Au Niger, l’économie devrait se redresser grâce aux recettes pétrolières

Au Niger, l’économie devrait se redresser grâce aux recettes pétrolières

La note de la Banque mondiale sur la situation économique du Niger anticipe un rebond de la croissance après une année 2023 marquée par une crise politique sans précédent. La reprise de l’économie nigérienne dépendra cependant de la situation sécuritaire et des conditions climatiques, ainsi que de la vigueur de la production de pétrole destinée à l’exportation. Le rapport publié aujourd’hui analyse l’évolution récente de la situation économique et de la pauvreté au Niger et présente des prévisions à trois ans. Dans un chapitre spécial, il se penche sur le coût de l’amélioration de l’accès à un enseignement primaire et secondaire de qualité et formule des recommandations sur l’action à mener dans ce domaine. La crise politique provoquée par le changement anticonstitutionnel de gouvernement du 26 juillet 2023 et les sanctions commerciales et financières de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) qui se sont ensuivies ont considérablement réduit l’activité économique. La croissance du PIB est tombée à 2 % en 2023, alors que les prévisions avant la crise tablaient sur un taux de 6,9 %, puis de 12 % en 2024, à la faveur des exportations de pétrole à grande échelle attendues avec la mise en service de l’oléoduc fin 2023. Les dépenses publiques ont chuté en raison du gel des avoirs, de la perte des financements régionaux et d’une réduction significative des financements extérieurs, estimée à environ 7,5 % du PIB. L’investissement privé a également fortement diminué en 2023 en raison du climat d’incertitude et d’une crise de liquidité dans le secteur bancaire imputable aux sanctions financières. « Malgré les lourdes sanctions imposées par la CEDEAO en 2023, l’économie nigérienne a fait preuve de résilience, en partie grâce à l’intervention proactive des autorités. Ces mesures ont permis au gouvernement de continuer à payer les salaires du secteur public et de gérer la crise énergétique causée par l’interruption des importations d’électricité en provenance du Nigéria. L’économie nigérienne reste toutefois fragile et largement tributaire de l’agriculture pluviale, ce qui la rend vulnérable aux chocs climatiques. Il est essentiel d’investir dans le capital humain, et en particulier dans l’éducation, pour parvenir à une croissance inclusive et durable », souligne Han Fraeters, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Niger. Avec la levée des sanctions le 24 février 2024 et le rétablissement partiel des financements, la croissance pourrait remonter à 5,7 % cette année. Ce rebond serait tiré par les exportations de pétrole, tandis que les secteurs non pétroliers (industries et services), qui ont subi de lourdes pertes en 2023, peinent à se relever. Compte tenu des prévisions de croissance, le taux d’extrême pauvreté devrait diminuer à partir de cette année, pour s’établir à 42,5 % d’ici à la fin de 2026. Cette projection suppose que la production agricole progresse fortement et que la hausse des revenus pétroliers soit efficacement exploitée au profit de la population. « Alors que la production et les exportations de pétrole devraient augmenter les recettes publiques, elles vont également amplifier la volatilité de la croissance. Il s’agit en outre d’une ressource limitée et, en l’absence de la découverte de nouveaux gisements, les réserves pétrolières du Niger devraient commencer à décliner à partir du milieu des années 2030. C’est pourquoi il est crucial de se concentrer sur l’amélioration de la productivité en investissant notamment dans le domaine de l’éducation, souligne Mahama Samir Bandaogo, économiste senior à la Banque mondiale et coauteur du rapport. Ce secteur est aux prises avec de nombreuses difficultés, qui nécessitent des investissements considérables. Il existe cependant plusieurs options pour financer les dépenses supplémentaires nécessaires sans compromettre la viabilité des finances publiques. Ces mesures consistent notamment à améliorer l’efficacité des dépenses dans l’éducation et à renforcer la mobilisation des recettes intérieures (tant pétrolières que non pétrolières), pour disposer d’une marge de manœuvre budgétaire accrue de manière durable. »

Santé : Les nations du Sahel et de la région du lac Tchad mettent en œuvre un plan commun pour éradiquer la poliomyélite

Santé : Les nations du Sahel et de la région du lac Tchad mettent en œuvre un plan commun pour éradiquer la poliomyélite

