Coopération Sud-Sud : Les Régulateurs télécoms congolais et ivoiriens posent les bases d’un potentiel Accord de Collaboration

Coopération Sud-Sud : Les Régulateurs télécoms congolais et ivoiriens posent les bases d’un potentiel Accord de Collaboration

L’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques du Congo (ARPCE) a accueilli, le 15 mai 2025, une délégation de haut niveau de l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), dans le cadre d’une réunion de travail stratégique. Cette rencontre s’est tenue au siège de l’ARPCE à Brazzaville, en marge de la 9e édition du Salon OSIANE, à laquelle le régulateur ivoirien a activement participé. Parmi les points abordés par M. Louis-Marc SAKALA, Directeur Général de l’ARPCE, et M. Lakoun OUATTARA, récemment nommé Directeur Général de l’ARTCI : les perspectives de signature d’un accord de collaboration bilatéral visant à renforcer la coopération entre les deux institutions en matière de régulation des communications électroniques et des TIC. « Cette visite s’inscrit dans une volonté de rapprochement entre nos deux autorités de régulation, pour partager les expériences et identifier des pistes concrètes de collaboration sur des sujets d’intérêt commun », a souligné M. OUATTARA. En effet, selon le Patron de la Régulation des Télécoms en Côte d’Ivoire, son institution entend s’appuyer sur les bonnes pratiques congolaises, notamment en matière de gestion du spectre des fréquences, de gouvernance numérique et de supervision du marché des télécommunications. Il convient de noter que la réunion a permis aux deux délégations de poser les jalons d’un partenariat fondé sur la complémentarité des expertises. A ce titre, un projet de protocole d’accord est en cours d’élaboration par les experts des deux entités. Sauf changement, ledit protocole d’accord pourra être signé en marge des travaux du séminaire annuel du Réseau Francophones des Régulateurs Télécoms (FRATEL), qui s’ouvre le 20 mai à Abidjan (Côte d’Ivoire) et dont sont membres les deux institutions. Pour M. Louis-Marc SAKALA, « l’excellence dans la régulation passe par une ouverture à l’international. Et, l’espace africain, au regard de nos réalités presque communes, est le mieux indiqué. Nos deux pays ont des défis quasi communs, qui s’expriment en termes de transformation numérique, souveraineté technologique, régulation des services OTT (…) C’est ensemble que nous devons y répondre », a fait savoir Louis-Marc SAKALA. Soulignons que la visite du Directeur Général de l’ARTCI, qui était accompagné de deux de ses proches collaborateurs, témoigne d’une reconnaissance de l’expertise développée par l’ARPCE au fil des années. Lors de la présentation institutionnelle faite à cette occasion, la délégation de l’ARTCI s’est rendue compte des avancées majeures du Régulateur congolais, parmi lesquelles, parmi lesquelles : la construction de deux datacenters (Tier II et Tier III), la mise en place d’un point d’échange internet pour le pays (.cg), l’accès de plus 350 mille personnes aux services de communications électroniques grâce au Fonds pour l’Accès et le Services Universels des Communications Electroniques que gère l’ARPCE, et la construction de près de 25 salles multimédias à travers le pays par le même Fonds. Au terme de cette réunion de travail qui a duré plus d’une heure et demie, le Directeur Général de l’ARTCI a été conduit par son homologue pour une visite des installations critiques de l’ARPCE. Après des échanges des cadeaux par les deux personnalités, le Directeur Général de l’ARTCI a marqué sa disponibilité et celle de son institution à recevoir l’ARPCE à Abidjan en marge des travaux du séminaire FRATEL. CP

Matières premières critiques : Les restrictions à l’exportation se multiplient dans le monde

Matières premières critiques : Les restrictions à l’exportation se multiplient dans le monde

