Près de 211 millions de personnes dans les régions francophones ont encore besoin d’actions contre les maladies tropicales négligées

Près de 211 millions de personnes dans les régions francophones ont encore besoin d’actions contre les maladies tropicales négligées

Cette information a été donnée dans un rapport publié, le 04 octobre 2024, sur les maladies tropicales négligées (MTN) dans les pays francophones intitulé : « Intensification de la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) dans les pays francophones : Avancées, défis et perspectives d’action durable » Cette première évaluation du genre appelle les nations de la Francophonie à s’unir, à agir et à éliminer les MTN grâce à une collaboration et à un engagement politique renouvelé. Il souligne les progrès significatifs accomplis ainsi que les défis qui restent à relever. Ce rapport appelle à un engagement politique renouvelé, à une collaboration transfrontalière renforcée et à une mobilisation accrue des ressources pour accélérer les progrès dans la lutte contre ces maladies. Le nouveau rapport publié ce jour dévoile la toute première évaluation du fardeau des maladies tropicales négligées (MTN) dans les pays francophones, soulignant les progrès significatifs accomplis ainsi que les défis qui restent à relever. Ce rapport appelle à un engagement politique renouvelé, à une collaboration transfrontalière renforcée et à une mobilisation accrue des ressources pour accélérer les progrès dans la lutte contre ces maladies. Un effort à fournir Ce rapport, lancé en marge du 19e Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), estime que 211 millions de personnes dans les pays francophones ont besoin d’interventions contre les MTN, soit une baisse de 23,3 % par rapport à 2010, année où 275 millions de personnes avaient besoin d’interventions. Ce chiffre est à comparer aux 1,62 milliard de personnes dans le monde qui en avait besoin en 2022, soit une baisse de 26 % par rapport aux 2,19 millions de personnes en 2010. La feuille de route 2021-2030 de l’Organisation mondiale de la santé pour les MTN vise à réduire de 90 % le nombre de personnes nécessitant une intervention d’ici à 2030 et à faire en sorte que 100 pays aient éliminé au moins une MTN. En lançant officiellement ce rapport sur les MTN, Pr Benjamin Ignace Bodounrin Hounkpatin, Ministre de la santé du Bénin a déclaré, « Aujourd’hui, il est plus qu’essentiel que nous travaillons ensemble dans une approche intersectorielle et dans le cadre du concept ‘one health – une seule santé’ » « En unissant nos forces, nous pouvons écrire le chapitre final de l’histoire des maladies tropicales négligées d’ici à 2030, et le monde francophone a l’opportunité de montrer la voie, car notre diversité et notre solidarité sont nos atouts. Agissons maintenant pour un avenir libéré des MTN » a-t-il ajouté. Notons que les MTN sont un groupe de maladies évitables et traitables qui causent des souffrances incommensurables à certaines des populations les plus vulnérables de la planète. Elles peuvent provoquer des handicaps sévères, des malformations et des décès, entraver la croissance économique et coûter des milliards de dollars en perte de productivité chaque année. Parmi plus de 1,6 milliard de personnes exposées au risque de MTN à travers le monde, un pourcentage important réside dans les pays francophones, en particulier en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. Les changements climatiques, un défi majeur Les défis émergents sont également abordés, entre autres la manière dont le changement climatique expose de nouvelles régions au risque de MTN et modifie les schémas de transmission, rendant ainsi les maladies plus difficiles à combattre. Le rapport insiste sur l’importance d’adapter les stratégies pour faire face à ces menaces en constante évolution. « Tandis que nous nous efforçons d’atteindre les cibles définies dans la feuille de route de l’OMS pour les MTN 2021-2030 et l’objectif de développement durable 3, nous devons impérativement intensifier nos efforts », indique le Dr Isatou Touray, directrice exécutive de Uniting to Combat NTDs. « Renforcer la collaboration transfrontalière et intensifier la mobilisation des ressources sont des éléments indispensables pour lutter plus efficacement contre les MTN. » Ce rapport constitue une ressource essentielle pour les décideurs politiques, les partenaires, les donateurs et les communautés francophones, afin de garantir que les MTN restent une priorité dans l’agenda mondial. En travaillant ensemble et en engageant les ressources nécessaires, les pays francophones peuvent mener une action collective pour améliorer la santé et la qualité de vie de millions de personnes dans le monde. « En finir avec le fardeau des maladies tropicales négligées est primordial pour réduire la pauvreté et les inégalités dans le monde, ce qui profite à la fois aux pays francophones et à la communauté mondiale dans son ensemble », déclare le Dr Ibrahima Socé Fall, directeur du programme mondial de l’OMS visant à éliminer les maladies tropicales négligées. « Ce rapport souligne l’urgence d’un engagement politique renouvelé et d’une action collaborative. Il est temps de s’unir, d’agir et d’éliminer les MTN. » Il sied de noter que ce rapport a publié grâce à de Speak Up Africa, à l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA) qui est une coalition novatrice de chefs d’État et de gouvernement africains œuvrant au-delà des frontières nationales et régionales à éliminer le paludisme en Afrique d’ici 2030 et de Uniting to Combat NTDs, qui est une organisation mondiale de défense des intérêts dont l’objectif est de mettre fin aux maladies tropicales négligées (MTN). Wilfrid Lawilla D.

