Economie Numérique : le Congo, pionnier de la 5G en Afrique centrale

Economie Numérique : le Congo, pionnier de la 5G en Afrique centrale

La 5G MTN a été officiellement lancée, ce 21 novembre, à Brazzaville, en République du Congo, par le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso. Ainsi, le Congo devient ainsi le premier pays en Afrique centrale à avoir pris ce tournant décisif dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. L’avènement de la 5G est l’aboutissement de nombreuses années d’expérimentation, d’innovation et d’investissement massifs. C’est deux ans après le début de la phase pilote, que l’opérateur de téléphonie mobile MTN-Congo a officiellement lancé la phase commerciale de la technologie mobile de cinquième génération au Congo (5G), une véritable révolution qui couvre et offre des opportunités infinies, transformant notre manière de vivre et de travailler. Le Vice-président de la zone MTN Afrique centrale et de l’ouest, monsieur Ebenezer Asanté a expliqué que « … le déploiement de la 5G pose les bases de l’écosystème favorable à l’innovation locale. La jeunesse congolaise se voit offrir une opportunité sans précédente pour se conformer aux défis de demain. Cette infrastructure ouvre la voie au développement des startups, des entreprises spécialisées dans le domaine de pointe : le Web, l’intelligence artificielle ou encore la cybersécurité », a-t-il déclaré. Monsieur Ebenezer Asanté a encouragé les jeunes congolais à être des utilisateurs qui profitent des avantages de la 5G, mais aussi des innovateurs et des développeurs. Le Congo, un pays davantage ouvert à l’économie mondiale. Prenat la parole à son tour, le ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo a soutenu que la révolution 5G suscitera une vague d’emplois, attirera les talents, encouragera les investisseurs, responsabilisera les jeunes et suscitera l’esprit d’entreprise en permettant [aux jeunes] de participer à l’économie numérique par le biais du commerce électronique, mais aussi le développement durable. En introduisant la 5G au Congo, a ajouté Leon Juste Ibombo, la société MTN accompagne le gouvernement de la République à offrir à la population, les outils nécessaires à la créativité, à l’innovation et au développement des solutions locales ainsi qu’à la participation active à l’économie numérique. Pour lui, le gouvernement congolais reste déterminé à accompagner cette transition en investissant, entres autres, dans les programmes de formation, et en favorisant l’accès à l’internet dans toutes localités du Congo. « La République du Congo peut, avec cette avancée technologique, se prévaloir d’être davantage ouverte à l’économie mondiale », a-t-il renchéri. A noter que, c’est en 2009 que les autorités congolaises ont véritablement entamé les préparatifs pour le lancement de l’ultra haut débit, dans le cadre d’un programme d’expérimentation initié par la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA). Ce programme impliquait le gouvernement, les opérateurs télécoms locaux, l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE) et les acteurs du secteur privé. Wilfrid Lawilla D.

Afrijet renforce sa présence en Afrique Centrale avec l’ouverture d’une nouvelle ligne aérienne directe Libreville-Kinshasa

