Les casques bleus chinois en RDC décorés de la médaille des Nations Unies

Les casques bleus du 27e contingent chinois de maintien de la paix de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) ont été décorés mardi de la médaille des Nations Unies. La cérémonie de remise des médailles s’est déroulée au camp de la compagnie d’ingénierie du contingent chinois, situé en périphérie de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu (est). Ces 21 dernières années, les casques bleus chinois ont fait rayonner leur dévouement et leur professionnalisme avec une compagnie de génie civil et un hôpital de niveau II à Bukavu, a salué Bintou Keïta, cheffe de la MONUSCO, remerciant le gouvernement chinois pour avoir envoyé depuis 2003 des contingents d’ingénieurs et de personnels de santé dans la province du Sud-Kivu. Les missions chinoises ont pu favoriser la paix et le développement au Sud-Kivu, tout en contribuant au processus de désengagement de la MONUSCO en cours, a souligné Mme Keïta, qui est également représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC. En soignant les malades et en construisant des routes, les casques bleus chinois ont défendu la paix et tissé des liens d’amitié au Sud-Kivu dans des conditions parfois très difficiles, un parcours salué par la MONUSCO, le gouvernement congolais et la population du Sud-Kivu, a indiqué Zhao Bin, ambassadeur de Chine en RDC. En tant qu’ami fiable et partenaire stratégique global de la RDC, la Chine a toujours soutenu fermement les efforts de ce pays pour défendre sa souveraineté nationale, sa sécurité et son intégrité territoriale, a-t-il souligné, notant que la Chine avait toujours fait de son mieux pour aider la RDC à renforcer ses capacités sécuritaires. Depuis le déploiement du 27e contingent chinois de maintien de la paix en RDC en septembre 2023, la compagnie d’ingénierie a organisé 13 enquêtes d’ingénierie et réalisé 16 projets de haute qualité, tandis que la compagnie médicale a reçu environ 500 patients. Xinhua

La situation sécuritaire et humanitaire dans l’est de la RDC s’est encore détériorée depuis la fin des élections en décembre

La situation sécuritaire et humanitaire dans l’est de la RDC s’est encore détériorée depuis la fin des élections en décembre