Gabon : une équipe d’experts médicaux chinois à Libreville pour le traitement gratuit de hernie (REPORTAGE)

Gabon : une équipe d’experts médicaux chinois à Libreville pour le traitement gratuit de hernie (REPORTAGE)

 A Melen, un faubourg de Libreville, une équipe d’experts médicaux chinois est venue pour une mission salvatrice au Gabon : ôter gratuitement et pour toujours, du 12 septembre au 2 octobre, la hernie auprès de 50 Gabonais économiquement pauvres. Vendredi 27 septembre 2024. C’est un jour d’espoir pour Pierre Engone Mba, âgé de 74 ans. Fonctionnaire à la retraite, il a déjà subi une double opération de la hernie et une autre de la prostate. Depuis un an, il est traumatisé par une récidive de la hernie. Pierre Engone Mba est arrivé à l’hôpital régional de Melen dès le petit matin. Question d’être l’un des premiers reçus. Son voeu est exaucé. Il est le premier patient consulté par le docteur Zhang Xin, un des chirurgiens de la mission en séjour professionnel d’une dizaine de jours dans ce pays pétrolier d’Afrique centrale. Au terme de moins de 5 minutes de consultations, le patient descend du lit. Le docteur Zhang a tout compris, le vieil homme souffre d’une seconde récidive de la hernie. Il doit être opéré une nouvelle fois de cette pathologie. « Cela arrive très souvent », affirme le docteur Nganga Missoko, un chirurgien gabonais qui opère quotidiennement dans cet hôpital. « Au Gabon, le taux de récidive est assez élevé parce que les médecins utilisent encore la méthode traditionnelle pour combattre ce phénomène », explique le docteur Sun Xin, directeur de la mission des experts médicaux chinois et directeur général adjoint de l’Hôpital populaire de Tianjin en Chine. Dans le bloc opératoire, une sexagénaire prête à être endormie. Autour d’elle, au moins 5 membres de la mission chinoise, le docteur Nganga Missoko et six de ses assistants. La patiente souffre depuis plusieurs années de hernie qui l’empêche de vivre paisiblement. Le bistouri est entre les mains du Dr Nganga Missoko, ayant plus de deux décennies d’expérience. Ses collègues chinois assistent et observent. A la fin, tout le monde applaudit dans le bloc. Mission accomplie. La patiente ne souffrira plus jamais de hernie. « Nous aimons travailler avec les Chinois parce qu’ils sont humbles », déclare le Dr Nganga Missoko. « Les Chinois sont pragmatiques, simples et cultivent la vertu comme nous », a-t-il poursuivi. Le projet de chirurgie herniaire dans le cadre du mécanisme de coopération hospitalière sino-gabonaise a été lancé le 12 septembre, jour où une équipe de sept experts dans le domaine, munie de matériel médical a quitté la Chine. À leur arrivée à Libreville, ils ont immédiatement commencé les activités de formation, les opérations chirurgicales et l’installation d’une plateforme de téléconsultation. Cette mission a été possible grâce à un jumelage entre l’Hôpital populaire de Tianjin et celui de Melen. Plusieurs médecins gabonais dont le Dr Nganga Missoko ont effectué un stage professionnel de 3 mois à Tianjin. L’arrivée de la mission médicale au Gabon est la matérialisation de cette coopération dynamique entre le Gabon et la Chine.

