Les dessous de la Francafrique : 3 millions de dollars du contribuable Burkinabè Cachés dans des Djembés offerts gracieusement à l’Élysée !
INDISCRETION. Un soir à Ouagadougou, Robert Bourgi se retrouve avec le président Blaise Compaoré pour une mission insolite : transporter 3 millions de dollars pour Chirac et Villepin. Compaoré, connaissant le goût pour l’art de Villepin, propose de dissimuler l’argent dans quatre djembés. À Paris, Bourgi se gare dans la cour d’honneur de l’Élysée, un privilège rare. En présence des gendarmes, Villepin et sa secrétaire Nadine Izard récupèrent les djembés, remplis de petites coupures. Chirac, amusé, lance : « Blaise déconne, c’est encore des petites coupures! » Une anecdote révélatrice des coulisses de la Francafrique. AES
France/Kemi Séba : « Libéré du fardeau de la nationalité française »
Le militant panafricain Kemi Séba a vu sa nationalité française lui être retirée par décision du Conseil d’État. Sur Twitter, il a réagi à cette décision avec un message teinté de défiance et d’ironie. « Plus de nationalité française ? Gloire à Dieu ! Libéré je suis de ce fardeau », a-t-il écrit. Il affirme avoir quitté la France il y a près de 14 ans en raison de sa politique néocoloniale et de sa « négrophobie systémique », qu’il combat depuis l’Afrique. Loin de se laisser décourager, Kemi Séba voit dans cette décision une reconnaissance de l’efficacité de son combat politique. « Me retirer la nationalité car je critique votre néocolonialisme est, chères autorités françaises, une reconnaissance (TRÈS PEU STRATÉGIQUE) de votre part, de l’efficacité de mon travail politique contre VOUS AUTRES, les tenants de cette Françafrique », a-t-il lancé. Il estime que cette décision arrive « très en retard », mais qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il affirme d’ailleurs avoir rédigé une lettre de demande d’abandon de nationalité il y a plusieurs mois, anticipant une telle décision. « Tout rentre dans l’ordre désormais. C’est maintenant que tout commence », a-t-il conclu, appelant ses partisans à redoubler d’ardeur dans la lutte.
Niger. Orano risque de perdre l’exploitation de l’uranium d’Imouraren
Le Niger a notifié à Orano la fin de ses droits d’exploitation de l’uranium dans la mine d’Imouraren à partir du 19 juin, selon Bloomberg. Les autorités nigériennes jugent le projet de développement de l’entreprise française « insatisfaisant ». Cette décision intervient après la relance officielle du projet par Orano mardi dernier. La société française détient une participation majoritaire dans le gisement d’Imouraren, considéré comme l’un des plus importants au monde. Le reste des parts (33,35%) est contrôlé par la société nigérienne Sopamin SA. Orano avait déjà reçu un premier avertissement, mais n’a pas réussi à répondre aux exigences des autorités nigériennes. Si le permis d’exploitation est révoqué le 19 juin, il s’agira d’un coup dur pour le groupe français, qui est l’un des principaux producteurs d’uranium au monde.
Le Niger dénonce les multiples violations des accords relatifs à l’exploitation du pétrole nigérien et la prise d’otages de ses citoyens par le Bénin
Le gouvernement nigérien a dénoncé ce jour les multiples violations des accords liant le Niger et le Bénin concernant le transport du pétrole brut nigérien via le pipeline reliant les deux pays. Les autorités nigériennes accusent également le Bénin d’avoir pris en otage cinq de leurs ressortissants, des cadres de la société WAPCO-Niger. Le Niger rappelle que le transport du pétrole brut nigérien par le pipeline vers le Bénin est régi par trois accords principaux signés en 2019. Ces accords stipulent clairement que le fonctionnement du système de transport ne peut être entravé pour quelque motif que ce soit, même en cas de conflit entre les deux pays. Or, depuis le 26 juillet 2023, le gouvernement béninois, sous la présidence de Patrice Talon, a multiplié les obstacles au bon fonctionnement du pipeline. Le premier navire devant charger le brut nigérien à partir de la plateforme de Sémé a été empêché d’entrer dans les eaux territoriales béninoises en mai 2024. En outre, les autorités béninoises ont expulsé des inspecteurs nigériens du terminal de chargement de Sémé et ont récemment enlevé cinq cadres de WAPCO-Niger. Ces derniers sont accusés, sans aucune preuve, de « planification d’actes d’atteinte à la sûreté de l’Etat du Bénin ». Le gouvernement nigérien condamne fermement ces actes qu’il qualifie de « provocations » et de « pièges » visant à pousser le Niger à la faute. Il exige la libération immédiate et sans conditions de ses ressortissants et appelle le Bénin à respecter ses obligations contractuelles. Le Niger se déclare déterminé à prendre toutes les dispositions nécessaires pour obtenir la libération de ses citoyens et défendre ses droits et intérêts vitaux. Le pays pointe également du doigt la présence de bases françaises « subversives de déstabilisation » sur le territoire béninois, à proximité de la frontière nigérienne. Enfin, le Niger appelle la République Populaire de Chine, partenaire stratégique dans l’exploitation du pétrole nigérien, à prendre ses responsabilités et à s’engager à respecter l’ensemble des clauses contractuelles.