Les restrictions à l’exportation de matières premières critiques se généralisent, souligne l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un  récent rapport intitulé «OECD Inventory of Export Restrictions on Industrial Raw Materials». La tendance a connu une forte accélération en 2023, selon l’OCDE Selon l’organisation intergouvernementale d’études économiques, les nouvelles données montrent qu’elles se multiplient à travers le monde, «alors que la demande s’envole dans le sillage des transitions écologique et numérique et en réaction à l’inquiétude grandissante pour la sécurité économique». D’après le document couvrant la période allant jusqu’à fin 2023, Ie nombre de matières premières industrielles soumises à au moins une restriction à l’exportation a plus que quintuplé depuis 2009. Les données recueillies montrent que «cette tendance a connu une forte accélération en 2023, où plus de 500 nouveaux produits minéraux bruts sont venus allonger la liste», note l’OCDE précisant que c’est plus du double par rapport à 2022 et près de trois fois plus qu’en 2021. Le Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, s’inquiète de cette généralisation des restrictions à l’exportation des matières premières critiques. Selon lui, cette tendance «peut faire grimper les prix et le risque de perturbation dans les chaînes d’approvisionnement, au détriment de la croissance mondiale, de l’expansion des énergies renouvelables et de la transformation numérique», explique-t-il. De l’avis de l’organisation, cette évolution cadre avec celle, plus générale, du paysage mondial marqué par la montée des tensions géopolitiques et de la concurrence stratégique. «Alors que l’invasion russe de l’Ukraine menée en 2022 a provoqué une flambée des prix des matières premières et de l’énergie, les Etats se montrent désormais plus autoritaires dans la gestion des ressources critiques, en accordant une place croissante aux restrictions à l’exportation », fait-elle remarquer. D’après l’OCDE, près de 94 % des mesures de ce type mises en place en 2023 l’ont été par sept pays seulement (Chine, Vietnam, Burundi, Russie, République démocratique du Congo, Zimbabwe et République démocratique populaire lao). Dans son rapport, il a également été constaté que les restrictions continuent de frapper en premier lieu les déchets et débris, généralement en raison des préoccupations environnementales et de l’intérêt grandissant pour les chaînes d’approvisionnement circulaires. Le constat est qu’elles se multiplient aussi à l’encontre des minerais et minéraux, en particulier de ceux qui interviennent à l’aval des chaînes d’approvisionnement critiques. Le cobalt et les terres rares particulièrement touchés L’OCDE en veut pour preuve : « Entre 2021 et 2023, la part des échanges mondiaux de matières premières industrielles hors déchets et débris frappés par au moins une restriction à l’exportation s’est élevée à 14%. Le cobalt et les terres rares ont été particulièrement touchés, avec respectivement 67% et 46% des échanges concernés». De l’avis des auteurs dudit rapport, si les taxes et les obligations de licence restent les plus communément utilisées, on assiste ces dernières années à une montée en flèche des restrictions de nature quantitative, comme les interdictions d’exporter et les quotas. L’OCDE note à ce propos que les interdictions d’exporter progressent toujours plus depuis 2019, « ce qui témoigne d’une volonté accrue des pouvoirs publics de préserver la valeur à l’intérieur des frontières », estime-t-elle. Mathias Cormann rappelle toutefois qu’une base factuelle unique en son genre, fournie par l’organisation, « permet de suivre l’évolution de ces restrictions et de mettre en évidence les solutions moins restrictives à l’appui de la sécurité de l’offre et des objectifs de développement des nations riches en ressources». Il est important de noter que l’édition 2025 du rapport de l’OCDE «donne aux responsables publics et autres parties prenantes des points de repère essentiels pour trouver des moyens moins restrictifs de sécuriser la satisfaction des besoins des pays importateurs tout en réalisant les objectifs de développement des nations riches en ressources», affirme l’organisation. En outre, le document fournit de précieuses données, actualisées chaque année, sur le périmètre, le type et l’évolution des restrictions à l’exportation recensées pour 65 matières premières industrielles et 82 pays producteurs, assure-t-elle. Alain Bouithy

Le Groupe de la Banque africaine de développement nomme M. Kennedy K. Mbekeani au poste de directeur général pour la région Afrique australe

Le Groupe de la Banque africaine de développement nomme M. Kennedy K. Mbekeani au poste de directeur général pour la région Afrique australe

