Congo/Fespam. Une journée dédiée à la réception de dons d’instruments traditionnels africains

Congo/Fespam. Une journée dédiée à la réception de dons d’instruments traditionnels africains

Dans le cadre de la 12e édition du Festival Panafricain de Musique (FESPAM) qui se tient du 19 au 26 juillet 2025, à Brazzaville, la matinée du premier jour sera consacrée à la réception de dons d’instruments traditionnels de musique africaine. Véritable initiative destinée à enrichir les collections du Musée Panafricain de la Musique, cet événement capital s’inscrit dans une démarche de préservation, valorisation, transmission et de promotion du patrimoine culturel tant matériel qu’immatériel du continent. Les pays africains qui ont confirmé leur participation à cette édition, amèneront avec eux toutes sortes d’instruments traditionnels de musique de leur terroir pour faire don au Musée, lieu du savoir et de découverte. A l’occasion de cette cérémonie de haute portée symbolique, la réception officielle des dons sera présidée par Madame le Ministre de l’Industrie Culturelle, Touristique, Artistique et des Loisirs, Marie-France Lydie Hélène Pongault, en présence de M. Hugues Gervais Ondaye, Commissaire Général du FESPAM, de M. Honoré Mobonda, Directeur scientifique et du Musée Panafricain de la Musique, des représentants de cette institution et de nombreux invités. A travers cette journée de dons, le FESPAM confirme son rôle moteur dans la promotion des musiques africaines, entre héritage, innovation et transmission intergénérationnelle. Rappelons qu’à la dernière édition, plusieurs délégations africaines avaient fait don de plusieurs instruments de musique au Musée Panafricain de la Musique. CP

Congo. Sonor Digital, d’Extra Musica Nouvel Horizon : « Ngonga » est le fruit d’un travail rigoureux et d’une écoute du public

Congo. Sonor Digital, d’Extra Musica Nouvel Horizon : « Ngonga » est le fruit d’un travail rigoureux et d’une écoute du public

