Banque postale du Burkina Faso : faire de l’inclusion financière un crédo
Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a procédé, ce lundi matin, au lancement officiel des activités de la Banque postale du Burkina Faso (BPBF). Dans son discours officiel livré par le ministre de l’Economie et des Finances, Aboubakar NACANABO, le Président du Faso a salué la naissance de cette banque qui s’inscrit dans sa vision d’un « développement inclusif, un progrès économique et social dont chaque Burkinabè pourra bénéficier ». Pour le Chef de l’Etat, cette institution n’est pas seulement une banque ; elle incarne les aspirations de notre peuple en quête d’un mieux-être qui adviendra grâce au financement des secteurs stratégiques de notre économie. La Banque postale du Burkina Faso, aux côtés de la Banque des Dépôts du Trésor, et de la Caisse des Dépôts et d’Investissements dont les activités seront lancées prochainement, jouera « un rôle crucial dans la centralisation des ressources publiques et le financement de projets structurants, contribuant ainsi à la transformation économique de notre pays ». Dans le livre d’or de la banque, le Président du Faso a invité le personnel à faire de la BPBF une institution financière de proximité qui accompagnera le développement partout au Burkina Faso. Le directeur général de la BPBF, Inoussa BOUNDAONE a salué les efforts du Chef de l’Etat et du gouvernement pour leur implication à la mise en route effective de cette banque. Pour lui, la BPBF qui a fait ses premiers pas dans l’univers bancaire en avril 2023, est « le fruit d’un effort collectif, guidé par une conviction forte, celle de rendre les services bancaires plus proches des citoyens, où qu’ils se trouvent ». Doté d’un capital de 15 milliards de FCFA, la BPBF est une banque commerciale tout public. Elle traduit, selon le directeur général, l’engagement des actionnaires à offrir des services financiers adaptés aux besoins des populations pour le renforcement de l’inclusion financière. L’ambition de la banque est de faciliter l’accès des plus vulnérables aux services financiers, appuyer les petites et moyennes entreprises, et jouer un rôle moteur dans le développement de l’économie nationale.
L’économie marocaine a progressé de 2,8% au troisième trimestre 2024
ECONOMIeE. «La croissance économique nationale aurait connu une légère accélération de son rythme d’évolution au troisième trimestre de 2024 », a annoncé le Haut-commissariat au plan (HCP). Selon une estimation de l’institution publique, l’économie nationale aurait progressé ainsi de +2,8%, en variation annuelle, au lieu de +2,4% en moyenne au premier semestre. Légère accélération du rythme d’évolution de la croissance économique L’évolution de l’économie nationale s’explique par « une poursuite de la reprise de la demande intérieure et une hausse plus soutenue des exportations qui auraient stimulé une amélioration de la valeur ajoutée de toutes les branches à l’exception de l’agriculture et la pêche », d’après le HCP. Dans le détail, la croissance hors agriculture aurait atteint 3,6%, en rythme annuel, a indiqué le Haut-commissariat dans son Point de conjoncture du troisième trimestre de 2024 et des perspectives pour le quatrième trimestre. D’après ce document, au troisième trimestre, l’ensemble des branches secondaires aurait connu un regain d’activité, avec une hausse de 4,4%, au lieu de 3,8% au trimestre précédent ; tandis que la relance des industries d’extraction se serait poursuivie au rythme de 15,4%, en variation annuelle, stimulée par un rebond des exportations des produits bruts et une demande encore vigoureuse des industries locales de transformation. Sur fond de poursuite du retrait de l’offre à l’export de la Chine pour le troisième trimestre consécutif et l’entrée en vigueur de nouvelles capacités productives en DAP et TSP, le raffermissement des exportations nationales en phosphate et dérivés aurait boosté la demande industrielle adressée au phosphate brut et stimulé un relèvement de sa production de 18,9%, en variation annuelle. La même source indique que les industries manufacturières auraient, également, été plus dynamiques au troisième trimestre de 2024, améliorant leur contribution à la croissance économique globale de 0,2 point. Grâce au retournement à la hausse de leurs ventes à