𝗵𝗿𝗼𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗲𝗻𝗳𝗮𝗻𝘁 𝘀𝗼𝗹𝗱𝗮𝘁. Un roman qui, tout en explorant la complexité de l’enfance, propose une réflexion profonde sur les trajectoires de vie et les forces qui les façonnent. 𝗨𝗻𝗲 𝗼𝗱𝘆𝘀𝘀𝗲́𝗲 𝗯𝗼𝘂𝗹𝗲𝘃𝗲𝗿𝘀𝗮𝗻𝘁𝗲 : Le roman suit les pas de Fredi Liyouga, un journaliste émérite d’Euronet, lors de son retour dans son pays natal, Mombaré. Ce retour est loin d’être une simple visite nostalgique ; c’est le début d’une aventure imprévue qui commence dans les sombres geôles de son pays. Une rencontre fortuite dans ce lieu sinistre bouleverse sa vie, déclenchant une série d’événements captivants qui tiennent le lecteur en haleine. 𝗗𝗲𝘀 𝘁𝗵𝗲̀𝗺𝗲𝘀 𝘂𝗻𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀𝗲𝗹𝘀 : Ghisse, à travers une plume à la fois poétique, dénonciatrice et incisive, aborde des questions essentielles sur l’éducation, la justice, et les séquelles des traumatismes de l’enfance. Le contraste entre un enfant élevé avec amour et celui marqué par des expériences douloureuses nous interpelle sur l’impact de notre environnement sur notre devenir. 𝘂𝗻 𝗮𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿 𝗲𝗻𝗴𝗮𝗴𝗲́ : Ghisse, doctorant en intelligence artificielle à l’université Mohammed V de Rabat et diplômé de l’Institut supérieur du Génie Appliqué en Ingénierie des Systèmes Automatisés et Contrôle Qualité, après le succès de son roman « L’histoire d’une coutume brisée », met à profit sa passion pour tisser une intrigue où la spiritualité, les nouvelles tendances, l’aspect subliminal de la technologie et l’humanité s’entrelacent. Son parcours impressionnant ajoute une profondeur supplémentaire à son écriture, rendant ses personnages encore plus vivants et authentiques. 𝗨𝗻𝗲 𝗶𝗻𝘃𝗶𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗳𝗹𝗲𝘅𝗶𝗼𝗻 : 𝗦𝗮𝗻𝗴 𝗳𝗿𝗼𝗶𝗱 n’est pas seulement une histoire ; c’est une invitation à réfléchir sur notre société et sur les chemins que nous empruntons. En suivant Fredi à travers ses découvertes et ses combats, le lecteur est amené à questionner ses propres convictions et à envisager l’avenir sous un nouvel angle. Ne manquez pas cette œuvre exceptionnelle qui promet de vous transporter et de vous faire réfléchir. Ghisse ONTSIRA, avec 𝙎𝙖𝙣𝙜 𝙛𝙧𝙤𝙞𝙙 : 𝘾𝙝𝙧𝙤𝙣𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙙𝙚 𝙡’𝙚𝙣𝙛𝙖𝙣𝙩 𝙨𝙤𝙡𝙙𝙖𝙩, signe un autre roman puissant et très certainement inoubliable, à découvrir absolument.