Le Groupe de la Banque africaine de développement a nommé M. Kennedy K. Mbekeani, de nationalité malawienne, au poste de directeur général du Bureau régional de développement, d’intégration et de prestation de services pour l’Afrique australe et de chef de bureau pays pour l’Afrique du Sud, avec effet au 1er mai 2025. M. Mbekeani apporte plus de 25 ans d’expérience à des postes de haut niveau dans les domaines du financement du développement, de la gestion de projets, du conseil politique et de la production de connaissances aux niveaux national et régional. Son expertise couvre plusieurs domaines essentiels au développement de l’Afrique, notamment le commerce, l’intégration régionale et le développement des infrastructures. Avant cette nomination, M. Mbekeani occupait le poste de directeur général du Bureau régional de développement, d’intégration et de prestation de services pour l’Afrique de l’Est et de chef de bureau pays pour le Kenya, où il supervisait un portefeuille de 16,6 milliards de dollars répartis sur 13 pays. Auparavant, il était directeur général adjoint pour la région de l’Afrique australe, où il dirigeait le développement des activités et la mise en œuvre des projets pour les opérations souveraines et non souveraines en Afrique du Sud, au Lesotho, au Botswana, en Eswatini, en Namibie et à Maurice. Son leadership a contribué à la croissance du portefeuille régional de la Banque, dont la valeur a atteint 8,5 milliards de dollars, renforçant sa réputation de partenaire de développement de confiance. M. Mbekeani a rejoint la Banque africaine de développement en 2009 en tant que chargé en chef du commerce et de l’intégration régionale. Il a depuis occupé divers postes de haut niveau, notamment celui d’économiste régional, spécialiste en chef au Centre de ressources sud-africain, ainsi que de responsable du bureau pays de la Banque au Ghana et de chef de bureau pays pour l’Ouganda. Avant de rejoindre la Banque, M. Mbekeani a travaillé pour le Programme des Nations unies pour le développement en tant que conseiller en matière de commerce, de dette et de mondialisation pour l’Afrique orientale et australe. Il a également occupé des postes de chercheur et de conseiller de haut niveau à l’Institut d’analyse de la politique de développement du Botswana et à l’Institut national de politique économique en Afrique du Sud. Il est titulaire d’une licence en sciences sociales, option économie et statistiques, de l’université du Malawi, d’un master en économie monétaire de l’université de Glasgow, ainsi que d’une maîtrise et d’un doctorat en économie internationale de l’université de Californie. Il est l’auteur de nombreuses publications sur le commerce, l’intégration régionale et le développement des infrastructures en Afrique. Commentant sa nomination, M. Mbekeani a déclaré : « Je suis profondément reconnaissant au président Adesina de la confiance qu’il m’a témoignée en me confiant cette nouvelle responsabilité de directeur général pour la région Afrique australe. Je me réjouis de contribuer au succès de notre équipe dans mes nouvelles fonctions. » M. Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque, a déclaré : « Je suis ravi de nommer M. Kennedy Mbekeani au poste de directeur général du Bureau régional pour le développement, l’intégration et la prestation de services pour l’Afrique australe. Kennedy apporte une vaste expérience du dialogue sur les politiques et du développement des activités en Afrique australe, où il a défendu la mise en œuvre de projets transformateurs dans la région en tant que directeur général adjoint du Bureau régional pour le développement, l’intégration et la prestation de services pour l’Afrique australe. Les nouveaux défis mondiaux auxquels sont confrontés plusieurs pays de la région de l’Afrique australe requièrent la vaste expérience de Kennedy en matière de commerce, de dette et de politique, ainsi que sa solide connaissance des gouvernements de la région, ses relations et ses réseaux. Sa gestion à l’échelle nationale et régionale, ainsi que sa vaste expérience en matière de politique contribueront à renforcer la position unique de la Banque africaine de développement en tant que partenaire de choix en Afrique australe. »

