Al Boraq, le 1er Train à Grande Vitesse en Afrique est marocain.

Le Président français, Emmanuel Macron, a effectué, le 15 novembre 2018, une visite au Maroc sur invitation du Roi Mohammed VI pour le lancement de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Tanger-Casablanca, projet phare de la relation bilatérale entre la France et le Maroc.​

Après son accueil par le Souverain marocain à l’aéroport de Tanger-Inou Battouta, les deux Chefs d’Etat ont pris par la suite la direction de la capitale du Détroit, Tanger, où ils ont procédé à l’inauguration de la LGV Tanger-Casablanca.​

Le Train à Grande Vitesse (TGV) marocain a été baptisé par le Roi Mohammed VI « Al Boraq », en référence à une fantastique monture ailée, à bord duquel le Souverain marocain et le Président français ont pris le déjeuner et se sont entretenus des sujets bilatéraux et régionaux, dont la lutte contre l’immigration illégale, la sécurité et la situation dans le Sahel et ce, alors que le TGV les ramenait à la capitale administrative du Royaume du Maroc, Rabat, d’où le Chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a regagné l’Hexagone.​

La LGV Tanger-Casablanca se veut être un projet phare de la relation bilatérale entre la France et le Maroc. Longue de 200 km, elle relie les deux régions les plus dynamiques du Maroc, le pôle Rabat-Casablanca et Tanger, important hub entre l’Afrique du Nord et l’Europe ainsi que leurs zones d’activités adjacentes et ce, en 2h10 au lieu de 4h45. Elle n’est en fait que le tout premier pas d’un projet plus ambitieux visant à doter le territoire national marocain d’un réseau LGV de 1.500 kilomètres.​

La LGV aura un impact certain sur la croissance économique, la démographie, l’urbanisme, l’aménagement et l’image du territoire qui l’accueille. Les Régions de Tanger-Tétouan-El Hoceima, de Rabat–Salé–Kénitra et le Grand Casablanca seront les premières concernées mais les régions avoisinantes tireront également avantage de l’arrivée de ce nouveau mode de transport notamment avec la création de 1.500 emplois directs et 800 indirects.​

A rappeler que de nombreuses entreprises françaises ont participé au projet dont Alstom (fourniture des rames), le consortium Ansaldo-Ineo (signalisation et télécoms), Cegelec (sous-stations électriques) et le consortium Colas Rail-Egis Rail (voies et caténaires). La Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) assure quant à elle l’assistance à maîtrise d’ouvrage auprès de l’Office National des Chemins de Fer marocain (ONCF). Une inauguration qui permettra très certainement d’ouvrir la voie à de nouvelles formes de coopération entre opérateurs marocains et français du secteur.​

D’ailleurs, la LGV et sa gestion bénéficient des dernières technologies et du savoir-faire d’un personnel chevronné et le pôle LGV, dirigé par les meilleurs cadres de l’ONCF, attend près de 06 millions de voyageurs par an en vitesse de croisière au bout de trois ans d’exploitation commerciale, soit un doublement par rapport aux 03 millions de personnes transportées actuellement sur la ligne ferroviaire traditionnelle.​

De plus, les villes desservies attireront plus de touristes, d’entreprises, de foires et de salons et les nouvelles gares accéléreront le développement économique, le commerce ou encore l’urbanisme. Ces nouveaux TGV seront donc de véritables pôles de développement urbain et auront un effet direct sur les commerces, le tourisme, l’hôtellerie et l’immobilier.​

Enfin, il y a lieu de rappeler qu’une future ligne maghrébine, dite « Train Maghrébin à Grande Vitesse » (TGV-M), destinée à relier Casablanca à Alger (Algérie), les deux mégapoles du Maghreb, en quatre heures est inscrite dans un projet allant de Casablanca à Tripoli (Libye) en passant par Tunis (Tunisie). Le projet, dévoilé pour la première fois en avril 2015, devrait être mise en place d’ici à 2030.​

Farid Mnebhi.​

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