Centrafrique : le diocèse de Bangassou s’inquiète de la situation sécuritaire dans le Haut-Mbomou

Centrafrique : le diocèse de Bangassou s’inquiète de la situation sécuritaire dans le Haut-Mbomou

Dans une lettre publiée le 5 juin, les évêques de Bangassou alertent sur la situation critique dans le Haut-Mbomou. Depuis fin avril, cette région du sud-est centrafricain est en proie à de violents affrontements, opposant la milice A Zandé Ani Kpi Gbé aux Forces armées centrafricaines (FACA), soutenues par leurs alliés russes. Les combats, qui ont particulièrement touché les localités de Zémio, Mboki et Djemah, ont fait réagir les évêques qui, dans leur message, évoquent « des dizaines de morts » parmi les civils et les forces de sécurité. Plusieurs villages ont été incendiés. « Des cas de tortures, d’exécutions sommaires et de violences extrêmes ont également été signalés », déplorent les évêques. Face à cette escalade, des milliers de personnes ont été contraintes de fuir. Une partie a trouvé refuge en République Démocratique du Congo (RDC), tandis que d’autres se sont installés dans des missions catholiques de Zémio, de Mboki et de Obo. Les responsables religieux dénoncent une spirale de violences dans une région historiquement marginalisée, livrée aux groupes armés depuis des décennies. « Le Sud-Est pleure depuis des décennies », écrivent-ils, rappelant les exactions successives de la LRA, de la Séléka, puis aujourd’hui de la milice A Zandé Ani Kpi Gbé. Ce groupe, pourtant créé pour défendre les populations contre les groupes armés comme l’UPC, « risque aujourd’hui de devenir un danger pour la population elle-même », avertissent les évêques. Dans leur lettre, les évêques lancent un appel solennel à toutes les parties prenantes, miliciens, forces régulières, étrangères et population locale, à mettre fin aux violences et à s’engager dans un processus de paix. « Ce n’est pas avec la violence que la violence cessera », tempêtent-ils, redoutant un cycle de haine, de méfiance et de vengeance. L’Église catholique réaffirme enfin sa disponibilité à accompagner le dialogue. « Nous sommes prêts à accueillir tous ceux qui ont de la bonne volonté autour d’une table de discussion, pour œuvrer ensemble à la paix, à la réconciliation et au développement », conclut la lettre signée par les évêques de Bangassou. Radio Ndeke Luka

Centrafrique : une nouvelle relance pour la Commission vérité

Centrafrique : une nouvelle relance pour la Commission vérité

Après onze mois de break pour limogeage des anciens commissaires, la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation (CVJRR) relance ses activités. Après leur désignation, les onze nouveaux commissaires ont prêté serment, jeudi 10 avril à la Cour d’appel de Bangui. La cérémonie a débuté par la lecture faite par le greffier, du décret entérinant la désignation des onze nouveaux membres de la CVJRR. En présence du ministre d’État à la Justice et sa collègue de l’Action humanitaire, les nouveaux commissaires ont prêté serment, officialisant ainsi leur prise de fonction. Occasion pour le 2ème avocat général près la Cour d’appel de Bangui de les appeler à plus de responsabilité. « Ne vous laissez pas emporter par des intérêts égoïstes » « Vous embrassez, par cette occasion, le début d’une nouvelle carrière. C’est pourquoi vous devez, dès ce début, soigner votre image ; vous faire distinguer par le travail dans la rigueur et l’assiduité. N’oubliez jamais que la carrière professionnelle se gère. Ne vous laissez pas emporter par des intérêts égoïstes au point de la briser prématurément comme vos devanciers », a appelé Donatien Maïssemo, 2ème avocat général près la Cour d’appel de Bangui. Arnaud Yaliki, un des nouveaux membres de la CVJRR, mesure déjà le poids de la mission qui leur est confiée. « Le 1er défit est lié aux mandats de toutes les commissions vérité à travers le monde. Le 2nd défi est que la population, les autorités, les organisations de la société civile et les partenaires attendent beaucoup de nous ; vu les zones d’ombre qui ont entouré la 1ère équipe » a-t-il indiqué. Pour le gouvernement, la mission assignée à cette commission est de raffermir la paix et la stabilité. « Poursuivre l’œuvre » « C’est un plaisir pour nous de prendre part à la prestation de serment des nouveaux membres de la CVJRR. Ils vont bientôt entrer en fonction afin de poursuivre l’œuvre de la réconciliation et de la justice dans notre pays. Il s’agit d’une mission très importante pour la paix et la stabilité en République centrafricaine », a indiquéArnaud Djoubaye Abazène ministre d’État en charge de la Justice. Nommés par décret présidentiel, le 21 mars dernier, ces nouveaux commissaires remplacent les anciens membres, destitués le 3 mai 2024 pour « mauvaise gestion, déficit de management et manque de professionnalisme ». Ces nouveaux membres, issus de la société civile, du barreau de Centrafrique, des organisations de victimes et de la jeunesse, termineront le mandat de l’équipe sortante qui restait deux ans, et continueront leurs missions, celles d’enquêter, d’établir la vérité et de situer les responsabilités sur les crises politico-militaires qui secoué la République centrafricaine entre 1959 et 2019. Radio Ndeke Luka

