Bénin: Conseil des Ministres du mercredi le 02 octobre 2024
Le Conseil des Ministres s’est réuni mercredi, le 02 octobre 2024, sous la présidence de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement. Les décisions ci-après ont été prises : I- Mesures normatives. I-1. Transmission à l’Assemblée nationale, pour autorisation de ratification, de l’Accord d’Etablissement du Global Green Growth Institute (GGGI). Le GGGI est nanti du statut d’Organisation internationale intergouvernementale depuis octobre 2012 et travaille avec de nombreux pays à travers le monde pour promouvoir la croissance économique durable. Il en est de même s’agissant de la lutte contre le changement climatique. Cette institution fournit également des conseils techniques en mobilisant des financements tout en facilitant le partage de connaissances et de bonnes pratiques. L’Accord d’établissement une fois ratifié permettra au Bénin de se faire accompagner en vue notamment du développement du cadre règlementaire et institutionnel dans le but faciliter la monétisation des actifs nationaux liés au carbone. I-2. Création de l’Académie logistique de Ouidah et approbation des statuts. Pour faire efficacement face aux défis sécuritaires en Afrique et plus particulièrement dans notre sous-région, une plus grande professionnalisation des armées est requise notamment à travers le renforcement de capacités des personnels en matière de logistique. A cet effet, notre pays a engagé des discussions avec des partenaires européens visant la mise en place d’un centre de formation répondant aux normes et standards internationaux d’où la création de la présente académie basée à Ouidah et dont les statuts ont été, par la même occasion, adoptés. Elle sera ouverte aux personnels des Forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux personnels civils spécialisés dans une des fonctions de la logistique. Au nombre des mesures normatives, il a été également adopté le décret portant convocation du corps électoral, le dimanche 5 janvier 2025, pour l’élection des membres de l’Assemblée consulaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCI BENIN) au titre de la mandature 2025-2030. II- Rencontres et manifestations internationales. Il a été autorisé sous cette rubrique : la célébration au Bénin de la 31ème Journée mondiale des enseignants, le 5 octobre 2024. l’organisation : de la 19ème réunion des ministres chargés des Télécommunications/TIC /Digitalisation et de la Poste de la CEDEAO, du 2 au 4 octobre 2024 ; de la 6ème édition de la Journée mondiale du coton, du 6 au 8 octobre 2024 ; du 3ème congrès des soins palliatifs et de la 4ème journée mondiale des soins palliatifs, du 17 au 19 octobre 2024 ; de la 27ème édition de la Journée nationale de mobilisation pour la lutte contre les Troubles dus à la Carence en Iode, le 27 octobre 2024, dans la commune de Kandi ; des premières Journées scientifiques de la Société béninoise de Néphrologie, du 27 au 29 octobre 2024 ; du 3ème congrès de la Société béninoise de Rhumatologie, du 21 au 23 novembre 2024 ; du 4ème Congrès international de la Société béninoise de Cardiologie, conjointement avec le 3ème Congrès international de l’Association des Sociétés de Cardiologie de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, du 5 au 7 décembre 2024. Il a été, par ailleurs, autorisé, la participation du Bénin : au séminaire d’orientation à l’intention des membres africains élus au Conseil d’administration du Bureau international du Travail à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 9 au 11 octobre 2024 ; à la 53ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar, prévue à Yaoundé, au Cameroun, du 21 au 25 octobre 2024. III- Mesures individuelles. Monsieur Calixte Akouègnon DOSSOU KOKO est nommé Greffier en chef de la Cour suprême. Fait à Cotonou, le 2 octobre 2024, Le Secrétaire Général du Gouvernement, Edouard OUIN-OURO.
