L’économie marocaine a progressé de 2,8% au troisième trimestre 2024

L’économie marocaine a progressé de 2,8% au troisième trimestre 2024

ECONOMIeE. «La croissance économique nationale aurait connu une légère accélération de son rythme d’évolution au troisième trimestre de 2024 », a annoncé le Haut-commissariat au plan (HCP). Selon une estimation de l’institution publique, l’économie nationale aurait progressé ainsi de +2,8%, en variation annuelle, au lieu de +2,4% en moyenne au premier semestre. Légère accélération du rythme d’évolution de la croissance économique L’évolution de l’économie nationale s’explique par « une poursuite de la reprise de la demande intérieure et une hausse plus soutenue des exportations qui auraient stimulé une amélioration de la valeur ajoutée de toutes les branches à l’exception de l’agriculture et la pêche », d’après le HCP. Dans le détail, la croissance hors agriculture aurait atteint 3,6%, en rythme annuel, a indiqué le Haut-commissariat dans son Point de conjoncture du troisième trimestre de 2024 et des perspectives pour le quatrième trimestre. D’après ce document,  au troisième trimestre, l’ensemble des branches secondaires aurait connu un regain d’activité, avec une hausse de 4,4%, au lieu de 3,8% au trimestre précédent ; tandis que la relance des industries d’extraction se serait poursuivie au rythme de 15,4%, en variation annuelle, stimulée par un rebond des exportations des produits bruts et une demande encore vigoureuse des industries locales de transformation. Sur fond de poursuite du retrait de l’offre à l’export de la Chine pour le troisième trimestre consécutif et l’entrée en vigueur de nouvelles capacités productives en DAP et TSP,  le raffermissement des exportations nationales en phosphate et dérivés aurait boosté la demande industrielle adressée au phosphate brut et stimulé un relèvement de sa production de 18,9%, en variation annuelle. La même source indique que les industries manufacturières auraient, également, été plus dynamiques au troisième trimestre de 2024, améliorant leur contribution à la croissance économique globale de 0,2 point. Grâce au retournement à la hausse de leurs ventes à l’extérieur, les branches du textile et certaines filières de l’agroalimentaire auraient connu une reprise significative, apprend-on. Dans un contexte de baisse des prix des matières premières importées, notamment ceux du souffre et de l’ammoniac, la croissance des industries chimiques se serait poursuivie, pour sa part, au rythme de 9,7%, alors que celles des industries de fabrication du matériel électrique et du transport se seraient ajustées à la faible dynamique de leurs ventes sur le marché européen. Toujours selon la même source, la valeur ajoutée dans la construction se serait améliorée au cours du même trimestre de 4,8%, en variation annuelle, après +3,6% au trimestre précédent. Selon le HCP, l’activité du bâtiment se serait redressée et celle des travaux publics se serait renforcée, dans un contexte de stabilité des prix à la production. Cette amélioration aurait été confirmée par les résultats de l’enquête de conjoncture réalisée par le HCP, faisant état d’une hausse de l’utilisation du ciment, de l’acier et de l’agglos et d’une amélioration des appréciations sur les carnets de commandes de 12 points, en variation annuelle. Le HCP constate en revanche que la modération du rythme de croissance des services, à l’œuvre depuis la mi-2023, se serait poursuivie au troisième trimestre de 2024. D’après l’institution, « en variation annuelle, la valeur ajoutée des branches tertiaires aurait crû de 3,4%, au lieu de +5,8%, en moyenne, entre 2022 et 2023 ». Il est à souligner qu’après le rattrapage post-Covid, tant en termes d’activité que d’emploi, les activités du tourisme et du transport auraient réalisé des performances entretenues, indique le document constatant cependant que celles du commerce, des services financiers et de la communication seraient entrées en 2024 dans une phase de ralentissement conjoncturel en raison de l’essoufflement de la demande qui leur est adressée. En ce qui concerne la valeur ajoutée agricole, il ressort dudit document qu’elle se serait infléchie de 4,1% au troisième trimestre de 2024, en variation annuelle, après s’être contractée de 4% au premier semestre. Selon le HCP, « cette contreperformance, ramenant l’activité agricole vers son niveau moyen trimestriel enregistré quatre années plus tôt, masquerait, toutefois, des évolutions contrastées des productions végétales et animales ». Par ailleurs, en dépit des conditions climatiques défavorables, le HCP estime que les récoltes des maraîchères de saison se seraient améliorées au troisième trimestre de 2024, entraînant une baisse des prix à la consommation des légumes et un retournement à la hausse des exportations de tomate, de la pomme de terre et des petits légumes. Ce qui n’est pas le cas des autres cultures, ainsi que de la plupart des productions animales, qui auraient fléchi au cours de cette période. Enfin, la filière avicole aurait connu, en particulier, un retournement à la baisse au troisième trimestre de 2024, avec une régression de 3,3% de la production de viande du poulet. Malgré la reprise des prix des aliments composés, elle « avait fait preuve de résilience pendant les cinq premiers mois de 2024, confortant la production animale, soumise depuis deux années au repli significatif de la production de viande rouge », a souligné l’institution ajoutant que la filière aurait été particulièrement affectée par le repli de l’offre de poussins à partir de juin 2024, sur fond de recul de la production nationale conjugué à une hausse des exportations de leurs effectifs d’un jour type chair. Ainsi, « les prix de vente moyens du poulet chair aurait connu une augmentation de 27,6%, en variation annuelle », a-t-elle précisé alors que ceux de la viande rouge se seraient également appréciés, en dépit d’un accroissement de plus de la moitié des effectifs importés d’animaux vivants au cours de la même période. Alain Bouithy