INTERVIEW. Le single « Ngonga », extrait du prochain EP « VAR » du groupe Extra Musica Nouvel Horizon, continue de franchir, semaine après semaine, de nouveaux paliers d’un succès qui ne faiblit pas. Chef d’orchestre de l’ensemble congolais très apprécié, Sonor Digital nous en parle dans cet entretien et évoque le concert prévu le 2 août prochain au Palais des Congrès de Brazzaville. PAGESAFRIK.COM : Le clip du single « Ngonga » a franchi la barre du million de vues en l’espace de trois semaines sur YouTube. Selon vous, qu’est-ce qui explique le succès fulgurant de ce titre extrait de votre prochain EP « VAR » ?  Sonor Digital : Le travail a tout simplement été bien réalisé, le public l’a très bien accueilli, et tout le monde aime ce son. La particularité de ce titre, c’est la nouvelle touche apportée par Youyou Mobangué. En plus, cela faisait un moment que nous n’avions rien sorti sur le marché. Au travail accompli s’ajoute notre capacité à écouter les critiques, à observer ce que nous avons fait, et surtout à tenir compte des attentes du public, qui est très exigeant envers nous. Nous avons donc travaillé pour donner le meilleur de nous-mêmes. C’est, en résumé, le fruit d’un travail bien fait. PAGESAFRIK.COM : La participation de l’animateur Youyou Mobangué DeBrazza dans ce titre a justement été largement saluée par les mélomanes. Comment son arrivée au sein du groupe Extra Musica Nouvel Horizon s’est-elle organisée ? Youyou Mobangué DeBrazza compte déjà parmi les plus grands animateurs du Congo. Lors de l’inauguration de notre siège, il est passé nous saluer. À partir de là, le courant est bien passé. On s’est dit : pourquoi ne rejoindrait-il pas le groupe ? Il y éttait favorable. Pour nous, l’objectif est de contribuer à redorer le blason de la musique congolaise. Comme le public a pu le constater, il a apporté sa touche personnelle, et sa présence au sein du groupe ne pouvait que produire des résultats positifs. PAGESAFRIK.COM : Aux côtés de ce géant de l’animation, le public a également apprécié la prestation de Nouz Abraham. Un mot sur sa participation dans ce single ? Cela fait déjà un moment que Nouz Abraham fait partie du groupe Extra Musica Nouvel Horizon. C’est un talent que le public n’a peut-être pas encore eu l’occasion de bien découvrir, mais je pense qu’avec l’EP « VAR », il pourra apprécier toute l’étendue de son talent. Il est chanteur, animateur et humoriste. En tout cas, c’est une pépite. Si je peux me permettre, je dirais que Nouz Abraham représente l’avenir de la musique congolaise. PAGESAFRIK.COM : Vous serez en concert le 2 août prochain à l’Esplanade du Palais des Congrès. Mais avant d’en parler, un mot sur le décès de Régis Touba ? Le décès tragique de notre aîné, feu Régis Touba, a été un choc pour nous tous. Il est toujours douloureux de perdre quelqu’un avec qui l’on a partagé beaucoup de moments, surtout lorsqu’il s’agissait d’une personne sans querelles ni rancunes. Tout ce que je peux dire à son propos : que la terre de nos ancêtres lui soit légère et que son âme repose en paix. Nous partirons tous un jour, chacun en son temps. PAGESAFRIK.COM : Comment se prépare ce concert très attendu à Brazzaville ? À quoi le public peut-il s’attendre ce jour-là ? Le 2 août, nous allons livrer un grand concert à l’Esplanade du Palais des Congrès de Brazzaville. Je profite de l’occasion pour lancer un message aux mélomanes et aux fans d’Extra Musica Nouvel Horizon : faites le déplacement, venez nombreux à ce concert exceptionnel. Nous allons offrir un spectacle de qualité, avec une panoplie de chansons que vous aimez et des génériques bien connus. Nous vous disons simplement : « Venez, vous ne serez pas déçus ! » PAGESAFRIK.COM : Cela fait un bon moment que vous n’avez pas donné de grand concert au Congo. Quelle en est la raison ? Il est vrai que cela faisait un moment. Nous étions surtout concentrés sur la construction de notre siège. Nous ne voulions pas rester uniquement un groupe visible sur les plateformes, Facebook, TikTok ou Instagram. Nous avons voulu avoir un siège physique, une adresse à Brazzaville où le public peut venir nous voir répéter, jouer et entrer directement en contact avec nous. C’était notre priorité. Quoi qu’il en soit, chaque chose en son temps. Maintenant que tout est prêt, nous redémarrons avec ce concert du 2 août. Je n’en dirai pas plus, mais le meilleur reste à venir. PAGESAFRIK.COM : Un dernier mot à l’endroit de vos nombreux fans ? À tous les mélomanes de la bonne musique, aux fans d’Extra Musica Nouvel Horizon, je tiens à dire que votre groupe bien-aimé est là, prêt à continuer à vous faire plaisir avec ses chansons, ses génériques et ses rumbas. « Ngonga » est déjà disponible sur toutes les plateformes de téléchargement légales, et le clip est visible sur YouTube, où vous êtes de plus en plus nombreux à le visionner. Nous vous encourageons à le consommer sans modération, en attendant l’arrivée de notre EP « VAR », composé de 7 titres, qui vous satisfera pleinement : de très belles mélodies, beaucoup de rumbas, du vrai plaisir musical. Je crois sincèrement que les amateurs de bonne musique y trouveront leur compte. Merci, merci aux Congolais, merci aux Africains, merci à tous d’avoir accueilli le titre Ngonga avec autant d’enthousiasme. Encore une fois, merci du fond du cœur ! Et continuez à consommer Ngonga sans modération. Rendez-vous le 2 août à l’Esplanade du Palais des Congrès de Brazzaville. PAGESAFRIK.COM vous remercie C’est à moi de vous remercier. Merci pour tout ce que vous faites pour la musique africaine. Propos recueillis par Fredrich Günther Mbemba  

Maroc Telecom lance la 21ᵉédition du Festival des Plages : 21 ans de musique, de proximité et d’impact social

Maroc Telecom lance la 21ᵉédition du Festival des Plages : 21 ans de musique, de proximité et d’impact social