Bénin : baisse des échanges commerciaux au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent
Les exportations du Bénin ont connu une baisse au deuxième trimestre par rapport au premier trimestre de l’année en cours, révèle un bulletin des statistiques du commerce extérieur publié mardi. D’après le Bulletin trimestriel des statistiques du commerce extérieur, réalisé par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INStaD), les exportations de marchandises du Bénin au deuxième trimestre ont connu une baisse de 12,9% par rapport au premier trimestre 2024. Les tourteaux et autres résidus solides, les huiles de pétrole ou de minéraux bitumineux et préparations, ainsi que les fruits à coque comestibles sont les principaux produits ayant contribué à la baisse des exportations, explique la même source. Cependant, en glissement annuel, les ventes à l’extérieur affichent une hausse de 25,6%, selon le bulletin. S’agissant des importations de marchandises, elles sont en baisse de 13,2% au deuxième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, indique la même source, précisant que les principaux biens acquis à l’extérieur ayant contribué à cette baisse des importations sont l’engrais, les herbicides, inhibiteurs de germination et régulateurs de la croissance des végétaux, ainsi que les engrais minéraux ou chimiques azotés. En glissement annuel, note le bulletin, les acquisitions de biens ont chuté de 27,7%. Xinhua
Santé : Education Plus, une bouée de sauvetage pour les adolescentes au Bénin et en Afrique
TRIBUNE. Chaque semaine en Afrique subsaharienne, 3.100 filles contractent le VIH. Les inégalités croisées telles que : la discrimination, les privations, les mariages et les grossesses précoces ainsi que l’abandon scolaire, sont autant de facteurs qui mettent les jeunes femmes en danger et augmentent les risques auxquels elles sont confrontées. Pour autant, nous savons ce qu’il faut faire pour que les jeunes filles soient en sécurité et autonomes. Le maintien d’une fille à l’école secondaire peut réduire son risque de contracter le VIH jusqu’à 50 %. En plus d’un certain nombre de mesures nécessaires à l’achèvement de la scolarité, il est essentiel de fournir une éducation sexuelle holistique, de garantir l’accès aux services de la santé et de la reproduction, de lutter contre les violences basées sur le genre et de permettre l’autonomisation des jeunes filles. Toutes ces mesures nous permettront de réduire les taux d’infection à VIH, les grossesses précoces et d’assurer ainsi un avenir meilleur à nos chères filles – et à notre continent. C’est dans cet optique que l’initiative Education Plus, qui rassemble les forces et les compétences de cinq agences des Nations Unies – ONUSIDA, ONU Femmes, UNICEF, UNESCO et FNUAP – de la société civile et des partenaires internationaux, a été lancée pour soutenir les pays d’Afrique. Le Bénin a été l’un des premiers pays à adopter cette initiative, et à démontrer son impact. Ma visite au Bénin en septembre dernier, a été une source d’inspiration. J’ai pu en effet constater les gains extraordinaires déjà obtenus grâce à l’initiative Education Plus dans le pays, et surtout j’ai pu personnellement apprécier ce qu’il reste à faire pour que nous puissions continuer à avancer ensemble. En 2020, le gouvernement du président Patrice Talon a pris des mesures audacieuses pour intégrer les principes de l’initiative Éducation Plus dans la politique nationale –, et les premières études montrent déjà les bénéfices obtenus. Le nombre de filles qui terminent leurs études secondaires a augmenté de plus de 15 %, et ces filles peuvent s’attendre à une augmentation de 18 % de leurs revenus. Nous espérons que le fait de savoir qu’elles auront ainsi un meilleur avenir et un revenu plus élevé, incitera les filles et leurs familles à rester à l’école. Au Benin, à travers Education Plus, le gouvernement a élaboré un programme technique qui mobilise sept ministères, pour répondre aux besoins éducatifs et socioculturels des adolescentes et des jeunes femmes, en mettant l’accent sur l’éducation, l’emploi, la lutte pour les droits des femmes et des filles, et la lutte contre les violences sexistes. Le gouvernement met en œuvre des réformes, notamment des lois visant à empêcher les relations sexuelles entre enseignants et élèves. Il s’est engagé à garantir la disponibilité des financements nécessaires aux programmes, notamment en créant une ligne dédiée à la riposte au VIH à partir de 2026. Il s’agit d’augmenter la collaboration intersectorielle afin de répondre aux besoins éducatifs, sociaux et sanitaires des filles de manière globale. Au cœur des progrès réalisés au Bénin, il faut noter le plaidoyer fait par les femmes pour les femmes. En effet, les femmes parlementaires se sont mobilisées pour faire un plaidoyer en faveur des lois visant à lutter contre la