Afrijet, première compagnie aérienne de la zone CEMAC, annonce l’ouverture d’une nouvelle liaison aérienne vers Kinshasa depuis Libreville, en ligne directe et via Pointe-Noire, à partir du 30 novembre 2023. Fidèle à son engagement de répondre à la demande croissante de connectivité en Afrique, Afrijet propose à partir du 30 novembre 2023 deux vols par semaine entre Libreville et Kinshasa. Il s’agit de la première connexion directe entre ces deux pôles majeurs d’Afrique centrale. Cette nouvelle offre réduit considérablement le temps de voyage entre Kinshasa et Libreville, qui passe de plusieurs heures à seulement 2H15 en vol direct, ce qui améliore nettement le confort des passagers. En outre, la liaison via Pointe-Noire répond à la hausse du trafic aérien dans cet aéroport. Ce point d’appui devient ainsi le cinquième vol hebdomadaire proposé par Afrijet depuis cette ville, et la première liaison directe vers Kinshasa. Ces nouvelles dessertes renforcent considérablement l’intégration régionale et offrent aux voyageurs une plus grande flexibilité et souplesse pour leurs déplacements, qu’ils soient professionnels, touristiques ou familiaux. “Nous sommes fiers d’ouvrir cette nouvelle ligne aérienne de Libreville à Kinshasa, en liaison directe et via Pointe-Noire. Cette offre s’inscrit pleinement dans la stratégie globale d’Afrijet et témoigne de notre engagement à renforcer l’intégration et la connectivité régionales, à promouvoir une aviation durable en proposant des routes directes sur de courtes distances, offrant ainsi des solutions de voyage efficaces et simplifiées. Cette nouvelle liaison symbolise également notre détermination à répondre à la demande croissante des voyageurs, tout en favorisant les échanges économiques et culturels.”, a ainsi déclaré Marc Gaffajoli, Administrateur général d’Afrijet.

Socium, le spécialiste africain des ressources humaines, poursuit sa croissance en Afrique centrale avec l’ouverture d’un bureau à Douala 

Socium, la start-up fondée en 2021 par Samba LO, annonce son expansion en Afrique centrale en inaugurant un nouveau bureau à Douala, au Cameroun. Cette décision stratégique constitue une avancée significative dans la trajectoire de croissance de l’entreprise, démontrant son engagement renforcé dans la réponse aux besoins croissants du continent en matière de recrutement et d’administration du personnel. Forte de ses bureaux au Sénégal et en Côte d’Ivoire, Socium a choisi de lancer son expansion en Afrique centrale depuis le Cameroun, une décision motivée par sa confiance en la maturité du marché et le dynamisme du pays. Dans ce cadre, l’entreprise est fière d’annoncer l’arrivée de Jordan TCHATO en qualité de directeur de l’Afrique centrale. Avec son expérience précieuse et sa connaissance approfondie des enjeux stratégiques propres à l’Afrique centrale, son rôle sera essentiel pour orienter la croissance de Socium au sein de cette région dynamique. Avec une équipe actuelle de 25 collaborateurs, Socium se distingue par une structure actionnariale majoritairement africaine. Suite au succès de sa première levée de fonds d’un million d’euros réalisée entre février et mai 2022 auprès de fonds de capital-risque, la start-up a étendu sa présence en Afrique de l’Ouest, opérant désormais dans plus de 20 pays à travers le continent. Elle bénéficie également d’un solide réseau de partenaires, comprenant plus de 90 entreprises de toutes tailles, 25 écoles et universités, et a tissé des liens étroits avec des diasporas actives. Parmi ses clients de renom, le spécialiste africain des RH compte des entreprises multinationales (Orange, EY, Philip Morris, etc.) et des champions nationaux (Petroivoire, Azalaï, etc.) Avec des clients déjà établis au Gabon et au Cameroun, Socium a pour objectif d’étendre sa présence dans l’ensemble de la sous-région. Cette expansion revêt une importance particulière dans une région où les entreprises et leurs employés sont confrontés à des enjeux organisationnels majeurs, notamment en matière de gestion administrative des salaires, des contrats et des validations. En adoptant une approche globale des ressources humaines, la société aspire à simplifier le quotidien des entreprises, tout en facilitant leur capacité à attirer les meilleurs talents locaux et internationaux.  Samba LO, PDG de Socium, partage son enthousiasme concernant cette expansion en déclarant : « Socium est née de notre vision d’un continent africain dynamique et interconnecté. Notre implantation en Afrique centrale marque une étape majeure dans la concrétisation de cette vision, et nous sommes impatients de continuer à accompagner les entreprises et les talents locaux pour stimuler la croissance et l’innovation. »  Jordan TCHATO, le nouveau directeur de Socium pour l’Afrique centrale, se réjouit également de cette opportunité en affirmant : « C’est un véritable honneur de rejoindre l’équipe de Socium pour diriger les opérations de l’entreprise en Afrique. Je suis convaincu que notre expertise en matière de recrutement et d’administration du personnel apportera une réelle valeur ajoutée à cette région en plein essor, en aidant les entreprises et les professionnels à exploiter pleinement leur potentiel. » L’ouverture du bureau de Douala représente une étape capitale dans la poursuite de l’expansion de l’entreprise en Afrique, illustrant son ferme engagement en faveur de l’autonomisation économique et de la connectivité sur le continent. Socium se positionne comme un fournisseur complet de systèmes d’information pour la gestion des ressources humaines (SIRH), couvrant l’ensemble du cycle des ressources humaines, du recrutement à l’administration du personnel. Les différents modules ont été développés en intégrant les spécificités des marchés locaux, offrant ainsi une solution adaptée aux besoins de chaque entreprise sur le continent africain. CMP

