La participation des Bantous de la Capitale à la 10ème édition du Festival « Visa for Music » s’inscrivait dans le cadre de la promotion de la Rumba congolaise au Maroc, a confié Fred Gunther Mbemba, manager d’artiste et booker. Entretien.
PAGESAFRIK.COM : Vous êtes très actif dans le domaine culturel et artistique au Maroc. Que pouvons-nous savoir de plus sur vos activités professionnelles ?
Fred Gunther Mbemba : Je suis ravi de l’opportunité qui m’est offerte de pouvoir m’exprimer sur mes activités professionnelles. Je suis effectivement très impliqué dans le secteur culturel et artistique, notamment au Maroc où je réside depuis plusieurs années.
Concrètement, je suis dans le booking et le management d’artistes à travers ma structure dénommée « Look-la-Prod ». Par ailleurs, je suis l’initiateur du concept « Maroc tremplin de la Rumba congolaise » qui promeut ce genre musical à travers diverses activités culturelles.
Concrètement, en quoi consiste votre travail ?
Pour faire simple, je programme des artistes et des groupes musicaux du continent sur les manifestations culturelles et artistiques organisées sur la scène marocaine où j’ai pu établir un large réseau de contacts et africaine en général. Mis à part cela, je les aide à développer une stratégie de branding efficace.
Est-ce dans ce cadre que vous avez booké l’orchestre Bantous de la Capitale à la dixième édition du festival « Visa For Music » (VFM) ?
Effectivement. Il faut dire que ça été pour moi avant tout un honneur et un privilège d’avoir permis à ce groupe mythique du Congo, considéré à juste titre comme le plus vieux orchestre d’Afrique, de se produire pour la toute première fois au Maroc dans le cadre cet important rendez-vous culturel.
Je précise que cette participation s’inscrivait dans le cadre de la promotion de la Rumba congolaise, inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Ce qui a constitué un hommage pour l’orchestre.
Je saisi cette occasion pour saluer le jury du festival VFM pour le choix porté sur l’orchestre Bantous de la Capitale ainsi qu’au directeur dudit festival, Brahim El Mazned, d’avoir placé sa confiance sur ma modeste personne.
La belle prestation du groupe congolais à cet événement a été telle qu’il n’est pas exclu de le revoir au Maroc à d’autres festivals. Pourquoi pas Mawazine Rythmes Musiques du Monde.
Comment s’est établie votre collaboration avec cet ensemble congolais ?
La collaboration avec les instances dirigeantes des Bantous de la Capitale a été établie à l’occasion de la participation de l’Union des artistes congolais du Maroc (UACM) dont je suis le coordinateur à la 9ème édition du festival « Visa For Music » qui s’était tenue en novembre 2022.
Vous avez fait de la promotion de la culture africaine en générale et spécifiquement la Rumba congolaise à l’échelle du Maroc votre cheval de bataille…
La promotion de la culture africaine en générale, la Rumba congolaise en particulier, a toujours été une passion pour moi depuis mon jeune âge. Je dirais même un sacerdoce. C’est dire que c’est toujours un plaisir de la promouvoir sur les terres africaines et ailleurs.
Je rappelle que la Rumba congolaise a fait danser tout un continent et a impacté la vie sociale culturelle et même politique de plusieurs pays.
Les Bantous de la Capitale ont reçu une distinction honorifique lors de cette édition. Qu’avez-vous ressenti ?
En tant que Congolais, c’est un sentiment de fierté de voir le patrimoine national de mon pays et monument culturel africain recevoir une telle distinction dans un événement d’enverguer internationale.
Cette distinction honore le président de l’orchestre Bantous de la capitale, Monsieur Maurice N’guesso, ainsi que les figures qui ont marqué l’histoire de cet orchestre à l’instar de Jean Serge Essous, Nino Malapet Pamelo Mounka, Michel Boyibanda, Saturnin Pandi, José Missamou et bien d’autres.
Nous remercions la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) pour son soutien multiforme au profit de l’orchestre Bantous de la Capitale.
Propos recueillis par Martin Kam
Félicitations pour ce qui a été fait jusqu’ici pour la promotion de la rumba congolaise et de sa plus ancienne figure de proue les Bantous de la capitale. Il faut continuer à regarder devant afin de tenir le cap. La réussite dans votre entreprise est au bout de l’effort que vous déployez.