violence et la stigmatisation des filles liée au VIH. La Première dame pour sa part, s’est mobilisée pour l’amélioration de l’accès des filles à l’information sur la santé et la reproduction. Les résultats obtenus jusqu’ici, mettent en évidence le lien intrinsèque qui existe entre l’éradication du sida et l’égalité des sexes. Et si nous sommes tous conscients et fiers des progrès réalisés, nous sommes aussi conscients des efforts qu’il reste à faire au Bénin, et dans la sous-région Afrique de l’Ouest et du Centre, pour qu’aucune fille ne soit laissée pour compte. Tous les partenaires (gouvernement, société civile, etc.) ont rappelé qu’il subsiste encore des normes culturelles qui limitent les aspirations des filles. Il s’agit entre autres du mariage précoce et de l’exploitation des enfants et des femmes en tant que « vidomégon » (enfants-esclaves). Ils rappelé que les réformes juridiques, bien que vitales, sont insuffisantes, et qu’il est nécessaire de renforcer les campagnes communautaires, pour lutter contre ces pratiques néfastes. Ils ont rappelé que le fait que des jeunes s’engagent auprès d’autres jeunes est crucial, notamment pour la sécurité des jeunes. En effet, les jeunes représentent aujourd’hui 31 % des nouvelles infections à VIH (63 % chez les filles). Des études récentes ont montré que les connaissances en matière de prévention du VIH au Bénin en dix ans, ont diminué de 61 % à 11 %. On note aussi une nette diminution de l’utilisation du préservatif durant cette même période. Pour y remédier, il est essentiel d’augmenter les campagnes de prévention du VIH menées par les communautés. Nous pouvons mettre fin au sida. Les progrès réalisés au Bénin et les projets visant à maintenir et accélérer ces progrès, doivent être une source d’inspiration pour les autres pays de la sous-région. Les ministres de l’éducation des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre se sont engagés l’année dernière à œuvrer pour une région où tous les jeunes ont un accès libre aux soins de santé, à l’éducation et à l’égalité des sexes. Avec une collaboration audacieuse, cette vision peut devenir réalité, et ainsi les filles ne seront plus freinées par les inégalités, mais pourront réaliser leur plein potentiel. Par Winnie Byanyima Directrice Exécutive de l’ONUSIDA
TICAD 9 : Le Bénin s’active pour une fructueuse participation en 2025
Tokyo, a accueilli les 24 et 25 août 2024, la réunion ministérielle préparatoire de la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD 9), prévue à Yokohama en 2025. La rencontre a connu la participation de plusieurs pays dont le Bénin, représenté par le Ministre des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi BAKARI. Les délégations présentes à cette réunion de haut niveau ont échangé sur le thème : « Co-créer des solutions innovantes avec l’Afrique ». Les ministres ont abordé les questions de connectivité des jeunes et des femmes, de paix et de sécurité, du partenariat public privé et de la construction d’une gouvernance mondiale inclusive et responsable fondée sur la liberté, l’équité et l’État de droit. Ce rendez-vous préparatoire de Tokyo a permis à l’Afrique, le Japon et les autres parties prenantes d’avoir des discussions approfondies et constructives sur les piliers principaux de la TICAD que sont : la société, la paix et la stabilité, et l’économie. Trois thématiques ont meublé les réflexions durant ces 48 heures. Sur le thème « Réaliser un avenir durable », les débats se sont focalisés sur la co-création par les jeunesses africaine et japonaise de solutions innovantes aux problèmes liés à la santé, l’éducation et aux changements climatiques. S’agissant du thème « Garantir la dignité et la sécurité humaines », un accent est mis sur l’approche Femme, Paix et Sécurité (FPS), en l’occurrence, la protection et l’autonomisation de la femme. Il s’agira de renforcer le lien entre l’humanitaire, le développement et la paix, d’améliorer la bonne gouvernance et l’Etat de droit. Quant au thème « Promouvoir le commerce et l’investissement », les débats ont abouti à des engagements en faveur de la création d’un écosystème attractif, fiable et résilient pour les start-ups africaines et japonaises. Les atouts du Bénin, présentés aux investisseurs japonais La présence du Bénin à cette rencontre dans la capitale japonaise vise, entre autres, à préparer la participation effective du Pays à la TICAD 9 en 2025, accélérer l’aboutissement de quelques financements et présenter le Bénin à de potentiels investisseurs Japonais. Le Ministre Olushegun Adjadi BAKARI a, en effet, présenté les réformes opérées depuis l’avènement du Gouvernement du Président TALON, les atouts de l’Économie béninoise et les opportunités d’investissements qu’elle offre aux entreprises et entrepreneurs japonais ; tout en mettant un accent particulier sur le souhait du Bénin de voir