l’extérieur, les branches du textile et certaines filières de l’agroalimentaire auraient connu une reprise significative, apprend-on. Dans un contexte de baisse des prix des matières premières importées, notamment ceux du souffre et de l’ammoniac, la croissance des industries chimiques se serait poursuivie, pour sa part, au rythme de 9,7%, alors que celles des industries de fabrication du matériel électrique et du transport se seraient ajustées à la faible dynamique de leurs ventes sur le marché européen. Toujours selon la même source, la valeur ajoutée dans la construction se serait améliorée au cours du même trimestre de 4,8%, en variation annuelle, après +3,6% au trimestre précédent. Selon le HCP, l’activité du bâtiment se serait redressée et celle des travaux publics se serait renforcée, dans un contexte de stabilité des prix à la production. Cette amélioration aurait été confirmée par les résultats de l’enquête de conjoncture réalisée par le HCP, faisant état d’une hausse de l’utilisation du ciment, de l’acier et de l’agglos et d’une amélioration des appréciations sur les carnets de commandes de 12 points, en variation annuelle. Le HCP constate en revanche que la modération du rythme de croissance des services, à l’œuvre depuis la mi-2023, se serait poursuivie au troisième trimestre de 2024. D’après l’institution, « en variation annuelle, la valeur ajoutée des branches tertiaires aurait crû de 3,4%, au lieu de +5,8%, en moyenne, entre 2022 et 2023 ». Il est à souligner qu’après le rattrapage post-Covid, tant en termes d’activité que d’emploi, les activités du tourisme et du transport auraient réalisé des performances entretenues, indique le document constatant cependant que celles du commerce, des services financiers et de la communication seraient entrées en 2024 dans une phase de ralentissement conjoncturel en raison de l’essoufflement de la demande qui leur est adressée. En ce qui concerne la valeur ajoutée agricole, il ressort dudit document qu’elle se serait infléchie de 4,1% au troisième trimestre de 2024, en variation annuelle, après s’être contractée de 4% au premier semestre. Selon le HCP, « cette contreperformance, ramenant l’activité agricole vers son niveau moyen trimestriel enregistré quatre années plus tôt, masquerait, toutefois, des évolutions contrastées des productions végétales et animales ». Par ailleurs, en dépit des conditions climatiques défavorables, le HCP estime que les récoltes des maraîchères de saison se seraient améliorées au troisième trimestre de 2024, entraînant une baisse des prix à la consommation des légumes et un retournement à la hausse des exportations de tomate, de la pomme de terre et des petits légumes. Ce qui n’est pas le cas des autres cultures, ainsi que de la plupart des productions animales, qui auraient fléchi au cours de cette période. Enfin, la filière avicole aurait connu, en particulier, un retournement à la baisse au troisième trimestre de 2024, avec une régression de 3,3% de la production de viande du poulet. Malgré la reprise des prix des aliments composés, elle « avait fait preuve de résilience pendant les cinq premiers mois de 2024, confortant la production animale, soumise depuis deux années au repli significatif de la production de viande rouge », a souligné l’institution ajoutant que la filière aurait été particulièrement affectée par le repli de l’offre de poussins à partir de juin 2024, sur fond de recul de la production nationale conjugué à une hausse des exportations de leurs effectifs d’un jour type chair. Ainsi, « les prix de vente moyens du poulet chair aurait connu une augmentation de 27,6%, en variation annuelle », a-t-elle précisé alors que ceux de la viande rouge se seraient également appréciés, en dépit d’un accroissement de plus de la moitié des effectifs importés d’animaux vivants au cours de la même période. Alain Bouithy
Air Arabia Maroc étend son réseau avec de nouveaux vols directs entre Tétouan et Rotterdam