Les Ministres de la santé des pays du bassin du lac Tchad et des pays du Sahel ont publié cette semaine un plan complet de coordination transfrontalière pour la période 2024-2025. Ledit plan s’inscrit dans une démarche ambitieuse visant à lutter contre le défi permanent que constitue la transmission des variants de poliovirus en Afrique centrale et de l’Ouest, Cette initiative fondamentale s’efforce de renforcer les efforts conjoints afin de mettre fin à la poliomyélite et d’éviter son retour sa propagation au-delà des frontières nationales, garantissant ainsi un avenir plus sûr et plus sain à des millions d’enfants. Le Sahel et le bassin du lac Tchad sont confrontés à des défis uniques en matière de lutte contre la poliomyélite, car ils demeurent des foyers de transmission importants en Afrique. Malgré des efforts considérables, le variant du poliovirus de type 2 continue de s’y propager, à cause de facteurs tels que l’insécurité, l’accès limité aux soins de santé et la forte mobilité de la population. Ce plan de coordination transfrontalière vise à renforcer la collaboration entre les sept principaux pays concernés, à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, le Niger, le Nigéria, la République centrafricaine et le Tchad, afin de mettre un terme à la transmission de la maladie d’ici à la fin 2025. Déclarée exempte de poliovirus sauvage autochtone en août 2020, la Région africaine fait désormais face à une menace nouvelle et urgente que constitue la transmission accrue du variant du poliovirus de type 2. L’initiative approuvée par les Ministres de la santé des pays concernés s’inscrit dans le cadre élargi du Plan d’action régional pour l’éradication de la poliomyélite en Afrique, qui propose une approche complète et audacieuse pour mettre fin à toutes les formes de transmission de poliovirus en Afrique. Ce plan met l’accent sur une stratégie de riposte plus agressive aux flambées s’articulant notamment autour de la prise en charge de tous les cas de poliomyélite, y compris ceux liés aux variants de poliovirus circulants, avec la même urgence que pour la prise en charge des cas liés au poliovirus sauvage. Le plan d’action a pour objectif d’interrompre la transmission de la poliomyélite d’ici à décembre 2025, grâce à la mise en œuvre de campagnes de vaccination élargies et de haute qualité. Au cœur de cette stratégie, la nouvelle ‘‘équipe spéciale pour le bassin du lac Tchad’’, un bureau de coordination basé à N’Djamena pour centraliser la riposte à la poliomyélite. Ce bureau aidera les autorités sanitaires, les équipes techniques et les pays à mieux se coordonner en partageant des informations en temps réel pour prendre des décisions éclairées en matière de santé publique. « Cette situation exige une riposte uniforme entre les pays, à l’image des efforts déployés pour éliminer avec succès le poliovirus sauvage. C’est pourquoi nous travaillons à la mise en place d’un système robuste de gestion des incidents afin d’assurer la synchronisation des campagnes de vaccination et la coordination transfrontalière », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Cette initiative ne saurait aboutir sans un engagement politique de haut niveau. Au cours de la réunion interministérielle tenue en ligne le 16 août 2024, puis de la manifestation parallèle [à la session du Comité régional] qui a réuni des représentants d’États membres de la Région africaine, des hauts responsables des gouvernements et les partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite se sont engagés en faveur de l’interruption de la transmission des variants de poliovirus. Pour la seule année 2024, 134 cas de poliomyélite ont été détectés (aussi bien dans l’environnement que chez les personnes affectées à la date du 5 septembre) et notifiés conjointement au Burkina Faso au Cameroun, au Mali, au Niger, au Nigéria, en République centrafricaine et au Tchad. En réponse, environ 70 millions d’enfants ont été vaccinés dans ces zones critiques depuis le début de l’année. Conscients de la nécessité de renouveler les efforts de collaboration, des décideurs politiques, ainsi que des responsables de l’OMS, de l’UNICEF et d’autres partenaires se sont réunis en juillet et en août 2024 pour élaborer un nouveau plan axé sur l’éradication des variants de poliovirus dans les sept principaux pays concernés. La réflexion engagée dans le cadre de ces rencontres s’est soldée par l’approbation du nouveau plan, qui décrit 10 engagements fondamentaux pour éradiquer les variants de poliovirus dans les sept pays. « Nous félicitons les gouvernements pour leur leadership dans la mise en œuvre de campagnes de vaccination synchronisées de haute qualité contre la poliomyélite impliquant tous les acteurs-clés, en particulier les communautés et les chefs traditionnels. Ensemble, nous pouvons faire la différence », a déclaré Gilles Fagninou, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Le plan commence par mettre l’accent sur l’importance cruciale de faire de l’interruption de la transmission de la maladie une priorité de santé publique. Cet objectif doit être atteint en plaidant pour un engagement politique durable au plus haut niveau et en créant des systèmes de gestion des incidents dédiés dans chaque pays. Pour garantir une collaboration efficace dans toute la Région, le plan préconise l’édification de mécanismes de coordination multi-pays, lesquels mécanismes serviront de levier pour superviser les activités transfrontalières, avec pour corollaire une coopération harmonieuse entre les pays. La stratégie repose sur l’élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux qui accordent la priorité à la coordination transfrontalière. La synchronisation des campagnes de vaccination contre la poliomyélite au-delà les frontières est également un élément majeur de ces plans. En effet, cela permettra de couvrir toutes les populations à risque, en particulier celles qui vivent dans les régions frontalières. Pour soutenir ces efforts, le plan prévoit une intensification des activités transfrontalières axées sur la notification, la détection, le partage d’informations et la coordination de la riposte. Une attention particulière sera accordée aux populations nomades et aux zones difficiles d’accès, afin de s’assurer que nul ne soit laissé de côté. Le renforcement des efforts de vaccination systématique constitue