s’installer sur son territoire, des usines de construction d’Automobiles, de TICs, de produits pharmaceutiques, de Textiles et de production d’énergie verte. En marge de la rencontre, le Chef de la diplomatie béninoise a tenu plusieurs séances de travail avec des investisseurs japonais. Il s’est entretenu avec l’Honorable Ichiro AISAWA, Président de la Ligue d’Amitié parlementaire Japon-Union Africaine, Monsieur KURODA Atsuo, Président de NEXI (Nippon Export and Investment Insurance), Monsieur HAYASHI Nobimitsu, Gouverneur de la Banque Japonaise pour la Coopération Internationale (JBIC) et Monsieur NAKAJO Kazuya, Vice-Président de l’Agence Japonaise pour le Commerce Extérieur (JETRO). Le renforcement des relations bilatérales Au cours de son séjour, le Ministre des Affaires étrangères a aussi échangé avec son homologue japonaise, Madame KAMIKAWA Yōko. Lors de la rencontre, elle a salué la gestion économique et la gouvernance du Président Patrice TALON ainsi que le potentiel du Bénin comme porte d’entrée sur le marché ouest- africain. Le Japon a réaffirmé un intérêt croissant de ses entreprises pour le Bénin. Les deux parties qui célèbrent bientôt le 65e anniversaire de leurs relations diplomatiques ont aussi convenu de renforcer leur partenariat bilatéral, notamment dans l’énergie verte et la stabilité régionale. Le Ministre Olushegun Adjadi BAKARI a par ailleurs eu des échanges avec la Directrice Régionale du Bureau Afrique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Madame Ahunna EZIAKONWA. La TICAD se réunit tous les trois ans à tour de rôle au Japon et en Afrique. La prochaine édition se tiendra les 27 et 28 août 2025 à Yokohama au Japon.
Bénin : le Groupe de la Banque africaine de développement accorde un don de 400 000 dollars au ministère de l’Économie et des Finances pour la mobilisation des produits des marchés des obligations durables
Le Groupe de la Banque africaine de développement a accordé un don de 400 000 dollars américains sous forme d’appui d’assistance technique au ministère de l’Économie et des Finances du Bénin pour lui permettre de diversifier et d’accroître la mobilisation des produits des marchés des obligations durables en vue de soutenir la mise en œuvre des plans nationaux de développement et de transition verte. Le don qui provient du Fonds pour le développement des marchés de capitaux, un fonds multi-donateurs, administré par la Banque africaine de développement, a été approuvé le 23 juillet 2024 à Abidjan. « L’une des priorités de la Banque africaine de développement dans le cadre de sa nouvelle stratégie décennale 2024-2033 est de soutenir les initiatives pour accroître l’accès à tous les financements liés au développement durable. En soutenant ce projet, la Banque se positionne, tant, sur le volet investissement que de l’assistance technique, pour permettre aux pays africains de pleinement profiter de leur potentiel en matière de développement durable », a déclaré M. Ahmed Attout, directeur du Département du développement du secteur financier du Groupe de la Banque. « Ce projet permettra d’élargir et approfondir l’écosystème du financement à long terme au Bénin mais aussi sur le marché régional », a-t-il ajouté. Le projet d’appui à la diversification des produits des marchés de capitaux permettra de mettre à jour le cadre d’émission obligataire lié aux Objectifs de développement durable (ODD) et l’élargir aux obligations thématiques (obligations vertes, bleues et sociales). Il permettra d’établir une stratégie nationale de développement des obligations thématiques souveraines et de former les acteurs du marché au niveau national. Le projet vise aussi à soutenir les efforts du Bénin dans sa transition verte pour l’établissement d’une stratégie d’investissement à long terme pour le climat, la croissance verte et la transition carbone avec l’identification des projets verts, et un plan de capitalisation des mécanismes domestiques de mobilisation de la finance verte. « Doter le pays de capacités pour analyser et structurer les différents produits de la finance durable, aidera le Bénin à lever le volume de financement nécessaire pour mettre en œuvre rapidement des projets alignés sur les ODD, tout en limitant les contraintes de capacités d’absorption », a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances du Bénin, M. Romuald Wadagni. « Le Bénin, depuis l’émission inaugurale d’Eurobond ODD, a franchi des étapes remarquables en matière d’innovations financières, concrétisant des programmes verts, inclusifs et porteurs de transformation. Dans un contexte de pleine expansion des marchés des obligations durables, la mise en œuvre de ce projet illustre à nouveau l’engagement du Bénin pour plus de durabilité. Ce projet permettra de capitaliser sur ces expériences pour développer davantage d’instruments diversifiés », a ajouté le ministre.