Gabon. Brice Clotaire Oligui Nguema voudrait rétablir le pont avec ses pairs d’Afrique centrale

Gabon. Brice Clotaire Oligui Nguema voudrait rétablir le pont avec ses pairs d’Afrique centrale

ACTUALITES. Henri-Claude Oyima, le puissant pdg (président directeur général, et non parti démocratique gabonais) du groupe Bgfi Bank est, selon nos bonnes sources librevilloises, l’homme qui souffle à l’oreille du nouvel homme fort du Gabon, notamment la stratégie économique et financière à adopter pour rassurer les milieux d’affaires du Gabon après la chute d’Ali Bongo, le 30 août dernier. Il est au cœur du système financier gabonais depuis des années. Ne dit-on pas en football qu’un grand joueur ne manque jamais d’équipe. « Oyima a été mis à contribution dans les grandes annonces faites par Oligui Nguema, à l’occasion de la rencontre entre ce dernier et le patronat gabonais », confie notre source. Une rencontre au cours de laquelle ont été annoncées des grandes decisions tant appréciées par le patronat : paiement de la dette intérieure selon la stratégie adoptée par le club de Libreville, le financement de l’economie gabonaise par les banques et institutions du pays, la gestion des pensions de retraite par les 2 caisses de sécurité sociale… Sur le plan sous régional, le pdg de la première banque de la Cemac devant la camerounaise Afriland First Bank, pourrait être le missi dominici du nouvel homme fort de Libreville auprès des réseaux d’influence, particulièrement d’affaires (maçonniques?), à même de préparer la première visite d’Oligui Nguema , d’abord, indique notre source, au Cameroun, Congo Brazzaville et Guinée Équatoriale… L’inquiétude des banques de la sous-région Cemac et des souscripteurs auprès desquels le Gabon avait levé des fonds dans le cadre de son emprunt obligataire devrait être atténuée. Ces visites, croît savoir notre source, seraient possibles après la mise en place d’une équipe gouvernementale constituée, pour l’essentiel, de nouveaux visages. Le général Oligui pourra t-il faire amende honorable après qu’il a tancé, à mots à peine voilés, Mahamat Deby et Denis Sassou Nguesso qui ont condamné « son » coup d’Etat ? Par A.Ndongo Journaliste économique et financier, Brazzaville Congo

Congo/Michel DJOMBO: « nous avons le corridor routier et le port maritime les plus chers d’Afrique centrale »

Congo/Michel DJOMBO: « nous avons le corridor routier et le port maritime les plus chers d’Afrique centrale »