Air Arabia Maroc étend son réseau avec de nouveaux vols directs entre Tétouan et Rotterdam

Air Arabia Maroc étend son réseau avec de nouveaux vols directs entre Tétouan et Rotterdam

Air Arabia Maroc annonce le lancement d’une nouvelle liaison directe reliant l’aéroport de Tétouan Saniat R’mel à celui de Rotterdam La Haye, aux Pays-Bas. Cette nouvelle liaison sera opérationnelle à partir du 28 octobre 2024, avec des vols programmés chaque lundi, indique le leader du transport aérien low-cost dans le pays. Air Arabia Maroc poursuit l’expansion de son réseau en inaugurant plusieurs liaisons directes depuis Tétouan vers sept métropoles européennes, notamment Bruxelles, Paris, Amsterdam, Barcelone, Bilbao et Madrid. Cette stratégie témoigne de l’engagement indéfectible de la compagnie à renforcer la connectivité du Maroc avec les grandes villes d’Europe, tout en garantissant à ses passagers des services de haute qualité. Avec sa flotte moderne d’Airbus A320, Air Arabia assure un confort inégalé à ses voyageurs. La compagnie se distingue par l’un des plus généreux espacements de sièges du secteur aérien. Les passagers ont également la possibilité de savourer une large sélection de collations et de repas proposés par le service ‘SkyCafe’, le tout à des prix très compétitifs. En outre, et grâce au programme de fidélité ‘Air Rewards’, les voyageurs ont la possibilité de cumuler, de transférer et d’utiliser leurs points pour profiter d’avantages exclusifs. Les réservations pour les vols directs reliant Tétouan à Rotterdam sont désormais ouvertes.

Salon FrancoTech: M. ALJ plaide pour une francophonie économique créatrice d’emplois et de valeur ajoutée

Salon FrancoTech: M. ALJ plaide pour une francophonie économique créatrice d’emplois et de valeur ajoutée