Au Conseil de sécurité, ce mercredi, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC) a mis en garde contre la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans ce pays depuis la fin des élections en décembre 2023.  « Je me félicite de la tenue largement pacifique des élections et des efforts déployés par la Commission électorale nationale indépendante pour remédier à certaines des irrégularités et des insuffisances opérationnelles qui ont entaché le processus », a déclaré par visioconférence Bintou Keïta.  Mme Keïta, qui est également la cheffe de la Mission des Nations Unies en RDC, la MONUSCO, s’est dite « encouragée par l’adoption par le ministère de l’Égalité des sexes d’une feuille de route pour lutter contre la violence électorale à l’égard des femmes, qui ont fait l’objet de graves agressions physiques et verbales pour les décourager de participer aux élections de décembre dernier ». Le Président Tshisekedi, réélu pour un second mandat, a annoncé que la réforme de l’appareil de sécurité et de défense constituerait l’une de ses principales priorités. « La MONUSCO est prête à soutenir le futur gouvernement dans ses efforts de mise en œuvre de cette réforme et d’autres comme la gouvernance pour autant qu’elles bénéficient d’un consensus large », a assuré Mme Keita.  Elle a salué « le soutien réitéré du Président à la désignation du poste de porte-parole de l’opposition, un geste d’ouverture crucial pour permettre à l’opposition de jouer son rôle dans le processus démocratique ».  Toutes les forces étrangères doivent se retirer de la RDC Malgré ces aspects positifs, « la situation sécuritaire dans l’est de la RDC s’est encore détériorée depuis la fin des élections », a-t-elle observé alors que les rebelles du M23 ont fait des avancées significatives et étendu leur territoire « à des niveaux sans précédent ».  Notant que presque 200 personnes ont été tuées depuis le début de l’année dans l’est de la RDC, la Représentante spéciale a estimé que « toutes les forces étrangères opérant illégalement sur le territoire de la RDC doivent se retirer, et les groupes armés nationaux et étrangers, tels que les ADF et les FDLR, doivent être désarmés ». « De plus, l’escalade des tensions entre le Rwanda et le Burundi a conduit à la fermeture de leur frontière respective par Bujumbura. Cela constitue un paramètre supplémentaire susceptible de déstabiliser la région dans son ensemble », a-t-elle souligné. Les Casques bleus ont essuyé des tirs directs du M23 dans le secteur de Sake dans le Nord-Kivu, blessant huit soldats de la paix, et six membres du personnel civil de la MONUSCO, a-t-elle rappelé. Mme Keita a regretté que « lorsque la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est s’est complètement retirée au début du mois de janvier, le M23 a réussi à occuper toutes les anciennes positions de l’EACRF, ce qui lui a permis de se déplacer plus au sud pour encercler Sake et Goma ». « Dans l’intervalle, la Mission d’Afrique australe en RDC (SAMIDRC) poursuit son déploiement, avec 2.000 soldats déjà déployés. Elle a commencé à fournir son assistance aux forces armées congolaises (FARDC) sur divers fronts opérationnels et a vu son mandat approuvé par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine le 4 mars ». Appel urgent aux donateurs pour une aide humanitaire adéquate Alors que plus de 7 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays et que 23 millions de personnes souffrent d »insécurité alimentaire, « cette catastrophe humanitaire exige de la communauté internationale des réponses adéquates », a estimé la Représentante spéciale, déplorant que le financement du Plan de réponse humanitaire de 2024, lancé avec l’objectif de lever 2,6 milliards de dollars, n’a reçu que 14,2%. Elle a réitéré son appel urgent aux donateurs pour qu’ils fournissent les ressources nécessaires pour garantir qu’une aide humanitaire adéquate parvienne à ceux qui en ont dramatiquement besoin. Des voix en faveur d’un retrait responsable S’agissant de la mise en œuvre de la phase 1 du plan de désengagement de la Mission, la MONUSCO a remis la base de Kamanyola, au Sud-Kivu, le 28 février à la Police nationale congolaise, a rappelé Mme Keita.  « Nous devons veiller à ce que les préoccupations et les voix des populations affectées soient entendues en faveur d’un retrait responsable », a-t-elle plaidé. « Face aux campagnes de désinformation qui ont sapé nos efforts et mis en danger la vie des Casques bleus, la collaboration avec des dizaines de journalistes et de membres de la société civile à Goma et ailleurs aide à démystifier la désinformation et clarifier notre mandat ».  Elle a noté avoir « constaté des progrès, et certains critiques acerbes expliquent maintenant la complexité de notre mandat ».  Renforcer la participation de la jeunesse aux décisions Depuis Kinshasa, et également par visioconférence, Jacquie-Anna Kitoga, Coordonnatrice du Secrétariat technique national de mise en œuvre de la résolution 2250 (2015) du Conseil de sécurité, a indiqué que « ce mécanisme gouvernemental créé en 2020 a œuvré à l’élaboration d’un plan d’action national sur la participation des jeunes aux processus de décision, qui a été lancé officiellement en août 2022 ».  « Le Secrétariat technique national a pour mission de renforcer et valoriser la participation de la jeunesse aux décisions et aux négociations, tout en faisant rapport de ses activités en lien avec le programme sur les jeunes et la paix et la sécurité », a-t-elle noté. « Dans un pays à forte proportion de jeunes, ignorer et écarter ceux-ci de la sphère décisionnelle constituerait une attitude suicidaire pour la nation », a souligné Mme Kitoga. 