Bénin: Accusé de servir de base arrière aux terroristes de l’attaque de Boni, le pays s’enfonce dans une crise diplomatique avec le Niger
Le Premier ministre du Niger, Ali Lamine Zeine, a jeté un nouveau pavé dans la mare des relations tendues entre le Niger et le Bénin, en affirmant que les assaillants qui ont attaqué la base militaire nigérienne de Boni le 20 mai dernier étaient venus du territoire béninois. Cette accusation, formulée lors d’une conférence de presse ce samedi à Niamey, vient en réponse aux propos du président béninois Patrice Talon, qui avait accusé le président du CNSP, le général Abdourahamane Tiani, d’avoir refusé de recevoir un émissaire portant un message pour lui. M. Zeine a réfuté les accusations de Talon, expliquant en Hausa : « Quand il dit que le président Tiani a refusé de recevoir son émissaire, son ministre du Pétrole, ce n’est pas un refus. En réalité, le chef de l’État était occupé. Il présidait ce jour-là une réunion du conseil de sécurité au sujet de l’attaque meurtrière que les terroristes en provenance du Bénin ont menée sur notre base militaire de Boni. » AES
Mali. Abou Houzeifa dit Higgo, commandant de l’EIGS, neutralisé lors d’une opération militaire
Le commandant du groupe armé État islamique au Grand Sahara (EIGS), Abou Houzeifa dit Higgo, a été tué lors d’une opération menée par les Forces armées maliennes (FAMa) dans le secteur d’Indelimene, au nord-est de Gao, selon un communiqué officiel publié ce lundi. Higgo, dont la tête avait été mise à prix par différents pays occidentaux, dont les États-Unis pour un montant de 3,5 milliards de francs CFA, était recherché pour ses activités terroristes au Sahel, notamment au Mali et au Niger. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la vaste offensive lancée par les FAMa depuis quelques jours contre les bases terroristes implantées dans le nord du pays. L’armée utilise des moyens de défense modernes pour identifier et frapper avec précision les groupes armés terroristes.
Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme : Trois banques de l’UEMOA sanctionnées, dont deux au Sénégal
Le Collège de supervision de la commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) a sanctionné trois banques de la zone pour des manquements graves dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Parmi les banques sanctionnées, deux sont basées au Sénégal et la troisième au Togo. La première banque sénégalaise sanctionnée se voit reprocher des « manquements et infractions aux textes légaux et règlementaires applicables aux établissements de crédit ». Plus précisément, des défaillances ont été constatées en matière de gouvernance, de gestion des risques, de situation financière et prudentielle, ainsi que dans le dispositif de lutte contre le BLC/FT. En plus du blâme, cette banque devra s’acquitter d’une amende de 300 millions de francs CFA. La deuxième banque sénégalaise sanctionnée est quant à elle condamnée à une amende de 151 millions de francs CFA et à un blâme. Les manquements relevés à son encontre concernent spécifiquement le dispositif de lutte contre le BLC/FT. Ces sanctions mettent en lumière les risques croissants liés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme dans la zone UEMOA. Les banques et les autres institutions financières doivent renforcer leurs dispositifs de lutte contre ces fléaux afin de protéger le système financier et préserver la stabilité de la région.
Le Burkina Faso s’apprête à devenir la 4ème économie de la zone CFA dépassant le Mali
Le Burkina Faso est sur le point de devenir la quatrième économie de la zone CFA, dépassant le Mali et se rapprochant des puissances économiques régionales comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Cette progression s’accompagne d’une décision historique : le pays, aux côtés du Mali et du Niger, s’apprête à quitter le franc CFA, symbole de l’héritage colonial français. Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), le PIB du Burkina Faso devrait atteindre 21,9 milliards de dollars en 2024, contre 20,3 milliards en 2023. Cette croissance place le pays devant le Mali, dont l’économie, malgré une augmentation à 21,6 milliards de dollars, recule à la cinquième place de la zone CFA. L’abandon du franc CFA par le Burkina Faso, le Mali et le Niger marquera un tournant majeur dans l’histoire économique de la région. Cette décision, bien que son impact précis sur le PIB reste à évaluer, symbolisera la volonté des pays de s’affranchir d’un système monétaire perçu comme un vestige de la colonisation. Les détails de la nouvelle monnaie commune aux trois pays n’ont pas encore été dévoilés. Cependant, la perspective d’une nouvelle ère économique suscite l’espoir d’une plus grande autonomie et d’une meilleure maîtrise de leur destin économique pour ces nations. Malgré l’ascension du Burkina Faso, la Côte d’Ivoire conserve sa position de leader économique de la zone CFA. Avec une croissance soutenue alimentée par ses projets pétro-gaziers, le pays devrait franchir le cap des 100 milliards de dollars de PIB en 2026, pour atteindre 109 milliards de dollars en 2027. L’avenir de la zone CFA reste incertain, mais la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger d’abandonner le franc CFA ouvrira la voie à de nouvelles perspectives et à une potentielle reconfiguration des équilibres économiques de la région.