Santé/SP : Dr Sennen Hounton: sans les médias ni la communication, nous ne pouvons pas atteindre les résultats escomptés en matière de sensibilisation à la contraception

Santé/SP : Dr Sennen Hounton: sans les médias ni la communication, nous ne pouvons pas atteindre les résultats escomptés en matière de sensibilisation à la contraception

En lien avec la célébration, le 26 septembre 2024, par l’humanité de la journée internationale de la contraception, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN) que dirige Youssouf BAMBA a organisé, le 25 septembre dernier, un webinaire sur le thème : « Élargir l’accès et le choix : Renforcer la planification familiale en Afrique de l’ouest et du centre », animés par le Dr Sennen HOUNTON, directeur régional du Fonds des Nations unies pour la Population (FNUAP). Au nombre des panelistes figuraient le Dr Martin Migombano, Directeur Général du Hub régional pour l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre ainsi que d’autres intervenants qui ont échangé avec les journalistes membres dudit réseau sur des questions relatives à la planification familiale. Ces échanges ont permis au Directeur du Bureau Régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Dr Sennen Hounton, de préciser que son agence ne pourra pas réaliser ses trois objectifs transformateurs sans le soutien des femmes et des hommes travaillant dans les médias. « Quand nous disons qu’aucune femme ne doit mourir en donnant la vie, que les grossesses doivent être un choix et non un hasard et qu’il n’y ait pas de violences faites aux femmes, ces résultats ne peuvent pas être atteints sans les médias, sans la communication ». Le Dr Sennen Hounton a déclaré : « Nous sommes à la 17ème édition de la Journée Mondiale de la Contraception. C’est une occasion importante pour sensibiliser sur l’importance cruciale des questions de planification familiale, l’accès à la contraception dans la réalisation du droit d’accès à la santé reproductive. C’est aussi une occasion importante de pouvoir accéder à la contraception et de permettre un développement socio-économique de la population ». A noter que le thème de cette journée, pense-t-il, met en lumière l’importance du droit de chaque individu à une prise de décision éclairée sur sa santé reproductive et son bien-être. « Si nous regardons les 10 dernières années, nous pouvons dire que nous avons fait beaucoup de progrès. En effet, la moyenne dans notre sous-région est de 13% en 2015 à 18% en 2024, mais quand nous regardons les pays, certains ont fait des bonds extraordinaires, d’autres n’ont pas fait beaucoup de progrès. S’agissant des besoins non satisfaits des femmes en âge de procréer, c’est-à-dire 15 à 49 ans, il y a eu une diminution de 24% à 17%. Nous sommes toujours confrontés à des défis qui doivent être relevés. Nous évoluons dans un monde où il y a beaucoup de crises humanitaires. Nous avons à peu près 36 millions de personnes qui ont besoins d’une assistance de protection. Nous avons des déplacements forcés dans notre sous-région. Nous avons une pauvreté qui s’en est accrue. Nous avons des pays où les dettes sont à des points critiques. Nous sommes dans des contextes de crises qui font que des Etats n’arrivent pas à combler leurs engagements », a précisé Dr Sennen. Selon lui, certes des efforts sont déployés par les gouvernements, mais il y a encore du chemin à faire. A ses dires, l’UNFPA comble les besoins de 20 millions de femmes. Dr Sennen Hounton a fait comprendre que 20 sur 23 pays de notre sous-région mettent, de plus en plus, l’argent de leurs budgets pour acheter des produits contraceptifs. Il a souligné que plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont mis en place des politiques pour promouvoir ou fournir des services de planification familiale gratuits, comme le Burkina, le Ghana, le Mali, le Niger, la République Centrafricaine, entre autres. Family Planning 2030 (FP2030), un partenariat mondial exclusivement basé sur la planification familiale De sa part, le Dr Martin Migombano, Directeur Général du HUB Régional pour l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre, a mentionné que Family Planning 2030 (FP2030) est un partenariat mondial exclusivement basé sur la planification familiale qui a été créé depuis 2012 à la suite d’une Conférence tenue à Londres. « Le rôle du FP2030 est de s’assurer que les différents partenaires convergent leurs efforts afin de permettre un accès libre à la contraception pour toutes les femmes en âge de procréer en couple ou non ». Wilfrid Lawilla D.

Santé : Education Plus, une bouée de sauvetage pour les adolescentes au Bénin et en Afrique

Santé : Education Plus, une bouée de sauvetage pour les adolescentes au Bénin et en Afrique