Air Arabia Maroc annonce le lancement d’une nouvelle liaison directe reliant l’aéroport de Tétouan Saniat R’mel à celui de Rotterdam La Haye, aux Pays-Bas. Cette nouvelle liaison sera opérationnelle à partir du 28 octobre 2024, avec des vols programmés chaque lundi, indique le leader du transport aérien low-cost dans le pays. Air Arabia Maroc poursuit l’expansion de son réseau en inaugurant plusieurs liaisons directes depuis Tétouan vers sept métropoles européennes, notamment Bruxelles, Paris, Amsterdam, Barcelone, Bilbao et Madrid. Cette stratégie témoigne de l’engagement indéfectible de la compagnie à renforcer la connectivité du Maroc avec les grandes villes d’Europe, tout en garantissant à ses passagers des services de haute qualité. Avec sa flotte moderne d’Airbus A320, Air Arabia assure un confort inégalé à ses voyageurs. La compagnie se distingue par l’un des plus généreux espacements de sièges du secteur aérien. Les passagers ont également la possibilité de savourer une large sélection de collations et de repas proposés par le service ‘SkyCafe’, le tout à des prix très compétitifs. En outre, et grâce au programme de fidélité ‘Air Rewards’, les voyageurs ont la possibilité de cumuler, de transférer et d’utiliser leurs points pour profiter d’avantages exclusifs. Les réservations pour les vols directs reliant Tétouan à Rotterdam sont désormais ouvertes.
Forte augmentation des prix du sucre à l’échelle mondiale
Les prix internationaux de tous les principaux produits alimentaires ont bondi en septembre, a indiqué l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dans un récent rapport, l’agence onusienne révèle que « l’indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires a affiché sa plus forte hausse depuis 30 mois en septembre, les cours de tous les groupes de produits qui figurent à l’indice ayant augmenté ». Ainsi, l’indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 124,4 points en septembre, soit 3% de plus qu’en août et 2,1% de plus que sa valeur enregistrée un an auparavant. Pour rappel, les prix internationaux de tous les produits alimentaires avaient enregistré une baisse au cours du précédent mois (août), hormis ceux du riz et du sucre. L’indice FAO des prix des produits alimentaires s’était alors établi en moyenne à 121,4 points, traduisant ainsi un recul de 2,1% depuis le mois de juillet et de 24% par rapport au pic atteint en mars 2022. Selon l’organisation internationale, en septembre dernier, les données recueillies montrent que les prix du sucre ont enregistré la progression la plus marquée à l’échelle mondiale. En s’établissant en moyenne à 125,7 points en septembre, l’indice FAO des prix du sucre a gagné 10,4% (soit 11,9 points) de plus qu’en août, une valeur cependant encore inférieure de 37 points (22,7%) à celle affichée un an auparavant. D’après les explications de la FAO, cette évolution s’explique principalement par la détérioration des perspectives de récolte au Brésil et par les inquiétudes quant à la décision de l’Inde de lever les restrictions sur l’utilisation de la canne à sucre pour produire de l’éthanol (ce qui pourrait avoir des incidences sur les disponibilités exportables de sucre du pays). En atteignant une valeur moyenne de 113,5 points en septembre, l’indice FAO des prix des céréales a pour sa part gagné, soit 3,3 points (3,0%) de plus qu’en août. L’institution indique toutefois que ce niveau reste encore inférieur de 12,8 points (10,2%) à celui de septembre 2023. La hausse enregistrée en septembre provient principalement de l’augmentation des prix du blé et du maïs à l’exportation, souligne le rapport. Après trois mois consécutifs de baisse, les prix mondiaux du blé sont en hausse, en raison du temps excessivement humide au Canada et dans l’Union européenne qui a suscité des inquiétudes. Il importe toutefois de noter que cette hausse « a été partiellement compensée par les prix compétitifs des disponibilités en provenance de la région de la mer Noire ». Toujours selon la FAO, les prix mondiaux du maïs ont eux aussi progressé, sous l’effet du faible niveau de l’eau du fleuve Madeira au Brésil et du fleuve Mississippi aux États-Unis d’Amérique, tandis que l’indice FAO des prix de tous les types de riz a cédé de 0,7%. En ce qui concerne l’indice FAO des prix des huiles végétales, il a affiché une valeur moyenne de 142,4 points en septembre, grimpant ainsi de 6,2 points (4,6%) par rapport au mois d’août et atteignant dès lors son niveau le plus haut depuis début 2023. L’affermissement des cours des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza explique cette variation, selon l’organisation qui justifie par ailleurs la hausse des prix internationaux