Le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj a plaidé, jeudi à Paris, pour davantage d’échanges commerciaux entre les pays francophones. Intervenant lors de la session inaugurale du « Salon FrancoTech » (3-4 octobre), premier salon des innovations en français, M. Alj a fait observer que les pays de l’espace francophone disposaient d’atouts remarquables et d’énormes complémentarités, que ce soit en termes de ressources naturelles et énergétiques, qu’en termes de technologie et d’innovation ou encore de capital humain. Pour M. Alj si les indicateurs de croissance de la plupart des pays francophones sont au vert, la part des échanges entre ceux d’Afrique, par exemple, ne compte que pour environ 11% de leur commerce total, citant les chiffres de l’Observatoire de la Francophonie économique. Le président du patronat marocain a estimé que pour passer d’une simple francophonie culturelle à « une véritable francophonie économique », facilitatrice et porteuse de développement, la mise en place d’un certain nombre de mécanismes s’impose, notamment la mise en place d’ »une plateforme des opportunités des affaires ». « Cette plateforme est essentielle pour donner de la visibilité aux opérateurs économiques et promouvoir les mises en relation et partenariats. Pour le rendre encore plus impactant, cet outil pourrait être consolidé par un mécanisme de financement francophone », a expliqué M. Alj lors de cette session tenue sous le thème « Créer, innover et entreprendre en français ». Il a également souligné la nécessité d’une « fluidification des processus de visas » via la mise en place de fast-tracks pour les chefs d’entreprises au niveau des patronats. « Il est inacceptable qu’un chef d’entreprise se voit refuser son visa pour effectuer ses déplacements professionnels sur l’espace francophone. Il faut y remédier en urgence », a-t-il plaidé, soulignant l’importance de la densification des voies de circulation du commerce, à travers la mise en place de corridors maritimes et aériens et le développement de la connectivité économique et financière. « Au Maroc, nous avons construit, depuis plusieurs années, un socle très favorable au développement de la coopération avec nos partenaires européens et africains en termes de connectivité maritime : avec les ports de Tanger-Med, de Casablanca, de Jorf Lasfar et des futurs ports de Dakhla Atlantique et de Nador West Med, de connectivité aérienne : avec la Royal Air Maroc qui dessert la majorité des capitales des deux continents, ou encore en termes de connectivité financière avec trois banques marocaines présentes dans 24 pays africains et sur presque toute l’Europe », a-t-il noté. Et de préciser que « les opérateurs économiques marocains, toutes tailles confondues, opèrent aujourd’hui dans plus de 30 pays du continent créant, avec leurs partenaires locaux, de la valeur ajoutée partagée et des emplois pour la jeunesse africaine, selon la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a été précurseur à croire en l’Afrique ». « Afin d’augmenter leurs échanges commerciaux, les pays francophones du continent devraient adopter des politiques de diversification de leur production et accélérer leur industrialisation tout en profitant de l’énorme potentiel disponible en termes d’énergies renouvelables », a affirmé M. Alj, notant qu’à la CGEM, « nous œuvrons pour la promotion de cette diversification ». Le président du patronat français, Medef, Patrick Martin a, de son côté, indiqué que la dynamique entrepreneuriale dans les pays francophones, notamment en Afrique, est « remarquable ». Il a également mis en avant le rôle essentiel de la diplomatie économique, en soulignant que les entrepreneurs francophones se sont montrés pragmatiques et innovants, même dans des contextes diplomatiques parfois délicats et complexes. Dédié aux innovations en français, le salon FrancoTech s’inscrit dans l’esprit du XIXe Sommet de la Francophonie qui s’ouvre vendredi à la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts, au nord de Paris, avant de se poursuivre le lendemain au Grand Palais de la capitale française. Organisé par le Secrétariat général du Sommet de la Francophonie, en partenariat avec Business France et l’Alliance des patronats francophones, FrancoTech vise à dynamiser les échanges commerciaux et les flux économiques entre les acteurs francophones du monde entier, en particulier à travers la mise en valeur des offres, modèles innovants et des réussites entrepreneuriales modernes au sein de la francophonie. Ce grand événement réunit plus de 1.500 professionnels autour de 150 exposants provenant de près de 100 pays, pour stimuler l’innovation, les partenariats et réussites en français à travers notamment des panels, ateliers thématiques, rencontres B2B, un concours d’innovation et un espace d’exposition.