Congo. Un grand homme de lettres : 15 ans après sa disparition

Congo. Un grand homme de lettres : 15 ans après sa disparition

Un grand homme de lettres venait de nous quitter il y a 15 ans, plus précisément le 4 juillet 2009. Jean Baptiste Tati Loutard, le guide de mes premiers pas littéraires. Jean Baptiste Tati Loutard, mon professeur de littérature à l’Université Marien Ngouabi. Jean baptiste Tati Loutard, mon président à l’Union nationale des écrivains et artistes congolais (UNEAC). Jean Baptiste Tati Loutard, un homme de culture que jamais je n’oublierai. I. Souvenirs, souvenirs Difficile de témoigner pour un doyen que l’on a connu dès ses premiers pas dans la création littéraire. Dès les années 70 quand je te présente mon premier recueil de poèmes « Métamorphoses », tu me reçois dans ton bureau de travail quand tu exerces les fonctions de doyen de la fac des lettres à l’Université de Brazzaville qui deviendra par la suite Université Marien Ngouabi. A la fin de notre discussion, tu me dis curieusement que j’imite la poésie de Senghor et tu cites un vers de celui-ci. Timide et marqué par ta simplicité, je ne sais que te répondre. Je n’avais jamais la poésie de ce dernier et je le ferai après cette remarque. J’avais tellement lu tes textes, surtout « Poèmes de la mer » ; « Racines congolaises « et « L’Envers du soleil » que mon ami Léopold PindyMamansono, en publiant mes premiers poèmes dans sa « Nouvelle génération de poètes congolais » en 1984 y notera, à propos de ma modeste poésie ce qui suit : « De fait, tout le recueil de Noël Kodia-Ramata est bâti, de point de vue architectural, sur le modèle des « Racines congolaises » et de « l’Envers du soleil » de son maître J.B. Tati Loutard. Même les thèmes abordés se répercutent comme les échos loutardiens de « Poèmes de la mer » et des « Normes du temps ». En me relisant, j’avais découvert que PindyMamansono avait effectivement raison car la mer que j’avais découverte enfant dans les bras de ma grand-mère maternelle, était encore vivante en moi. Cette dernière avait fui le vacarme des locomotives de Marchand, aujourd’hui Missafou pour le bercement de l’océan Atlantique. Depuis mes années d’université, nous ne nous sommes jamais quittés, même pendant ta traversée du désert de 1992 à 1997. Tu me recevais chez toi dans le quartier de la Cathédrale comme un membre de la famille. J’ai adhéré à l’UNEAC grâce à toi. J’ai eu à lire toutes tes œuvres poétiques et narratives car tu m’avais découvert critique littéraire et m’avais dédicacé toutes tes ouvrages en dehors du « Masque du chacal » sorti au moment où je ne me trouvais plus à Brazzaville. Je t’ai fait une grande surprise en publiant une étude critique sur ton œuvre, intitulé « Mer et écriture chez Tati Loutard, de la poésie à la prose » en 2006, chose qui n’avait jamais été faite par un compatriote. La première ébauche de ce travail fut « regardée » par le docteur TchichelleTchivéla qui m’encouragea dans mon projet. Quand il le fallait, je ne manquais pas de vous faire découvrir, toi et ton œuvre, par l’intermédiaire de la presse internationale comme le magazine panafricain « Afrique Education » dont tu admirais la rubrique « Arts et Lettres ». . Voici bientôt moult années que j’ai quitté le pays pour un travail littéraire au bord de la Seine. Notre dernière « rencontre » se situe autour de ton message de félicitations pour la publication de « Mer et écriture ». J’ai aussi fait comme toi en passant de la poésie au roman avec « Les Enfants de la guerre » et « Un journal blanc sous le soleil de l’équateur ». .. Beaucoup de compatriotes écriront sur toi, sur ton œuvre, mais je reste toujours accroché à ta biographie romancée de Joël Planque, sans oublier les réflexions pertinentes de M. et Mme Chemain de l’Université de Nice sur ton œuvre et la préface de mon ami Boniface Mongo Mboussa qui ouvre « Mer et écriture ». Mais après des visions occidentales de ton œuvre, il fallait une autre présentation de celle-ci faite avec un regard du pays, et nous l’avions réalisée, Mongo Mboussa et moi. Je ferme la boîte de mes souvenirs (il y en a tellement trop) avec ces lignes prémonitoires des « Nouvelles chroniques