Maroc: la valeur ajoutée du secteur de la pêche s’améliore au premier trimestre 2024

Maroc: la valeur ajoutée du secteur de la pêche s’améliore au premier trimestre 2024

Le secteur de la pêche a enregistré une bonne performance au titre du premier trimestre 2024, selon la Direction des études et prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des Finances. En effet, la valeur ajoutée de ce secteur a progressé de 10%, au lieu d’une baisse de 4,8% un an plus tôt, « malgré le retrait de l’activité du segment de la pêche côtière et artisanale enregistré au premier trimestre et qui s’est poursuivi au deuxième trimestre de cette année », a indiqué la DEPF dans sa note de conjoncture datant du mois de juillet 2024 (N°329). D’après la DEPF, le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale s’est contracté de 7,6% au deuxième trimestre 2024, après une baisse de 14% un trimestre plus tôt. Ainsi, à fin juin 2024, ces débarquements ont reculé de 10,2% après la baisse enregistrée à la même période de l’année précédente (-19%). « Ce repli est imputable, notamment, à la diminution des captures de poissons pélagiques de 12,2%, d’algues de 38,7% et de crustacés de 25,4%, en dépit de l’accroissement des captures de poissons blancs de 6,4% et de céphalopodes de 5,3% », a-t-elle expliqué. A noter que la valeur des débarquements de la pêche côtière et artisanale s’est contractée de 11,2% au deuxième trimestre, après une amélioration de 1,8% au premier trimestre 2024, poursuit la DEPF précisant que ces évolutions se sont traduites par une baisse de 3,6% au terme du premier semestre de 2024, après une hausse de 3,1% un an plus tôt. Par espèce, il ressort de la note de conjoncture que la baisse à fin juin 2024 revient au retrait de la valeur des captures de crustacés de 19,5%, de poissons pélagiques de 6,6%, d’algues de 51,7%, de poissons blancs de 5,2% et de coquillages de 93,4%. Quant à la valeur des captures de céphalopodes, les données suggèrent qu’elle s’est en revanche accrue de 1,6% à fin juin 2024. Martin Kam

Maroc: Repli de 5% de la valeur ajoutée agricole au premier trimestre 2024

Maroc: Repli de 5% de la valeur ajoutée agricole au premier trimestre 2024

La valeur ajoutée du secteur de l’agriculture s’est repliée de 5% au terme du premier trimestre 2024, après une amélioration de 2,1% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). La campagne agricole actuelle est intervenue dans un contexte caractérisé par un déficit hydrique sévère, comme le rappelle la DEPF dans sa note de conjoncture du mois de juillet 2024 (N°329). En effet, le cumul pluviométrique a atteint 240 mm au 14 juillet 2024, en baisse de 3% par rapport à l’année précédente et de 34% comparé à une année normale. Dans ces conditions moins favorables, conjuguées à une diminution significative de la superficie emblavée, la production des trois principales céréales de la campagne agricole 2023/2024 a reculé de 43% en une année, estime ce département relevant du ministère marocain de l’Economie et des Finances. Elle a été estimée à 31,2 millions de quintaux. Par composante, cette production céréalière serait constituée de 17,5 millions de quintaux de blé tendre, 7,1 millions de quintaux de blé dur et 6,6 millions de quintaux d’orge. « Pour ce qui est de la production des autres cultures, les filières arboricoles auraient enregistré une évolution favorable », fait-t-il savoir attribuant cette évolution aux précipitations plus abondantes intervenues à partir du mois de février 2024 qui ont coïncidé avec le stade de nouaison et de floraison. Concernant les cultures sucrières, la production prévisionnelle de la betterave à sucre est estimée à 1,5 million de tonnes et celle de la canne à sucre à 330 mille tonnes. Quant aux cultures maraichères, la DEPF note le maintien du programme d’assolement à des niveaux satisfaisants, malgré les conditions climatiques difficiles et les restrictions à l’irrigation dans certains périmètres d’irrigation. Ce qui, fait-elle savoir, « a permis de maintenir l’offre à des niveaux satisfaisants et de couvrir les besoins du marché national en légumes au cours des saisons d’été, d’automne et d’hiver avec une production estimée à 8,4 millions de tonnes ». Selon la Direction, le secteur de l’élevage maintient globalement son équilibre grâce aux mesures prises et à la mise en œuvre du programme de réduction de l’impact du déficit pluviométrique. A noter que les exportations du secteur de l’agriculture et agro-alimentaire se sont redressées au cours des deux premiers mois du deuxième trimestre 2024 (+3%), portant leur baisse à -0,7% à fin mai 2024, après -3% à fin mars 2024 et une quasi-stagnation un an plus tôt (+0,1%), ainsi que le relève la DEPF dans sa note de conjoncture. Ledit département précise que « cette évolution favorable au cours des deux premiers mois du T2-2024 recouvre, notamment, une performance des expéditions de l’industrie alimentaire de +6% et une quasi-stagnation de celles des produits d’agriculture, sylviculture et chasse ». Martin Kam Avec CP