Niamey : La banque de l’habitat lance la construction de 155 logements sociaux pour un coût global de 1,5 milliards de CFA

Niamey : La banque de l’habitat lance la construction de 155 logements sociaux pour un coût global de 1,5 milliards de CFA

Le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, M. Salissou Sahirou Adamou, a procédé, ce vendredi 13 septembre 2024, à la pose de la première pierre des travaux de construction de 155 logements sociaux financés par la Banque de l’Habitat du Niger.  Le coût total de cet investissement est de 1.500.000.000 Francs CFA, entièrement financé par la Banque de l’Habitat du Niger au profit des salariés.    En lançant les travaux, le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat a indiqué que « ce projet, initié depuis 2019, est finalement en train d’être concrétisé grâce aux fervents appuis du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et du Premier Ministre ». Le projet, a poursuivi M. Salissou Sahirou, « consiste en la construction de 155 logements sociaux de types F2, F3 et F4 par des promoteurs nigériens sélectionnés par la Banque de l’Habitat du Niger avec l’assistance de mes services techniques ». Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat a saisi cette occasion pour informer le public que « les coûts de cession des logements dans le cadre de cette opération varient de 7.995.000 FCFA à 14.500.000 FCFA selon les types ». Quant à la Directrice Générale de la Banque de l’Habitat du Niger, Mme Foukori Aichatou a souligné que « par cette pose de la première pierre, nous venons de franchir l’une des phases phares des projets de construction de logements sociaux au profit des salariés ». « Il s’agit d’un programme conjointement initié par l’État nigérien, à travers le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, et la Banque de l’Habitat du Niger qui intervient en tant qu’opérateur financier ». « L’objectif actuel de la Banque, qui est aussi une vision partagée par le ministère, est de réaliser la construction de 155 logements à la Cité Diaspora, puis de manière parallèle, engager celle de   l’intérieur du pays, déjà ciblée, et progressivement programmer des actions similaires dans d’autres régions, » a conclu la Directrice Générale. Créée en 2016, la banque de l’habitat du Niger a pour mission principale le financement de l’immobilier en accession à la propriété pour le logement social. Son objet est de contribuer au financement de l’économie en général, et de concourir en particulier à la promotion, au développement et au financement de l’habitat au Niger. Il s‘agit spécifiquement d’apporter son concours financier à la promotion immobilière et à l’amélioration de l’habitat social, de mobiliser les ressources adaptées au financement des projets à la clientèle, d’offrir toutes les gammes des produits et services bancaires innovants à la clientèle, et enfin financer les entreprises, les commerçants et les salariés. ANP

De hauts fonctionnaires préparent à Bamako la réunion des ministres en charge des Affaires étrangères de l’AES