ECONOMIE. « Nous avons le corridor routier et le port maritime les plus chers d’Afrique Centrale », déplore le président de l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo (UNICONGO), Michel Djombo, dans une lettre ouverte adressée aux autorités congolaises que nous reproduisons ci-dessous. « Lettre ouverte aux pouvoirs publics congolais Tous les petits écoliers en République du Congo se sont laissés dire des décennies durant que leur pays était un pays de transit. Cela a peut-être été vrai à une époque lointaine mais ce n’est clairement plus le cas aujourd’hui. Prenons le cas de l’acheminement de marchandises vers la Centrafrique pour illustrer nos propos. En effet, Il fut un temps où les marchandises destinées à Bangui suivaient un itinéraire à travers le port de Pointe-Noire, puis transitaient via le Chemin de Fer Congo – Océan (CFCO) et les voies navigables (les fleuves Congo et Oubangui) jusqu’à leur destination finale. La particularité de ce corridor résidait dans son coût, bien moins élevé que le parcours routier entre Douala et Bangui. En effet, le transport sur de longues distances via le rail et les voies fluviales est plus économique que par la route, d’autant plus que la parafiscalité sur les routes d’Afrique Centrale fait rapidement grimper les coûts. Cependant, de nos jours, le corridor Douala – Bangui a totalement surpassé son concurrent congolais, principalement en raison de la décrépitude du maillon crucial qu’est le CFCO. Pourtant, il existe une alternative routière à travers le Congo, en empruntant les routes nationales 1 et 2 pour rejoindre Bangui. Malheureusement, les coûts associés à cette option sont prohibitifs. Il en coûte environ 3 000 000 FCFA pour transporter en camion un conteneur de 20 pieds jusqu’à Bangui via le Cameroun, contre 4 000 000 FCFA via le Congo, rendant ainsi le transit par notre pays quasiment inenvisageable. Un autre facteur qui a contribué à la perte de compétitivité du Congo par rapport au Cameroun en matière de transit réside dans les frais portuaires au Port Autonome de Pointe-Noire (PAPN). Jusqu’à juin 2023, ces frais, en dehors des droits de douane, s’élevaient à 1 300 000 FCFA en moyenne pour un conteneur de 20 pieds, contre environ 1 000 000 FCFA au Port Autonome de Douala (PAD). Notre port était ainsi environ 30% plus cher. En juillet, la situation s’est encore détériorée avec l’introduction de nouvelles mesures coûteuses au PAPN, notamment l’installation de nouveaux scanners et un programme de contrôle de conformité (PCEC). Ces services sont facturés respectivement 105 000 FCFA et 98 000 FCFA par conteneur de 20 pieds si l’on considère deux conteneurs par importation (ou par BL). Bien que nous ne remettions pas en question la nécessité de mesures de contrôle au PAPN, il est indéniable que le coût de passage par notre port est passé de 1 300 000 FCFA à 1 503 000 FCFA par conteneur, le rendant désormais 50% plus cher que Douala. Lorsque tous les coûts sont pris en compte, l’acheminement vers Bangui via Pointe-Noire revient environ 1 500 000 FCFA de plus. Sans oublier la lourde parafiscalité qui se manifeste chez nous sous la forme de multiples points de contrôle (forces de l’ordre, gardes forestiers, douanes, etc.) environ tous les 100 km sur nos routes nationales, un problème qui affecte néanmoins l’ensemble de la sous-région. Cela n’a de sens économiquement que de transporter des produits à forte valeur ajoutée ou alors des biens qui sont significativement moins chers chez nous par rapport aux pays voisins. Pour preuve, nous constatons que le Congo exporte essentiellement des carburants vers la Centrafrique de nos jours, leurs prix étant subventionnés par l’État. Une autre conséquence néfaste des coûts exorbitants liés aux corridors congolais est que même nos exploitants forestiers opérant dans le nord du pays se voient contraints d’exporter en majorité via le port de Douala. Ceux qui ne le font pas agissent principalement par patriotisme, car il n’existe guère de justification économique à opter pour cette voie lorsque l’on est situé aux frontières du Cameroun (dans la région de la Sangha) ou de la Centrafrique (dans la région de la Likouala). Nous avons le corridor routier et le port maritime les plus chers d’Afrique Centrale. Ce fait doit interpeller les pouvoirs publics. Face à cette réalité, nous demandons aux autorités congolaises d’entamer une réflexion approfondie, en collaboration avec les partenaires sociaux et le secteur privé. L’objectif est de rétablir la compétitivité de notre pays et d’explorer les solutions permettant de lui redonner son rôle de plaque tournante du transit en Afrique Centrale. Il est crucial de concilier les objectifs maintes fois exprimés avec les actionsconcrètes entreprises. Le Président d’UNICONGO Michel DJOMBO« 

