Quelle sera la place du Congo dans l’Afrique Centrale de demain ?

TRIBUNE. À l’heure où les pays qui nous entourent, se tournent doucement vers des politiques progressistes visant à promouvoir les valeurs démocratiques et unitaires, le nôtre semble s’enliser de plus belle dans un système totalitaire centré sur le mérite de la reconnaissance génétique.

Peut-on, en tant que dirigeant, ignorer les multiples compétences contenues dans chaque Congolais, au seul prétexte de la non appartenance familiale, clanique ou ethnique, au risque par orgueil, d’entraîner notre pays dans les confins des abysses?

L’erreur commise par nos Aînés, ça a été de mettre leur longévité politique au-dessus des valeurs républicaines et de l’intérêt supérieur de la nation congolaise. Les comportements grégaires ont fortement contribué à accentuer le ressentiment à l’égard de la classe politique et pousser les moins lotis dans les bras des vendeurs à la sauvette du repli identitaire.

L’armée, la police, la gendarmerie, la fonction publique sont devenues des groupements de groupements régionaux, variant cycliquement au rythme des nominations des hauts fonctionnaires.

Un ministre vili aura une garde vili, des conseillers vilis, des assistants vilis.

Son remplaçant mbochi aura garde Mbochi, des conseillers mbochi et ceteri etcetera.

L’argument du pays de transit, en 21e siècle n’est plus recevable. Les partenaires et voisins du Congo attendent de nous et de notre pays, beaucoup plus que l’obsolète argument de la situation géographique.

Le Congo doit être capable d’aller puiser l’énergie, la détermination, les compétences, dans chaque Congolais pour redonner à notre pays, la place qu’elle mérite au sein de la géopolitique locale et continentale et ne plus s’accrocher aux gloires illusoires d’un passé que la prochaine génération de leaders africains ne regardera peut être pas avec la même empathie que leurs prédécesseurs.

Nous sommes déjà une nation, il ne nous manque que la République.

Marcus KISSA

Coordonnateur du Collectif Sassoufit

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