De hauts fonctionnaires préparent à Bamako la réunion des ministres en charge des Affaires étrangères de l’AES

De hauts fonctionnaires de la diplomatie du Burkina Faso, du Mali et du Niger, ont débuté des travaux préparatoires ce vendredi à Bamako en prélude à la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Confédération des Etats du Sahel, Deux jours durant, ils examineront les projets de textes en lien avec le pilier diplomatie de la Confédération, ainsi que les actions et mesures relatifs à la coordination de l’action diplomatique dans les relations de la Confédération avec ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. Dans le discours d’ouverture, le Secrétaire général du ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Seydou Coulibaly, a invité les participants à travailler dans un esprit de solidarité et de fraternité, en vue d’une mise en œuvre efficiente des conclusions du dernier sommet de Niamey. La réunion de Bamako s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de la Confédération des Etats du Sahel, actée par les Chefs d’Etat du Burkina Faso du Mali et du Niger, lors du premier sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des États du Sahel tenu le 6 juillet 2024 à Niamey en République du Niger. AIB

Le Niger veut asseoir sa souveraineté dans le secteur pétrolier

Le Niger veut asseoir sa souveraineté dans le secteur pétrolier

Le Niger ambitionne de diversifier son industrie pétrolière avec notamment la création d’un complexe pétrolier et d’une raffinerie à Dosso (Ouest) dans l’optique d’asseoir sa souveraineté sur ce secteur vital. Dans une interview accordée à l’agence nigérienne de presse (ANP), le directeur général des hydrocarbures au ministère du pétrole, M. Chaibou Ibrah Abdoul Nasser explique l’importance de ces initiatives  annoncées   par le Chef de l’Etat, le Général Abourahamne Tiani, lors d’un message  le 2 Août 2024, la veille de la fête nationale de l’arbre. Le Niger, rappelle-t-on, produit quotidiennement 110.000 barils de brut de pétrole, dont 20.000 sont destinés à la raffinerie de Soraz (société de raffinage de Zinder) et 90.000 destinés à l’exportation, opérée par Wapco Niger via le port de Sèmè Kpodji au Bénin. Expliquant le choix du Chef de l’Etat de créer un complexe pétrolier et une seconde raffinerie pour le pays, M. Chaibou Ibrah soutient que l’exploitation du brut dans le pays est plus bénéfique que son exportation. Mieux, note-t-il, le choix du Président de la transition est une question de « souveraineté ». « On n’aura plus besoin de traverser d’autres frontières pour avoir des produits transformés, notamment les produits pharmaceutiques, des produits en plastiques… Tous ces produits-là peuvent être fabriqués sur place. Alors le besoin en importation va se réduire, et c’est ce qui va favoriser la souveraineté nationale dans ces activités », affirme-t-il. Les autorités de transition ont  annoncé en plus  la création d’un institut du pétrole à l’université de Zinder, dans la même région qui abrite la Soraz. Le directeur général des hydrocarbures  juge l’ambition du Chef de l’Etat ‘’souverainiste’’. « Nous ne pouvons pas exploiter une telle richesse sans nos cadres compétents dans ce domaine. Un institut de pétrole est la plus grande solution qui soit adaptée dans ce sens, c’est-à-dire former des cadres nationaux qui vont exploiter notre richesse  pour nous permettre d’installer une souveraineté dans ce secteur »,  fait-il valoir. Une autre question d’actualité dans le secteur pétrolier au Niger, c’est la question de la reprise de la coopération avec l’Algérie. A l’occasion d’une visite ministérielle algérienne à Niamey, le 7 Août 2024, rappelle-t-on, les deux (2) pays ont annoncé la reprise de leur coopération pétrolière, avec notamment le projet du bloc Kafra (Bilma, Nord) et la poursuite de la construction du gazoduc transsaharien (Nigeria-Niger-Algérie). Pour M. Chaibou Ibrah, ces deux dossiers présentent des grandes