La 3C-RDC condamne les massacres de Goma et exige une enquête indépendante d’urgence pour la justice

La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) condamne les massacres de Goma du 30 août 2023 lors de la manifestation contre la MONUSCO et exige d’urgence une enquête indépendante pour la justice.

« C’est la justice qui élève une nation et affermit le pouvoir »

   La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) condamne avec fermeté les massacres de la population ce mercredi 30 août 2023 à Goma, Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu, lors de la manifestation contre la MONUSCO, et exige d’urgence une enquête indépendante pour établir les responsabilités en vue de punir sévèrement les coupables. Faute d’une enquête indépendante crédible, comme dans d’autres cas, le Gouvernement actuel de République Démocratique du Congo en portera les responsabilités indélébiles de l’histoire. Les coupables devraient être jugés dans un procès public juste pour tenter de reconstruire dans la douleur la cohésion sociale et nationale totalement abîmée. La dignité humaine et la sacralité de la vie humaine ont été scandaleusement bafouées au vu et au su de tout le monde. La 3C-RDC pleure avec son peuple et présente ses vives et sincères condoléances aux familles éprouvées.

Le Peuple Congolais a le droit de manifester contre la MONUSCO et les forces de l’EAC, dès lors leur présence ne change rien dans leur sécurité et leur bien vivre ensemble dans l’intégrité territoriale non retrouvée

   Sans préjuger de ce que sera le bilan macabre de l’histoire des massacres de Goma, la 3C-RDC prend acte de la mort de  plus de 48 civils et d’un policier. La 3C-RDC pensent pieusement aux blessés et aux familles éprouvées. Il est inacceptable que des civils congolais non armés soient persécutés ou se fassent massacrer lors des manifestations contre la présence de la MONUSCO et des forces de l’EAC. Le Peuple Congolais a le droit de manifester contre la MONUSCO et la présence de toutes autres forces  étrangères sur son sol.

En dépit de l’état de siège, de la présence de la MONUSCO et des forces armées de l’EAC, les massacres continuent à  l’Est de la République Démocratique du Congo et s’accélèrent même dans une sorte de schéma précipité de balkanisation effective de la RDC avant la date des élections prévues en décembre 2023. Les massacres de Goma viennent renforcer toutes les forces négatives qui, au niveau national et international, travaillent pour la balkanisation de la République Démocratique du Congo.

   Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo est désormais devant un grand rendez-vous de l’histoire. L’article 60 de notre Constitution souligne que le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales s’impose aux pouvoirs publics et à toute personne. Si le Gouvernement congolais ne fait pas toute la lumière sur les massacres de Goma, ce carnage sera un vrai et grand signe avant-coureur qui annonce des élections les plus violentes, les plus sanglantes de l’histoire de notre pays. Il faut éteindre maintenant un feu qui risque de brûler totalement toute la République Démocratique du Congo. Dans l’état actuel, il est impossible de rêver à des élections justes, inclusives et apaisées en République Démocratique du Congo. Préparer des élections précipitées et bâclées à n’importe quelle condition deviendra la préparation d’une guerre civile où nous serons tous perdants sans la moindre exception.

La présence des forces armées étrangères sur le sol congolais devient une question urgente de vie et de mort du Peuple Congolais et de la République Démocratique du Congo. Il faut organiser d’urgence des Etats Généraux de la Défense et de la Sécurité Nationales pour un plan d’urgence stratégique du départ de la MONUSCO et de toutes les forces armées étrangères du sol congolais

   Les manifestations populaires contre la présence de la MONUSCO et des forces armées étrangères dont celles de l’EAC constituent une bombe à retardement contre les autorités de la République Démocratique du Congo. Personne ne peut vaincre longtemps un peuple, notamment une jeunesse consciente et déterminée. Il faut éviter dès maintenant des scènes terribles des violences et des vengeances qui pourront naître des massacres perpétrés contre la population congolaise.

    Le Gouvernement Congolais doit assumer d’urgence ses devoirs régaliens, sans compter sur les forces armées étrangères. Personne ne viendra nous sécuriser et protéger nos frontières à notre place. Notre sécurité est avant tout notre propre devoir sacré. Il s’impose d’organiser d’urgence des Etats Généraux de la Défense et de la Sécurité nationales pour des réformes profondes et l’adoption d’un plan d’urgence stratégique du départ de la MONUSCO et de toutes armées étrangères. Devront participer à ces Etats généraux des cadres compétents et intègres du Gouvernement, du Parlement, de la Société civile et d’une vraie intelligentsia congolaise ad hoc de la diaspora et au pays.

Un peuple qui oublie son histoire est condamné à répéter les mêmes erreurs, et est exclu de l’histoire des peuples et nations libres, stables, forts et prospères. Il est ainsi voué à la disparition de manière dramatique. Pensée pieuse pour nos morts d’un génocide silencieux.

Fait à Paris, le 1er septembre  2023

Le Président de 3C-RDC

Armand MAVINGA TSAFUNENGA

Président du Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC).

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