3ème édition Africa HealthTech Summit 2024: Speak Up Africa présente l’initiative «A 8 »

3ème édition Africa HealthTech Summit 2024: Speak Up Africa présente l’initiative «A 8 »

La Chargée de partenariat de l’Ong internationale Speak Up Africa, Madame Sophietou Diop, a présenté l’Initiative « A 8 » (Africa women digital health), qui est une belle et riche expérience pour l’autonomisation des femmes dans la santé digitale. C’était le mercredi 30 octobre dernier erlors de la deuxième journée des travaux de la 3è édition de « Africa HealthTech Summit 2024 », qui se tient à Kigali au Rwanda. « Faire progresser l’équité en matière de santé numérique en Afrique : Rôles du genre et innovation ». Tel était l’une des sous-thématiques abordées ce deuxième jour au cours duquel Mme Sophietou Diop en a profité pour édifier l’assistance et surtout réveiller le leadership féminin, à partir de l’Initiative « A 8 ». « Ca été une très belle opportunité pour nous, parce que ca nous a permis de présenter où est ce que nous en sommes, parce qu’il faut que dire A 8 a été lancée lors de la Conférence africaine en santé publique en 2022. Et donc, trois ans après, l’idée aujourd’hui était de présenter A 8 et dire voilà ce que nous avons eu à faire, voilà l’appel à l’action qu’on a envers tous ces partenaires qui sont là, incluant les jeunes innovateurs, incluant le secteur privé, incluant les médias, incluant toutes les personnes qui sont là pour leur dire on est prêt à travailler ensemble, voilà tout ce qu’on a eu à faire ensemble, donc aujourd’hui nous continuons à œuvrer ensemble (…) », a-t-elle dit lors de ces assises qui ont réuni près de 2.800 participants venus de tous les coins du continent. C’était des moments riches en partages d’expériences et surtout en informations pour cette édition, qui a vu des sommités des différents domaines, mais aussi les représentants des gouvernements et de la société civile s’engager à travailler en collaboration pour une Afrique connectée afin de lui permettre de faire face à ses défis, surtout liés à la santé. Et donc pour ce faire, personne ne doit être mise à l’écart. « Ce panel de discussions qui a réuni des personnes avec des expériences diverses (…) que ca soit les représentants des gouvernements, le représentant de la société civile, que ca soit GIZ … toutes ces personnes là ont pu apporter leurs expertises. Elles ont pu mettre de l’avant ce qu’elles ont eu à faire pour pouvoir nous assurer que les femmes sont quand même assez représentées. Donc, aujourd’hui ce type de panel là, nous permet d’engager les personnes, ca nous permet d’engager les organisations et ca nous permet également de mettre de l’avant toutes ces personnes avec qui nous travaillons. Parce que notre objectif A 8, c’est de pouvoir positionner les femmes qui aujourd’hui œuvrent dans la santé digitale. Et aujourd’hui à travers ce panel, on a pu les mettre de l’avant », s’est réjouie la Chargée de partenariat de Speak Up Africa, dont l’une des missions principales est focalisée sur la promotion de la femme. Soulignons que l’Initiative A 8 (Africa Women digital health) que l’on traduit en français par « les femmes africaines pour la santé digitale », a vu le jour en 2022 sous le leadership de Africa Cdc, avec comme objectif de s’assurer que les femmes sont impliquées lorsqu’on parle des questions de santé digitale. Cette initiative a trois domaines d’interventions. A savoir: le renforcement des capacités, la création d’un environnement favorable et l’investissement.