opportunités pour le Niger notamment. « L’entreprise pétrolière algérienne Sonatrach [Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation, et la commercialisation des hydrocarbures] a fait des découvertes sur ce bloc Kafra et a relevé un potentiel pétrolier énorme qui peut être exploitable par cette entreprise. Donc, conformément au contrat de partage de production, cette entreprise tiendra ses engagements et nous espérons dans un délai très court, la mise en production de ce bloc », informe Chaibou Ibrah. Il ajoute : « Ce bloc en question révèle un potentiel en bitume dans les environs de Sokor, et le Niger a besoin du bitume pour bitumer   ses routes et faciliter le transport ». Le gazoduc transsaharien, indique-t-on, devrait relier à partir de 2027, le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger pour transporter du gaz naturel nigérian vers l’Europe. « Il va traverser le Niger sur plus de 1000 km et c’est une coopération entre le Niger, le Nigeria et l’Algérie. Alors grâce à des discussions qui se sont tenues antérieurement, les ministres de ces trois pays ont pris des engagements pour réaliser ces Gazoducs qui vont alimenter le marché international en gaz de ses 3 pays », explique le cadre du ministère nigérien du pétrole. « Je vous rappelle que le Niger détient un potentiel gazeux de plus de 23 milliards de mètres cubes qui sont approuvés et qui sont prêts à être mis en exploitation », renseigne-t-il, avant de poursuivre en expliquant que « donc l’une des retombées serait la mise en exploitation de ce gaz naturel, ainsi que sa valorisation sur le marché international. Donc une fois que notre gaz est sur le marché international, nous aurons des retombées énormes, ensuite l’autre gain attendu  serait, que,  une fois que ce pipeline traversera le Niger sur plus de 1000 km, nous bénéficierons  ce qu’on appelle le droit de passage ». Le directeur en charge des hydrocarbures au ministère nigérien du pétrole s’est également exprimé sur la réduction des prix de l’essence et du gasoil à la pompe annoncée par le Gouvernement en conseil des ministres le 17 juillet 2024. Selon la nouvelle tarification effective depuis le 23 juillet 2024, le prix de l’essence (Super 9) est tombé de 540 francs CFA le litre à 499 francs CFA, alors que le litre du gasoil est passé de 668 à 618 francs CFA. « Aujourd’hui le premier souci de nos autorités, c’est de faciliter le quotidien de la population nigérienne. C’est dans ce sens qu’ils ont procédé à cette réduction de prix », déclare-t-il. « Nous sommes en train de réfléchir pour voir comment baisser davantage en touchant d’autres aspects que nous allons bientôt mettre à la disposition des plus hautes autorités pour une  prise de décision  optimale », annonce-t-il. Selon lui, le Niger dispose de plusieurs potentialités pétrolières et gazières encore non exploitées. « Aujourd’hui grâce à Dieu, il y a eu des études qui ont été faites, à part le bloc d’Agadem, nous avons Kafra, nous avons Bilma (qui relève un grand potentiel), nous avons des indices au niveau de Ténéré et au niveau du bloc de Dibela… », détaille la source. « Donc tous ces blocs nécessitent une phase d’exploitation pour la mise en production et grâce à Dieu nous le ferons parce que nous avons des contrats et des partages de production avec Kafra, avec Savana. Et plaise à Dieu, pour Bilma nous espérons que  d’ici 2025 la SONIDEP, qui est une entreprise nationale, va développer ce bloc pour que nous aurons notre premier baril ‘’Made by Niger et ça, c’est vraiment un honneur pour le pays ». L’opérateur pétrolier national a lancé ses activités amont le 22 juin 2024. Le Niger compte 44 blocs pétroliers et une zone  en exploitation (Agadem)

Insécurité au sahel : Le Niger et le Mali échangent sur la prise en charge des ex-combattants issus des groupes armés non étatiques

Insécurité au sahel : Le Niger et le Mali échangent sur la prise en charge des ex-combattants issus des groupes armés non étatiques