L’Algérie accueillera la 44ème AG de Shelter Afrique Development Bank en juillet

L’Algérie accueillera la 44ème AG de Shelter Afrique Development Bank en juillet

L’Algérie accueillera la 44ème Assemblée générale annuelle (AGA) et le Symposium sur le logement de Shelter Afrique Development Bank (ShafDB) en juillet 2025, a révélé la Banque. L’événement de haut niveau, qui se tiendra à Alger du 15 au 17 juillet 2025 à l’hôtel El Aurassi à Alger, rassemblera les principales parties prenantes, les décideurs politiques, les investisseurs et les leaders du financement du développement pour discuter des stratégies visant à promouvoir le logement abordable et le développement urbain durable à travers l’Afrique. L’AGA, qui se déroulera sous le thème : « La viabilité financière du secteur du logement dans un contexte de turbulences mondiales : Opportunités et défis », réunira les ministres du logement et des finances des États membres, les actionnaires, les banques centrales, les maires, les promoteurs privés, les investisseurs et les partenaires de financement du développement afin d’explorer les moyens de transformer les promesses de l’Afrique urbaine en progrès tangibles et inclusifs. La réunion sera l’occasion d’examiner les performances de la ShafDB, d’évaluer les progrès réalisés dans le cadre de ses initiatives stratégiques et de formuler des politiques qui façonneront le rôle de l’institution dans la résolution des problèmes de logement et d’infrastructure de l’Afrique. S’exprimant sur la prochaine AGA, le directeur général de Shelter Afrique Development Bank, Thierno Habib Hann, a fait part de son enthousiasme quant au choix de l’Algérie comme pays hôte. « Nous remercions nos pays membres pour leur engagement continu en faveur d’un prix abordable. Nous apprécions nos pays membres pour leur engagement continu en faveur du logement abordable et du développement urbain en Afrique. et au développement urbain dans toute l’Afrique. Le rôle de l’Algérie dans l’accueil de l’Assemblée générale Assemblée Générale Extraordinaire en 2023 – où Shelter Afrique a été transformée en en Banque de développement, et maintenant la 44ème AGA à Alger, reflète l’élan collectif et la vision partagée de nos membres. l’élan collectif et la vision partagée de nos membres. Nous nous réjouissons de de collaborer avec tous nos partenaires et parties prenantes pour faire avancer des et de stimuler une croissance économique inclusive à travers le continent », a déclaré M. Hann. L’ordre du jour de l’AGA comprendra des discussions sur la mobilisation des capitaux, les mécanismes de financement innovants et les partenariats public-privé afin d’accélérer la fourniture de logements. En outre, la réunion comprendra des tables rondes ministérielles et des dialogues politiques de haut niveau ; des sessions plénières pour explorer la résilience urbaine, des solutions locales aux défis du logement ; des forums techniques, des expositions et des vitrines d’investissement, et des sessions de réseautage visant à favoriser la collaboration entre les parties prenantes de l’industrie. « Alors que l’Afrique continue de faire face à une demande croissante de logements abordables, Shelter Afrique Development Bank s’engage à promouvoir des solutions qui renforcent la résilience urbaine, l’autonomisation économique et la croissance inclusive. La 44ème AGA à Alger devrait déboucher sur des résolutions cruciales qui guideront l’orientation stratégique de l’institution dans les années à venir », M. Hann a déclaré. Créée en 1981 à Lusaka, en Zambie, Shelter Afrique Development Bank (ShafDB) est une banque multilatérale de développement (BMD) panafricaine qui se consacre à la promotion et au financement de logements écologiques durables, au développement urbain et aux infrastructures connexes. Elle fonctionne grâce à un actionnariat composé de 44 gouvernements africains et de deux actionnaires institutionnels : la Banque africaine de développement (BAD) et la Société africaine de réassurance (Africa-Re). L’institution est impliquée dans le financement du logement et des infrastructures connexes tout au long de la chaîne de valeur, tant du côté de la demande que de l’offre, par le biais de ses quatre (4) lignes d’affaires : Le Groupe des institutions financières (FIG), le Groupe de financement de projets (PFG), le Groupe des partenariats souverains et publics-privés (PPP) et le Groupe de gestion des fonds (FMG).