Centrafrique : le président Touadéra prend acte de la demande de dialogue formulée par le BRDC

Centrafrique : le président Touadéra prend acte de la demande de dialogue formulée par le BRDC

Le président Faustin-Archange Touadéra dit avoir pris acte de la demande de dialogue formulée par le Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC). Il l’a indiqué à l’occasion du 9ème anniversaire de son accession à la magistrature suprême le 30 mars dernier. Face aux tensions politiques croissantes entre le gouvernement et l’opposition, à quelques mois des élections groupées de décembre 2025, le chef de l’État tente de détendre l’atmosphère politique. Plusieurs mois après les demandes répétées du BRDC pour l’organisation de pourparlers avant les élections, Faustin-Archange Touadéra dit avoir pris acte de la volonté des leaders de l’opposition de tenir un dialogue. « J’ai pris en considération les préoccupations d’une partie de l’opposition démocratique, à savoir le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC), qui a sollicité l’organisation d’un dialogue politique. L’objectif de ce dialogue, je cite, est d’explorer les pistes de solutions susceptibles de garantir la tenue des prochaines élections générales dans des conditions d’inclusivité et de transparence, et dans le strict respect des délais légaux, afin d’éviter, entre autres, une crise électorale aux conséquences inévitables », a-t-il déclaré. Bien qu’il prenne acte de cette demande, le président Touadéra souligne que celle-ci comporte des éléments de menace potentielle pour la stabilité des institutions du pays et redemande au BRDC de repréciser les contours, les contenus et les thématiques du dialogue voulu. « En dépit des menaces à peine dissimulées d’une nouvelle déstabilisation du pays contenues dans la correspondance, j’ai pris acte de cette demande, convaincu qu’elle n’a pas pour objectif de saper la paix, la stabilité et la souveraineté du pays, durement acquises par le peuple centrafricain avec le soutien actif de la communauté internationale, après des années de crises sanglantes. Tout en saluant cette démarche comme un pas important vers le retour dans la République, nous avons saisi le BRDC d’une demande tendant à la précision sur le contenu, les contours structurels, et les thématiques du dialogue politique sollicité, afin d’en aviser », a conclu le président de la République. Les sujets à aborder et la date du dialogue restent à préciser, tandis que le BRDC prévoit d’organiser une marche pacifique le 4 avril prochain pour exprimer son opposition au troisième mandat du président Touadéra. Radio Ndeke Lika