Le Ministre d’Etat de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de brigade Mohamed Toumba a présidé, dans la matinée de ce mardi 20 août 2024 au Centre des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, l’ouverture de la réunion ministérielle d’échanges avec une délégation malienne portant sur la démobilisation, la déradicalisation et la réintégration (DDR) des ex-combattants des groupes armés non étatiques. Cette rencontre de haut niveau, qui s’est déroulée en présence des membres du gouvernement nigérien ainsi que ceux du Mali, du Gouverneur de la région de Niamey, des chefs religieux et traditionnels, a pour objectif principal de discuter avec la délégation malienne de la prise en charge et la réintégration des anciens terroristes en vue de faire régner la paix dans l’espace AES. Prononçant son discours d’ouverture, le Général de Brigade Mohamed Toumba a tenu à saluer la présence de la délégation malienne au Niger pour cette mission d’échanges, qui ‘’traduit la volonté des Présidents du Mali, Col. Assimi Goita et du Niger, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani dont la vision première est de renforcer la cohésion d’actions de nos pays pour une paix durable et la stabilité su sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES)’’. ‘’Dans le cadre de l’opérationnalisation de notre Confédération, la machine est très bien lancée car cette rencontre s’inscrit dans la droite ligne de la tenue des réunions ministérielles au niveau sectoriel et permettra à nos délégations respectives d’échanger et d’apprendre les uns des autres’’ a affirmé le Général Toumba notant que ‘’la question de la prise en charge des ex-combattants des groupes armés non étatiques ne date pas d’aujourd’hui’’. A ce sujet, ‘’le Niger a organisé au cours de l’année 2000 la flamme de la paix, sanctionnant la reddition des ex-combattants du Nord du Niger suivie d’un programme de réintégration’’ a-t-il rappelé, indiquant que depuis plus d’une dizaine d’années, le Niger ‘’qui partage avec le Mali le même défi sécuritaire, est au centre de plusieurs foyers de crises sécuritaires et de criminalité transnationale organisées’’ dans plusieurs localités. Ces crises, a-t-il fait savoir, ‘’menacent régulièrement l’existence de nos communautés et la mise en œuvre des politiques publiques en matière de développement économique et social’’ et la réponse à celles-ci ‘’est passée non seulement par des actions militaires vigoureuses mais également par des initiatives civiles’’. Ainsi en 2015, ‘’le Niger a élaboré une stratégie de sortie de crise dans le Bassin du Lac Tchad et les recommandations qui en sont issues ont débouché en 2016 sur un appel solennel à la reddition à l’endroit de nos concitoyens partis, soit par errement, soit par mimétisme, au sein des groupes terroristes de Boko Haram’’ a-t-il encore rappelé. Cet appel fut entendu, selon le Général de Brigade Toumba Mohamed, ‘’au regard de l’engouement qu’a suscité la première vague des personnes en reddition volontaire et cela a amené le gouvernement à créer, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, le centre de réinsertion socio-économique de Goudoumaria non loin de Diffa’’. Ce centre, a-t-il fait souligné, ‘’a enregistré plusieurs centaines de nos pensionnaires composés d’hommes, des femmes et des enfants qui ont subi avec succès le processus de re-socialisation’’. Quant à la zone du Liptako Gourma, ‘’au vu de l’urgence des besoins de repentance, le Gouvernement a pris des mesures urgentes et nécessaires pour prendre en charge à Niamey plusieurs repentis, en attendant l’opérationnalisation du Centre d’Accueil de Hamadallaye qui est pratiquement achevé’’ a poursuivi le ministre d’Etat selon qui, ‘’certains ont été recrutés à la Garde Nationale du Niger et d’autres ont opté pour les Activités Génératrices de Revenus’’. ‘’Tous ces résultats découlent de la mise en œuvre du Programme National de Prise en charge de la Reddition au Niger qui a connu une évolution positive allant du niveau local au niveau national’’ a-t-il fait remarquer expliquant qu’il en est ‘’de même de la réadaptation du cadre légal qui a été initiée pour répondre au besoin du processus en modifiant le code pénal pour la première fois afin de prendre en compte la notion de reddition volontaire’’. A cet effet, il a tenu à saluer les communautés pour leur adhésion, raison pour laquelle  depuis les premières heures du processus, ‘’d’intenses activités de cohésion sociale et de consolidation de la paix sont menées à travers des forums, des caravanes de paix et des tribunes d’expression populaire ainsi que la mise en place des comités communaux de paix  pour renforcer le dispositif de prévention et de gestion de crises’’. Ainsi, ‘’l’élaboration et la mise en œuvre d’une Stratégie Nationale de DDR inclusive qui prendra en compte les défis du moment conformément à la nouvelle vision de l’Etat’’ s’avère primordiale, s’est engagé le Général de Brigade Toumba annonçant à cet effet, la mise en place d’un comité technique qui sera appuyé par deux consultants recrutés pour la circonstance. Pour sa part, le chef de la délégation malienne, M. Mahamadou Kassogue, ministre de la justice et des droits de l’homme, s’est réjoui de prendre part à cette rencontre saluant ainsi les plus hautes autorités du Niger ainsi que sa population, au nom de la délégation malienne pour l’accueil reçu. Ainsi, le chef de la délégation malienne a, à cette occasion, expliqué que le motif de leur mission au Niger, qui consiste à partager leurs expériences avec le Niger, s’inscrit dans cette dynamique de prise en charge des ex-combattants issus des groupes armés non étatiques, mutualisant ainsi leurs ressources pour la stabilisation de la paix et la cohésion sociale dans ces deux pays affectés par le terrorisme. Auparavant, le gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna a pris la parole pour souhaiter la chaleureuse bienvenue à la délégation malienne arrivée au Niger dans le cadre de cette mission si bien importante pour la Confédération de l’AES. ANP