Maroc. Le déficit budgétaire s’accentue à fin avril 2025

Maroc. Le déficit budgétaire s’accentue à fin avril 2025

Le déficit budgétaire s’est aggravé à fin avril 2025. Selon les chiffres publiés par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR), il s’est établi à 11,7 MMDH durant le mois dernier contre un déficit budgétaire de 1,2 MMDH un an auparavant. «Sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 11,7 MMDH à fin avril 2025 contre un déficit budgétaire de 1,2 MMDH un an auparavant», a indiqué la Trésorerie générale dans son récent Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP). Ce déficit tient compte d’un solde positif de 16,2 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA), contre un déficit du Trésor de 1,2 MMDH à fin avril 2024 compte tenu d’un solde positif de 14,3 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA, a-t-elle expliqué. Dans le détail, les recettes ordinaires brutes ont augmenté de 19% (soit +23 MMDH) pour s’établir à 144,1 MMDH à fin avril 2025 contre 121,1 MMDH à fin avril 2024. Cette évolution résulte de «l’augmentation des impôts directs de 35,5%, des droits de douane de 2,2%, des impôts indirects de 12,1%, des droits d’enregistrement et de timbre de 5,4% et par la baisse des recettes non fiscales de 2,5%», a indiqué la TGR dans son bulletin. D’après le document, les recettes fiscales brutes ont affiché une hausse de 22,3% (+23,4 MMDH), atteignant 128,7 MMDH contre 105,3 MMDH à fin avril 2024, suite à l’évolution des recettes fiscales résultant de la hausse des recettes douanières de 10,2% et de la fiscalité domestique de 27,4%. Il est important de noter que les recettes douanières nettes (droits de douane, TVA à l’importation et TIC sur les produits énergétiques) se sont élevées  à 30.840 MDH à fin avril 2025 contre 27.961 MDH un an auparavant. Elles ont ainsi augmenté de 10,3% (+2.879 MDH) par rapport à leur niveau à fin avril 2024, « compte tenu de remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 23 MDH à fin avril 2025 contre 40 MDH un an auparavant ». Quant aux recettes douanières brutes, elles ont atteint 30.862 MDH à fin avril 2025 contre 28.001 MDH un an auparavant, ce qui correspond à une hausse de 10,2% (+2.861 MDH) par rapport à leur niveau à fin avril 2024. Dans son bulletin, la Trésorerie générale fait état également de la hausse de 23,4% (+16,2 MMDH) des recettes nettes réalisées au titre de la fiscalité domestique. Précisons que celles-ci «se sont établies à 85,8 MMDH à fin avril 2025 contre 69,5 MMDH à fin avril 2024, compte tenu des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux supportés par le budget général de 7.514 MDH à fin avril 2025 contre 3.703 MDH un an auparavant», comme l’a expliqué la TGR. Quant aux recettes brutes de la fiscalité domestique, il ressort dudit document qu’elles ont atteint 93,3 MMDH à fin avril 2025 contre 73,2 MMDH à fin avril 2024, correspondant à une augmentation de 27,4% équivalant à +20,1 MMDH. En hausse de 28,5%, l’évolution des dépenses ordinaires au titre du mois dernier s’explique par l‘augmentation de 33,4% des dépenses de biens et services, de 15,8% des charges en intérêts de la dette et de 101,4% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Cette variation s’explique également par l’absence d’émissions de dépenses au titre de la compensation qui étaient de 4 MMDH un an auparavant. Il est à noter que le solde ordinaire enregistré au cours de la même période a été «positif de 9,7 MMDH contre un solde ordinaire positif de 16,5 MMDH un an auparavant», selon la Trésorerie générale du Royaume. Des chiffres recueillis, il ressort que les dépenses émises au titre du budget général ont progressé de 24,7% par rapport à leur niveau à fin avril 2024, s’élevant à 195,5 MMDH à fin avril 2025. Cette évolution résulte de «l’augmentation de 30,3% des dépenses de fonctionnement, de 17,6% des dépenses d’investissement et de 16,2% des charges de la dette budgétisée». Les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont atteint 86,1 MMDH, a fait également savoir la TGR précisant qu’elles tiennent compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 16,5 MMDH contre 14,5 MMDH à fin avril 2024. A noter que «les dépenses émises ont été de 70,7 MMDH. Elles intègrent la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 2,4 MMDH» et que le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor s’élève à 15,4 MMDH. Quant aux recettes des services de l’Etat gérés de manière autonome, elles ont été de 1,095 MMDH contre 811 MDH à fin avril 2024, en hausse de 35%, alors que les dépenses de 219 MDH contre 274 MDH à fin avril 2024, ont été en diminution de 20,1%. Alain Bouithy