Maroc. Une accalmie sur le front des prix semble engagée

Maroc. Une accalmie sur le front des prix semble engagée

L’inflation a poursuivi sa décrue au premier trimestre 2024. D’après le Haut-commissariat au plan (HCP), elle s’est établie à son niveau le plus bas depuis onze trimestres. Une nouvelle plutôt rassurante pour les ménages fortement touchés par la folle hausse des prix observée au cours des dernières années. Selon les données recueillies par l’institution et rendues publiques récemment, « la progression annuelle de l’indice des prix à la consommation aurait ralenti à +1,1% au premier trimestre 2024, soit 2,7 points de moins qu’au trimestre précédent ». La détente des prix résulterait d’un ralentissement marqué des prix des produits alimentaires D’après les explications du Haut-commissariat, « cette détente des prix aurait résulté d’un ralentissement marqué des prix des produits alimentaires, refluant à +1,4% sur un an, après avoir atteint +7,7% un trimestre auparavant ». Dans sa dernière note de conjoncture du premier trimestre 2024 et perspectives pour le deuxième 2024, le HCP attribue également ce reflux à la « moindre augmentation des prix des produits non-alimentaires, revenant à +0,9% sur un an, contre 1% enregistrée au quatrième trimestre 2023 ». L’inflation sous-jacente aurait parallèlement connu une évolution semblable Excluant les prix soumis à l’intervention de l’Etat et les produits à prix volatils, l’inflation sous-jacente aurait parallèlement connu une évolution semblable, mais à un rythme moindre comparativement à celui de l’inflation globale. Après analyse des données, il ressort qu’elle a atteint +2,5% au premier trimestre 2024, après +3,7% un trimestre plus tôt, suite à l’allègement des pressions inflationnistes dans l’alimentation (hors produits frais) et du recul des prix des produits manufacturés. Grâce notamment à la baisse des prix des produits frais avec une contribution de -0,6 point, surtout celle des légumes frais et des agrumes, les prix alimentaires auraient constitué le principal moteur du recul de l’inflation, après la forte hausse  observée l’an dernier. «L’augmentation de la disponibilité sur le marché, occasionnée, en partie, par l’alternance du cycle de production de certaines cultures et une hausse des importations, aurait entraîné un apaisement des tensions sur leurs prix », a en outre indiqué l’institution dans sa note. Selon la même source, hors produits frais, la poursuite du ralentissement des prix, en particulier des produits à base de céréales et des huiles de table, attribuable au repli de leurs prix à l’international, aurait, également, soutenu la décélération continue de l’inflation. A noter que le relèvement habituel des prix du tabac, au mois de janvier, aurait été moindre que celui enregistré une année auparavant (+2,2%, au lieu de +5,4% un an plus tôt), a fait savoir le Haut-commissariat. Toujours selon le HCP, le ralentissement au niveau des prix des produits non-alimentaires aurait marqué plus sensiblement les produits manufacturés (+0,6%, contre +1,6% au trimestre précédent) et, dans une moindre mesure, ceux des services (+1,1%, après +1,2%). D’après l’organisme,  « il aurait été, essentiellement, tiré par l’ajustement à la baisse des prix des produits pharmaceutiques au mois de janvier (-0,1 point de contribution à l’inflation), dans un contexte de réduction de la TVA sur ces produits ». Dans sa note, le Haut-commissariat rapporte à l’inverse que « les prix de l’énergie auraient quasiment stagné (-0,1%), après le repli de 1,5% enregistré au trimestre précédent ».  Alain Bouithy

