Congo. Elégie à Camille NGOLEBA
Mon Père Ô Père Tu étais parti trop tôt Pour ce repos Que tu ne méritais pas L’on a précipité tes pas Vers ce voyage sans retour Pour lequel tu n’as pu faire un détour Tu n’as pu éviter ce chemin sans lendemain Hélas réservé aux humains J’aurai tant voulu que tu sois là Au lieu d’être dans l’au-delà La vie aurait eu une autre saveur Bien qu’elle reste divine faveur Pour moi qui ne t’ai point connu Bien que tu ne me sois point inconnu Mon cœur te hèle chaque jour Et je sens ta présence en retour Présence qui m’assure Qu’il n’y a pas une cassure Entre toi et moi Je ne vis pas dans l’effroi Car tu ne m’as pas abandonné Malgré ton départ prématuré Qui avait ébranlé ton monde Le plongeant dans une obscurité profonde On aurait dit un abîme insondable Tristesse et douleur inconsolables Les morts ne sont pas morts Père tu n’es pas mort Tu m’as simplement précédé Et veille sur moi ton bien aimé Cette croyance est force Qui m’anime et me renforce Dans cette conviction inébranlable Pour surmonter l’effroyable Depuis fort longtemps je suis orphelin Je n’ai pas eu droit à tes câlins Je les vivais dans la pensée Et j’en étais comme dispensé Me contentant de la présence maternelle Qui jouait tant bien que mal le paternel En comblant l’immense vide Qui aurait pu rendre ma vie insipide Car ton départ inopiné et prématuré Aurait pu la dénaturer Le destin avait décidé autrement Il fallait affronter la vie courageusement La traverser non sans heurts et orages Mais avec détermination et courage En gardant espoir car il fait vivre Et nous donne la force de survivre Dans cette jungle de méchants Se présentant avec des visages alléchants Merci de m’avoir donné la vie Une grâce divine à mon avis Que ces écrits montent vers toi Comme retenti l’écho d’une voix RUFIN HODJAR FILS DE NGOLEBA CAMILLE Ngombé 16-20/08/23
RDC. Mes larmes
Pourquoi cette haine entre nous ? Pourquoi sommes- nous comme des loups ? Pourquoi malgré notre réputation de croyants Sommes-nous si méchants ? Personne ne veut aller en enfer Mais chacun le crée sur terre Contre ses propres frères Les « de père et de mère ? » Abbé Blaise Kanda Prêtre catholique du diocèse de Mbujimayi (RD Congo)
RDC. La peine au cœur. Un Père pense à sa fille décédée (Yolanda MASSIKINI IN MEMORIUM)
Sur cette terre nous sommes des pèlerins On a l’impression d’être des souverains Souhaitant que ce voyage dure longtemps Pour exprimer notre amour constant Et sincère, car ceux qui nous entourent Sont sacrés et ont besoin de notre secours Dans la joie comme dans le malheur Dans la misère comme dans la splendeur Le bonheur que l’on aimerait vivre une éternité Est malheureusement envahi par l’obscurité Qui nous poursuit comme une épée de Damoclès Tout en nous faisant perdre notre hardiesse L’on plonge dans les lamentations et les pleurs C’est la tristesse, la désolation dans les cœurs A ce moment tout s’écroule et s’effondre Dans la profondeur des décombres Convaincus que tu allais t’en sortir Nous nous apprêtions à t’accueillir On avait toujours gardé espoir Cette espérance était notre devoir Mais on ne s’attendait pas à vivre le pire En t’imaginant rendre ton dernier soupir Cela nous a profondément attristés Nous sommes manifestement contristés Je me suis posé de nombreuses questions Qui n’ont générées que des interrogations Nous avions grandement besoin d’elle A son chevet, la famille était la sentinelle, Nos vœux et nos prières montaient au ciel Suppliant ainsi la bonté providentielle Pour l’accorder la guérison et la délivrance Nous étions dans la foi et la persévérance Face à ce malheur, les enfants sont impuissants On le sent dans leur regard innocent Ils revoient le souvenir de ta mémoire Qui défile comme dans un miroir Ton tendre époux est inconsolable Cette maladie n’était pas inguérissable Mais la nature a été injuste et impitoyable Cette situation lui a été préjudiciable La sentence finale a été sans appel Il est vrai que nous sommes tous mortels Dieu dans sa majesté et sa souveraineté Agit parfois dans la spontanéité, la soudaineté Nous irons nous recueillir dans la chapelle Pour lui demander de se souvenir d’elle Qu’il l’accorde le repos éternel C’est mon désir sublime et paternel. Rufin HOJDARNgombé 11/03/22
POÉSIE. Tous ceux qui souffrent.
Notre monde a changéComme jamais auparavant et c’est si tristeChaque jour parce que nos vies ont changéTant de choses dans la vie aujourd’hui et tant de familles qui souffrentComme jamais auparavant et ce virus tueur est là pour resterEt nous étions tous pris et inconscients et c’est la tristesseDans les airs et isolé de nos proches tous les joursEt il y a du bonheur ou de la joie dans nos vies aujourd’huiC’est juste un autre être cher qui est malheureusement décédéEt le coronavirus marche parmi nous tous les joursEt nous faisons de notre mieux pour lutterCette horrible tempête de coronavirusEssayer de rester en sécurité et de nous garder au chaudEt la douleur et le mal nous ont apporté etIl n’y a rien à gagner et notreLa paix et l’amour sont tous partisEt c’est juste une larme solitaire qui roule sur mon visage et j’ai étéPleurer à l’intérieur de ce vieil endroit solitaire et froidEt toute la douleur qui me traverse chaque jourCoronavirus Coronavirus quand allez-vous jamaisVa-t’en et je pleure pour les êtres chers qui sont tristementJe suis décédé et je suis toujours en cocooning etChaque jour et je suis perdu sans toi dans ma vie etLe monde a tellement changéCoronavirus tous les jours dans notre vieEt l’obscurité entoure le monde aujourd’huiEt c’est si froid et douloureux chaque jour etJe sens le frisson le long de ma colonne vertébrale chaque jourEt nos câlins chaleureux et doux baisersOnt tout simplement disparu etTout comme nos êtres chers disparaissentEt personne à tenir la nuitEt personne pour chuchoter je t’aime bonne nuitEt comme une larme solitaire roule sur mon visageJ’essaye de sourire et de me souvenir de ton beau visageComme le coronavirus vous a lentement emmenéEt je te promets tout ce que j’aimeraiEt prie pour tout le mondeQui souffre de coronavirusTous les jours. David P Carroll.