L’édification d’institutions fortes et l’ancrage aux principes de la bonne gouvernance constituent des paramètres importants pour impulser durablement le processus de développement économique d’un pays, affirme une étude de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant que la gouvernance des institutions figure parmi les clés d’entrée incontournables en matière de développement économique.
L’étude, « Gouvernance, qualité institutionnelle et développement économique : Quels enseignements pour le Maroc ? », s’appuie sur des modèles économétriques, intégrant un échantillon de 94 pays dont le Maroc, pour mettre en évidence la relation entre la qualité institutionnelle et la performance économique.
Dans le but de déceler l’effet différencié de la gouvernance sur leurs performances économiques respectives, la DEPF précise que l’étude a réparti en trois groupes les pays de l’échantillon étudié en les classant selon leur niveau de revenu (élevé, intermédiaire, faible).
C’est ainsi que les analyses élaborées dans le cadre de cette étude, conduite par Ahlam ER-Rahmani et Mounia Bettah, « ont clairement montré que l’édification d’institutions fortes et l’ancrage aux principes de la bonne gouvernance constituent des paramètres clés pour impulser durablement le processus de développement économique d’un pays », a-t-on souligné.
Analysant le contexte marocain, les auteurs de l’étude rappellent que les réformes multidimensionnelles menées par le Royaume au cours des deux dernières décennies, impulsées par la réforme constitutionnelle de 2011, lui ont permis d’enregistrer des avancées appréciables en la matière, l’érigeant en modèle pour sa région.
C’est ainsi que les analyses élaborées dans le cadre de cette étude, conduite par Ahlam ER-Rahmani et Mounia Bettah, « ont clairement montré que l’édification d’institutions fortes et l’ancrage aux principes de la bonne gouvernance constituent des paramètres clés pour impulser durablement le processus de développement économique d’un pays », a-t-on souligné.
Analysant le contexte marocain, les auteurs de l’étude rappellent que les réformes multidimensionnelles menées par le Royaume au cours des deux dernières décennies, impulsées par la réforme constitutionnelle de 2011, lui ont permis d’enregistrer des avancées appréciables en la matière, l’érigeant en modèle pour sa région.
Cependant, aussi encourageantes soient-elles, la DEPF estime que ces avancées ne devraient pas pour autant perdre de vue un certain nombre de défis importants à relever par le Maroc pour mobiliser pleinement le potentiel de son développement institutionnel.
Parmi ces défis, l’étude cite la généralisation de la mise à niveau de l’administration publique, la coordination étroite entre acteurs, l’amélioration de la transparence de l’information sur la qualité des biens et des services au même titre que la promotion de l’innovation et le renforcement de la sécurité des transactions et des contrats.
L’étude estime que pas moins de cinq leviers prioritaires devraient être déployés pour susciter une inflexion positive du développement institutionnel du Maroc et optimiser ses performances économiques et sociales.
La DEPF, qui relève du ministère de l’Economie et des Finances, cite ainsi le parachèvement de l’édification du capital institutionnel et sa fructification ; l’accélération du processus d’accumulation du capital humain ; du renforcement de la cohérence des programmes publics et leur indexation systématique sur des mécanismes de suivi et d’évaluation ; la promotion de la territorialisation des politiques publiques ainsi que l’ancrage du système productif national sur une stratégie de modernisation compétitive rénovée.
L’étude estime que « le relèvement de ces défis serait opportun pour élargir les perspectives du Maroc au titre de son développement et lui permettre de s’adjuger un positionnement favorable dans le concert des nations », a précisé la DEPF.
L’étude estime que « le relèvement de ces défis serait opportun pour élargir les perspectives du Maroc au titre de son développement et lui permettre de s’adjuger un positionnement favorable dans le concert des nations », a précisé la DEPF.
A noter que cette nouvelle publication s’articule autour de trois sessions : « Evaluation empirique de la relation entre la gouvernance et le développement économique », « Facteurs de gouvernance requis pour un développement économique durable » et « Profil institutionnel du Maroc : positionnement et enseignements ».
Si dans la première session, l’étude met en évidence la relation entre la gouvernance et le niveau de développement, la deuxième session identifie les variables d’ordre institutionnel qui constituent des leviers clés pour favoriser un développement économique soutenu et inclusif.
Quant à la troisième session, elle revient sur les avancées réalisées par le Maroc sur les plans économique, social et institutionnel, cite certaines expériences d’autres pays et relève les principaux enseignements pour le Maroc.
Alain Bouithy