Le conflit au Soudan alourdit le fardeau des pays d’Afrique centrale, selon le représentant spécial de l’ONU

Le conflit au Soudan alourdit le fardeau des pays d’Afrique centrale, selon le représentant spécial de l’ONU

Les combats au Soudan ont eu des conséquences humanitaires dévastatrices au Tchad et en République centrafricaine (RCA), a déclaré lundi le principal envoyé des Nations Unies pour l’Afrique centrale. Le Tchad et la RCA ont respectivement accueilli 100.000 et 10.000 réfugiés soudanais, a rappelé Abdou Abarry, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef du bureau régional de l’ONU pour l’Afrique centrale. « Je voudrais saluer la générosité et la solidarité extraordinaires dont les deux pays ont fait preuve ». Il a signalé que le Tchad avait besoin d’environ 130 millions de dollars pour accueillir les 100.000 réfugiés soudanais au cours des six prochains mois. Une résolution rapide et pacifique du conflit au Soudan est nécessaire afin d’éviter des conséquences désastreuses pour ce pays et tous les autres du bassin du lac Tchad, a recommandé M. Abarry au Conseil de sécurité. Les opérations militaires conjointes récemment menées par le Tchad et la RCA à leur frontière commune témoignent de leur volonté de renforcer la coopération bilatérale et de relever les défis en matière de sécurité. M. Abarry a encouragé les deux pays à tirer le meilleur parti des mécanismes de coopération bilatérale, car la situation dans le bassin du lac Tchad et au Sahel a montré qu’une réponse purement militaire serait insuffisante pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité. Des mesures politiques et socio-économiques sont également nécessaires. En leur absence, les groupes armés continueront à instrumentaliser les conflits intercommunautaires. La situation sécuritaire dans la sous-région d’Afrique centrale a été caractérisée par une augmentation des incidents de piraterie maritime dans le golfe de Guinée. Cela souligne la nécessité de renforcer la coopération interrégionale, a relevé M. Abarry. La sous-région d’Afrique centrale est également durement touchée par la crise en Ukraine, qui a entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires ainsi que des carburants, et parfois des pénuries. Bien que la plupart des pays aient pris des mesures pour atténuer les effets sur les consommateurs, il faut être conscient qu’une nouvelle détérioration de la situation socio-économique pourrait compromettre la stabilité de la région. M. Abarry a estimé que les mois à venir constitueraient un tournant pour l’Afrique centrale, où des processus politiques et électoraux cruciaux devraient avoir lieu d’ici la fin de l’année.