A propos du complexe de Balthasar ou du sexe et de son double

A propos du complexe de Balthasar ou du sexe et de son double

PARLONS-EN. La toile continue d’être secouée depuis une semaine, par le scandale d’un haut cadre équatorien-guinéen nommé Balthasar qui est accusé non seulement d’avoir couché avec plus de quatre cents femmes pour la plupart des épouses mariées civilement et mères de famille mais d’avoir tout filmé et stocké en des archives qui ont été, l’on ne sait comment, larguées sur les réseaux sociaux. Un branle-bas moral indescriptible tel ces enfants encore mineurs mineurs qui pourront désormais tomber sur une vidéo de leur mère dans les bras d’une autre personne que leur père; tel cet époux cocu au risque d’une crise cardiaque en voyant sa femme avec un inconnu. Et pire que ça, ces images pornographiques, immondes et immorales qui lèsent les valeurs morales africaines. Imaginez une seule fois que ce monsieur soit porteur d’une maladie sexuellement transmissible et qu’il réussisse à contaminer toutes ses partenaires d’occasion qui à leur tour vont répandre le venin mortel auprès de leurs époux qui entretiennent à leur tour des deuxièmes ou troisièmes “bureaux”, pour un pays comme la Guinnée-Équatoriale peuplé seulement de 1 million 400 mille habitants , c’est en somme la sécurité même d’une nation qui est en mise en jeu. Le débat est houleux et beaucoup d’internautes stigmatisent les nombreuses femmes mariées qui ont l’air consentantes. C’est le lieu de blâmer la banalisation du sexe fort répandu ces jours-ci de la part des femmes africaines et leur sexualité devenue volage et qui leur font tourner le dos aux valeurs africaines et de la dignité séculaire de l femme africaine. Mais pour ma part, je préfère ne pas rester trop naïf sur la perversité narcissique de ce monsieur qui utilise une stratégie de manipulation et de domination parmi ses proches non pour des raisons de connexion ou des plaisirs sexuels mais surtout pour satisfaire ses besoins de pouvoir et de domination. L’objet de mon post c’est justement de souligner la dimension SPIRITUELLE de ce scandale dans ce sens que l’activité sexuelle en Afrique noire renvoie à des fonctionnalités multiples mais codées pratiquement invisibles au regard du commun des mortels. Car en réalité il existe une intrication entre la sexualité, le pouvoir et l’”occultisme» en Afrique noire. Sur ces entrefaites, l’activité sexuelle de la part de détenteurs de pouvoirs politiques ou économiques renvoie à des « doubles dans un univers parallèle ». Cette activité sexuelle est strictement liée à la « pratique occulte » du pouvoir, faisant ainsi de la sexualité un paradigme de l’assujettissement de l’autre, de viol de son imaginaire, une modalité de la possession de l’autre et de la dépossession de sa force vitale. Ce complexe dit de Balthasar (en référence à son tristement célèbre auteur) revient ainsi à cette conviction culturelle largement répandue parmi les africains de croire renforcer ses positions politiques ou économiques via la pratique sexuelle sur beaucoup des femmes : qu’elles soient vierges consacrées ou mariées civilement ou religieusement ( c’est-à-dire liées par un pacte avec un tiers). Coucher avec une femme de ces trois catégories, toujours selon eux, a le bénéfice de briser un pacte sacré en vue de voler sa sacralité pour son propre intérêt. Il se pose ici la question de l’« essentialisation » du sexe, au sens où le sexe et l’« occulte » partagent en commun l’enjeu de la dimension politique comme matrice du discours sur le pouvoir. Le concept de complexe de Balthasar créé dans ce contexte reste dans une logique « d’échafaudage » intellectuel du complexe de l’invisible et de l’occulte lié à l’intense activité sexuelle aussi bien dudit ressortissant équatorien-guinéen que de tous les africains pétris de cette croyance et qui font des dégâts incalculables auprès de la gent féminine. Ce complexe met en exergue une grande intrication entre conquête et/ou conservation du pouvoir en Afrique noire et l’occultisme par le biais du sexe féminin. La notion de double( sorcellerie) devient intéressante dès lors qu’elle nous permet d’appréhender la face cachée de l’activité sexuelle en Afrique, son contexte fantasmatique et son univers de violence. On voit se dessiner les contours d’une « inversion sexuelle » encastrée aussi bien dans la quête d’augmentation de son pouvoir que dans un univers de violence et d’insécurité sur autrui. D’une part l’homme qui couche avec plusieurs femmes croit dynamiser son pouvoir dans le champ politique ou économique dans ce sens que le sexe de la femme est censé lui conférer des capacités surnaturelles. D’autre part la femme vierge, mariée ou consacrée( les trois statuts de sacralité féminine) subit une violence physique et morale (sexe physique sans aucune dimension affective et la diffusion des images pornographiques sans son consentement). La femme consentante ou pas se trouve chosifiée et réduite à une quelconque fontaine où puiser les forces surnaturelles pour renforcer le pouvoir de l’autre.. Et cette mentalité culturelle n’est pas qu’en Guinée Équatoriale. Elle est partout en Afrique même en République Démocratique du Congo où, à maintes reprises, l’on voit des grands dignitaires du régime filmer leurs ébats sexuels et les balancer par plusieurs subterfuges, sur les réseaux sociaux. La même mentalité s’est trouvée renforcée par une grande expansion des sciences occultes en Afrique noire. Ceci dit, l’on aura tort de prendre en dérision Bathasar, l’auteur de ce scandale car les Balthasar, il en existe des millions en Afrique noire et en RDC. On est tous prévenus des dérives magico-politiques en voie de coloniser notre univers culturel africain et de transformer en monstres, beaucoup d’africains prêts à sacrifier l’honneur des mères africaines sur l’autel de leurs intérêts égoïstes. Germain Nzinga