Centrafrique : des crises liées d’électricité et d’eau à Bangui

Centrafrique : des crises liées d’électricité et d’eau à Bangui

Le ministre de l’Énergie a effectué une visite, le 17 mars, sur le site de pompage d’eau et celui de production d’électricité. Sa descente intervient au moment où la pénurie d’eau et les fréquentes coupures d’électricité frappent plusieurs quartiers de Bangui et ses environs depuis plusieurs jours. Accompagné de son équipe, le ministre Bertrand Arthur Piri a effectué cette descente sur le terrain afin de comprendre les causes de cette crise d’eau potable. La station de pompage, qui dépend en grande partie des pompes électriques pour alimenter les réservoirs d’eau de la ville, rencontre des difficultés majeures. Selon les premiers constats, les coupures régulières d’électricité perturbent l’approvisionnement en eau. Lorsque l’électricité est coupée, les pompes ne fonctionnent pas correctement, ce qui entraîne une réduction du débit d’eau, voire des pénuries dans plusieurs quartiers. « Notre principal problème réside dans la capacité à pomper l’eau de la rivière vers la station de pompage, en raison des coupures électriques. Tant que nous n’aurons pas trouvé une solution à ce problème, il nous sera difficile d’assurer un approvisionnement régulier pour les ménages », a déclaré Montassar Chebili, coordonnateur du Programme sectoriel eau et assainissement (PSEPA). Les pompes d’eau étant totalement dépendantes de l’électricité, les coupures fréquentes perturbent la distribution d’eau. De son côté, l’Energie centrafricaine (Enerca) indique que ses services techniques sont à pied d’œuvre pour apporter des solutions. « Bien que nous ayons réparé la panne à la station de Gobongo, il y a encore deux unités à l’arrêt pour des travaux de maintenance au niveau de la production à Boali. Nous allons remettre en service le groupe électrogène de Boali 2 cette semaine pour pallier le problème », a indiqué Thierry Patient Bendima, directeur général de l’Enerca. La crise de l’eau à Bangui est donc intimement liée aux coupures récurrentes d’électricité. En attendant qu’une solution durable soit trouvée, la population continue de souffrir, et la pression sur les autorités publiques ne cesse de croître. Radio Ndeke Lula

Centrafrique : pas d’eau courante, calvaire des ménages à Bangui

Centrafrique : pas d’eau courante, calvaire des ménages à Bangui

Les habitants de nombreux quartiers de Bangui peinent à s’approvisionner en eau potable ces derniers temps. C’est le cas de la Cité Jean 23, située dans le Nord de la capitale. Moins de 5 forages servent plusieurs milliers d’habitants de ce secteur.  Trouver le liquide précieux est devenu un véritable parcours du combattant. A Bangui, tous les jours, les hommes, femmes et enfants transportent des bidons, certains dans des pousse-pousse, d’autres attachés à l’aide d’une corde en bandoulière et partent à la recherche d’eau potable. A la Cité Jean 23, dans le 4e arrondissement, au bord de l’unique point d’eau qui sert plus de 12 000 habitants, Winnie, qui attend son tour pour puiser de l’eau, ne cache pas sa colère. « Nous avons beaucoup de problème d’eau à la Cité Jean 23, on se lève entre minuit et 1h pour chercher de l’eau. Nous dormons dans le froid et il y a beaucoup de vol de bidons ici. Depuis très longtemps, le réseau de la Sodeca [Société de distribution d’eau en Centrafrique] ne fonctionne pas dans notre quartier. Le gouvernement doit nous trouver de solution à ce problème d’eau », tempête cette mère au foyer. À environ deux kilomètres de ce forage, se trouve une autre fontaine qui fonctionne à base d’électricité. L’absence du courant électrique ces derniers jours oblige le propriétaire du forage à utiliser un groupe électrogène. Et le prix d’un bidon de 25 litres passe de 25 à 50 francs CFA. Julie, une femme allaitante explique son calvaire. « Nous sommes dépassés par ce problème d’eau ici à la Cité Jean 23. J’ai quitté le lycée Gobongo pour venir chercher de l’eau à Boyrabe. Imaginé, je suis obligée de laisser mon bébé avec ses frères, mais qui va prendre soin de lui correctement ?», s’interroge-t-elle. Le manque exagéré d’eau à Bangui, pousse certains habitants à s’investir dans la création de forage. C’est le cas de Barnabé Bénam, propriétaire d’une fontaine qui se plaint du manque d’électricité qui perturbe son commerce. « Par le passé, j’exerçais le métier de l’élevage, mais vu la souffrance de la population de ma localité, j’ai décidé de construire un forage. Mais le manque d’électricité crée encore un autre problème et je suis obligé de démarrer un groupe électrogène et du coup mon rendement est réduit », explique-t-il. Selon les autorités locales, des projets de construction de points d’eau potables n’ont jamais ciblé leur zone. Serge Bassala, Secrétaire général du quartier Cité Jean 23 : « Il n’y a qu’un seul forage pour 12.000 habitants, ça ne suffit pas. Même la Minusca nous a promis, de nous construire des points d’eau mais jusqu’à aujourd’hui, rien n’est fait ». L’opposition critique l’inefficacité du gouvernement Anicet Georges Dologuélé, chef de file de l’opposition lui aussi, n’est pas resté silencieux face au manque d’eau potable qui touche plusieurs quartiers de Bangui. Selon lui, cette crise souligne l’inefficacité du gouvernement à garantir des services essentiels à la population. « Je suis très malheureux de voir les files de brouette avec de bidons jaunse à la recherche d’eau. Et c’est des petits enfants qui se lèvent tôt, pour aller chercher de l’eau alors qu’ils ne vont pas aller à l’école. La population est délaissée et elle s’organise pour survivre alors que c’est le gouvernement qui devrait prendre soin de sa population ». En cette saison sèche, presque tous les quartiers de Bangui manquent d’eau potable. Certains habitants sont obligés de parcourir des kilomètres pour s’en approvisionner. Face à cette situation, les populations appellent les autorités à résoudre d’une manière efficace ce problème. Radio Ndeke Luka