RD Congo. Ce refus d’avions qui cache un autre…

RD Congo. Ce refus d’avions qui cache un autre…

TRIBUNE. Depuis juillet 2023, le peuple congolais a assisté stupéfait à des attaques ciblées des officiels congolais contre la Monusco. D’abord le président du Sénat qui a électrisé les foules à Goma le 15 juillet 2023, demandant clairement de mettre fin au mandat des casques bleus. Puis trois mois plus tard le tour su président de la République qui du haut de la Tribune de l’assemblée ordinaire de l’ONU du 21 septembre 2023, fustigeait l’ONU qu’il accusait d’être incapable de mettre fin aux rebellions de l’Est congolais et en conséquence de quoi, il demandait carrément son départ immédiat du territoire congolais. Il concluait son speech par ces paroles fermes et tranchantes : « Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabilité ». Cette prise de destin en main s’est révélée comme un simple leurre. Car le CongoAirways ( la compagnie nationale) ne comptait plus aucun avion de ligne. En même temps et fier curieusement, l’ONU qui était priée de quitter le territoire n’était plus sollicitée de fournir sa logistique pour distribuer les kits électoraux dans des zones les plus reculées que seuls ses avions savaient atteindre depuis les élections de 2006 jusqu’à celles de 2018. Le peuple congolais n’a pas tiré la lumière sur la déclaration tonitruante du président de la CENI qui affirmait tout récemment à la télévision nationale qu’il manquait d’avions pour distribuer les kits. Notez que Dénis Kadima ne parlait juste pour se plaindre. Ses déclarations consistaient à préparer l’opinion sur une lourde vérité que lui et ses proches peinent à dire au peuple, vérité d’après laquelle la centrale électorale n’est pas capable d’organiser les élections le 20 décembre 2023 prochain, c’est-à-dire dans dix jours. La proposition de Moise Katumbi de venir au secours de la République pour céder sa flotte aérienne a été mal venue, non point seulement parce que ça ferait de l’ombrage à son adversaire politique, mais surtout parce que ça venait perturber les calculs de communication politique du pouvoir en place décidé de faire avaler les couleuvres au souverain primaire. En proposant faire appel aux avions angolais et en recevant ce dimanche le refus catégorique du gouvernement angolais, le pouvoir de Kinshasa se sent très très “soulagé”. Et Pourquoi??? L’on est sans ignorer que le président congolais toujours dans ses déclarations à l’ONU en septembre dernier, jugeait que le plan de désengagement prévoyant un retrait à l’horizon 2024 était « anachronique ». Pour Félix Tshisekedi, les Casque bleus devait commencer à quitter le pays dès DÉCEMBRE 2023. Notez bien DÉCEMBRE 2023 qui est le mois même des élections. Ce qui revient à dire qu’en refusant l’aide des avions de l’ONU et avec la manne de la réponse négative de l’Angola s céder ses avions, le pouvoir de Kinshasa détient désormais des arguments à vendre pour repousser le scrutin. Ce matin on pouvait lire sur la banderole au-dessus du Quartier Général de la CENI “Jour J -10” mais l’on ne se fait point d’illusions. Les carottes semblent déjà cuites et ils le savent. Le refus d’avions de la part de l’Angola vient juste corroborer un autre refus antérieur de ne pas tenir le scrutin à la date prévue par le calendrier électoral. Le problème du pouvoir de Kinshasa n’est pas la non tenue des élections (déjà actée) mais la recherche d’une voie, d’une manière adéquate de présenter ce refus qui serait acceptable de la part de l’opinion nationale et internationale. Les jours qui viennent seront riches en surprises… Par Germain Nzinga

ONU : Le Président Félix Tshisekedi annonce le retrait accéléré de la MONUSCO et demande plus de sanctions contre les auteurs des crimes en RDC

ONU : Le Président Félix Tshisekedi annonce le retrait accéléré de la MONUSCO et demande plus de sanctions contre les auteurs des crimes en RDC