Prix du Leadership : Speak Up Africa célèbre les champions et championnes du développement durable en Afrique

Prix du Leadership : Speak Up Africa célèbre les champions et championnes du développement durable en Afrique

Speak Up Africa a distingué les acteurs qui ont marqué l’année 2023 dans le domaine du développement durable en Afrique lors de la 5ème édition du Prix du Leadership Speak Up Africa qui s’est tenue à Dakar, au Sénégal. Ce prix annuel lancé en 2019 par Speak Up Africa vise à reconnaître et célébrer les personnes ainsi que les organisations qui font preuve d’un leadership exemplaire dans le secteur de la santé publique et qui ont eu un impact positif sur le développement durable en Afrique. Pour cette 5ème édition, cinq personnalités et organisation de divers secteurs ont été distinguées lors du Prix Speak Up Africa du Leadership pour leur engagement et leurs réalisations dans la lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées ou encore la promotion de l’accès universel à l’assainissement et l’égalité des genres. Parmi ces lauréats, l’on compte : • Farida Tiemtore, Fondatrice des Héroïnes du Faso, Voix EssentiELLES du Burkina Faso et Membre du Conseil des Jeunes du Fonds mondial a été distinguée pour son travail et son engagement à l’échelle communautaire sur les questions de l’égalité des genres ; • Dr. Ibrahima Socé Fall, Directeur du Programme des maladies tropicales négligées à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour son rôle essentiel dans la priorisation et l’augmentation de la visibilité sur ce groupe de maladies ; • Amadou Gallo Fall, Président de la Ligue Africaine de Basketball, pour son leadership et la collaboration directe avec Speak Up Africa dans le cadre du programme de mentorat « Les LeadHERs d’Afrique rencontrent la BAL4HER » visant à renforcer l’égalité des genres et le leadership féminin dans les industries du sport en Afrique ; • Dr. Michael Adekunle Charles, CEO du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme pour son leadership dans les efforts communs d’élimination du paludisme à l’échelle mondiale ; et • Oumou Kalsom Diallo, pionnière de la santé digitale au Sénégal et Membre Fondateur du Réseau des femmes africaines dans la santé digitale (AWIDH), avec Africa CDC et Speak Up Africa, mis en place depuis octobre 2022. « C’est un honneur pour moi de recevoir le Prix du Leadership de Speak Up Africa. Nous sommes confrontés à de nouveaux défis en matière de lutte contre le paludisme, à l’image du changement climatique ou de la résistance aux médicaments et insecticides, c’est pourquoi le Partenariat RBM redouble d’effort pour rassembler les acteurs de la lutte contre le paludisme afin de dynamiser et mutualiser nos efforts communs et pour en finir avec cette maladie », déclaré Dr. Michael Adekunle Charles, CEO du Partenariat pour en finir avec le paludisme. Farida Tiemtore, Fondatrice et Présidente des Héroïnes du Faso et Voix EssentiELLES du Burkina Faso n’a pas manqué de réitérer l’engagement son organisation à continuer à agir aux côtés de Speak Up Africa pour renforcer l’impact et le leadership des femmes des jeunes au niveau des plateformes et instances de prise de décision sur le continent. « Je suis ravie de faire partie d’un mouvement et d’une initiative régionale qui visent à magnifier la place des femmes dans les instances de prise de décisions, en tant que jeune burkinabè, c’est un immense honneur de recevoir cette reconnaissance qui me motive d’autant plus à apporter des changements transformationnels au niveau du Burkina Faso, du Conseil des jeunes du Fonds mondial ou des réseaux Voix EssentiELLES », déclare-t-elle. Célébré en 2024, la remise du Prix du Leadership a conclu la « Journée Speak Up Africa : « Sortir des sentiers battus : Célébrer le leadership et promouvoir la collaboration » » qui a rassemblé plus de 100 partenaires gouvernementaux, techniques, financiers et de mise en œuvre afin de promouvoir initiatives, mouvements et campagnes innovantes et impactantes en Afrique. « Aujourd’hui, Speak Up Africa célèbre le leadership africain dans l’atteinte de nos objectifs communs et mondiaux de développement durable. Un leadership que l’organisation catalyse, promeut et amplifie à travers chaque partenariat stratégique et chaque moment clé. L’architecture de la santé et du développement mondiale se ficelle grâce aux individus que nous célébrons et que nous avons rassemblé aujourd’hui et nous leurs en sommes reconnaissantes et reconnaissants », a conclu Yacine Barro Bourgeault, Présidente du Conseil d’administration de Speak Up Africa. La rédaction