BEAC : Des pièces de 250F bientôt sur le marché  

BEAC : Des pièces de 250F bientôt sur le marché  

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) envisage la production et la mise en circulation d’une nouvelle gamme de pièces de monnaie dont celle de 250 francs CFA. Le Comité ministériel du 15 mars 2023 a autorisé la création d’une nouvelle gamme de pièces, conformément aux préconisations formulées par la BEAC. Cette initiative et décision interviennent après la mise en circulation de nouveaux billets, le 15 décembre 2022. La banque centrale envisage de ce fait la production de nouveaux spécimens de pièces de monnaie de 1F, 2F, 5F, 10 F, 25F, 50F, 100F, 500F, y compris de 250 F. La gamme en circulation actuellement date de 2002.   Ces nouvelles pièces de monnaie contribueront à juguler la pénurie récurrente des jetons de la valeur de 25F, 50F et 100F au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). Cette pénurie, selon certains commerçants, est causée par les appareils de jackpot distribués dans la ville par des sujets chinois qui les stockent et les exportent.   Cette rareté de pièces de monnaie est la cause de l’augmentation de plusieurs produits sur le marché. Plus personne ne veut rendre des pièces d’argent prétextant une absence de ces jetons qui ne peuvent permettre de faire le bon compte. Ce mal s’est étendu dans les banques où des jetons ne peuvent être versés et contraint l’usager à les laisser dans le compte. Elle est devenue la raison de disputes partout où le droit de réclamation des jetons n’est plus reconnu par le vendeur. C’est le même cas dans les transports en commun à Brazzaville comme à Pointe-Noire. Les assistant des chauffeurs exigent aux clients de prévoir des pièces d’argent. Ils se permettent également de contraindre à deux ou plusieurs usagers de se débrouiller à se partager un billet de banque pour que chacun entre en possession de son argent. Cet état de chose est souvent source de conflits entre usagers, chacun allant vers sa destination mais obligés de se suivre pour leurs jetons. Cela est parfois sources de chamailles. Florent Sogni Zaou

Congo-Culture : Samuel Kidiba : « Brazzaville, capitale des Archives de l’Afrique centrale »

Congo-Culture : Samuel Kidiba : « Brazzaville, capitale des Archives de l’Afrique centrale »