Les créateurs de mode africains soutenus par le programme Creative Africa Nexus (CANEX) d’Afreximbank brillent à la Semaine de la mode de Paris

Les créateurs de mode africains soutenus par le programme Creative Africa Nexus (CANEX) d’Afreximbank brillent à la Semaine de la mode de Paris

Deux semaines après le grand succès de la première édition du salon Tranoï Tokyo qui s’est tenue au Japon les 4 et 5 septembre, plus de 20 marques de mode venues exclusivement de toute l’Afrique et de sa diaspora ont présenté leurs créations à la Semaine de la mode de Paris du 26 au 29 septembre au Palais Brongniart-Tranoï, dans le cadre de l’initiative CANEX Presents Africa d’Afreximbank. L’espace d’exposition scénographique dédié à Afreximbank a servi de vitrine à un large éventail de marques, dont Mafi d’Éthiopie, Adele Dejak du Kenya, We Are NBO et Katush, Doreen Mashika de Zanzibar et Emmy Kasbit, WUMAN et Bloke du Nigeria. L’Afrique du Sud était représentée par JUDY SANDERSON, David Tlale et Thebe Magugu, tandis que le Zimbabwe était représenté par Vanhu Vamwe. D’autres marques de qualité ont également pris part à l’évènement. Il s’agit notamment de The Cloth de Trinité-et-Tobago, d’Olooh et Kente Gentlemen de Côte d’Ivoire, de Christie Brown et Beyodoe du Ghana, de Late For Work du Maroc et Margaux Wong du Burundi. Le clou de l’événement a été un défilé très attendu, célébrant la richesse et la diversité des talents africains en matière de création. Organisé sous les colonnes majestueuses de l’emblématique Palais Brongniart, le défilé a marqué un moment historique dans le calendrier mondial de la mode. Le directeur artistique Jenke Ahmed Tailly, réputé pour son approche visionnaire, a orchestré un défilé de mode exclusif mettant en avant trois créateurs « designers » africains distingués, Sukeina, Lagos Space Programme et Thebe Magugu. Chacun a présenté des collections uniques incarnant l’essence de la créativité et de l’artisanat africains. Cette présentation a mis en évidence la synergie entre tradition et modernité, avec des créations allant de déclarations audacieuses et avant-gardistes à des pièces complexes d’inspiration culturelle. L’événement a fourni à ces créateurs une plate-forme puissante pour présenter leur œuvre d’art à un public international, confirmant ainsi l’influence croissante de l’Afrique sur la scène mondiale de la mode. Des textiles vibrants et des motifs complexes, aux silhouettes contemporaines et aux innovations durables, le défilé a capturé le riche patrimoine du continent et son approche innovante de la mode. Chaque créateur a donné vie à sa vision distincte, offrant une nouvelle perspective sur ce que représente la mode africaine au 21ème siècle. Commentant l’événement, Mme Kanayo Awani, Vice-présidente Exécutive d’Afreximbank, en charge de la Banque du Commerce intra-africain et de développement des exportations, a déclaré : « Nous sommes extrêmement fiers de l’impact croissant que nous avons sur les industries créatives et culturelles de l’Afrique grâce à l’initiative CANEX Presents Africa, qui continue à mettre en lumière les nombreux talents du continent. Ce moment est particulièrement significatif car il marque la première fois que trois de nos créateurs défilent sur la prestigieuse scène de la Paris Fashion Week- une étape qui n’a été possible qu’après des années de travail acharné et de concentration. En offrant à ces marques une plateforme exclusive pour présenter leurs créations et rencontrer des acheteurs internationaux, nous développons non seulement les secteurs créatifs du continent, mais nous renforçons également l’influence de l’Afrique dans le commerce culturel mondial ». Étant donné l’importance et des opportunités offertes par l’économie créative en tant que moteur clé du développement et de la création d’emplois, Afreximbank a lancé le programme Creative Africa Nexus (CANEX) pour faciliter le développement et la croissance des industries créatives et culturelles en Afrique et dans la diaspora. Le programme prévoit une gamme d’interventions financières et non financières pour soutenir la production, le commerce et l’investissement dans le contenu créatif en Afrique. CANEX Presents Africa offre aux créateurs de mode émergents une plate-forme de développement grâce au transfert de compétences, aux liens et aux partenariats, ainsi qu’aux opportunités d’accès au marché leur permettant de créer des entreprises financièrement durables et évolutives. La première édition de CANEX Presents Africa s’est tenu à Porto, au Portugal, en octobre 2021. À ce jour, 80 créateurs issus de 27 pays africains et de la diaspora ont bénéficié de l’initiative.

Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V: Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l’artiste musicien Binham Quimor

Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V: Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l’artiste musicien Binham Quimor

REPORTAGE. Le Théâtre Mohammed V à Rabat a récemment accueilli une soirée culturelle et artistique dédiée à la Guinée-Bissau, dans une belle ambiance festive et colorée, s’inscrivant dans le cadre de la célébration du 51e anniversaire de l’indépendance de ce pays situé sur la côte atlantique de l’Afrique de l’Ouest. Placée sous le thème : «Vivons notre diversité dans la cohabitation pacifique – Vivons la Guinendade dans la diversité», cette célébration coïncide, cette année, avec le centenaire de la naissance d’Amílcar Lopes Cabral, père de l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, et fondateur de la nation bissau-guinéenne, a déclaré d’emblée l’ambassadrice de la Guinée-Bissau, Mme Filomena Mascarenhas Tipote. La diplomate a saisi cette occasion pour rappeler que le Maroc, qui a soutenu la Guinée-Bissau dès le début de sa lutte pour l’indépendance, a accueilli cette grande figure africaine de la lutte pour l’indépendance sur son sol. Hommage à Amílcar Lopes Cabral,  père de l’indépendance bissau-guinéenne et cap-verdienne «Un fait important, mais méconnu de beaucoup aujourd’hui, est que Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V a accordé à Amílcar Cabral un passeport diplomatique marocain. Cela lui a permis de mener d’intenses activités diplomatiques à l’échelle internationale », a-t-elle poursuivi avant de saluer la qualité de l’amitié, de la fraternité et de la coopération entre la République de Guinée-Bissau et le Royaume du Maroc. Revenant à l’événement, qui a réuni ce soir-là plusieurs membres de la communauté bissau-guinéenne au Maroc et leurs invités, dont le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, et des diplomates de plusieurs pays, l’ambassadrice Filomena Mascarenhas Tipote a insisté sur le fait que «la Guinée-Bissau est un carrefour de peuples et une terre merveilleuse, bénie par la nature». Un pays aux 80 îles, présenté en ce haut lieu de rayonnement artistique et culturel «à travers la musique, la danse et les costumes qui reflètent la mosaïque d’ethnies de la Guinée-Bissau». Le public, qui a pu apprécier une exposition de pagnes traditionnels guinéens dans le hall du Théâtre Mohammed V, a également assisté à des performances du groupe culturel «Netos de Bandim» et de l’artiste musicien Binham Quimor. Expression vivante de la richesse et de la diversité culturelle de la Guinée-Bissau, l’ensemble «Netos de Bandim» a offert une magnifique prestation avec des chorégraphies et des sonorités uniques. Il est à rappeler que ce groupe s’était déjà produit lors de la précédente soirée bissau-guinéenne. C’était à la salle Bahnini de Rabat, dans le cadre de la célébration de «Rabat, capitale de la culture du monde islamique pour l’année 2022», une initiative de l’Organisation islamique mondiale pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO). Cette prestation avait déjà captivé le public r’bati, venu aussi nombreux qu’à cette récente soirée. Binham Quimor a également fait forte impression lors de la soirée, enflammant comme il sait le faire le public qui reprenait en chœur certains de ses morceaux. Des compositions qui ne sont pas passées inaperçues. Comme l’a souligné l’ambassadrice dans son allocution, les chansons de cette star bissau-guinéenne «évoquent l’amour inconditionnel pour leur patrie et l’espoir renouvelé d’une Guinée meilleure, pour son peuple et pour tous ceux qui ont choisi la Guinée-Bissau pour y vivre». Des thématiques qui touchent particulièrement les Guinéens, épris d’amour pour leur pays et sensibles aux rythmes suaves que l’artiste insuffle à ses compositions. Enfin, les invités et participants ont été conviés à un buffet mettant à l’honneur la gastronomie guinéenne, une belle occasion qui a ravi de nombreuses papilles, permettant ainsi de découvrir les spécialités culinaires uniques de la Guinée-Bissau. Alain Bouithy