Congo-Téléphonie Mobile : Les utilisateurs des forfaits week-end Mtn et Airtel mécontents de l’augmentation des tarifs

Congo-Téléphonie Mobile : Les utilisateurs des forfaits week-end Mtn et Airtel mécontents de l’augmentation des tarifs

Les utilisateurs des forfaits week-end Mtn et Airtel se sont indignés de l’augmentation soudaine et significative des tarifs des services de téléphonie mobile. Cette hausse,  variant de 750 à 800 Fcfa pour Mtn et de 500 à 700 F cfa pour Airtel, concerne les forfaits internet du week-end. Les consommateurs dénoncent une décision « unilatérale », prise sans consultation préalable, et jugent ces hausses tarifaires excessives dans un contexte où le pouvoir d’achat des Congolais est déjà à la hausse. Cette augmentation risque, également, d’accentuer l’exclusion numérique, surtout pour les ménages à faible revenu. « Chez Mtn, le forfait de 3,17 Go est passé de 750 à 840 francs, celui de 8,30 Go à 1 600 francs, et celui de 14,26 Go à 2 700 francs. Pour Airtel, le forfait de 2 Go, initialement à 500 francs, est maintenant à 700 francs. Sans explication, Mtn augmente le forfait, mais continue à envoyer le Sms « Vsd » avec l’ancien tarif », s’est indigné un abonné. Cependant, sur la page Facebook d’Airtel Congo, il est précisé que les anciennes offres restent disponibles via l’application « MyAirtelApp ». D’aucuns estiment que cette augmentation pourrait être liée au projet de loi sur « l’impôt de solidarité »,  que le parlement a récemment retiré. En rappel, en décembre 2023, l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce) avait jugé inacceptable le changement brusque des tarifs d’Internet mobile et avait interpellé Airtel et Mtn pour ce manquement, exigeant le rétablissement des promotions dans l’attente de clarifications. Dans le contexte économique actuel, la population interpelle le régulateur pour qu’il engage des discussions avec les opérateurs, explore des alternatives moins contraignantes pour les consommateurs et évalue l’impact de ces nouvelles mesures. Marlyce Tchibinda Batchi

CICR/Mirjana Spoljaric: l’acheminement de l’aide dans le sud du Liban continuent de se heurter à des obstacles

CICR/Mirjana Spoljaric: l’acheminement de l’aide dans le sud du Liban continuent de se heurter à des obstacles