Bénin. Le Festival des Masques ancre davantage Porto-Novo sur la carte culturelle mondiale
Du 2 au 4 août 2024, Porto-Novo a mis en lumière la richesse des traditions des masques sacrés et profanes, tant du Bénin que de la sous-région, à l’occasion de la première édition du Festival des Masques. Selon l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INStaD), cette célébration a attiré près de 40 000 visiteurs de diverses nationalités en trois jours, renforçant ainsi l’attractivité de la ville en tant que destination touristique majeure. L’enthousiasme et l’engagement exceptionnel des participants ont été manifestes à travers Porto-Novo, contribuant au succès de ce nouveau rendez-vous international. Du premier au dernier jour de cette première édition du Festival des Masques à Porto-Novo, la diversité et la beauté des célébrations ont été mises en lumière par une palette extraordinaire d’activités. Les places Migan, Abessan et Lokossa, véritables cœurs vibrants de Porto-Novo, ont accueilli plusieurs animations ayant mis à l’honneur des masques sacrés et profanes du Bénin et de certains pays d’Afrique ainsi que des groupes de musique traditionnelle. Les concerts en plein air ont rassemblé des foules nombreuses sur l’Esplanade de l’Assemblée nationale où des musiciens béninois ont animé les lieux et fait résonner des rythmes de chez nous sous les étoiles. En parallèle, un colloque scientifique international a enrichi le festival en offrant un espace de réflexion et d’échanges montrant comment les traces du Vodun ont façonné les identités et impacté les sociétés post-esclavage. Le 4 août 2024, la Grande procession des masques a constitué le point culminant du Festival. Le long du boulevard lagunaire, s’est déroulé un spectacle éblouissant de couleurs, de sons et de mouvements chorégraphiés. Cette parade, colorée par des masques sacrés et profanes, a révélé la splendeur et la diversité des traditions béninoises. Les spectateurs ont été captivés par une succession de parades variées où chaque masque, méticuleusement ouvragé et richement décoré, raconte une histoire unique, ancrée dans notre patrimoine artistique et culturel. Le Gouvernement exprime sa profonde gratitude à l’égard de tous les participants qui ont contribué à faire de ce festival une réussite. Les artistes, artisans, bénévoles, opérateurs économiques et visiteurs ont joué chacun un rôle crucial dans la célébration de cet événement exceptionnel. Leur passion et leur dévouement ont assuré que chaque moment du festival soit imprégné de joie et d’authenticité. Pendant trois jours, la capitale béninoise s’est transformée en un spectacle à ciel ouvert, où chaque coin de rue a dévoilé une nouvelle facette de l’expressivité culturelle du Bénin. Avec un tel succès, le Festival des Masques à Porto-Novo s’impose désormais comme un événement annuel majeur. Le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts et la mairie de Porto-Novo encouragent chacun à participer à l’édition de 2025 qui promet d’être encore plus riche et plus spectaculaire.