Maroc/Projections de croissance de l’économie nationale: Le ballet des pronostics des différentes institutions financières se poursuit de plus belle

Maroc/Projections de croissance de l’économie nationale: Le ballet des pronostics des différentes institutions financières se poursuit de plus belle

Les prévisions de croissance de l’économie marocaine se succèdent mais ne se ressemblent pas. Comme chaque année, semaine après semaine, mois après mois, les institutions financières nationales et internationales se relaient pour livrer leurs pronostics de l’année en cours et à venir. Les unes prédisent un ralentissement de l’économie nationale pendant que d’autres s’attendent à une légère amélioration. Tour d’horizon des anticipations. S’il est encore très tôt pour se fier à l’une de ces prévisions, une chose est cependant certaine : ces anticipations restent largement dépendantes de l’évolution de l’inflation et de la sécheresse dont on sait qu’elles peuvent à tout moment changer le cours des pronostics. En revanche, toutes semblent s’accorder sur le fait que l’année 2025 sera meilleure que 2024. BERD. La dernière anticipation en date a été relevée par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). L’institution basée à Londres  annonce que la croissance de l’économie marocaine devrait s’établir à 2,9% en 2024, grâce notamment au redressement des exportations et de la demande intérieure dans les secteurs manufacturier et touristique. Tel est le principal enseignement du dernier rapport sur les perspectives économiques régionales de cette institution, relevant la baisse continue de l’inflation qui a atteint 1,3% en juillet 2024, suite au recul des prix des denrées alimentaires et de l’énergie. BAM. Cette prévision est légèrement inférieure par rapport l’anticipation de Bank Al Maghrib (BAM) qui table sur un ralentissement de la croissance économique à 2,8% cette année, après une accélération à 3,4% en 2023, avant de rebondir à 4,4% en 2025. «Cette prévision recouvre une contraction de 6,9% de la valeur ajoutée agricole en 2024, puis une progression de 8,6% en 2025, sous l’hypothèse d’une production céréalière moyenne de 55 millions de quintaux », a expliqué la Banque centrale à l’issue de la troisième réunion trimestrielle de son Conseil au titre de l’année 2024. D’après l’institution publique, la croissance non agricole devrait continuer à s’améliorer, passant de 3,6% en 2023 à 3,9% en 2024 et en 2025. Une performance liée principalement aux industries manufacturières et extractives ainsi qu’aux activités en relation avec le tourisme. Alors qu’elle évolue à des niveaux modérés depuis le début de l’année, reflétant essentiellement la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils et le ralentissement de sa composante sous-jacente, l’inflation globale devrait décélérer de 6,1% en 2023 à 1,3% cette année avant de s’accélérer à 2,5% en 2025. Comme l’a expliqué le Conseil de BAM, cette projection tient compte « notamment des changements annoncés concernant les subventions des prix des produits de base, et sous l’hypothèse d’une variation limitée à moyen terme des prix des produits alimentaires à prix volatils». HCP. Le Produit intérieur brut devrait afficher une croissance de 3% en 2024 au lieu de 3,4% en 2023, avait indiqué deux mois plus tôt le Haut-commissariat au plan (HCP). Tirant profit d’une consolidation des activités non agricoles et d’une