ACTUALITE. «  L’acheminement de l’aide et la distribution des secours dans le sud du Liban continuent de se heurter à des obstacles », a déclaré la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, dans un discours prononcé lors de la conférence internationale sur le Liban à Paris le 24 octobre. que nous reproduisons ci-dessous: « Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les ministres, chers collègues, Quand les efforts politiques échouent, les acteurs humanitaires se retrouvent à tenter de recoller les morceaux. Or l’action humanitaire ne peut jamais remédier pleinement aux souffrances inouïes causées par la guerre lorsque les hostilités sont menées au mépris de la vie et de la dignité des civils. Nous avons été témoins du coût humain dramatique engendré par les 12 derniers mois de conflit à Gaza. Les États ne peuvent pas laisser ce scénario tragique se répéter au Liban. Laissez-moi le dire clairement : premièrement, la population et les infrastructures civiles sont protégées par le droit international humanitaire, y compris les civils qui restent dans les zones d’évacuation. Les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les blessés et les malades sont souvent dans l’incapacité de se conformer aux ordres d’évacuation, en particulier lorsque ces ordres sont donnés avec un préavis très court. Il faut veiller en permanence à épargner ces personnes. Il faut également qu’elles puissent accéder aux services essentiels et recevoir l’aide vitale dont elles ont besoin. Les habitants qui quittent leur foyer doivent pouvoir partir en toute sécurité, et les secours humanitaires doivent être à la hauteur des besoins que génèrent ces déplacements à large échelle. Les parties au conflit ne sont pas dégagées des obligations que leur impose le droit international humanitaire lorsque les civils ne peuvent pas partir ou choisissent de rester. Deuxièmement, chaque fois qu’un hôpital est utilisé de manière abusive, endommagé ou détruit, chaque fois qu’une ambulance est prise pour cible, des soignants sont mis en danger, tout comme les patients dont ils ont la charge. Les hôpitaux doivent être protégés, y compris ceux qui se trouvent dans les zones d’évacuation. Les hôpitaux et les structures de santé sont et doivent rester des sanctuaires destinés à préserver la vie humaine. L’effondrement systématique de systèmes de santé auparavant opérationnels auquel nous assistons aujourd’hui à Gaza et ailleurs soulève de graves préoccupations quant aux interprétations laxistes du droit international humanitaire. Troisièmement, l’acheminement de l’aide et la distribution des secours dans le sud du Liban continuent de se heurter à des obstacles. Les parties au conflit doivent permettre et faciliter le passage rapide et sans encombre de l’aide humanitaire destinée aux civils. Pour pouvoir atteindre les personnes qui ont besoin d’aide, les travailleurs humanitaires doivent pouvoir s’appuyer sur des mécanismes de coordination et des garanties de sécurité fournies en temps réel. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les ministres, chers collègues, Imaginez quels seraient les bienfaits pour les civils si ces trois appels étaient entendus sur le champ de bataille. Il est grand temps qu’une action politique résolue vienne mettre fin aux effusions de sang, aux souffrances indescriptibles et aux destructions massives. Le droit international humanitaire exige que les otages soient libérés, que les détenus soient traités avec humanité, que les populations déplacées puissent regagner leurs foyers, et que les habitants du Liban, de Gaza et d’Israël puissent à nouveau vivre en sécurité et dans la dignité. Et plus important encore : rien de tout cela n’est négociable. Chacune des parties est tenue de se conformer au droit international humanitaire indépendamment de ce que l’autre fait. L’actuelle dérive vers une guerre sans limite est en passe d’atteindre un point de non-retour. Nous appelons une fois de plus à la désescalade et engageons les États à assumer leurs responsabilités juridiques – et morales – en respectant et en faisant respecter le droit international humanitaire. Je vous remercie ».

Les journalistes de plus en plus victimes de poursuites financières abusives, alerte l’UNESCO

Les journalistes de plus en plus victimes de poursuites financières abusives, alerte l’UNESCO