Des perspectives mitigées pour la production de blé en Afrique du Nord

Des perspectives mitigées pour la production de blé en Afrique du Nord

Les prévisions pour 2025 à l’échelle mondiale restent globalement inchangées La production mondiale de blé en 2025 devrait s’élever à 795 millions de tonnes, ce qui correspond à la production de l’année précédente, selon les dernières prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En mai, « les prévisions restent globalement inchangées par rapport au mois précédent, seuls des ajustements mineurs ayant été apportés pour tenir compte de facteurs météorologiques », a estimé l’agence onusienne dans son nouveau Bulletin sur l’offre et la demande de céréales. Selon les prévisions de la FAO, les perspectives sont mitigées en Afrique du Nord. D’après le document publié en début de ce mois, « le Maroc connaît une récolte inférieure à la moyenne, l’Algérie prévoit une récolte de blé proche de la moyenne, et l’Egypte (où l’irrigation est très utilisée) devrait enregistrer une production moyenne ou bien supérieure à la moyenne ». Il est à noter que la production totale de maïs en Afrique du Sud connaît une légère révision à la hausse en mai. L’institution l’impute à la « constance des conditions météorologiques favorables depuis le début de l’année ». Elle prévoit ainsi « un relèvement de la récolte en 2025 après la production de 2024 qui avait été réduite par le temps sec ». Le Maroc connaît une récolte inférieure à la moyenne, selon la FAO Il ressort dudit rapport que les prévisions de production de blé dans l’Union européenne ont été légèrement revues à la hausse ce mois-ci, suite à l’amélioration des conditions météorologiques dans les pays du Sud qui ont soutenu les prévisions de rendement global. Après le creux observé au terme de l’année écoulée, l’organisation internationale s’attend ainsi à un fort rebond de la production en 2025. Elle prévient toutefois que la sécheresse, qui touche les régions septentrionales fait peser un léger risque de dégradation des rendements. La FAO revoit également à la hausse ses prévisions de production concernant le Royaume-Uni, la  Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord qui se rapproche de la moyenne quinquennale, constatant cependant  que « les températures anormalement chaudes du mois d’avril ont soulevé quelques inquiétudes sur les rendements potentiels ». A cause des conditions météorologiques défavorables et de la réduction des superficies, les prévisions concernant la Fédération de Russie restent identiques. Quand bien même les perspectives concernant le blé tablent toujours sur une production inférieure à la moyenne, du fait des effets du conflit, les précipitations du mois d’avril ont contribué à améliorer les conditions de culture dans certaines régions d’Ukraine, fait remarquer la FAO. De l’avis de l’agence,  les perspectives de production en Amérique du Nord restent proches de celle de l’année dernière. «Aux Etats-Unis d’Amérique, les craintes de sécheresse persistent, ce qui devrait maintenir la production totale de blé à un niveau légèrement inférieur à celui de 2024», estime-t-elle. En dépit du fait que le temps chaud et sec observé en Inde a entraîné une révision à la baisse des prévisions de production nationales, l’institution «s’attend toujours à ce que 2025 soit l’année d’une récolte de blé record  en Asie et revoit légèrement à la hausse les prévisions de production du Pakistan. En mai, les prévisions de production de blé en République islamique d’Iran et en Turquie restent inférieures à la moyenne, annonce la FAO. Si les prévisions de production dans l’hémisphère Sud sont légèrement revues à la hausse, l’institution s’attend en revanche à ce que la production de blé recule par rapport à 2024 en Australie, bien qu’elle reste supérieure à 30 millions de tonnes. Alain Bouithy

BEI Monde renforce son appui au secteur de l’eau et de l’assainissement en Tunisie, avec le soutien de l’UE

BEI Monde renforce son appui au secteur de l’eau et de l’assainissement en Tunisie, avec le soutien de l’UE