Lutte contre l’insécurité et le terrorisme : Les États-Unis équipent les Forces Armées Béninoises
Le nouveau geste de l’Ambassade des États-Unis près le Bénin à l’endroit des Forces Armées Béninoises le mercredi 14 août 2024 est symbolique. Il s’agit d’un don d’équipement de protection individuelle composé de casques, de housses balistiques, de plaques balistiques et de vestes de portage, le tout d’une valeur de 840 millions de franc CFA. À la cérémonie de remise, l’Ambassadeur Brian SHUKAN et le Général de division Fructueux GBAGUIDI, Chef d’État-Major Général des Forces Armées Béninoises ont eu des mots assez forts pour traduire l’excellence de la coopération entre les armées américaine et béninoise. Une occasion ppur réaffirmer la détermination des deux armées à s’investir dans la lutte contre l’extrémisme violent et au-delà les bonnes relations d’entente que partagent le Bénin et les États-Unis d’Amérique. « Les États-Unis sont fiers de s’associer au Bénin pour protéger les Forces Armées Béninoises (FAB) qui, à leur tour, protègent la population civile contre l’extrémisme violent afin de promouvoir la stabilité au Bénin », a souligné l’Ambassadeur Brian SHUKAN. Devant le Haut Commandement militaire réuni pour l’occasion, il a ajouté : « l’équipement seul ne suffit pas pour lutter efficacement contre l’extrémisme violent. La lutte doit être soutenue par une approche globale qui soutient les populations vulnérables. Elle nécessite également une coopération étroite, une formation spécialisée et un engagement indéfectible à s’attaquer aux causes profondes du terrorisme ». Ces dernières années, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les États-Unis ont soutenu financièrement plusieurs programmes au titre desquels des formations au profit des FAB dans différents domaines dont la sécurisation des frontières, la cession d’équipements, le renforcement des capacités de certains personnels des FAB aux États-Unis ou des opportunités économiques pour la résistance au recrutement des extrémistes. Le Haut Commandement militaire reconnait que depuis les premières attaques terroristes, les États-Unis sont restés aux côtés du Bénin et de son armée. Pour le Chef d’État-Major Général des Forces Armées Béninoises, « les États-Unis sont des amis, mieux un pays frère ». Il a rassuré les donateurs que les équipements reçus seront utilisés à bon escient car l’objectif final, c’est de défaire le terrorisme pour permettre aux Béninois de vivre en paix.
Bénin: Conseil des Ministres du mercredi 31 juillet 2024
Le Conseil des Ministres s’est réuni mercredi, le 31 juillet 2024, sous la présidence de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement. Les décisions ci-après ont été prises : I- Mesures normatives Création de l’Agence béninoise pour la Recherche et l’Innovation et approbation de ses statuts. Un diagnostic de l’organisation et de l’animation de la recherche et de l’innovation dans notre pays révèle l’existence de plusieurs structures avec une redondance des missions. Cette multiplicité d’acteurs entraîne un éparpillement des ressources affectées, avec une opérabilité faible des activités compromettant par conséquent la bonne gestion scientifique et financière des instituts et laboratoires. De fait, il s’impose une réforme et un repositionnement du secteur de la recherche et de l’innovation. Celle-ci prendra en compte les volets restructuration, financement, valorisation au plan national, aux fins d’une meilleure visibilité. D’où la création de la présente agence dont les statuts ont été, par la même occasion, approuvés. La création de cette agence favorisera par ailleurs l’acquisition d’équipements de pointe au sein d’instituts thématiques qui seront évalués périodiquement puis labelisés. Il en sera de même pour d’autres outils techniques sur des créneaux porteurs, sans compter la possibilité de négocier des accords de licence et des transferts technologiques. II- Communications. II-1. Signature d’une convention minière pour l’exploitation de kaolin dans la commune de Kétou, en vue du fonctionnement de l’usine de fabrication de carreaux de céramique implantée dans la Zone de Développement industriel de Glo-Djigbé (GDIZ). L’option faite de valoriser les ressources minérales de notre sous-sol, a induit diverses actions de promotion qui ont permis d’intéresser des opérateurs intervenant dans la chaîne d’extraction et de transformation desdites ressources. C’est à cet effet que la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie – Bénin (SIPI-Bénin) a conclu un accord-cadre avec la Société spécialisée AFRIKAN CERAMICS SOLUTIONS pour la mise en place d’une usine de