Un nouveau rapport de l’UNESCO souligne l’augmentation alarmante des cas d’allégations de malversations financières visant à intimider et à réduire au silence les journalistes et les médias : sur 120 cas examinés par l’UNESCO entre 2005 et 2024, 60% sont survenus entre 2019 et 2023. « Les journalistes jouent un rôle essentiel pour la société en enquêtant sur les délits et en faisant progresser la transparence. Ils ne devraient jamais faire l’objet d’allégations infondées de malversations financières ou de harcèlement juridique visant à les réduire au silence. Ces procédés portent atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression de chacun d’entre nous. L’UNESCO appelle tous ses États membres à protéger les journalistes de ces pratiques », déclare Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. L’extorsion, l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent sont les accusations les plus fréquemment utilisées à tort contre les journalistes et les médias. Parmi les autres charges infondées, on trouve le chantage, le financement du terrorisme, la fraude, le détournement de fonds ou encore la réception illégale de fonds étrangers. Toutes ces attaques minent considérablement la confiance du public dans les journalistes et les médias. Un subterfuge pour priver les journalistes ou les médias de leurs ressources Contrairement aux affaires de diffamation, les accusations financières peuvent souvent être portées sans qu’aucun lien ne soit établi entre le contenu éditorial produit par le journaliste ou l’organe de presse et l’accusation elle-même, ce qui occulte le véritable motif de ces accusations. Les instigateurs des accusations financières portées contre les journalistes et les médias sont le plus souvent des acteurs étatiques. Le pouvoir exécutif peut aussi charger des organes administratifs, tels que les autorités fiscales, d’ouvrir des enquêtes pour contourner le système judiciaire. L’emploi abusif de la législation financière peut permettre aux autorités de geler les avoirs d’un journaliste ou d’un média de façon à réduire ses moyens de subsistance et à l’empêcher de poursuivre ses activités dans l’attente du procès. Ces accusations, lorsqu’elles conduisent à l’arrestation ou au gel des avoirs des cadres dirigeants d’une rédaction, peuvent entraîner la fermeture pure et simple du média. La crainte de loures difficultés financières chez les journalistes ou les organisations médiatiques peut également se traduire par une hausse de l’autocensure. Certaines régions plus touchées que d’autres Le rapport de l’UNESCO signale au moins 5 cas en Amérique latine et dans les Caraïbes ces trois dernières années, contre seulement 2 au cours des dix années précédentes. L’Afrique compte au moins 8 cas entre 2019 et 2023, contre 7 au cours pour l’ensemble des dix années précédentes. Parmi les cas recensés dans ces régions, l’évasion fiscale et l’extorsion sont les accusations les plus fréquentes et 9 personnes ont été condamnées à des peines d’emprisonnement, la peine la plus élevée étant de 12 ans. Le problème est encore plus répandu en Europe de l’Est, en Asie et dans le Pacifique, en particulier en Asie centrale, avec 41 cas examinés entre 2020 et 2024, contre 19 cas au total pendant les douze années précédentes. Cette tendance est observée depuis le début des années 2010. En Asie du Sud, les accusations infondées d’extorsion sont constatées depuis le milieu des années 2000, avec également un recours fréquent à la limitation des financements étrangers et aux accusations de financer le terrorisme . Ce harcèlement survient souvent en période de manifestations, pendant les campagnes électorales et à l’approche d’événements internationaux majeurs, lorsque le pays et le gouvernement font l’objet d’une attention accrue de la part de la communauté internationale. La prolifération des attaques juridiques contre les journalistes est une tendance nouvelle qui comprend toute une série d’allégations criminelles. Les données présentées dans le rapport de l’UNESCO s’appuient sur des informations accessibles au public, combinées à une étude documentaire et à des entretiens avec des avocats, des journalistes et des experts de la liberté de la presse. Le nombre réel de cas est probablement plus élevé. Le rapport fait suite à l’analyse produite par l’UNESCO sur la tendance croissante du harcèlement juridique des journalistes en 2021 et en 2022. Les données de l’UNESCO s’appuient sur l’évaluation et l’analyse de 120 cas déclarés, mais est la dissimulation est vraisemblablement importante.

Burkina Fasa. 17e édition du SIAO : faire de l’artisanat un facteur de transformation structurelle des économies et de promotion de l’emploi pour la jeunesse

Burkina Fasa. 17e édition du SIAO : faire de l’artisanat un facteur de transformation structurelle des économies et de promotion de l’emploi pour la jeunesse

Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, ce vendredi en fin de matinée, la cérémonie officielle d’ouverture de la 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) placée sous le thème : « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation ». Dans son discours prononcé par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Gnaniodem PODA, le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a salué « l’importance capitale » du thème qui met en avant le rôle déterminant de l’artisanat dans le développement économique et social de l’Afrique tout en soulignant l’implication et l’engagement de la jeunesse dans ce secteur. Selon le parrain de cette 17e édition du SIAO, le Président de l’Assemblée législative de Transition, Dr Ousmane BOUGOUMA, « l’entreprenariat dans un secteur productif comme celui de l’artisanat peut être un facteur clé de la transformation structurelle de notre économie au regard de son fort potentiel de création d’emplois ». En effet, l’artisanat contribue à plus de 20% dans le Produit intérieur brut (PIB) du continent et emploie 60 millions de personnes majoritairement des jeunes. Pour faire de ce secteur important un atout pour le développement économique et social et pour la lutte contre le chômage, le Président du Faso a mentionné, dans son discours, les mesures fortes prises pour soutenir les acteurs du secteur et booster la consommation des produits de l’artisanat. Il s’agit entre autres, de la labélisation de certains produits artisanaux (le Faso Dan Fani, le Koko Dunda, le chapeau de Saponé, le beurre de karité et le poulet bicyclette), de l’accord-cadre entre le gouvernement et la Chambre des métiers de l’artisanat, de l’instauration des journées dédiées au consommer local et à l’engagement patriotique, du port obligatoire du Faso Dan Fani et du Koko Dunda à l’occasion des cérémonies officielles. Dans cette perspective, le gouvernement a également mis à la disposition des artisans des kits de production et des métiers à tisser, assuré le renforcement des capacités de ces acteurs à travers des formations qualifiantes axées sur les compétences nécessaires pour répondre aux exigences du marché, et construit un centre d’appui à la transformation artisanale du coton. « Ces actions démontrent l’engagement du gouvernement et des acteurs du secteur à faire de l’artisanat un pilier de développement économique », a souligné le Capitaine Ibrahim TRAORE. Quant au parrain, il a rassuré « de mon engagement personnel et celui de la Représentation nationale à soutenir toutes les initiatives et approches tendant à faire de l’artisanat un secteur qui participe à la transformation de notre économie et à notre développement ». Aux côtés du Président de l’ALT, le styliste modéliste François 1er est le parrain artistique de cette 17e édition du SIAO. 30 pays de tous les continents, 4 000 exposants, 150 acheteurs et visiteurs professionnels, 350 journalistes, 355 000 visiteurs grand-public y sont attendus. Le SIAO 2024 est marqué par la présence de délégations de nombreux pays, témoignage « de la confiance et de la solidarité internationale envers le Burkina Faso dans sa quête constante d’indépendance réelle et sa souveraineté », selon le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE. Le Mali et le Niger, membres de la Confédération Alliance des Etats du Sahel (AES) sont les pays invités spéciaux de cette édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou. Ils sont représentés par des délégations importantes conduites par leur ministre chargé de l’artisanat, symbole de la force des liens fraternels et solidaires qui unissent nos peuples. L’innovation majeure de cette 17e SIAO est le « village AES » qui concentre en un lieu la richesse de la création des artisans de l’espace AES. La coupure symbolique du ruban par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, ouvre une dizaine de jours dédiés à la promotion et à la valorisation de l’artisanat africain dans la capitale burkinabè.

L’influence significative et remarquable des femmes dans la lutte contre le paludisme

L’influence significative et remarquable des femmes dans la lutte contre le paludisme