La Banque européenne d’investissement (BEI) renforce son soutien au secteur de l’eau en Tunisie avec deux nouveaux financements totalisant 30 millions d’euros : un contrat de financement de 22 millions d’euros signé avec la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) et un contrat de 8 millions d’euros signé avec la République de Tunisie. Ces deux opérations bénéficient d’une garantie de la Commission européenne. Elles permettront de finaliser un projet structurant pour l’approvisionnement en eau potable du Grand Tunis, région la plus densément peuplée du pays et confrontée à une demande croissante en eau. Le projet comprend la construction d’une nouvelle station de traitement à Bejaoua, la pose de conduites d’adduction d’eau, l’installation de stations de pompage ainsi que la construction de réservoirs afin de desservir l’ensemble du Grand Tunis, y compris les zones de développement futur comme le port financier de Tunis. Face à une hausse projetée de 50 % de la demande d’ici à 2040, cet investissement répond à un besoin stratégique de renforcement de la sécurité hydrique du Grand Tunis. Il contribuera très concrètement à garantir un service fiable et pérenne dans une région en forte croissance démographique, dans un contexte de pression accrue sur les ressources en eau. Le financement additionnel est cofinancé à parts égales avec l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre de l’initiative de délégation réciproque (IDR), un mécanisme de coopération entre bailleurs européens. De plus, la BEI lance un nouveau partenariat stratégique avec le Fonds mondial pour la nature (WWF), au profit de l’Office national de l’assainissement (ONAS), l’établissement public chargé de la gestion du service d’assainissement sur le territoire tunisien. Ce partenariat vise à promouvoir les solutions fondées sur la nature (Nature-Based Solutions – NBS) afin de répondre aux enjeux liés à l’eau et aux changements climatiques. L’étude menée dans ce cadre se concentrera sur les possibilités d’application des solutions fondées sur la nature dans les villes de moins de 3 000 habitants. Ses conclusions serviront de base à un événement prévu à Tunis le 19 mai, visant à repérer un projet pilote à développer avec le soutien de partenaires internationaux. Cette étude s’inscrit dans la volonté de la BEI de renforcer son dialogue avec la société civile locale autour de projets à fort impact environnemental. Ioannis Tsakiris, vice-président de la Banque européenne d’investissement : « À travers ces deux partenariats avec l’Etat tunisien, la Sonede et l’ONAS, la BEI soutient des solutions concrètes, innovantes et centrées sur les besoins des populations. Qu’il s’agisse de garantir un accès fiable à l’eau potable ou renforcer les systèmes d’assainissement grâce à des approches fondées sur la nature, notre objectif est de soutenir la résilience du pays face aux défis climatiques. Ces appuis reflètent pleinement notre engagement en faveur d’un développement durable et équitable, aligné avec les priorités du partenariat stratégique entre l’Union européenne et la Tunisie. » Giuseppe Perrone, ambassadeur de l’UE en Tunisie : « L’Union européenne et la BEI accompagnent les autorités tunisiennes dans leurs efforts pour garantir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement nécessaire à la population tunisienne. Ces nouvelles activités s’inscrivent dans le cadre de l’initiative « Eau » de la Team Europe, qui a déjà permis de mobiliser 1,7 milliard d’euros – soit 5,7 milliards de dinars – dans le domaine de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en Tunisie, grâce aux contributions combinées de l’UE, de ses États membres et d’organismes financiers comme la BEI. » En parallèle, une contribution d’assistance technique de 5 millions d’euros financée par l’UE et mise en œuvre en partenariat avec la BEI appuiera le ministère de l’économie et de la planification dans la préparation d’une nouvelle génération de projets d’investissement public. Cette assistance visera à améliorer la qualité, la durabilité et la résilience des futurs projets dans des secteurs clés pour le développement à long terme de la Tunisie. Elle est une parfaite illustration de la volonté de l’UE et de la BEI de travailler en étroite collaboration avec le ministère de l’économie et de la planification en matière de réalisation de projets d’investissements prioritaires pour la Tunisie. Ces actions s’inscrivent dans l’approche globale de BEI Monde, la branche de la Banque dédiée aux financements en dehors de l’Union européenne, conformément aux priorités du partenariat stratégique UE-Tunisie et aux objectifs de l’Agenda 2030. Elles sont également pleinement cohérentes avec le Mémorandum d’entente signé entre l’Union européenne et la Tunisie, qui vise à renforcer une coopération globale et durable autour de priorités communes, notamment l’accès à l’eau, la résilience climatique et le développement territorial équilibré.

