D’après la note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) du mois d’août, la conjoncture économique nationale a poursuivi son évolution positive marquée par des résultats favorables enregistrés au niveau de plusieurs secteurs d’activité.
Consolidation des activités primaires, bon comportement des branches du secteur secondaire et dynamique positive des activités tertiaires traduisent une évolution positive de l’économie nationale. Tels sont les derniers indicateurs relevés par ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances.
En effet, « outre la performance exceptionnelle du secteur agricole pour la seconde année consécutive, les branches industrielles, notamment celles formant l’ossature des métiers mondiaux du Maroc, ont continué de profiter de la reprise des exportations », a fait observer la DEPF.
L’autre signe positif relevé dans sa note concerne les activités tertiaires qui ont également poursuivi leur redressement. La direction en veut pour preuve le dynamisme maintenu des activités touristiques dont les nuitées et les recettes ont connu une orientation à la hausse.
« Les indicateurs touristiques, particulièrement ceux afférents au marché extérieur, maintiennent leur évolution favorable au terme des cinq premiers mois de l’année 2018. Le nombre des arrivées aux postes frontières du Maroc s’est situé à 4,1 millions au terme des cinq premiers mois de 2018, en consolidation de 8,8%, après +8,6% un an auparavant », a-t-elle relevé.
En ce qui concerne la demande intérieure, les équipes de la DEPF ont noté que le pouvoir d’achat des ménages a maintenu sa vigueur, profitant, entre autres, de l’amélioration de la situation du marché du travail, du bon comportement des crédits à la consommation et des transferts des MRE.
Elles ont estimé que « l’effort d’investissement est demeuré résilient à la faveur de la dynamique des crédits à l’équipement et celle des dépenses d’investissement afférents au Budget de l’Etat », a-t-on souligné dans la note.
La même source a également indiqué, dans le sillage du redressement de la demande extérieure adressée au Maroc, que « les exportations nationales ont enregistré une croissance plus forte que les importations, permettant ainsi d’améliorer le taux de couverture à fin juillet 2018 ».
A en croire la DEPF, le comportement relativement favorable des comptes extérieurs a été tel qu’il a eu des effets positifs sur les Réserves Internationales Nettes, permettant ainsi de couvrir actuellement 5 mois et 10 jours d’importations de biens et services.
Evoquant l’évolution de la situation des finances publiques, la DEPF a constaté une amélioration relative des recettes fiscales et un redressement significatif du solde des CST. Ce qui, a-t-elle expliqué, a favorisé l’atténuation, quoique modérée, du déficit budgétaire qui s’est rétréci, à fin juin 2018, de 1,2 milliard de dirhams par rapport au niveau affiché un mois auparavant.
Quant au financement de l’économie, il ressort des données recueillies par la DEPF que la dynamique des crédits bancaires s’est poursuivie à fin juin 2018.
Portée par la croissance des crédits à l’équipement (+9,9%) et celle des crédits à la consommation (+5,6%) et des crédits à l’immobilier (+3,3%), cette dynamique contraste toutefois « avec le comportement du marché boursier dont les indices MASI et MADEX ont poursuivi, à fin juillet 2018, leur repli respectivement de 5,2% et 5,4% par rapport à fin décembre 2017 », a conclu la Direction.
Alain Bouithy