SANTE. Le paludisme est une maladie endémique qui menace l’ensemble de la population au Burkina Faso. Les plus vulnérables sont les femmes et les enfants, qui sont touchés par cette maladie de manière disproportionnée. Target Malaria est conscient du rôle déterminant des femmes et des jeunes dans la lutte contre le paludisme. En tant que principales dispensatrices de soins et groupe vulnérable, les femmes sont au cœur de notre stratégie. Dans le cadre de ses activités d’engagement des parties prenantes, Target Malaria vise à renforcer l’implication et l’éducation de ces groupes clés sur les méthodes actuelles de lutte antivectorielle, ainsi que sur les nouvelles technologies, comme les moustiques génétiquement modifiés. Cette approche inclusive assure une meilleure compréhension et adoption des outils innovants dans la lutte contre le paludisme. Selon le Ministère de la Santé du Burkina Faso, le paludisme est à l’origine de 43 % des consultations auprès d’un prestataire de santé, de plus de 60 % des hospitalisations et de 30 % des décès. En 2022, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a estimé à 8 millions le nombre de cas de paludisme et à 16 669 le nombre de décès liés à cette maladie dans ce pays. « Étant donné que la maladie ne fait pas de discrimination, ce sont les femmes qui portent le fardeau sociétal et économique du paludisme. Cette maladie se propage dans des situations d’extrême pauvreté, intensifiant de facto les difficultés et accentuant les inégalités existantes », déclare le Dr Léa Paré Toé, Coordinatrice chargée de l’Engagement des Parties Prenantes du programme Target Malaria Burkina Faso. Selon un rapport du RMB Partnership to End Malaria et Malaria no More intitulé « The case for investing in a gendered approach to the fight against malaria », des centaines de millions de femmes enceintes et d’enfants de moins de cinq ans sont particulièrement vulnérables au paludisme. Il convient de souligner que les enfants de moins de cinq ans représentent les deux tiers de tous les décès dus à cette maladie endémique. D’autres, en particulier les adolescentes, se heurtent aux nombreuses lacunes sexospécifiques dans la couverture des services de lutte contre le paludisme, ce qui a parfois des répercussions à vie. Target Malaria, un consortium de recherche à but non lucratif, est un pionnier dans l’utilisation de l’impulsion génétique, un mécanisme génétique naturel, visant à une modification génétique chez les moustiques qui transmettent le paludisme, biaisant de ce fait le taux d’hérédité tout en affectant leur capacité à se reproduire. Cette approche innovante promet d’être une méthode potentiellement durable et rentable pour réduire la population de moustiques du paludisme et, en fin de compte, mettre fin à la transmission du paludisme dans le futur. Selon le Dr Paré Toé, « les domaines de la science et de la recherche ont de plus en plus besoin des femmes et d’un engagement sans précédent auprès de celles-ci, des jeunes et des enfants au sein des communautés ». Elle ajoute que son rôle consiste principalement à impliquer les communautés locales de Bobo-Dioulasso et des villages de Bana et Souroukoudinga. « Notre équipe s’est focalisée sur les femmes et les jeunes, en mettant en exergue leur rôle essentiel dans la sensibilisation des populations au sujet des potentiels interventions et traitements actuels contre le paludisme ». Ces engagements comprennent l’organisation de réunions communautaires, d’ateliers éducatifs, de pièces de théâtre interactives et la participation à la série vidéo Voix du terrain – permettant aux membres de la communauté de partager leur expérience du paludisme et leurs impressions sur le travail de Target Malaria. Ces échanges visent à favoriser une meilleure compréhension du fonctionnement de la technologie de l’impulsion génétique et de son impact potentiel sur les communautés. Ces activités sont essentielles pour permettre aux équipes et aux communautés d’apprendre à se connaître, d’instaurer la confiance et de créer des canaux de communication réguliers. Problématique du genre dans la transmission et le traitement du paludisme « En matière de soins de santé, les femmes sont souvent les premières à intervenir dans leur famille, et les jeunes enfants sont ceux qui souffrent le plus des effets dévastateurs du paludisme », déclare le Dr Paré Toé. « La plupart du temps, les femmes, en particulier dans les communautés rurales et mal desservies, ont une autonomie et un accès aux ressources financières limités, ce qui peut restreindre leur capacité à obtenir des soins de santé adéquats en temps opportun. En outre, les normes sociétales et les responsabilités, telles que la garde des enfants et la gestion du foyer, augmentent leur vulnérabilité aux piqûres de moustiques, tôt le matin et tard le soir, lorsque les moustiques sont plus actifs », explique Krystal Birungi, Coordinatrice de l’Entomologie sur le Terrain – Target Malaria Ouganda. Par ailleurs, les femmes adultes ne sont pas les seules à s’occuper de leurs enfants. Les jeunes filles sont souvent tenues de s’occuper de leurs frères et sœurs malades, ce qui les empêche de poursuivre leurs études. “Au-delà de l’innovation scientifique, notre mission représente un engagement en faveur du co-développement, de l’excellence et de la responsabilité, en reconnaissant les contributions inestimables des femmes africaines dans la lutte contre le paludisme », ajoute le Dr Paré Toé. Imaginer un monde sans paludisme  Selon le rapport « The Malaria Dividend » publié récemment à la demande de Malaria No More UK, un avenir sans paludisme aurait un impact considérable sur le développement des pays où la maladie est endémique. Il permettrait notamment d’alléger la charge de morbidité qui pèse sur les femmes et les enfants africains, et donc d’améliorer la santé des familles et des communautés. La baisse des taux de mortalité infantile permettrait à un plus grand nombre d’enfants de réaliser pleinement leur potentiel et contribuerait à une société plus équitable et bien formée, ainsi qu’à une économie florissante. Les femmes, débarrassées des effets dévastateurs du paludisme, pourraient participer pleinement à la vie active et à la vie en communauté, ce qui favoriserait la croissance économique et le développement. « Avec moins de ressources consacrées au traitement du