production de carreaux de céramique dans la GDIZ dont la mise en service prochaine va générer plusieurs centaines d’emplois permanents. Les essais de caractérisation réalisés sur ces matériaux sont concluants. Les gisements d’argile de Kétou sont de type kaolin et constitueront la ressource principale. En plus de ces gisements, ceux de Zogbodomey de même que le granite de Djidja seront exploités afin de disposer des matières premières nécessaires. Le Conseil s’est donc prononcé en faveur de la signature d’une convention pour l’exploitation de ces ressources minières, à charge pour les ministres concernés de veiller à sa mise en œuvre conformément aux clauses contractuelles. II-2. Contractualisation pour les missions de maitrise d’œuvre complète des travaux de voirie et d’assainissement ainsi que pour les études d’impact environnemental et social et Plan d’action de réinstallation dans le cadre des investissements municipaux du Programme Building Resilient and Inclusive Cities (BRIC) dans les communes d’Allada, Aplahoué, Lokossa, Djougou, Kandi, Dassa-Zoumé et Pobè. Ce programme vise l’amélioration de l’accès aux services urbains résilients au climat et détermine les modalités de prestation de ceux-ci dans les communes bénéficiaires. Il couvre sept (07) des douze (12) communes chefs-lieux de département, sa mise en œuvre s’étendant de 2023 à 2027. Le BRIC intègre par ailleurs deux des huit sous-programmes du Programme Villes et Territoires Durables, qui sont à l’intersection de l’appui au développement urbain, de l’opérationnalisation de la loi n° 2021-14 portant code de l’administration territoriale en République du Bénin et de l’amélioration de l’adaptation climatique/gestion des risques de catastrophes. Le programme BRIC, par le biais du renforcement de l’outil conventionnel Etat-Communes, contribuera à la résilience climatique en conférant aux collectivités territoriales un rôle plus important dans la fourniture des infrastructures et des services urbains de base. Des conventions spécifiques ont été signées avec les communes concernées pour leur donner les prérogatives de mettre en œuvre les activités relatives aux investissements municipaux avec le soutien des conducteurs d’opération. Au terme des études d’identification, des projets de voirie et d’assainissement sont retenus dans le cadre de ces investissements. Afin d’assurer une cohérence des interventions et une atténuation des impacts pour les populations bénéficiaires entre les investissements du niveau central et les investissements municipaux, il urge d’accélérer le calendrier d’exécution de ces derniers au regard des étapes déjà franchies par les premiers. II-3. Organisation d’un test de sélection d’Aspirants au métier d’Enseignant (AME) au profit du ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, au titre de l’année scolaire 2024-2025. L’effectif des AME de ce sous-secteur, estimé à 14.746 au cours de l’année scolaire 2019-2020, est passé à 15.362 en 2023-2024. Malgré cet effort remarquable, des besoins en personnels qualifiés restent à couvrir pour l’année scolaire 2024-2025 dans les collèges et lycées. Or, à ce jour, seulement 1.212 AME restent encore disponibles dans la base de données et aucun d’entre eux n’est qualifié dans les matières telles que l’éducation physique et sportive, la philosophie ainsi que l’économie familiale. Il en est de même pour les mathématiques, le français, la physique-chimie et la technologie ; tandis que le nombre des spécialistes est faible s’agissant de l’allemand, de l’anglais, de l’économie, de l’espagnol, de l’histoire et de la géographie. C’est pourquoi, le Conseil a marqué son accord pour l’organisation d’un test de qualification en vue de renforcer la base de données des AME dans ces matières, l’objectif étant la couverture intégrale des besoins au titre de l’année scolaire prochaine. II-4. Dédommagement des personnes affectées par le projet de construction et d’exploitation du terrain de golf championship de 18 trous à Avlékété. A l’issue de l’expertise commanditée sur la mise en œuvre de ce complexe sportif et touristique, il se révèle que le projet couvre une superficie de 111 hectares de terres et affectera 173 personnes ainsi que 22 immeubles d’habitation et autres biens. En application des dispositions légales et règlementaires en la matière, le Conseil a approuvé les dédommagements et indemnisations appropriés et instruit les ministres concernés de veiller à leur prise en compte diligente. III- Rencontres et manifestations internationales. Ont été autorisées sous cette rubrique : la célébration de la 64ème édition de la fête nationale, le 1er août 2024 ;