Centrafrique : feu André Kolingba, 15 ans après

Centrafrique : feu André Kolingba, 15 ans après

Il y a 15 ans, André Kolingba, ancien président de la République centrafricaine, mourait à l’âge de 73 ans à Paris. Il a marqué l’histoire du pays en ouvrant la voie au multipartisme en 1991, mettant fin à son régime autoritaire. Ce général d’armée a dirigé la République centrafricaine d’une main de fer pendant 12 ans. Arrivé au pouvoir en septembre 1981 à la suite d’un putsch contre David Dacko, André Kolingba met en place le Comité militaire de redressement national (CMNR) avec lequel il dirige le pays, jusqu’en 1985. Fondateur du parti unique, le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) en 1987, il est contraint d’accepter le multipartisme sous la pression de la rue. Après les conférences nationales de 1992, il organise les élections générales de 1993, incluant la présidentielle et les législatives, qui voient la victoire de l’opposant Ange-Félix Patassé. Ce fut la première passation pacifique du pouvoir en République centrafricaine après 33 ans d’indépendance. Condamné à mort par contumace en mai 2001 après une tentative de coup d’État contre le président A-F. Patassé, il se réfugie en Ouganda. Après le renversement de Patassé par François Bozizé en 2003, il bénéficie d’une amnistie pour participer au dialogue national. Cela lui permet de se présenter à la présidentielle de 2005, où il termine en troisième position. Né le 12 août 1936, André Kolingba, affectueusement surnommé « Grand K » par ses sympathisants, succombe à un cancer de la prostate, le 7 février 2010, à Paris. Aujourd’hui, 15 ans après sa mort, son parti, le Rassemblement démocratique centrafricain, demeure fragilisé et divisé, avec des groupes qui continuent de se disputer son leadership. Radio Ndeke Luka

Centrafrique : calme à Obo après un mécontentement des miliciens A Zandé Ani Kpi Gbé

Centrafrique : calme à Obo après un mécontentement des miliciens A Zandé Ani Kpi Gbé