Le Président Félix Tshisekedi a pris la parole, mercredi 20 septembre, du haut de la tribune de la 78ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Le départ de la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), l’insécurité dans l’Est du pays et les prochaines élections étaient parmi les sujets abordés dans son discours. « L’accélération du retrait de la MONUSCO devient une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre cette dernière et nos concitoyens », a dit le Chef de l’État, indiquant que des discussions sont en cours à ce sujet pour que ce retrait progressif débute en décembre 2023. « Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabilité », a-t-il souligné. Le Président de la République a déploré que les missions de maintien de la paix déployée — sous une forme ou une autre — depuis 25 ans en République Démocratique du Congo (RDC) n’aient pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent le pays et la région des Grands Lacs ni à protéger les populations civiles. « Il est donc illusoire et contreproductif de continuer à s’accrocher au maintien de la MONUSCO pour restaurer la paix en RDC et stabiliser celle-ci », a-t-il relevé. Tout en saluant les sanctions prises par les Etats-Unis contre le Rwanda pour son soutien aux terroristes du M23, le Président Tshisekedi a réitéré la demande de la RDC au Conseil de sécurité de l’ONU de sanctionner tous les auteurs des crimes graves commis sur le territoire congolais. Pour lui, « il est injuste et inadmissible que ces personnes citées dans les différents rapports des experts de l’ONU restent impunies dans le silence total des Nations Unies. » Le Chef de l’Etat a rappelé que le dialogue ne sera jamais accordé au M23 qui refuse toujours de respecter les engagements conclus par les Chefs d’Etat de la région dans le cadre des processus de paix de Luanda et de Nairobi. « Non seulement ils n’ont pas quitté les positions conquises, mais ils continuent à massacrer nos populations civiles », a-t-il dénoncé. Enfin, le Président de la République a de nouveau confirmé la tenue des élections générales, en décembre, dans les institutions à mandat électif jusqu’au niveau des communes. « Des dispositions sont prises pour assurer la transparence, l’inclusivité, l’égalité des chances et la crédibilité des prochains scrutins », a-t-il rassuré. Le Chef de l’Etat a annoncé que des invitations ont été déjà lancées aux institutions internationales et organisations non gouvernementales spécialisées en la matière pour mandater leurs missions d’observation électorale.

La 3C-RDC condamne les massacres de Goma et exige une enquête indépendante d’urgence pour la justice

La 3C-RDC condamne les massacres de Goma et exige une enquête indépendante d’urgence pour la justice

La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) condamne les massacres de Goma du 30 août 2023 lors de la manifestation contre la MONUSCO et exige d’urgence une enquête indépendante pour la justice. « C’est la justice qui élève une nation et affermit le pouvoir »    La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) condamne avec fermeté les massacres de la population ce mercredi 30 août 2023 à Goma, Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu, lors de la manifestation contre la MONUSCO, et exige d’urgence une enquête indépendante pour établir les responsabilités en vue de punir sévèrement les coupables. Faute d’une enquête indépendante crédible, comme dans d’autres cas, le Gouvernement actuel de République Démocratique du Congo en portera les responsabilités indélébiles de l’histoire. Les coupables devraient être jugés dans un procès public juste pour tenter de reconstruire dans la douleur la cohésion sociale et nationale totalement abîmée. La dignité humaine et la sacralité de la vie humaine ont été scandaleusement bafouées au vu et au su de tout le monde. La 3C-RDC pleure avec son peuple et présente ses vives et sincères condoléances aux familles éprouvées. Le Peuple Congolais a le droit de manifester contre la MONUSCO et les forces de l’EAC, dès lors leur présence ne change rien dans leur sécurité et leur bien vivre ensemble dans l’intégrité territoriale non retrouvée    Sans préjuger de ce que sera le bilan macabre de l’histoire des massacres de Goma, la 3C-RDC prend acte de la mort de  plus de 48 civils et d’un policier. La 3C-RDC pensent pieusement aux blessés et aux familles éprouvées. Il est inacceptable que des civils congolais non armés soient persécutés ou se fassent massacrer lors des manifestations contre la présence de la MONUSCO et des forces de l’EAC. Le Peuple Congolais a le droit de manifester contre la MONUSCO et la présence de toutes autres forces  étrangères sur son sol. En dépit de l’état de siège, de la présence de la MONUSCO et des forces armées de l’EAC, les massacres continuent à  l’Est de la République Démocratique du Congo et s’accélèrent même dans une sorte de schéma précipité de balkanisation effective de la RDC avant la date des élections prévues en décembre 2023. Les massacres de Goma viennent renforcer toutes les forces négatives qui, au niveau national et international, travaillent pour la balkanisation de la République Démocratique du Congo.    Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo est désormais devant un grand rendez-vous de l’histoire. L’article 60 de notre Constitution souligne que le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales s’impose aux pouvoirs publics et à toute personne. Si le Gouvernement congolais ne fait pas toute la lumière sur les massacres de Goma, ce carnage sera un vrai et grand signe avant-coureur qui annonce des élections les plus violentes, les plus sanglantes de l’histoire de notre pays. Il faut éteindre maintenant un feu qui risque de brûler totalement toute la République Démocratique du Congo. Dans l’état actuel, il est impossible de rêver à des élections justes, inclusives et apaisées en République Démocratique du Congo. Préparer des élections précipitées et bâclées à n’importe quelle condition deviendra la préparation d’une guerre civile où nous serons tous perdants sans la moindre exception. La présence des forces armées étrangères sur le sol congolais devient une question urgente de vie et de mort du Peuple Congolais et de la République Démocratique du Congo. Il faut organiser d’urgence des Etats Généraux de la Défense et de la Sécurité Nationales pour un plan d’urgence stratégique du départ de la MONUSCO et de toutes les forces armées étrangères du sol congolais    Les manifestations populaires contre la présence de la MONUSCO et des forces armées étrangères dont celles de l’EAC constituent une bombe à retardement contre les autorités de la République Démocratique du Congo. Personne ne peut vaincre longtemps un peuple, notamment une jeunesse consciente et déterminée. Il faut éviter dès maintenant des scènes terribles des violences et des vengeances qui pourront naître des massacres perpétrés contre la population congolaise.     Le Gouvernement Congolais doit assumer d’urgence ses devoirs régaliens, sans compter sur les forces armées étrangères. Personne ne viendra nous sécuriser et protéger nos frontières à notre place. Notre sécurité est avant tout notre propre devoir sacré. Il s’impose d’organiser d’urgence des Etats Généraux de la Défense et de la Sécurité nationales pour des réformes profondes et l’adoption d’un plan d’urgence stratégique du départ de la MONUSCO et de toutes armées étrangères. Devront participer à ces Etats généraux des cadres compétents et intègres du Gouvernement, du Parlement, de la Société civile et d’une vraie intelligentsia congolaise ad hoc de la diaspora et au pays. Un peuple qui oublie son histoire est condamné à répéter les mêmes erreurs, et est exclu de l’histoire des peuples et nations libres, stables, forts et prospères. Il est ainsi voué à la disparition de manière dramatique. Pensée pieuse pour nos morts d’un génocide silencieux. Fait à Paris, le 1er septembre  2023 Le Président de 3C-RDC Armand MAVINGA TSAFUNENGA Président du Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC).