Du 15 juillet au 21 août 2025, les plages du Royaume s’animeront aux sons des plus grands talents marocains et internationaux, à l’occasion de la 21ᵉ édition du Festival des Plages Maroc Telecom. Depuis 2002, ce rendez-vous estival s’est imposé comme l’un des événements majeurs du paysage culturel marocain. Chaque été, il rassemble des millions de spectateurs dans les plus belles stations balnéaires du Royaume autour de concerts gratuits, dans une ambiance festive et accessible à tous. Cette année, six villes accueilleront 113 concerts gratuits àM’diq, Tanger, El Hoceima, Martil, Saïdia et Nador. Le coup d’envoi officiel sera donné le 15 juillet sur la scène de M’diq. Plusieurs artistes nationaux issus de divers horizons musicaux se produiront tout au long de l’événement, ainsi que des chanteurs arabes et des groupes folkloriques. Des talents émergents et des têtes d’affiche offriront un programme éclectique : Nouveaux talents, Hip Hop, Rap, Fusion, Chanson Marocaine Chaabi et Contemporaine, musique Sharqui, Raï, Reggada, et bien plus encore. Comme chaque année, les groupes locaux seront mis à l’honneur, renforçant ainsi l’ancrage du festival dans le tissu social et culturel des régions concernées. Au-delà de la musique, le Festival des Plages Maroc Telecom est un moteur de développement social et économique. Accessible gratuitement, il favorise l’inclusion en rapprochant les artistes du public, tout en stimulant l’attractivité touristique et l’économie locale des villes hôtes. L’édition 2025 bénéficiera également d’infrastructures de pointe, avec des scènes répondant aux standards internationaux, comparables aux grandes installations des festivals mondiaux. Depuis 21 ans, Maroc Telecom confirme son engagement en faveur de la culture, de la jeunesse et de la valorisation du patrimoine musical national. Rendez-vous du 15 juillet au 21 août 2025 pour célébrer l’été en musique et vivre des soirées inoubliables sur les plages marocaines.  

MUSIQUE. Issam Kamal enflamme la scène du Moroccan Souk Festival à Toronto

MUSIQUE. Issam Kamal enflamme la scène du Moroccan Souk Festival à Toronto

Toronto a vibré au rythme des sonorités marocaines samedi dernier, le 5 juillet 2025, alors que l’artiste Issam Kamal montait sur scène au Moroccan Souk Festival. Devant une foule enthousiaste réunie à la place Mel Lastman Square, Issam Kamal a livré une performance mémorable, confirmant son statut d’icône de la musique marocaine contemporaine. Dès les premières notes, l’énergie communicative d’Issam Kamal a conquis le public. Alternant entre ses tubes entraînants et des morceaux plus introspectifs, l’artiste a offert un voyage musical éclectique, mêlant habilement tradition et modernité. Sa voix puissante et son charisme naturel ont créé une ambiance festive et chaleureuse, invitant les festivaliers à chanter et danser avec lui. Ce concert a été un véritable moment de partage culturel, célébrant la richesse et la diversité de la musique marocaine. Issam Kamal a su captiver son auditoire, laissant une impression durable et prouvant, une fois de plus, que la musique est un langage universel capable de rassembler les cœurs, même à des milliers de kilomètres de chez soi. Prochain concert à Rabat : Un hommage aux Marocains Résidant à l’Étranger Pour ceux qui n’ont pas pu assister à cette performance ou qui souhaitent revivre la magie, Issam Kamal donnera un autre concert très attendu à Rabat, au théâtre Yaacoub El Mansour, ce samedi 12 juillet 2025 à 20h00. Cette soirée spéciale est dédiée aux Marocains Résidant à l’Étranger (MRE), leur offrant une opportunité unique de renouer avec leurs racines à travers la musique. Ne manquez pas cette chance de découvrir ou redécouvrir l’énergie contagieuse de cet artiste exceptionnel lors d’un concert célébrant la culture marocaine et sa diaspora.

S.O.S SALSA fête ses 30 ans : la salsa congolaise portée par la vision de Romain Gardon

S.O.S SALSA fête ses 30 ans : la salsa congolaise portée par la vision de Romain Gardon