Hausse  des cours des céréales, de la viande et des produits laitiers à l’échelle mondiale

Hausse  des cours des céréales, de la viande et des produits laitiers à l’échelle mondiale

Les cours mondiaux des principales céréales, de la viande et des produits laitiers ont augmenté au cours du mois d’avril 2025, selon un récent rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) relevant une hausse de l’indice FAO des prix des produits alimentaires. Une progression qui compense le recul du prix du sucre et des huiles végétales en avril 2025, selon la FAO Sous l’effet de ces trois produits alimentaires, l’indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 128,3 points en avril. Il a ainsi progressé de 1% (1,2 point) par rapport à mars 2025. Globalement, l’indice FAO « a gagné 9 points (7,6%) par rapport à sa valeur constatée il y a un an, mais affichait encore un recul de 31,9 points (19,9%) par rapport à son niveau record de mars 2022 », a constaté l’agence onusienne. Dans le détail, l’indice FAO des prix des céréales a enregistré une valeur moyenne de 111 points en avril, signe du renchérissement de toutes les principales céréales. Les données suggèrent qu’il a ainsi gagné 1,3 point (1,2%) par rapport au mois de mars, mais est resté inférieur de 0,6 point (0,5%) par rapport à son niveau d’il y a un an. Selon l’institution basée à Rome, la légère hausse des prix mondiaux du blé est justifiée par le « resserrement des disponibilités exportables en Fédération de Russie », tandis que l’augmentation de l’indice FAO des prix de tous les types de riz est attribuée à l’accroissement de la demande de variétés parfumées. En raison d’une diminution saisonnière des stocks aux Etats-Unis d’Amérique, l’organisation internationale a relevé une augmentation des prix internationaux du maïs. De son avis, les fluctuations monétaires observées sur les marchés mondiaux «ont joué sur l’évolution des prix, tandis que les ajustements apportés aux politiques tarifaires ont fait croître les incertitudes». En s’établissant en moyenne à 121,6 points en avril, suite à une hausse enregistrée dans toutes les catégories, l’indice FAO des prix de la viande a gagné 3,7 points (3,2%) de plus qu’en mars et 5 points (4,3%) de plus que sa valeur enregistrée il y a un an. Sur fond de demande d’importation soutenue et de disponibilités mondiales limitées, les prix de la viande bovine se sont également affermis, en particulier en Australie et au Brésil, a fait savoir l’institution ajoutant que ceux de la viande d’ovins ont eux aussi progressé, en raison du vif intérêt des acheteurs dans les marchés clés. Quant aux prix de la viande de volaille, les chiffres suggèrent qu’ils « ont augmenté modérément, en particulier au Brésil, où le dynamisme de la demande extérieure et les ralentissements des processus de transformation consécutifs aux fêtes ont réduit les stocks exportables et exercé une pression à la hausse sur les prix », selon le rapport. Les prix du beurre ont atteint un nouveau record historique Enfin, après avoir enregistré une moyenne à 152,1 points en avril, soit 3,5 points, l’indice FAO des prix des produits laitiers a cru de 2,4% par rapport au mois précédent. Il «affiche à présent une hausse de pas moins de 22,9% par rapport à l’année dernière, à la même période», a indiqué la FAO imputant cette progression principalement «aux prix internationaux du beurre, qui ont atteint un nouveau niveau record du fait d’une diminution des réserves en Europe». Il est important de noter que la hausse des indices des prix des céréales, des produits laitiers et de la viande a compensé la baisse de ceux du sucre et des huiles végétales, comme l’a relevé l’agence dans son rapport. En effet, bien qu’affichant encore une hausse de 20,7% par rapport au niveau enregistré un an auparavant, l’indice FAO des prix des huiles végétales a fléchi de 2,3% en avril ; après s’être établi en moyenne à 158 points. «Cette baisse s’explique principalement par le recul des prix des huiles de palme, qui a plus que compensé la hausse des cours de l’huile de soja et de colza», a indiqué l’organisation notant que ceux de l’huile de tournesol sont restés globalement stables. En recul de 3,5% par rapport à mars, l’indice FAO des prix du sucre a de son côté enregistré une valeur moyenne de 112,8 points en avril, «principalement en raison de craintes liées à l’incertitude des perspectives économiques et à leur éventuel impact sur la demande du secteur de la transformation des aliments et des boissons». Alain Bouithy