TRIBUNE. Chaque semaine en Afrique subsaharienne, 3.100 filles contractent le VIH. Les inégalités croisées telles que : la discrimination, les privations, les mariages et les grossesses précoces ainsi que l’abandon scolaire, sont autant de facteurs qui mettent les jeunes femmes en danger et augmentent les risques auxquels elles sont confrontées. Pour autant, nous savons ce qu’il faut faire pour que les jeunes filles soient en sécurité et autonomes. Le maintien d’une fille à l’école secondaire peut réduire son risque de contracter le VIH jusqu’à 50 %. En plus d’un certain nombre de mesures nécessaires à l’achèvement de la scolarité, il est essentiel de fournir une éducation sexuelle holistique, de garantir l’accès aux services de la santé et de la reproduction, de lutter contre les violences basées sur le genre et de permettre l’autonomisation des jeunes filles. Toutes ces mesures nous permettront de réduire les taux d’infection à VIH, les grossesses précoces et d’assurer ainsi un avenir meilleur à nos chères filles – et à notre continent. C’est dans cet optique que l’initiative Education Plus, qui rassemble les forces et les compétences de cinq agences des Nations Unies – ONUSIDA, ONU Femmes, UNICEF, UNESCO et FNUAP – de la société civile et des partenaires internationaux, a été lancée pour soutenir les pays d’Afrique. Le Bénin a été l’un des premiers pays à adopter cette initiative, et à démontrer son impact. Ma visite au Bénin en septembre dernier, a été une source d’inspiration. J’ai pu en effet constater les gains extraordinaires déjà obtenus grâce à l’initiative Education Plus dans le pays, et surtout j’ai pu personnellement apprécier ce qu’il reste à faire pour que nous puissions continuer à avancer ensemble. En 2020, le gouvernement du président Patrice Talon a pris des mesures audacieuses pour intégrer les principes de l’initiative Éducation Plus dans la politique nationale –, et les premières études montrent déjà les bénéfices obtenus. Le nombre de filles qui terminent leurs études secondaires a augmenté de plus de 15 %, et ces filles peuvent s’attendre à une augmentation de 18 % de leurs revenus. Nous espérons que le fait de savoir qu’elles auront ainsi un meilleur avenir et un revenu plus élevé, incitera les filles et leurs familles à rester à l’école. Au Benin, à travers Education Plus, le gouvernement a élaboré un programme technique qui mobilise sept ministères, pour répondre aux besoins éducatifs et socioculturels des adolescentes et des jeunes femmes, en mettant l’accent sur l’éducation, l’emploi, la lutte pour les droits des femmes et des filles, et la lutte contre les violences sexistes. Le gouvernement met en œuvre des réformes, notamment des lois visant à empêcher les relations sexuelles entre enseignants et élèves. Il s’est engagé à garantir la disponibilité des financements nécessaires aux programmes, notamment en créant une ligne dédiée à la riposte au VIH à partir de 2026. Il s’agit d’augmenter la collaboration intersectorielle afin de répondre aux besoins éducatifs, sociaux et sanitaires des filles de manière globale. Au cœur des progrès réalisés au Bénin, il faut noter le plaidoyer fait par les femmes pour les femmes. En effet, les femmes parlementaires se sont mobilisées pour faire un plaidoyer en faveur des lois visant à lutter contre la violence et la stigmatisation des filles liée au VIH. La Première dame pour sa part, s’est mobilisée pour l’amélioration de l’accès des filles à l’information sur la santé et la reproduction. Les résultats obtenus jusqu’ici, mettent en évidence le lien intrinsèque qui existe entre l’éradication du sida et l’égalité des sexes. Et si nous sommes tous conscients et fiers des progrès réalisés, nous sommes aussi conscients des efforts qu’il reste à faire au Bénin, et dans la sous-région Afrique de l’Ouest et du Centre, pour qu’aucune fille ne soit laissée pour compte. Tous les partenaires (gouvernement, société civile, etc.) ont rappelé qu’il subsiste encore des normes culturelles qui limitent les aspirations des filles. Il s’agit entre autres du mariage précoce et de l’exploitation des enfants et des femmes en tant que « vidomégon » (enfants-esclaves). Ils rappelé que les réformes juridiques, bien que vitales, sont insuffisantes, et qu’il est nécessaire de renforcer les campagnes communautaires, pour lutter contre ces pratiques néfastes. Ils ont rappelé que le fait que des jeunes s’engagent auprès d’autres jeunes est crucial, notamment pour la sécurité des jeunes. En effet, les jeunes représentent aujourd’hui 31 % des nouvelles infections à VIH (63 % chez les filles). Des études récentes ont montré que les connaissances en matière de prévention du VIH au Bénin en dix ans, ont diminué de 61 % à 11 %. On note aussi une nette diminution de l’utilisation du préservatif durant cette même période. Pour y remédier, il est essentiel d’augmenter les campagnes de prévention du VIH menées par les communautés. Nous pouvons mettre fin au sida. Les progrès réalisés au Bénin et les projets visant à maintenir et accélérer ces progrès, doivent être une source d’inspiration pour les autres pays de la sous-région. Les ministres de l’éducation des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre se sont engagés l’année dernière à œuvrer pour une région où tous les jeunes ont un accès libre aux soins de santé, à l’éducation et à l’égalité des sexes. Avec une collaboration audacieuse, cette vision peut devenir réalité, et ainsi les filles ne seront plus freinées par les inégalités, mais pourront réaliser leur plein potentiel. Par Winnie Byanyima Directrice Exécutive de l’ONUSIDA