ZOOM. Le 27 août 2025, l’orchestre S.O.S SALSA soufflera ses 30 bougies. À sa tête, un homme, un artiste complet, une figure emblématique de la musique afro-cubaine en Afrique centrale : Romain Gardon, de son vrai nom Romain Nimi, ingénieur de formation, mais avant tout musicien de vocation. Retour sur un parcours hors du commun, entre Brazzaville, Cuba et les grandes scènes africaines. De Santa Clara à Brazzaville : un destin façonné entre sciences et musique Né au Congo, Romain Gardon fait partie de cette génération envoyée très jeune à Cuba dans le cadre d’un programme de coopération éducative entre les deux pays. À seulement 11 ans, il quitte son pays natal pour suivre un cursus complet à l’Université Centrale de Las Villas, à Santa Clara, où il obtient un diplôme d’ingénieur en génie chimique. Mais dans l’ombre des laboratoires, un autre amour grandissait : celui de la musique. Guitariste, harmoniciste, puis pianiste, il se forme sur le tas, participe à des festivals multiculturels sur l’île de la jeunesse, représentant fièrement la République Populaire du Congo dans diverses manifestations. Le jeune pionnier devient peu à peu artiste. Naissance de S.O.S SALSA : sauver la salsa, mission acceptée. De retour au pays en juillet 1995, Romain Gardon crée, à peine deux mois plus tard, l’orchestre S.O.S SALSA, avec d’anciens étudiants congolais formés comme lui à Cuba. La date est symbolique : le 27 août 1995, dans un contexte musical congolais alors dominé par la rumba et le ndombolo, naît un groupe avec une mission claire : sauver la salsa. « S.O.S SALSA signifie tout simplement ‘Sauvons la salsa’ », explique l’artiste. Un clin d’œil à l’effervescence des années 60-70 où la musique afro-cubaine rayonnait, avant d’être éclipsée par d’autres styles émergents comme le zouk, le rap ou le soukous. Le groupe se fixe alors un objectif ambitieux : redonner ses lettres de noblesse à la salsa, version africaine. Une ascension spectaculaire : prix, tournées et reconnaissance Depuis sa création, S.O.S SALSA a multiplié les succès et les distinctions : Lauréat du prix BCDA en 1997 Double Tam-Tam d’Or Participant fidèle au FESPAM depuis 1996 Scènes prestigieuses à Libreville, Kinshasa, Cabinda, Abidjan, Bamako, Cotonou… L’orchestre devient vite une référence incontournable de la musique métissée, « un trait d’union entre la musique jeune et celle des vieux », comme le souligne son fondateur. Une amitié musicale avec Boncana Maïga Autre chapitre marquant : la collaboration étroite entre Romain Gardon et le maestro Boncana Maïga, légende vivante de la musique africaine. Tous deux diplômés de Cuba, ils se retrouvent artistiquement dès 2017 au festival Tounka Gouna, puis de nouveau en 2024 à Cotonou, lors de l’hommage pour les 50 ans de carrière de Maïga. Une relation quasi filiale s’est tissée, nourrie de respect mutuel, de projets partagés et d’une passion commune pour la salsa africaine. S.O.S SALSA, un survivant dans un paysage musical mouvant Dans un environnement dominé par la rumba congolaise et ses variantes, S.O.S SALSA a su résister, se renouveler sans renier son style. « Tous les orchestres nés à la même époque que nous ont disparu. Nous avons tenu bon », affirme Romain Gardon, fier du chemin parcouru. Le groupe revendique aujourd’hui 5 albums à succès, 3 banquets présidentiels animés, des tournées internationales et une identité artistique inaltérable.2025, année de la jeunesse et des grands projets. L’année du 30e anniversaire de S.O.S SALSA coïncide avec un événement majeur : la 12e édition du FESPAM, qui revient en force après les perturbations liées à la pandémie et aux crises économiques. Pour Romain Gardon, ce rendez-vous est plus qu’un simple festival : c’est « la tribune de la jeunesse africaine et de sa diaspora ». Le thème choisi, « Musique et enjeux économiques à l’ère du numérique », trouve pleinement écho dans sa vision : « Il faut repenser l’industrie musicale africaine, créer de vrais modèles économiques où les artistes vivent de leur art », plaide-t-il.Un avenir encore en musique Pour célébrer ses trois décennies, l’orchestre prévoit : Un documentaire rétrospectif Un album Best of S.O.S SALSA Une tournée et des performances live exceptionnelles et comme le résume si bien Romain Gardon avec humilité : Et comme le résume si bien Romain Gardon avec humilité :-  « Nous ne sommes pas les meilleurs, mais dans tous les cas, nous sommes les favoris. » En 30 ans, S.O.S SALSA a su allier exigence artistique, fidélité aux racines afro-cubaines et modernité. Un modèle de persévérance et d’innovation. À Brazzaville, la salsa n’est pas un simple rythme : c’est une mission, un combat, un héritage vivant. Fred Gunther Mbemba

« This is Africa » : Casablanca vibre au rythme de la rumba congolaise avec l’orchestre Thiabuala Feeling

« This is Africa » : Casablanca vibre au rythme de la rumba congolaise avec l’orchestre Thiabuala Feeling