RDC. La MONUSCO et l’Agence de développement belge signent un protocole d’accord pour soutenir la réforme de la PNC

RDC. La MONUSCO et l’Agence de développement belge signent un protocole d’accord pour soutenir la réforme de la PNC

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et l’agence belge de développement (Enabel) ont signé un protocole d’accord pour appuyer la mise en œuvre de la réforme de la Police nationale congolaise (PNC). La signature de ce protocole d’accord a eu lieu le 24 janvier dernier au quartier général de la MONUSCO, entre le chef de la composante police de la MONUSCO, le commissionnaire Mody Berethe, et le représentant résident d’Enabel en République démocratique du Congo (RDC), Philippe-Serge Degernier. Selon les lignes principales de ce document, l’agence belge Enabel bénéficiera d’un appui de la mission onusienne via sa police pour rendre opérationnelle l’académie de police (ACAPOL) construite dans la ville de Kinshasa. Pour les deux institutions, l’ambition d’aboutir à une police civile, républicaine et professionnelle au service de toutes les Congolaises et de tous les Congolais est une condition nécessaire au développement harmonieux du pays et au respect des droits humains. « Concrètement, la signature de cet accord nous permet de bénéficier de l’appui de la MONUSCO, en l’occurrence la composante police de la MONUSCO pour opérationnaliser l’académie de police qui se trouve ici à Kinshasa et faire en sorte que la formation de la première cohorte d’officiers soit lancée cette année en vue de la professionnalisation du corps d’officiers de la Police Nationale Congolaise », a expliqué Philippe-Serge Degernier, représentant de Enabel en RDC. Et de poursuivre : « Le but du projet est de pouvoir effectivement mettre à disposition de la population congolaise une police nationale professionnalisée, qui soit beaucoup plus proche des populations ». Ce programme permettra de mettre en place, d’une part, des formations tant au niveau des officiers qu’au niveau des hommes de terrain, d’introduire spécifiquement une doctrine de police de proximité qui a fait ses preuves dans d’autres pays. À court terme, cette collaboration se matérialisera par un soutien conjoint visant à équiper l’académie de police de la RDC, dont les premiers bâtiments ont été construits avec l’appui de l’Union européenne, aux fins de son démarrage dès 2023. Dédiée à la formation d’une nouvelle génération d’officiers et de cadres selon les standards internationaux, cette académie constituera le fer de lance de la réforme dans les années à venir. Le chef de la composante police de la MONUSCO a soutenu que l’appui à la réforme de la PNC s’inscrit dans le cadre de son mandat visant à contribuer à la stabilisation et au renforcement des institutions de l’État mais aussi aux principales réformes de gouvernance et de sécurité. Mody Berethe a aussi affirmé que la police de la MONUSCO (UNPOL) fait partie du groupe des partenaires qui ont, ensemble, mis en place un processus d’accompagnement pour la réforme de la Police nationale congolaise. « Ces efforts ont commencé depuis l’époque de la MONUC avec des travaux qui ont eu lieu à Kinshasa ; les discussions sur la réforme ont abouti à la mise en place d’un secrétariat exécutif du comité de suivi de la réforme de la police ». Le général de brigade Berethe s’est félicité des résultats concrets obtenus : « Aujourd’hui, ce que la police de la MONUSCO fait c’est de continuer à travailler avec les différents partenaires pour que les efforts qui ont été faits puissent réellement porter leurs fruits ». Rappelons que la MONUSCO est mandatée par le Conseil de sécurité de l’ONU pour fournir un appui à la stabilisation et au renforcement des institutions de l’État en RDC ainsi qu’aux principales réformes de gouvernance et de sécurité, y compris l’appui à la réforme du secteur de sécurité, dont le secteur de la police. CARINE TOPE (Monusco)