L’Angola reçoit des vaccins pour lutter contre le cancer du col de l’utérus

L’Angola reçoit des vaccins pour lutter contre le cancer du col de l’utérus

L’Angola a reçu (le 16 septembre, DNR) 1,4 million de doses de vaccins contre les papillomavirus humains (HPV) avec le soutien d’un financement de BEI Monde, branche de la Banque européenne d’investissement (BEI), afin de renforcer les actions visant à prévenir le cancer du col de l’utérus et à protéger la population contre ce dernier, qui est la principale cause de décès par cancer en Afrique. Plus de 1,4 million de doses de vaccins contre les papillomavirus humains (HPV), qui sont scientifiquement reconnus comme la cause principale de plus de 90 % des cancers du col de l’utérus, sont arrivées aujourd’hui en Angola. Elles sont destinées à la vaccination des filles âgées de 9 à 12 ans, dans le cadre de la stratégie nationale de prévention du cancer du col de l’utérus et de protection contre cette maladie. Un autre lot devrait arriver dans les prochains jours. Le pays disposera ainsi des 2,2 millions de doses de vaccins nécessaires pour garantir l’immunisation d’environ 2,136 millions de fillettes sur l’ensemble de son territoire. Les vaccins ont été achetés grâce à un financement de BEI Monde, dans le cadre d’un prêt de 50 millions d’euros à l’appui de la résilience de l’Angola en matière de santé. Le projet bénéficie également d’une subvention de l’Union européenne de 4,5 millions d’euros. Le renforcement des capacités en matière de santé est un élément central de la stratégie « Global Gateway » de l’UE, dont BEI Monde est un partenaire clé de la mise en œuvre. Silvia Lutucuta, ministre angolaise de la santé : « La vaccination de prévention du cancer du col de l’utérus symbolise l’engagement de l’exécutif angolais à protéger la santé et l’avenir de nos filles, en garantissant des générations exemptes de cette maladie évitable, dans le droit fil de la stratégie mondiale pour son élimination à l’horizon 2050, contribuant ainsi à une population en meilleure santé et plus viable sur le plan économique. Il s’agit d’une occasion unique de protéger les générations futures contre une maladie dévastatrice. Unissons nos forces et veillons à ce que toutes les filles en Angola, où qu’elles vivent, reçoivent ce vaccin qui sauve des vies. » Les chiffres de l’Institut angolais de lutte contre le cancer révèlent que, rien qu’en 2022, 915 cas de cancer du col de l’utérus ont été traités en Angola, soit environ 17 % de tous les cas de cancer. De plus, les autorités sanitaires estiment que l’incidence réelle des cas de cancer du col de l’utérus dans le pays est probablement encore plus élevée en raison de difficultés de diagnostic. Zabulon Yoti, représentant faisant fonction de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Angola, a déclaré que le vaccin contre le cancer du col de l’utérus était un outil essentiel pour protéger les filles et favoriser des générations futures en meilleure santé. Il a en outre souligné : « En assurant la vaccination, l’État angolais fait un pas important vers la possibilité pour les filles de grandir dans un monde où le cancer du col de l’utérus est une maladie évitable et non une condamnation à mort. Le moment est venu d’unir nos forces et de soutenir les initiatives en cours visant à vacciner nos filles, à réduire considérablement l’incidence de ce cancer et à bâtir un avenir meilleur sur le plan de la santé pour la population angolaise. » Grave problème de santé publique, le cancer du col de l’utérus touche cinq fois plus de femmes en Afrique que dans les pays développés et en tue sept fois plus. Selon les estimations de l’OMS, chaque année, environ 117 300 femmes en Afrique sont diagnostiquées porteuses du cancer du col de l’utérus et plus de 76 000 meurent de cette maladie. Ces chiffres soulignent l’urgence de lutter efficacement contre ce problème de santé publique, voie dans laquelle le gouvernement angolais s’est résolument engagé en acquérant les vaccins CECOLIN, fabriqués par le laboratoire INOVAX, afin de l’administrer à 2,136 millions de fillettes ainsi qu’à des adolescentes dans les semaines à venir. Préqualifié par l’OMS, ce vaccin est considéré comme très efficace et sûr, car il ne nécessite qu’une seule injection pour assurer une protection à vie. Plus de 50 millions de doses du vaccin contre le cancer du col de l’utérus ont été administrées dans le monde sans effets nocifs. Antero Pina, représentant de l’Unicef en Angola : « L’introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus est une nouvelle occasion de transformer la vie des adolescentes. Cette mesure va au-delà de la prévention de ce type de cancer, car elle peut promouvoir d’autres interventions essentielles en matière de santé sexuelle et reproductive, apportant ainsi une contribution supplémentaire à la promotion et à la protection du bien-être des filles en Angola. » En plus de se procurer les vaccins, l’État, avec le soutien de ses partenaires, s’attache à renforcer d’autres aspects extrêmement importants pour le succès de la campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus, notamment la planification et le financement, la formation du personnel de santé, la logistique, la sensibilisation, le suivi et la supervision, ainsi que la mobilisation et l’implication des communautés. Cette opération, dont le budget est estimé à environ 20 926 809 dollars américains, comprend une vaccination en deux phases : dans les écoles et les communautés du pays. Denise António, représentante du PNUD en Angola, a déclaré que l’arrivée des vaccins sous la direction du ministère angolais de la santé, grâce à un financement de la Banque européenne d’investissement (BEI) et avec le soutien du PNUD en Angola, venait confirmer l’engagement indéfectible de l’État angolais en matière de prévention du cancer du col de l’utérus chez les filles. « En vaccinant ces filles, nous protégeons leur avenir et contribuons à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Cette étape symbolise la solidité de notre engagement commun. Elle reflète la convergence des intérêts des principaux partenaires concernés, contribuant ainsi aux objectifs du plan de développement national 2023-2027 de l’Angola et au Programme de développement durable à l’horizon 2030. » L’arrivée des vaccins contre le cancer du col de l’utérus dans le pays représente une étape importante dans les objectifs de l’État angolais en matière de santé de la population et dans la réalisation des