CONCERT. L’espace culturel « This is Africa », 100 % africain et installé sur la place Nevada, au cœur de Casablanca, en prélude à la CAN 2025, a vibré du 27 au 29 juin dernier au son envoûtant de la rumba congolaise. Une prestation haute en couleurs signée par l’orchestre Thiabuala Feeling, venu spécialement de Rabat. Durant trois jours, la capitale économique du Maroc a vécu au rythme de la culture congolaise, portée par les concerts intenses et vibrants de l’orchestre. Enracinée dans l’âme du peuple congolais, la rumba — inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO — a une nouvelle fois démontré sa capacité à rassembler et à émouvoir. Un message de paix et de mémoire Dès leur entrée sur scène, les artistes congolais ont donné le ton. Vêtus de noir et arborant le drapeau de la République Démocratique du Congo (RDC), Fiston Jaguer et Tony Le Best, chef d’orchestre du groupe, ont ouvert le concert par une minute de silence en hommage aux victimes des conflits, notamment dans l’Est de la RDC. Un moment fort, suivi d’une prise de parole poignante de Tony Le Best, soulignant l’importance de la paix et du devoir de mémoire. Un concert riche en émotions et en énergie Pendant plus d’une heure, les sonorités caractéristiques de la rumba congolaise ont envahi le village africain. Le public, nombreux et curieux, s’est laissé emporter par les interprétations vibrantes de morceaux emblématiques tels que Lumbamba de Sam Mangwana, Show Me the Way de Papa Wemba, ou encore Africa Mokili Mobimba et Parafifi de Grand Kallé. « C’est une musique que je découvre pour la première fois. J’ai beaucoup apprécié leur manière de chanter et de danser. J’ai même esquissé quelques pas ! », confie Mustapha, exposant sur place. Un orchestre talentueux et engagé Authenticité, rigueur artistique et énergie scénique : l’orchestre Thiabuala Feeling a conquis le public. Steve Kabeya, benjamin du groupe, a brillé à la batterie et au chant, tandis que Samuel à la basse et Hervé Mutu aux claviers ont posé une base solide et envoûtante. À la guitare solo, Jean Baptiste Sahoua Bi Kouassi (JBsolo) a apporté une touche de virtuosité, magnifiée par les voix puissantes et complémentaires de Tony Le Best et Fiston Jaguer. Grâce à cette prestation, la rumba congolaise a trouvé un nouvel écho auprès du public marocain, et Casablanca a démontré sa capacité à accueillir, avec ferveur, l’âme musicale du Congo. Dans un mot de remerciement, Tony Le Best a exprimé la fierté du groupe : « Nous espérons bénéficier du soutien de nos autorités pour faire rayonner la rumba congolaise à travers diverses activités culturelles pendant la Coupe d’Afrique des Nations prévue au Maroc en décembre 2025. » Il a également salué l’engagement de Fred Gunther Mbemba, communicant, manager et promoteur culturel, pour son soutien constant aux artistes congolais installés au Maroc. Un projet panafricain fédérateur Organisé par les associations Anya et Atlas Azawan, le projet This is Africa – Sur la route de la Coupe ambitionne de célébrer la richesse et la diversité des cultures africaines à l’approche de la CAN 2025. Véritable carrefour artistique et culturel, le village africain confirme ainsi l’ambition du Maroc de s’imposer comme une plateforme culturelle continentale de premier plan. Fred Gunther Mbemba

Un inoubliable voyage musical au cœur du Salento : Canzoniere Grecanico Salentino fait vibrer Casablanca aux sons et danses du sud de l’Italie

Un inoubliable voyage musical au cœur du Salento : Canzoniere Grecanico Salentino fait vibrer Casablanca aux sons et danses du sud de l’Italie