Samuel Eto’o rend un hommage vibrant à la Fédération nigérienne de football

Samuel Eto’o rend un hommage vibrant à la Fédération nigérienne de football

Le légendaire footballeur camerounais Samuel Eto’o a exprimé sa profonde gratitude envers la Fédération nigérienne de football (FENIFOOT), son président Djibrilla Hema Hamidou, ainsi que l’ensemble du peuple nigérien, à la suite de sa récente visite au Niger samedi 10 août. Cette visite, qu’il décrit comme un privilège, lui a permis de découvrir le « beau pays frère » qu’est le Niger, répondant ainsi à l’invitation de son « estimé aîné », le président de la Fédération Nigérienne de Football. Dans un témoignage émouvant publié sur sa page Facebook, Eto’o a chaleureusement salué l’accueil qui lui a été réservé par le peuple nigérien et la FENIFOOT et indiqué avoir été particulièrement impressionné par les avancées infrastructurelles et le niveau d’organisation de la fédération sœur nigérienne, soulignant la qualité des équipements de haut standard qui témoignent des efforts concertés des autorités et de la fédération pour le développement du football au Niger. Dans son message, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) n’a pas manqué de féliciter son homologue et son administration pour leur travail remarquable, formulant le vœu que ces efforts soient couronnés de succès sportifs susceptibles de rehausser le prestige du drapeau nigérien. Il a également exprimé sa satisfaction quant aux efforts de développement en matière de sport, et plus particulièrement du football, entrepris au Niger. Selon lui, ces progrès sont une source de fierté légitime pour le peuple nigérien. Un moment particulièrement marquant de son séjour fut l’audience accordée par le Général de brigade Abdourahame Tchiani, Président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie de la république du Niger, à Niamey. Eto’o a exprimé sa profonde gratitude envers ce dernier pour l’avoir honoré de cette rencontre, renforçant ainsi sa conviction de l’importance d’une collaboration étroite entre les fédérations nationales de football africaines. Pour Samuel Eto’o, cette collaboration est essentielle pour rendre le football africain mieux représenté, plus attractif, et surtout plus influent sur la scène internationale. Ce séjour au Niger n’a fait que renforcer son engagement en faveur de cette cause, soulignant ainsi l’importance de l’unité et de la coopération au sein du football africain. Ce témoignage vibrant de Samuel Eto’o illustre non seulement son respect et son admiration pour le Niger et ses institutions, mais également sa vision d’un football africain uni et prospère, capable de rivaliser avec les plus grandes nations du monde. Patricia Engali

L’Occident utilise l’Ukraine comme intermédiaire pour le transfert d’armes en Afrique, dit un expert

L’Occident utilise l’Ukraine comme intermédiaire pour le transfert d’armes en Afrique, dit un expert

Les pays occidentaux utilisent l’Ukraine comme intermédiaire pour le transfert d’armes aux groupes extrémistes en Afrique et déstabiliser les États du Sahel, affirme à Sputnik un expert égyptien en sécurité. Selon lui, l’Ukraine est incapable de mener des opérations de renseignement dans le Sahel et seuls les États occidentaux ont le potentiel pour le faire. Pour sa part, la directrice du Centre africain d’études stratégiques au Caire a blâmé les forces de l’Onu et l’armée française pour leur échec à contrer les groupes terroristes au Mali… Lire la suite sur Sputniknews