de l’huile de palme par la production plus faible que prévu dans les principaux pays producteurs de l’Asie du Sud-Est. Quant au rebond des cours mondiaux de l’huile de soja, il « est principalement imputable à un volume de broyages moins important que prévu aux États-Unis d’Amérique », souligne le rapport. La progression de l’indice FAO des prix des produits laitiers de 3,8% en septembre est imputable à une hausse des prix de tous les produits laitiers. Pour la FAO, la plus forte augmentation est « à mettre au compte des prix du lait entier en poudre, qui se sont affermis en raison d’une forte demande à l’importation en Asie, malgré l’accroissement saisonnier de la production laitière en Océanie ». Quant à la hausse de l’indice FAO des prix de la viande, sa hausse de 0,4% est justifiée principalement par l’affermissement des prix de la volaille dû essentiellement à une forte demande à l’importation de produits en provenance du Brésil. L’organisation ajoute par ailleurs que « les prix mondiaux de la viande de bovins et de porcins sont restés stables, tandis que ceux de la viande d’ovins ont légèrement fléchi par rapport aux niveaux du mois d’août ». Alain Bouithy
Salon FrancoTech: M. ALJ plaide pour une francophonie économique créatrice d’emplois et de valeur ajoutée
Le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj a plaidé, jeudi à Paris, pour davantage d’échanges commerciaux entre les pays francophones. Intervenant lors de la session inaugurale du « Salon FrancoTech » (3-4 octobre), premier salon des innovations en français, M. Alj a fait observer que les pays de l’espace francophone disposaient d’atouts remarquables et d’énormes complémentarités, que ce soit en termes de ressources naturelles et énergétiques, qu’en termes de technologie et d’innovation ou encore de capital humain. Pour M. Alj si les indicateurs de croissance de la plupart des pays francophones sont au vert, la part des échanges entre ceux d’Afrique, par exemple, ne compte que pour environ 11% de leur commerce total, citant les chiffres de l’Observatoire de la Francophonie économique. Le président du patronat marocain a estimé que pour passer d’une simple francophonie culturelle à « une véritable francophonie économique », facilitatrice et porteuse de développement, la mise en place d’un certain nombre de mécanismes s’impose, notamment la mise en place d’ »une plateforme des opportunités des affaires ». « Cette plateforme est essentielle pour donner de la visibilité aux opérateurs économiques et promouvoir les mises en relation et partenariats. Pour le rendre encore plus impactant, cet outil pourrait être consolidé par un mécanisme de financement francophone », a expliqué M. Alj lors de cette session tenue sous le thème « Créer, innover et entreprendre en français ». Il a également souligné la nécessité d’une « fluidification des processus de visas » via la mise en place de fast-tracks pour les chefs d’entreprises au niveau des patronats. « Il est inacceptable qu’un chef d’entreprise se voit refuser son visa pour effectuer ses déplacements professionnels sur l’espace francophone. Il faut y remédier en urgence », a-t-il plaidé, soulignant l’importance de la densification des voies de circulation du commerce, à travers la mise en place de corridors maritimes et aériens et le développement de la connectivité économique et financière. « Au Maroc, nous avons construit, depuis plusieurs années, un socle très favorable au développement de la coopération avec nos partenaires européens et africains en termes de connectivité maritime : avec les ports de Tanger-Med, de Casablanca, de Jorf Lasfar et des futurs ports de Dakhla Atlantique et de Nador West Med, de connectivité aérienne : avec la Royal Air Maroc qui dessert la majorité des capitales des deux continents, ou encore en termes de connectivité financière avec trois banques marocaines présentes dans 24 pays africains et sur presque toute l’Europe », a-t-il noté. Et de préciser que « les opérateurs économiques marocains, toutes tailles confondues, opèrent aujourd’hui dans plus de 30 pays du continent créant, avec leurs partenaires locaux, de la valeur ajoutée partagée et des emplois pour la jeunesse africaine, selon la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a été précurseur à croire en l’Afrique ». « Afin d’augmenter