L‘extraordinaire et fascinante fusion entre musiques traditionnelle et moderne est la marque de fabrique du groupe « Canzoniere Grecanico Salentino » qui s’est produit récemment en plein air au Théâtre Italia au sein du Consulat général d’Italie de Casablanca. Considéré comme le premier et le plus important groupe de musique populaire du Salento, dans les Pouilles, l’ensemble italien a donné un concert exceptionnel, organisé par le Consulat général d’Italie et la Dante Alighieri de Casablanca. Dans une ambiance joyeuse annonçant les couleurs de la saison estivale, les musiciens Giancarlo Paglialunga (batterie et voix), Massimiliano Morabito  (accordéon), Mauro Durante (batterie, violon et voix), Alessia Tondo (batterie et voix), Giulio Bianco (flûte et basse), Emanuele Licci (guitares et voix) et la danseuse Silvia Perrone ont embarqué le public casablancais dans un voyage émouvant au cœur des musiques et des danses traditionnelles du sud de l’Italie. Ce soir-là, le groupe emblématique a fait vibrer la cours du Théâtre Italia en réinterprétant notamment, « dans une version contemporaine la célèbre pizzica, une sorte de tarantelle rituelle, qui avait le pouvoir de guérir la morsure de la légendaire araignée taranta à travers la musique, la transe et la danse », comme l’avait annoncé la présidente de la Dante Alighieri de Casablanca, Dr Marina Sganga Menjour. Il est 20h31 lorsqu’une voix féminine suave émerge de la scène, vêtue d’une robe noire et rompt le silence, après les discours officiels. Elle est bientôt rejointe par une autre voix plus puissante, tandis que la danseuse, toute de rouge vêtue, entre en scène pour donner le ton du spectacle. Sept minutes plus tard, alors que les premières notes dévoilent la richesse culturelle des Pouilles, le public, cosmopolite, qui trépignait d’impatience savoure déjà la puissance des sonorités dans une ambiance joyeuse et détendue. Puis, l’ensemble Canzoniere Grecanico Salentino – qui se produisait pour la première fois au Maroc et en Afrique – change de tempo. D’abord, avec des jeux de mains ; puis avec des fusions audacieuses qui captivent rapidement les spectateurs ». Dirigé par le percussionniste et violoniste Mauro Durante, qui a hérité des rênes  du groupe en 2007 après son père,  l’ensemble enchaîne des rythmes inspirés de cultures italiennes lointaines. A 20h54, alors que le programme de la soirée n’est qu’à son début, le public manifeste sa joie et son enthousiasme en applaudissant avec ferveur. Quatre minutes plus tard, comme pour préserver l’énergie débordante du public, les musiciens reviennent à un rythme plus doux avant de relancer des sonorités plus intenses et captivantes acclamés par le public. 21:07, place à la danse de guérison marquée par une séquence instrumentale de cinq minutes qui sera très brièvement accompagnée par la sublime voix d’un des musiciens. Cette séquence précèdera le retour sur scène de la danseuse qui remonte pour plus d’une dizaine de minutes de transes sans interruption. Passée cette séquence intense, une chanson d’amour au tempo apaisant prend le relais suivi de titres plus intimistes. Il s’en suit une démonstration de tambourin suivie d’un titre évoquant la Word music, tandis que le public danse et acclame les sept artistes du groupe réputé pour leur créativité et leur rayonnement à l’étranger. Des artistes qui ont été bien accueillis aux Etats-Unis, au Canada, en Europe et au Moyen-Orient. D’autres morceaux et chorégraphies toujours dynamiques s’enchaînent jusqu’à la fin du concert devant un public très enthousiaste qui n’a cessé d’applaudir le groupe, qui va le gratifier de deux morceaux supplémentaires avant de clore le concert. Rappelons que le groupe italien a reçu en 2018 un prix exceptionnel, le Songlines Music Awards, décerné à Londres et le consacrant comme le meilleur musical de l’Europe. Alain Bouithy

Année de la culture | Cheick Tidiane Seck rend hommage aux légendes de la musique malienne

Année de la culture | Cheick Tidiane Seck rend hommage aux légendes de la musique malienne

Le célèbre claviériste malien Cheick Tidiane Seck, parrain du mois de juin de l’Année de la Culture 2025, a donné un concert en live, le vendredi 20 juin 2025, à la Maison des Jeunes de Bamako en hommage aux artistes disparus. C’était sous la présidence du Chef de Cabinet, Nohan Sow, représentant le Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Mamou DAFFÉ. Cheick Tidiane Seck et son groupe ont offert une performance live exceptionnelle devant un public enthousiaste et de nombreux acteurs culturels. Ce concert, présenté comme un « 𝑴𝒂𝒓𝒂𝒕𝒉𝒐𝒏 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒍𝒆́𝒈𝒆𝒏𝒅𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒖𝒔𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒎𝒂𝒍𝒊𝒆𝒏𝒏𝒆 », a permis de célébrer la richesse musicale du Mali tout en rendant vibrant hommage et en magnifiant ses compagnons et tous ceux ont porté le flambeau de la musique malienne avant de s’éclipser. Cet événement important s’inscrit dans le cadre des activités de l’Année de la Culture, décrétée par Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État. Ce grand rendez-vous musical n’était pas seulement un spectacle, mais un moment clé pour l’Année de la Culture. Il a rappelé l’importance de la culture pour le Mali comme un vecteur de paix et de vivre-ensemble.