reprise du secteur agricole sur la base d’un scénario moyen inférieur pour la production céréalière durant la campagne agricole 2024/2025, l’économie nationale devrait poursuivre son amélioration en 2025. Dans sa note sur le Budget économique 2025 publiée en juillet dernier,  l’institution précise que « ces perspectives prennent en compte les tendances internationales, notamment la quasi-stabilisation des prix des matières premières et l’accroissement de la demande mondiale adressée au Maroc, prévue à 3% en 2025 après 1,5% estimé en 2024 ». Et d’ajouter que ces prévisions considèrent également la reconduction de la politique budgétaire en vigueur durant l’année 2024. FMI. Dans la même période, le Fonds monétaire international (FMI) annonçait pour sa part que la croissance devrait s’établir à 3,1% cette année et 3,3% en 2025. D’après les projections de l’institution financière internationale, l’inflation devrait osciller autour de 2,2% en 2024 et 2,5% l’année d’après, tandis que le taux de chômage atteindrait 12% au terme de l’année 2024 avant de baisser légèrement à 11,5% en 2025. Bien que faisant preuve de résilience, l’économie marocaine verrait sa croissance ralentir à 2,9% en 2024, en raison d’un secteur agricole faible, mais le PIB non agricole devrait rester stable, selon le dernier rapport économique de la Banque mondiale pour le pays publié au cours du même mois de juillet. En dépit des vents économiques mondiaux contraires, une poussée inflationniste et le tremblement de terre d’Al Haouz, l’institution de Bretton Woods a noté une progression de l’économie marocaine de 3,4% au titre de l’année 2023. Selon les explications de la Banque mondiale, «les principaux moteurs de cette accélération ont été la reprise du secteur touristique, les niches manufacturières orientées vers l’exportation, notamment dans les secteurs automobile et aéronautique, ainsi que le redémarrage de la consommation privée». Cependant, la croissance économique du pays devrait ralentir à 2,9% en raison d’une mauvaise campagne agricole, quand bien même le PIB non agricole devrait rester stable, a-t-elle prévenu. BAD. Sous l’effet d’une hausse des investissements, « la croissance du PIB devrait modérément augmenter pour atteindre 3,5% en 2024 et se renforcer pour atteindre 3,8% en 2025 », selon les projections de la Banque africaine de développement (BAD). Dans son rapport sur les perspectives économiques en Afrique en 2024, publié en mai de cette année, la banque africaine annonce que «l’inflation devrait diminuer légèrement pour atteindre 4,1% en 2024 et 3,8% en 2025, en raison de la baisse des cours mondiaux des denrées alimentaires». Tout comme le déficit budgétaire pourrait diminuer progressivement pour atteindre 4,4% du PIB en 2024 et 4,2 % en 2025, grâce à la reprise économique et à la baisse des subventions sur les prix du butane». MEF. L’autre institution nationale et non des moindres à avoir rendu publiques ses prévisions, le ministère de l’Economie et des Finances qui s’attend à un taux de croissance de l’économie marocaine à 3,3% au terme de l’année 2024. Selon les projections de ce département, dirigé par Mme Nadia Fettah, la croissance économique nationale devrait s’améliorer à 4,6% en 2025. S’exprimant lors d’une réunion conjointe des Commissions des finances des deux Chambres du Parlement en juillet dernier, la ministre s‘est voulue prudente expliquant que «ces