leurs échanges commerciaux, les pays francophones du continent devraient adopter des politiques de diversification de leur production et accélérer leur industrialisation tout en profitant de l’énorme potentiel disponible en termes d’énergies renouvelables », a affirmé M. Alj, notant qu’à la CGEM, « nous œuvrons pour la promotion de cette diversification ». Le président du patronat français, Medef, Patrick Martin a, de son côté, indiqué que la dynamique entrepreneuriale dans les pays francophones, notamment en Afrique, est « remarquable ». Il a également mis en avant le rôle essentiel de la diplomatie économique, en soulignant que les entrepreneurs francophones se sont montrés pragmatiques et innovants, même dans des contextes diplomatiques parfois délicats et complexes. Dédié aux innovations en français, le salon FrancoTech s’inscrit dans l’esprit du XIXe Sommet de la Francophonie qui s’ouvre vendredi à la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts, au nord de Paris, avant de se poursuivre le lendemain au Grand Palais de la capitale française. Organisé par le Secrétariat général du Sommet de la Francophonie, en partenariat avec Business France et l’Alliance des patronats francophones, FrancoTech vise à dynamiser les échanges commerciaux et les flux économiques entre les acteurs francophones du monde entier, en particulier à travers la mise en valeur des offres, modèles innovants et des réussites entrepreneuriales modernes au sein de la francophonie. Ce grand événement réunit plus de 1.500 professionnels autour de 150 exposants provenant de près de 100 pays, pour stimuler l’innovation, les partenariats et réussites en français à travers notamment des panels, ateliers thématiques, rencontres B2B, un concours d’innovation et un espace d’exposition.
Table ronde des chefs d’entreprises Etats Unis- Gabon : Le Président de la République encourage les entrepreneurs américains à investir au Gabon
A l’occasion de la table ronde tenue ce jour (01 octobre, Dnr) au sein de la Chambre de Commerce de Etats Unis et à laquelle il a pris part, le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a invité les entrepreneurs américains à investir au Gabon. Cette rencontre majeure qui a réuni les investisseurs américains, les membres de la Chambre de Commerce des Etats Unis ainsi que les membres du gouvernement gabonais a été l’occasion de tracer et redynamiser les investissements américains dans notre pays. Tout en rappelant les réformes entreprises par le gouvernement et le CTRI visant à assainir le climat des affaires, le Président de la République a exprimé son ambition de transformation et de développement économique et sociale qui repose sur trois axes à savoir : faire du Gabon un hub d’affaires régional, promouvoir l’initiative privée et renforcer l’accès à la technologie afin de favoriser l’inclusion numérique et la transformation digitale. Par ailleurs, le Chef de l’Etat a présenté à l’assistance les opportunités qu’offre le Gabon, notamment dans les secteurs des mines, du pétrole, du gaz, de l’agriculture, de la pèche, du tourisme et des énergies renouvelables entre autres. En outre, le Président de la République a insisté sur le fait pour les investisseurs de créer de la valeur ajoutée en faisant une première transformation des matières premières sur le plan local afin de créer des emplois, former et partager leur expertise aux nationaux. A l’issue de ces échanges de nombreux accords d’investissements privés ont été signés entre les deux parties ainsi qu’il suit : -Dans le secteur agricole : le développement de la culture du soja, du maïs, et l’élevage du poulet de chair, afin de développer ledit secteur, -Dans le secteur des nouvelles technologies : création d’une usine locale de fabrication d’équipements électroniques tels que des ordinateurs, des tablettes et smartphones création, -Secteur du numérique : investir dans les infrastructures numériques et le développement des services tels que e-santé , e-education, et le financement des projets tels que la création de data centers, -Secteur énergétique : Favoriser l’accès à l’eau, l’énergie et les technologies dans l’agriculture afin de booster le développement et améliorer le rendement dudit secteur, -Secteur des hydrocarbures : Fabrication locale des huiles de voitures, d’industrie et autres.