congolaises » quand tu écrivais: « Molangui était dans le sommeil comme un noyer au fond d’un puits. La mort pouvait passer le prendre sans craindre la moindre résistance ». Et quand je me rappelle encore que tu devrais préfacer notre « Dictionnaire des œuvres congolaises » en chantier. Hélas ! Mais le professeur Jacques Chevrier que tu connaissais bien avait accepté de le faire. Paix à ton âme ! II. Le dernier roman de J.B. Tati Loutard Deuxième roman de J.B. Tati Loutard après « Le Récit de la mort », « Le Masque de chacal » publié à Présence africaine en 2006, apparaît comme un autre pan de la réalité sociopolitique du Congo esquissé déjà dans les précédentes proses narratives. Et il n’est pas étonnant de voir Dozock rimer avec Touazock du « Récit de la mort ». De la prose loutardienne, on remarque que ce sont les personnages du terroir qui sont partout omniprésents dans toutes les histoires qui nous sont rapportées. Même s’ils ont pris de l’âge, des « Chroniques congolaises » au « Masque du chacal ». Dozock, ce journaliste incompris et qui décide d’œuvrer pour la liberté de presse, se voit bousculer par les réalités sociopolitiques de son pays. Plus près de nous, les personnages de Tati Loutard évoquent le « quotidien d’aujourd’hui » avec toute son effervescence qui définit ce que nous vivons et ce que nous avions vécu à peine. A la Maison de la Télévision où il est pris à partie par son directeur qui soutient le nouveau régime, Dozock se voit désavoué moralement. Il pense même à démissionner de son travail. Mais le repos, à lui imposé par son chef pour avoir soit disant mal présenter son journal télévisé, le pousse à opter pour une véritable presse démocratique. Et le soutien qu’il a de la part de « Reports sans frontières » quand on va l’incarcérer, ne fera que fortifier sa volonté. Ainsi, il se propose de créer son journal après sa mise à pied. Alors, il se voit comme accompagné par le « masque du

Lucile Bernard, publie «Carrousel d’automne»: « Mes livres sont tous ancrés dans une réalité bien palpable, puissante, tangible à laquelle j’ajoute parfois une part de fiction»

Lucile Bernard, publie «Carrousel d’automne»: « Mes livres sont tous ancrés dans une réalité bien palpable, puissante, tangible à laquelle j’ajoute parfois une part de fiction»

Romancière, poétesse et nouvelliste, Lucile Bernard vit au Maroc depuis près de 25 ans. L’autrice française signe son sixième romain, «Carrousel d’automne» aux éditions L’harmattan, centré sur l’histoire de Jules et Jeanne. Pagesafrik/Libé : «Carrousel d’automne» est votre nouveau roman sorti en avril dernier. Comment avez-vous vécu le processus d’écriture et de publication de cet ouvrage ? Lucile Bernard : L’écriture pour moi commence par un processus de maturation, c’est un enfantement. Je ne sais jamais quand le livre est prêt, quand il va sortir, quand les mots vont enfin venir courir sur la feuille, tous ensemble, dans ce débordement, cette urgence. Pour cela, il me faut de la disponibilité, la solitude aussi, un espace intérieur où les idées puissent venir, s’engranger, faire surgir cet accouchement, embrasser ce territoire de liberté qui vient s’offrir. Comme pour tous mes précédents livres, cela a été une aventure, une recherche assidue, une exploration : toucher l’essence, écrire au plus près de ce qui traverse, quant aux mots, ces mots qui vont venir se bousculer sur la page, avec ce silence parfois rempli de cris, ce silence comme une respiration. Les mots et le silence ne font qu’un, ce sont eux qui font justement, à proprement parler, l’écriture et son histoire. Curieusement, j’ai commencé ce livre en ayant l’intention de perdre le lecteur, le dérouter, le déstabiliser, le sortir de son confort, de ses points de repères, en bousculant l’ordre chronologique des choses, en basculant d’un personnage à l’autre, et ce au risque de déplaire, de le voir quitter l’histoire, une expérience difficile et ardue où étrangement il m’est arrivé de me perdre moi aussi. Ce roman est aussi le fruit d’une rencontre avec un autre livre, «Le bruit et la fureur» écrit par William Faulkner, cet immense écrivain. Ce livre m’a bouleversée, j’y ai trouvé comme une