Maroc: La CGEM lance son offre “CGEM for Tech Founders” dédiée aux startups

Maroc: La CGEM lance son offre “CGEM for Tech Founders” dédiée aux startups

La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), à travers sa Commission Écosystème Tech, a lancé aujourd’hui son offre “CGEM for Tech Founders”, dédiée aux startups. Cette initiative a été dévoilée lors d’un événement tenu récemment au siège de la confédération patronale à Casablanca, dédié aux leviers de développement de l’écosystème numérique marocain, en présence de M. Chakib ALJ, Président de la CGEM, de Mme Ghita MEZZOUR, Ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration et de M. Mohamed BENCHAABOUN, Directeur Général du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement. Elle vise à accompagner les startups dans leur croissance, en leur offrant des solutions concrètes facilitant leur quotidien et les aidant à développer leur activité. CGEM for Tech Founders inclut différents services, notamment : la facilitation des démarches administratives à travers des corridors dédiés établis avec des organismes nationaux, notamment la DGI et l’Office des Changes ; l’écoute et la prise en compte des besoins et revendications de l’écosystème tech dans l’action de la CGEM en tant que force de proposition auprès des pouvoirs publics ; la participation à des événements de la CGEM, notamment en format speed-networking, pour permettre aux startups de rencontrer des investisseurs et des partenaires potentiels ainsi que l’accès au réseau de la CGEM comptant plus de 90 000 membres pour favoriser les collaborations. S’adressant aux participants, M. Chakib ALJ a affirmé que “Nous sommes fiers d’annoncer aujourd’hui le lancement de l’offre « CGEM for Tech Founders » qui apportera une vraie valeur ajoutée aux startups en alignement avec la stratégie Maroc Digital 2030. Comme toute entreprise, une startup a besoin de trouver des débouchés pour se développer. Nous avons, public comme privé, une responsabilité pour leur faciliter l’accès aux marchés et devons garder à l’esprit qu’accorder un marché à une start-up, c’est aussi participer au développement de l’écosystème.” Cet événement a également permis de présenter la Stratégie Nationale du Digital par Mme Ghita MEZZOUR qui a souligné les efforts du gouvernement pour encourager l’innovation numérique. De son côté, M. Benchaaboun a rappelé que le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement vise à créer les conditions de l’émergence d’une industrie du venture capital performante, capable d’accompagner le développement d’un écosystème de startups marocaines à vocation internationale. Il a souligné que le processus de sélection des fonds startups, lancé dans le cadre d’un partenariat novateur avec le Ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration et la CDG, a suscité une forte mobilisation des sociétés de gestion avec 47 candidatures nationales et internationales couvrant un large spectre de stades de financement et de secteurs innovants. L’ensemble des soumissionnaires ont été auditionnés et les résultats de présélection seront annoncés dans les semaines à venir. Enfin, la rencontre a été marquée par une table ronde animée par des acteurs tech de premier plan, dont M. Mehdi CHERIF ALAMI, CEO & Co-Founder de Freterium, M. Ismail BARGACH, CEO & Co-Founder de WafR, M. Omar LAALEJ, Managing Director de Al Mada Ventures, Mme Hind LFAL, Secrétaire Générale de Orange Maroc et M. Redouane EL HALOUI, Président de l’APEBI, qui ont partagé leurs expériences et leurs visions sur le développement de l’innovation technologique au Maroc. Avec CP

Maroc/Certificat Professionnel en Stratégies de Financement sur les Marchés des Capitaux :  la première promotion d’Experts comptables certifiés

Maroc/Certificat Professionnel en Stratégies de Financement sur les Marchés des Capitaux :  la première promotion d’Experts comptables certifiés

FORMATION. 21 experts comptables issus de toutes les régions du Royaume du Maroc viennent d’être certifiés en « Stratégies de Financement sur les Marchés des Capitaux ». Fruit d’une convention signée en février entre le Conseil national de l’Ordre des experts comptables du Maroc (OEC), la Bourse de Casablanca et l’Institut de formation de l’OEC, ce certificat professionnel vise à renforcer les compétences des experts comptables pour mieux accompagner les entreprises marocaines vers le marché des capitaux. Détails. La première promotion certifiée a achevé son cycle de formation et obtenu son certificat professionnel après des soutenances présentées devant un jury composé de représentants de la Bourse de Casablanca, de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux, de Cabinets d’Expertise Comptable et de Professionnels du marché. Ce cycle de formation a initialement ciblé les Experts Comptables pour les former aux stratégies de financement sur le marché des capitaux, couvrant les aspects technique, financier, légal et de communication, tout en mettant un accent particulier sur les méthodes d’ouverture du capital et les meilleures pratiques de gouvernance financière.Les sessions ont été animées par divers experts,représentant notamment l’AMMC, les opérateurs de marché et la Bourse de Casablanca. Lors de la cérémonie de remise des certificats, organisée le 1er octobre au siège de la Bourse de Casablanca, les différentes parties prenantes ont souligné la pertinence de cette formation et ont rappelé le rôle clé de l’expert-comptable dans l’opération de levée de fonds à travers le marché boursier. Ce cycle de formation issu de la collaboration renforcée entre l’Ordre des Experts Comptables et la Bourse de Casablanca, s’inscrit dans une vision stratégique construite autour d’une feuille de route pour la promotion du marché financier, la mise en valeur du rôle de l’Expert-comptable,l’amélioration de la transparence financière des entreprises et la Formation des Experts comptables au financement par la Bourse.