Après un moment de tensions suite aux mécontentement des anciens miliciens A Zandé Ani Kpi Gbé, la vie a repris son cours normal à Obo dans le Haut-Mbomou. Préoccupée par les violences qui ont précédé ce mouvement d’humeur, la Minusca compte renforcer sa présence dans la région afin de garantir la sécurité de la population. Selon des sources locales, le calme est bel et bien revenu, ce mercredi à Obo, chef-lieu du Haut-Mbomou après le mécontentement d’anciens éléments A Zandé Ani Kpi Gbé, récemment incorporés dans l’armée nationale. Ceux-ci avaient protesté contre l’arrestation de leurs frères d’armes à Bangui. Plusieurs sources locales indiquent que les activités ont repris à travers la ville. « Après la sensibilisation de la population par les Faca, tout est revenu dans l’ordre. Depuis ce matin, toutes les activités ont repris normalement. Je suis passé ce matin au lycée. Ensuite j’ai fait un tour à la mairie pour vérifier mes documents. Tout le monde est en place. Et depuis hier soir, jusqu’à présent je n’ai entendu aucun coup de fusil », a témoigné un habitant d’Obo. Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, mercredi dernier à Bangui, la mission onusienne promet de renforcer sa présence militaire dans la région. « Nous suivons de près les derniers développements dans le Haut-Mbomou. Nos collègues, tant au niveau civil que militaire, sont présents sur place. Ils travaillent en collaboration avec les autorités locales pour un retour rapide au calme. Ainsi, nous allons renforcer cette présence avec des patrouilles de jour comme de nuit afin de rassurer les populations », a fait savoir Florence Marshal, porte-parole de la Minusca. Les ex-éléments de la milice A Zandés Ani Kpi Gbé, incorporés dans les rangs de l’armée nationale, sont arrêtés et transférés à Bangui car ils sont suspectés d’avoir assassiné des civils proches de Mboki toujours dans le Haut Mbomou. Radio Ndeke Luka

RCA/Justice : la CPI clos le procès Ngaïssona et Yekatom, le verdict attendu avant la fin de l’année

RCA/Justice : la CPI clos le procès Ngaïssona et Yekatom, le verdict attendu avant la fin de l’année

Le procès de Patrice Edouard Ngaïssona et d’Alfred Yekatom Rombhot, ouvert depuis le 16 février 2021 devant la Cour pénale internationale, tend vers sa fin. La semaine dernière, les différentes parties impliquées dans l’affaire ont présenté leurs observations finales aux juges. Le procureur de la CPI a requis des peines de prison pour les deux accusés. Mais, la défense maintient que les charges sont infondées. Selon la Cour pénale internationale, Alfred Yekatom Rombhot et Patrice Edouard Ngaïssona, deux figures importantes du groupe Antibalaka, sont jugés pour leur implication dans les atrocités perpétrées en République centrafricaine entre 2013 et 2014. Le pic de ces violences a eu lieu, le 5 décembre 2014, lors de l’attaque des miliciens Antibalaka contre le régime de la Séléka, responsables de la chute du président François Bozizé en mars 2013. Lors de son intervention, Mandiaye Niang, procureur de la CPI, a demandé une peine de 22 ans de prison pour Alfred Yekatom Rombhot, soulignant son rôle direct dans la commission des crimes. L’accusation a mis en avant les atrocités commises sous son commandement, telles que le recrutement et l’armement de milliers de combattants, parmi lesquels de nombreux enfants soldats. Quant à Patrice Edouard Ngaïssona, le procureur a requis une peine de 20 ans d’emprisonnement. La différence de peine de 2 ans s’explique, selon l’accusation, par le fait que M. Ngaïssona n’est pas directement impliqué dans la commission des crimes. Mais qu’il a joué un rôle clé dans leur facilitation. Absence de preuves selon l’accusation De leur côté, les avocats de la défense maintiennent que ce procès est dépourvu de fondement. Ils estiment que les accusations manquent de preuves solides, en particulier l’absence de liens directs entre les accusés et les crimes reprochés. Les avocats des victimes, quant à eux, ont insisté sur le fait que les crimes commis durant cette période de crise n’ont pas été suffisamment pris en charge par les juridictions nationales. Ils appellent donc la CPI à jouer un rôle crucial dans la réparation des préjudices subis par les victimes. Les juges de la CPI poursuivent actuellement leurs délibérations et devraient rendre leur verdict final d’ici la fin de l’année 2025.