Au Niger, l’économie devrait se redresser grâce aux recettes pétrolières
La note de la Banque mondiale sur la situation économique du Niger anticipe un rebond de la croissance après une année 2023 marquée par une crise politique sans précédent. La reprise de l’économie nigérienne dépendra cependant de la situation sécuritaire et des conditions climatiques, ainsi que de la vigueur de la production de pétrole destinée à l’exportation. Le rapport publié aujourd’hui analyse l’évolution récente de la situation économique et de la pauvreté au Niger et présente des prévisions à trois ans. Dans un chapitre spécial, il se penche sur le coût de l’amélioration de l’accès à un enseignement primaire et secondaire de qualité et formule des recommandations sur l’action à mener dans ce domaine. La crise politique provoquée par le changement anticonstitutionnel de gouvernement du 26 juillet 2023 et les sanctions commerciales et financières de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) qui se sont ensuivies ont considérablement réduit l’activité économique. La croissance du PIB est tombée à 2 % en 2023, alors que les prévisions avant la crise tablaient sur un taux de 6,9 %, puis de 12 % en 2024, à la faveur des exportations de pétrole à grande échelle attendues avec la mise en service de l’oléoduc fin 2023. Les dépenses publiques ont chuté en raison du gel des avoirs, de la perte des financements régionaux et d’une réduction significative des financements extérieurs, estimée à environ 7,5 % du PIB. L’investissement privé a également fortement diminué en 2023 en raison du climat d’incertitude et d’une crise de liquidité dans le secteur bancaire imputable aux sanctions financières. « Malgré les lourdes sanctions imposées par la CEDEAO en 2023, l’économie nigérienne a fait preuve de résilience, en partie grâce à l’intervention proactive des autorités. Ces mesures ont permis au gouvernement de continuer à payer les salaires du secteur public et de gérer la crise énergétique causée par l’interruption des importations d’électricité en provenance du Nigéria. L’économie nigérienne reste toutefois fragile et largement tributaire de l’agriculture pluviale, ce qui la rend vulnérable aux chocs climatiques. Il est essentiel d’investir dans le capital humain, et en particulier dans l’éducation, pour parvenir à une croissance inclusive et durable », souligne Han Fraeters, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Niger. Avec la levée des sanctions le 24 février 2024 et le rétablissement partiel des financements, la croissance pourrait remonter à 5,7 % cette année. Ce rebond serait tiré par les exportations de pétrole, tandis que les secteurs non pétroliers (industries et services), qui ont subi de lourdes pertes en 2023, peinent à se relever. Compte tenu des prévisions de croissance, le taux d’extrême pauvreté devrait diminuer à partir de cette année, pour s’établir à 42,5 % d’ici à la fin de 2026. Cette projection suppose que la production agricole progresse fortement et que la hausse des revenus pétroliers soit efficacement exploitée au profit de la population. « Alors que la production et les exportations de pétrole devraient augmenter les recettes publiques, elles vont également amplifier la volatilité de la croissance. Il s’agit en outre d’une ressource limitée et, en l’absence de la découverte de nouveaux gisements, les réserves pétrolières du Niger devraient commencer à décliner à partir du milieu des années 2030. C’est pourquoi il est crucial de se concentrer sur l’amélioration de la productivité en investissant notamment dans le domaine de l’éducation, souligne Mahama Samir Bandaogo, économiste senior à la Banque mondiale et coauteur du rapport. Ce secteur est aux prises avec de nombreuses difficultés, qui nécessitent des investissements considérables. Il existe cependant plusieurs options pour financer les dépenses supplémentaires nécessaires sans compromettre la viabilité des finances publiques. Ces mesures consistent notamment à améliorer l’efficacité des dépenses dans l’éducation et à renforcer la mobilisation des recettes intérieures (tant pétrolières que non pétrolières), pour disposer d’une marge de manœuvre budgétaire accrue de manière durable. »