INTERVIEW. Expert international en stratégies d’éducation du patrimoine culturel et naturel, muséologue, enseignant-chercheur, ancien directeur du Musée national, de l’École de peinture de Poto-Poto, de l’École du Patrimoine Africain-EPA à Porto Novo au Bénin et ce jour, actuellement Conseiller au Patrimoine et aux archives au cabinet du ministre de l’Industrie Culturelle, Touristique, Artistique et des Arts, PagesAfrique.com l’a rencontré. Pagesafrik : Comment réagissez-vous à cette opinion qui pense que les archives sont un domaine encore vierge ? Samuel Kidiba (S.K.) : Les archives sont en effet un domaine encore vierge en République du Congo. Nous n’avons pas de spécialistes en la matière. C’est la raison pour laquelle nous exhortons la jeunesse, les chercheurs, les étudiants, les élèves, les écoliers, de s’intéresser aux archives qui est un domaine porteur. Je précise que tout ce qui se fait à la télévision et à la radio relève du domaine des archives. Que ce soit sonore ou écrit, ce sont des archives, et donc il n’y a pas de spécialistes en la matière. Nous avons abordé ces questions en France. Nous avons visité le musée d’esclavage de Nantes. Nous avons échangé avec les collègues de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, notamment Mme DominiqueTaffin avant d’être reçu à l’école de Chartes avec Mme Elsa Marguin-Hamon. Nous avons rencontré Bernard Toulier qui est inspecteur honoraire du Patrimoine. Bref, un ensemble de collègues qui s’occupent du patrimoine de façon générale et des archives spécifiquement. Pagesafrik : Quel est votre avis sur la numérisation des archives et sur les archives du Congo ? S.K. : On parle en effet de plus en plus des questions liées à la numérisation des archives. C’est une question qui devrait intéresser la jeunesse. Nous en avons parlé avec DominiqueTaffin et Mme Elsa de l’école de Chartes et avons pensé que les archives devraient intéresser la jeunesse qui est très outillée aux réseaux sociaux. Comment numériser tout ce que nous avons comme archives au Congo ? Il faut former une jeunesse qui croit en ce domaine des archives et capable de rappeler le passé d’un peuple. La deuxième, c’est de créer des conditions idoines de conservation de cette mémoire archivistique. La troisième, c’est d’intéresser des écoliers, des élèves et les collectivités du Congo à visiter ces lieux de conservation de leur mémoire. Ce sont les collectivités qui ont la mission de protéger et de mener une campagne auprès des populations jeunes. Cette jeunesse est suffisamment informée que Brazzaville a été la capitale de la France libre, elle a été la capitale de l’Afrique Equatoriale française (A.E.F.). Toutes ces archives se retrouvent à Nantes, à Bordeaux, un peu partout en France, et ici au Congo, on les trouve à Pointe-Noire. Brazzaville a donc cette charge historique, à savoir capitale de l’A.E.F., capitale de la France libre, capitale des Premiers jeux africains. Même pour l’esclavage, certains esclaves sont passés par Brazzaville venant du sud du Cameroun, de la Centrafrique, de l’actuelle RDC. Pagesafrik : A Quel moment a-ton commencé à dire que le Congo était un pays de transit ? S.K : Le Congo est ainsi considéré depuis les Chefferies en pays Ngala, le royaume Téké au centre sur les deux Congo et au Gabon, les royaumes de la côte atlantique (Kongo et Loango). Toutes ces monarchies avaient des échanges commerciaux dont l’axe Pointe-Noire-Brazzaville servait de voie de communication. Au XVIème siècle, lorsque commence la traite des noirs, les pistes caravanières, en provenance du sud Cameroun, de la RCA, de l’actuel RDC et de tous les esclaves du Congo Brazzaville ont transité sur cette voie de communication, Brazzaville-Pointe-Noire ou l’inverse.   Avec la construction du Chemin de fer Congo Océan (CFCO) de 1921 à 1934, le tracé du chemin de fer suivra le même circuit, par où passent les marchandises et de certains pays de l’Afrique centrale passait par le Chemin de fer. Ce chemin de fer a suivi la piste caravanière, la principale entre Brazzaville et Pointe-Noire, mais qui était la voie de communication. L’échange entre le royaume Loango et le royaume Téké. C’est la raison pour laquelle, on devrait former les jeunes et en faire des spécialistes en archives. Toutefois, la Rumba qui n’est pas née hier vient d’être inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Elle date des années 50, ce qui revient à dire qu’il y a matière à réflexion. A l’école Chartes, il y a des formations, notamment un Master en numérisation des archives historiques. Voilà une question qui peut être proche de cette jeunesse à la quête de l’emploi. La France est bien placée, à Nantes ou à Paris, à Bordeaux, où l’on trouve des archives qui concernent l’histoire de l’esclavage. Les jeunes peuvent se spécialiser en la matière, mais sous forme numérique. Pagesafrik : Et qu’en est-il du musée ?  Le musée. C’est un lieu où on peut faire la recherche et d’élévation de la conscience populaire. Les collections qui y sont exposées rappellent la mémoire commune. C’est pourquoi le Congo est en pleine effervescence, parce qu’au niveau du ministère de l’Industrie Culturelle, il se passe beaucoup de fourmillements qui feraient que le musée demain soit placé au cœur du tourisme culturel. Nous sommes très heureux, que ce soit au niveau de la Primature ou de la Présidence, les gens ont un regard assez attentif sur la question.  Pagesafrik : Quelle est la place de Brazzaville face aux archives de l’A.E.F., ?   S.K. : Je pense que Brazzaville devrait être la capitale des archives de l’A.E.F., c’est-à-dire que tout chercheur qui partirait du Congo, de la République démocratique du Congo (RDC), du Cameroun, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de l’Angola, devrait forcement se donner pour destination, Brazzaville, non seulement parce qu’il y a des archives qui peuvent être numérisées, qu’on peut consulter sur le net de façon virtuelle, mais aussi parce que Brazzaville à des symboles : la Case de Gaulle et entre autres, le stade Eboué. Il y a beaucoup de vestiges qui parlent encore de Brazzaville comme capitale de la France libre, capitale de l’A.E.F. Tout cela devrait être en quelque sorte une diplomatie culturelle. Ce que les gens ne savent pas,