RDC. La MONUSCO déplore la mort d’un Casque bleu à la suite de l’attaque d’un de ses hélicoptères dans le Nord-Kivu

RDC. La MONUSCO déplore la mort d’un Casque bleu à la suite de l’attaque d’un de ses hélicoptères dans le Nord-Kivu

Un hélicoptère de la MONUSCO qui a décollé de Beni ce dimanche en début d’après-midi à destination de Goma a essuyé des tirs ayant entrainé la mort d’un des membres d’équipage et gravement blessé un autre Casque bleu. L’appareil est néanmoins parvenu à atterrir à l’aéroport de Goma. La MONUSCO exprime ses plus sincères condoléances à la famille et au pays d’origine du Casque bleu décédé et souhaite un prompt rétablissement au blessé. La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Cheffe de la MONUSCO, Madame Bintou Keita, condamne fermement cette attaque lâche contre un aéronef porteur de l’emblème des Nations Unies. Elle rappelle que les attaques contre les casques bleus peuvent constituer un crime de guerre et que la MONUSCO ne ménagera aucun effort, en accord avec les autorités congolaises, pour que les auteurs de cet acte odieux soient traduits en justice.

Nord-Kivu : un mort dans l’attaque armée d’un aéronef de la MONUSCO

Nord-Kivu : un mort dans l’attaque armée d’un aéronef de la MONUSCO

Une personne est morte et une autre grièvement blessée, dimanche 5 février, après qu’un hélicoptère de la MONUSCO a essuyé des tirs pendant qu’il décollait de Beni (Nord-Kivu). Selon des sources proches de la mission onusienne, cet appareil est parvenu tout de même à atterrir à Goma, chef-lieu de cette province. La MONUSCO a fermement condamné l’attaque contre cet aéronef porteur de l’emblème des Nations Unies. Elle a cependant rappelé que les attaques contre les casques bleus peuvent constituer un crime de guerre. La mission onusienne a par ailleurs exprimé ses plus sincères condoléances à la famille et au pays d’origine du casque bleu décédé. « La MONUSCO ne ménagera aucun effort en accord avec les autorités congolaises pour que les auteurs de cet acte odieux soient traduits en justice », a fait savoir un haut responsable de la MONUSCO sur son compte twitter. Cet incident intervient moins de deux semaines après qu’un tir d’obus lancé à partir du Rwanda et visant un avion de chasse congolais avait provoqué une panique à Goma (Nord-Kivu).