Santé : Les nations du Sahel et de la région du lac Tchad mettent en œuvre un plan commun pour éradiquer la poliomyélite

Santé : Les nations du Sahel et de la région du lac Tchad mettent en œuvre un plan commun pour éradiquer la poliomyélite

Les Ministres de la santé des pays du bassin du lac Tchad et des pays du Sahel ont publié cette semaine un plan complet de coordination transfrontalière pour la période 2024-2025. Ledit plan s’inscrit dans une démarche ambitieuse visant à lutter contre le défi permanent que constitue la transmission des variants de poliovirus en Afrique centrale et de l’Ouest, Cette initiative fondamentale s’efforce de renforcer les efforts conjoints afin de mettre fin à la poliomyélite et d’éviter son retour sa propagation au-delà des frontières nationales, garantissant ainsi un avenir plus sûr et plus sain à des millions d’enfants. Le Sahel et le bassin du lac Tchad sont confrontés à des défis uniques en matière de lutte contre la poliomyélite, car ils demeurent des foyers de transmission importants en Afrique. Malgré des efforts considérables, le variant du poliovirus de type 2 continue de s’y propager, à cause de facteurs tels que l’insécurité, l’accès limité aux soins de santé et la forte mobilité de la population. Ce plan de coordination transfrontalière vise à renforcer la collaboration entre les sept principaux pays concernés, à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, le Niger, le Nigéria, la République centrafricaine et le Tchad, afin de mettre un terme à la transmission de la maladie d’ici à la fin 2025. Déclarée exempte de poliovirus sauvage autochtone en août 2020, la Région africaine fait désormais face à une menace nouvelle et urgente que constitue la transmission accrue du variant du poliovirus de type 2. L’initiative approuvée par les Ministres de la santé des pays concernés s’inscrit dans le cadre élargi du Plan d’action régional pour l’éradication de la poliomyélite en Afrique, qui propose une approche complète et audacieuse pour mettre fin à toutes les formes de transmission de poliovirus en Afrique. Ce plan met l’accent sur une stratégie de riposte plus agressive aux flambées s’articulant notamment autour de la prise en charge de tous les cas de poliomyélite, y compris ceux liés aux variants de poliovirus circulants, avec la même urgence que pour la prise en charge des cas liés au poliovirus sauvage. Le plan d’action a pour objectif d’interrompre la transmission de la poliomyélite d’ici à décembre 2025, grâce à la mise en œuvre de campagnes de vaccination élargies et de haute qualité. Au cœur de cette stratégie, la nouvelle ‘‘équipe spéciale pour le bassin du lac Tchad’’, un bureau de coordination basé à N’Djamena pour centraliser la riposte à la poliomyélite. Ce bureau aidera les autorités sanitaires, les équipes techniques et les pays à mieux se coordonner en partageant des informations en temps réel pour prendre des décisions éclairées en matière de santé publique. « Cette situation exige une riposte uniforme entre les pays, à l’image des efforts déployés pour éliminer avec succès le poliovirus sauvage. C’est pourquoi nous travaillons à la mise en place d’un système robuste de gestion des incidents afin d’assurer la synchronisation des campagnes de vaccination et la coordination transfrontalière », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Cette