Angola Oil & Gas (AOG) 2024 : Le Congo discute du Code du Gaz et de ses relations avec l’Angola avant le Forum de l’Énergie en 2025
La République du Congo se prépare à lancer la première phase de son projet d’expansion de Bango Kayo, développé en partenariat avec la société énergétique chinoise Wing Wah, cette année. Fabrice Okassa, Conseiller en amont du Ministre des Hydrocarbures de la République du Congo, a déclaré que ce projet onshore soutiendra les efforts de diversification du pays lors d’une discussion à la conférence Angola Oil & Gas (AOG) ce mercredi. Cette discussion a servi de prélude au Forum Énergie & Investissement du Congo (CIEF) – organisé par Energy Capital & Power – qui aura lieu les 25 et 26 mars 2025. Quatrième plus grand producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, la République du Congo ambitionne d’accélérer sa diversification via des investissements dans les infrastructures de gaz naturel. Le projet Bango Kayo s’aligne sur cet objectif. Ce développement en plusieurs phases produira 30 milliards de mètres cubes de gaz associé sur une période de 25 ans. En plus de Bango Kayo, le pays a livré sa première cargaison de GNL depuis l’installation Tango FLNG – faisant partie du projet Congo GNL – en février 2024. Ce projet vise à produire 3 millions de tonnes de GNL par an d’ici 2025 avec le lancement d’un second navire FLNG. « L’idée et la vision du Ministre et du gouvernement sont de tenter de diversifier l’industrie avec différents partenaires », a déclaré Okassa. « Il est nécessaire d’augmenter le pipeline des investissements en amont et de diversifier à travers le gaz naturel. Nous avons de nombreuses grandes entreprises opérant au Congo, et cela nous aidera à diversifier nos capacités et à relever les défis de production. » Le pays s’est également fixé pour objectif d’augmenter la production de brut à 500 000 barils par jour à moyen et long terme. Divers projets en amont sont en cours pour atteindre cet objectif. Le géant énergétique TotalEnergies investit 600 millions de dollars dans l’exploration et la production dans le pays, avec un accent particulier sur le développement du champ de Moho Nord. L’entreprise a également augmenté sa participation dans le champ de Mogo-Bilondo à 63,5 % tout en continuant d’exploiter le permis en eaux profondes Marine XX. En 2024, Trident Energy a fait son entrée sur le marché avec l’acquisition des actifs congolais de Chevron, tandis que la société indépendante Perenco a également acquis plusieurs permis pétroliers issus du portefeuille d’Eni. Le pays cherche également à renforcer ses partenariats avec ses voisins régionaux pour stimuler la production. Selon Okassa, « Avec tous ces nouveaux projets, notamment dans les champs matures et le développement du gaz, nous sommes pleinement prêts à collaborer avec nos homologues. Pour optimiser la production, nous devons écouter nos investisseurs et mettre en place des régimes fiscaux solides. Notre volonté est d’attirer les investisseurs étrangers et de créer des synergies avec nos frères au Gabon, en Angola et ailleurs. » Se déroulant à Brazzaville, le CIEF souligne le rôle croissant que le pays joue dans le paysage énergétique africain. Au milieu des premières exportations de GNL et de la production pétrolière attendue, l’événement fournira non seulement des informations sur les derniers développements en amont, mais offrira également une opportunité stratégique aux nouveaux investisseurs et développeurs de projets de rejoindre le marché. Le CIEF est organisé en partenariat avec le Ministère des Hydrocarbures du pays et avec le soutien de la Chambre Africaine de l’Énergie.