Le train à grande vitesse « Al Boraq » est sur les bons rails. Après une année d’exploitation, la nouvelle offre ferroviaire de l’Office national des chemins de fer (ONCF) a vraiment transformé le paysage des transports au Maroc.
Mercredi 20 novembre, c’est donc en toute confiance que les responsables des chemins de fer marocains l’ont relevé lors d’une rencontre tenue à Rabat et au cours de laquelle ils ont qualifié la première année d’exploitation d’Al Boraq de « franc succès » marquée par des performances et des retombées positives.
Entre janvier et octobre 2019, le train à grande vitesse a transporté quelque 2,5 millions de voyageurs, un chiffre qui devrait dépasser les 3 millions à fin décembre 2019, selon les prévisions de l’ONCF.
Soulignons qu’au cours de cette période, les voyageurs qui ont fait confiance à Al Boraq ont été transportés par 7000 trains au total avec une moyenne journalière de 8250 voyageurs.
Pour Mohamed Rabie Khle, directeur général de l’ONCF, le succès de la première année d’exploitation s’explique par la réduction plus que significative du temps du parcours que permet le train à grande vitesse, l’amélioration continue de ses fréquences qui ont atteint 28 allers et retours/jour et une ponctualité avoisinant les 97%.
Pour expliquer ce succès, il a également mis en avant la flexibilité de la tarification et l’accessibilité de l’offre à tous, l’amélioration du confort ainsi que les nombreux services que les voyageurs ont pu apprécier en gares et à bord du TGV, entre autres.
Si l’ONCF peut se targuer d’enregistrer un taux de satisfaction client de 92%, l’Office a également assuré qu’« il continue à diversifier son offre pour répondre aux besoins spécifiques de ses clients à travers des formules d’abonnement finement élaborées ».
Concernant la viabilité d’Al Boraq, les responsables de l’ONCF affirment que le train à grande vitesse a enregistré des performances très satisfaisantes, suite à « un financement optimisé, une frugalité de l’investissement, un pricing optimisé en adéquation avec le pouvoir d’achat, et des coûts d’exploitation compétitifs ».
Ainsi, Al Boraq a pu dégager une marge opérationnelle dès sa première année qui s’est inscrite dans la fourchette haute des benchmarks internationaux. Ce qui a permis de «couvrir l’ensemble des charges d’exploitation», a relevé l’ONCF.
En plus d’étendre ses effets novateurs aux autres composantes de l’offre ferroviaire, l’ONCF a fait savoir que les trains de proximité (TNR) et de grandes lignes « Al Atlas » n’ont pas manqué de croître au rythme d’Al Boraq en enregistrant des performances tout aussi satisfaisantes.
En outre, « Al Boraq a eu des effets d’entraînement multidimensionnels indéniables en tant que catalyseur de la dynamique socioéconomique et symbole d’une nouvelle ère de la mobilité », a-t-il souligné relevant que « outre son impact positif sur le marketing territorial, ses effets couvrent différents registres tels que l’urbanisme, le foncier et l’immobilier, sans oublier l’attractivité économique et touristique des villes concernées ».
A noter qu’à l’occasion du premier anniversaire d’Al Boraq, l’ONCF a lancé une campagne de communication multimédias à 360° axée sur des actions RSE orientées essentiellement vers les enfants et les étudiants ainsi que des animations en gares et des actions promotionnelles pour le grand public.
Pour rappel, le projet de construction d’une ligne à grande vitesse s’inscrit dans le cadre de la politique des grands chantiers initiée et conduite par S.M le Roi Mohammed VI.
Ainsi que l’a rappelé l’ONCF sur son site Internet, ce projet constitue la première étape de la mise en œuvre d’un schéma directeur des lignes à grande vitesse visant la construction progressive d’un réseau d’environ 1500 km, composé de l’axe «Atlantique» Tanger-Casablanca-Agadir et de l’axe «Maghrébin» Casablanca-Rabat-Fès-Oujda.
Alain Bouithy