résonnance à ma propre histoire. Il m’a définitivement convaincue que l’écriture, comme toute forme d’art et de créativité, était avant tout une prise de risque, qu’il s’agissait de rester fidèle à cette création qui nous habite dans toute sa spécificité. Puis vient le temps de la publication, cette séparation toujours difficile, comme le dit Marguerite Duras : «Sa séparation d’avec lui, le livre rêvé, comme l’enfant dernier-né, toujours le plus aimé». La trame du livre est construite autour de la rencontre entre Jules et Jeanne. Que pouvez-vous nous dire de plus sur ces deux personnages ? Jules et Jeanne, ce sont deux êtres malmenés par la vie, en dérive. Ils ont vécu tous deux une enfance bancale qui les a meurtris. Jules, dans ce vide, cette absence, des parents inexistants, qui deviendra plus tard un écrivain à succès, «un pauvre type, un minable» comme il dit, puisque quelque part il a trahi l’écriture. Jeanne, dans son enfance fracassée par la violence de ce non-amour de ses parents qui se déchirent, ce petit frère qu’elle tente de protéger, cet enfant né « idiot » qui n’a pas eu de chance. Jeanne et son impossibilité de croire en l’amour qui va la pousser à quitter Jules, à vivre, malgré elle, une séparation qui va l’embarquer dans une descente aux enfers inexorable. Un peu comme Lou et Simon dans un de vos livres, « A l’aube de nos rêves », ces deux personnages se trouvent livrés au chaos de la vie et à la noirceur des jours. Seriez-vous plus portée sur des histoires sombres ? Je ne sais pas. Les histoires me viennent, me traversent, je ne fais que les suivre. C’est l’inspiration qui fait tout, cette étrange alchimie qui s’opère entre intériorité, extériorité. Qu’il y ait de la noirceur dans mes livres, certainement, mais il y a toujours quelque part une formidable flambée de lumière malgré tout, l’amour qui transcende et qui sauve. Solitude et amour fou complètent la trame de votre livre. Quel aspect du livre avez-vous trouvé le plus aisé à écrire, et pourquoi ? C’est une question difficile. Sur le point de vue de l’histoire en elle-même, je n’ai pas rencontré de réelles difficultés. La solitude et l’amour fou sont deux thèmes qui vont ensemble, se complètent, se tournent le dos parfois, ou bien ils ne font qu’un, c’est selon.  La seule difficulté pour moi était le va et vient entre deux vies, deux époques qui s’entremêlaient, s’épousaient, se confondaient parfois. Arriver à conserver une unité, une cohérence, d’un bout à l’autre du livre. « L’auteur raconte toujours la même histoire, sous des formes différentes, il y met un peu de sa vie, de ce qui le traverse via ses expériences, ses rencontres… », confiez-vous dans un précédent entretien. Existe-t-il des moments dans votre roman qui représentent une part importante de votre propre expérience personnelle ? Oui. Il y en a tout au long du livre. Mes livres sont tous ancrés dans une réalité bien palpable, puissante, tangible à laquelle j’ajoute parfois une part de fiction. Ce la peut être un peu de ma vie, celle des autres aussi. Mais cela se fait toujours à mon insu. La fiction permet de s’évader, raconter une histoire vraie qui fait mal, échapper à la souffrance insupportable. Elle permet de raconter une histoire qui aurait pu être, mais qui n’a jamais été cependant tout à fait, de soulever une part d’ombre, de silence, de non-dits. Vous êtes romancière, poétesse et nouvelliste. Comment ces différentes formes d’écriture ont-elles pu influencer l’écriture de ce roman ? Mes romans sont toujours traversés par un souffle poétique. On n’échappe pas à la poésie quand elle nous habite, quand elle fait partie de nous. Je n’hésite pas à mélanger des textes purement poétiques à une autre écriture plus âpre, plus rugueuse, terre à terre, outrancière, dérangeante parfois. L’écriture de nouvelles m’a donné ce style concis, non encombré de fioritures, avec peu de descriptions, une écriture parfois elliptique, presque de scénarios. Ces deux aspects en font quelque part ma signature. Quel genre de lecteurs espérez-vous toucher avec ce roman et où peuvent-ils se la procurer au Maroc ? Le roman est une rencontre, on ne peut jamais dire quel en sera le lecteur. Je