initiative ne saurait aboutir sans un engagement politique de haut niveau. Au cours de la réunion interministérielle tenue en ligne le 16 août 2024, puis de la manifestation parallèle [à la session du Comité régional] qui a réuni des représentants d’États membres de la Région africaine, des hauts responsables des gouvernements et les partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite se sont engagés en faveur de l’interruption de la transmission des variants de poliovirus. Pour la seule année 2024, 134 cas de poliomyélite ont été détectés (aussi bien dans l’environnement que chez les personnes affectées à la date du 5 septembre) et notifiés conjointement au Burkina Faso au Cameroun, au Mali, au Niger, au Nigéria, en République centrafricaine et au Tchad. En réponse, environ 70 millions d’enfants ont été vaccinés dans ces zones critiques depuis le début de l’année. Conscients de la nécessité de renouveler les efforts de collaboration, des décideurs politiques, ainsi que des responsables de l’OMS, de l’UNICEF et d’autres partenaires se sont réunis en juillet et en août 2024 pour élaborer un nouveau plan axé sur l’éradication des variants de poliovirus dans les sept principaux pays concernés. La réflexion engagée dans le cadre de ces rencontres s’est soldée par l’approbation du nouveau plan, qui décrit 10 engagements fondamentaux pour éradiquer les variants de poliovirus dans les sept pays. « Nous félicitons les gouvernements pour leur leadership dans la mise en œuvre de campagnes de vaccination synchronisées de haute qualité contre la poliomyélite impliquant tous les acteurs-clés, en particulier les communautés et les chefs traditionnels. Ensemble, nous pouvons faire la différence », a déclaré Gilles Fagninou, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Le plan commence par mettre l’accent sur l’importance cruciale de faire de l’interruption de la transmission de la maladie une priorité de santé publique. Cet objectif doit être atteint en plaidant pour un engagement politique durable au plus haut niveau et en créant des systèmes de gestion des incidents dédiés dans chaque pays. Pour garantir une collaboration efficace dans toute la Région, le plan préconise l’édification de mécanismes de coordination multi-pays, lesquels mécanismes serviront de levier pour superviser les activités transfrontalières, avec pour corollaire une coopération harmonieuse entre les pays. La stratégie repose sur l’élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux qui accordent la priorité à la coordination transfrontalière. La synchronisation des campagnes de vaccination contre la poliomyélite au-delà les frontières est également un élément majeur de ces plans. En effet, cela permettra de couvrir toutes les populations à risque, en particulier celles qui vivent dans les régions frontalières. Pour soutenir ces efforts, le plan prévoit une intensification des activités transfrontalières axées sur la notification, la détection, le partage d’informations et la coordination de la riposte. Une attention particulière sera accordée aux populations nomades et aux zones difficiles d’accès, afin de s’assurer que nul ne soit laissé de côté. Le renforcement des efforts de vaccination systématique constitue

Santé : l’ONG WINS, un acteur majeur dans la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées

Santé : l’ONG WINS, un acteur majeur dans la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a animé, le 21 août 2024, un webinaire consacré aux Maladies Tropicales Négligées (MTN), sous la houlette du Professeur Émilienne Épée, fondatrice et directrice de l’organisation Women in Neglected Tropical Diseases (WINS), dont le siège est au Cameroun. Cette rencontre en ligne réunissant des journalistes de différents pays africains, membres du REMAPSEN, et la Professeure Emilienne Epée a contribué à informer l’opinion publique sur l’importance majeure de WINS dans la lutte contre les MTN. Dans ses propos, le Professeur Emilienne Épée a insisté sur le fait que les MTN sont souvent qualifiées de « négligées » en raison du déficit d’attention, de financement et de recherche qui leur sont dédiés, comparativement à d’autres pathologies plus mises en avant dans les médias. Ces maladies infectieuses, qui touchent principalement les populations résidant dans des régions démunies en infrastructures sanitaires, constituent un enjeu de santé publique majeur, trop souvent relégué au second plan. Les activités de l’organisation WINS sont principalement axées sur la prévention des MTN en milieu scolaire, avec deux objectifs prioritaires. Le premier consiste à former les enseignants aux dangers que représentent ces maladies, par le biais de questionnaires éducatifs. Ces outils pédagogiques permettent aux élèves de comprendre l’importance des pratiques d’hygiène, telles que le lavage régulier des mains et du visage, pour prévenir la contraction de ces infections. Le second objectif vise à encourager les élèves formés à sensibiliser à leur tour leurs communautés, en diffusant des messages de prévention avec une précision accrue, là où les systèmes de santé, souvent surchargés, peinent à répondre aux besoins. À l’échelle communautaire, des capsules éducatives, traduites en diverses langues locales, seront également diffusées pour assurer une compréhension approfondie des dangers que posent les maladies tropicales. Le Professeur Épée Émilienne a tenu à rappeler que l’union fait la force, avant d’appeler à une mobilisation collective pour construire un avenir où la santé est un droit accessible à tous, sans distinction. Rappelant que WINS est une organisation à but non lucratif et apolitique, est régie par la loi du 19 décembre 1990 relative aux libertés d’association au Cameroun, avec un récépissé datant du 5 mars 2024. L’organisation a pour mission de mettre à profit l’expertise multidisciplinaire et transversale de femmes éminentes dans leurs domaines respectifs, incluant des médecins, chercheurs, enseignants, éducateurs, anthropologues, et communicantes. Ces professionnelles s’engagent à sensibiliser les populations à travers divers canaux de communication, avec pour objectif ambitieux d’éradiquer les maladies tropicales d’ici 2030. WINS s’emploie ainsi à promouvoir activement la participation des femmes dans cette lutte sanitaire cruciale. Wilfrid Lawilla D.

Le Professeur Abdoulaye Diabaté à TED2024

Le Professeur Abdoulaye Diabaté à TED2024

SANTE. TED2024, un événement marquant célébrant 40 ans d’innovation, d’ingéniosité, de créativité, de courage et de générosité, s’est tenu à Vancouver, au Canada, en avril, et a mis en vedette l’éminent champion africain de la lutte contre le paludisme, le Prof. Abdoulaye Diabaté, en tant que conférencier. Initialement un événement fermé, la conférence TED du Prof. Diabaté, intitulée « Comment éliminer le paludisme », a été mise en ligne sur TED.com le mardi 20 août à 11h ET (15h GMT) à l’occasion de la Journée mondiale du moustique 2024. Originaire du Burkina Faso, le Prof. Diabaté est chef de l’Entomologie Médicale et de la Parasitologie à l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS) à Bobo-Dioulasso. Son travail de recherche reconnu en tant que chercheur principal de Target Malaria Burkina Faso lui a valu une reconnaissance mondiale, notamment des invitations prestigieuses à l’Université de Harvard, des interviews par des médias internationaux et nationaux de renom, dont des chaînes de télévision nationales au Burkina Faso; CNN, BBC, CBC, The New York Times, Le Monde, Financial Times, CNBC ; ainsi que sa participation à plusieurs documentaires diffusés sur Netflix. Le paludisme, un fléau implacable qui coûte la vie à un enfant chaque minute, fait des ravages, avec plus de 600 000 décès et 200 millions de cas par an, touchant principalement les communautés africaines, en particulier les enfants et les femmes enceintes. Dans sa conférence TED2024, le Prof. Diabaté vise à catalyser un changement transformateur dans la santé mondiale en mettant en lumière l’approche innovante de Target Malaria utilisant la technologie de l’impulsion génétique et en soulignant la collaboration et la centralité des voix africaines dans la lutte contre le paludisme. Plus tard cette année, le Prof. Diabaté apparaîtra également sur Netflix dans « In What’s Next ? The Future with Bill Gates », une série qui explore l’impact de l’IA, la propagation de la désinformation, les inégalités de revenus et les progrès dans l’éradication des maladies.. Considérant l’attention mondiale que reçoit son travail, « Je suis humble et tout autant stimulé pour poursuivre ma mission d’éliminer le paludisme en Afrique. C’est un témoignage de l’importance de nos efforts collectifs pour utiliser l’ingéniosité humaine non seulement pour lutter contre le paludisme, mais aussi pour améliorer la santé mondiale et former les prochaines générations de scientifiques africains », a déclaré le Prof. Diabaté.