Maroc : repli de l’activité de la pêche à fin février 2024

Maroc : repli de l’activité de la pêche à fin février 2024

Le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale s’est replié de 21,6% au terme des deux premiers mois de 2024, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Ce recul intervient après une hausse de 15,2% un mois plus tôt et de 2,1% l’année précédente, souligne ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances. Cette variation est imputable, essentiellement, à la baisse des captures de poissons pélagiques de 34,5%, atténuée par le renforcement de celles des céphalopodes (+16,5%) et des algues (+85,2%), explique-t-il. Quant aux captures de poissons blancs, elles ont connu une quasi-stagnation (+0,1%), note la DEPF dans sa note de conjoncture du mois de mars. En valeur marchande, ces débarquements ont reculé de 1,6% à fin février 2024, après +18,7% le mois précédent et +1,2% un an auparavant. Ce repli s’explique, notamment, par la diminution de la valeur des débarquements de poissons pélagiques de 7,4%, de crustacés de 18,8% et des poissons blancs de 2,8%, conjuguée à l’augmentation de celles des céphalopodes de 0,7% et des algues de 36,7%. Martin Kam

Etats-Unis : bonne résilience de l’économie, selon la DEPF

Etats-Unis : bonne résilience de l’économie, selon la DEPF

L’économie américaine montre une bonne résilience, grâce à un marché d’emploi et des dépenses de consommation robustes, a indiqué la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère marocain de l’Economie et des Finances. L’impact du resserrement monétaire sur l’économie semble moindre que prévu, a-t-elle souligné dans sa note de conjoncture du mois de mars 2024 (N°325). Ainsi, l’OCDE a relevé sa prévision de croissance du PIB américain à 2,1% en 2024 contre 1,5% prévu en novembre. Toutefois, les perspectives de croissance pourraient être freinées par une persistance d’inflation et de taux d’intérêt élevés ou une escalade des tensions géopolitiques. Au quatrième trimestre 2023, le PIB a confirmé sa forte expansion (3,2% après 4,9% au T3, en rythme annualisé), soutenu par la consommation privée, les dépenses publiques et les exportations. Les derniers indicateurs conjoncturels laissent augurer une poursuite de la croissance au premier trimestre 2024. Ainsi, l’indice PMI1 composite (52,5 en février après 52,0 en janvier) signale une accélération de la reprise de l’activité du secteur privé, avec une expansion continue des services (52,3 après 52,5) et un fort rebond du secteur manufacturier (52,2 après 50,7). De même, les ventes de détail ont marqué une hausse en février (+0,6% contre -1,1% en janvier), malgré le repli de la confiancedes consommateurs, comme le montre l’indice du Michigan (76,5 en mars contre 76,9 en février et 79,0 en janvier). Le marché du travail reste encore solide. L’économie américaine a créé 275 000 emplois nets en février après 229 000 en janvier, contre une moyenne mensuelle de 251 au cours de l’année 2023. Toutefois, le taux de chômage a augmenté de 0,2 point à 3,9%en février, son plus haut niveau depuis janvier 2022. Le salaire horaire moyen a poursuivi sa hausse à un rythme ralenti en février (+0,1% sur un mois et +4,3%sur un an). L’inflation globale demeure encore élevée (3,2% en février après 3,1% en janvier). L’inflation sous-jacente s’est atténuée légèrement (3,8% après 3,9%).Dans ce contexte, la Fed a maintenu en mars ses taux directeurs dans une fourchette de 5,25% à 5,50%, leur plus haut niveau depuis 22 ans. Elle a réitéré ses plans d’abaisser ses taux de 75 pb en 2024, tout en prévoyant une croissance économique de 2,1% en 2024 et une inflation de 2,6% en fin d’année (PCE). 1 Les indices PMI (Purchasing Managers’Index), établis à partir d’enquêtes mensuelles, fournissent des indications avancées sur l’activité du secteur privé. Une valeur > 50 indique une expansion et une valeur < 50 indique une contraction.

Maroc. Les recettes touristiques dépassent le niveau d’avant-Covid

Maroc. Les recettes touristiques dépassent le niveau d’avant-Covid

Le secteur touristique a repris du poil de la bête après trois années de crise causée par la pandémie mondiale de Covid-19 durant laquelle il a été fortement touché. Les données publiées ces derniers mois laissent penser qu’il a retrouvé des couleurs, dépassant même dans certains compartiments les niveaux enregistrés à fin décembre 2019. A commencer par les recettes touristiques qui ont atteint 88,5 milliards de dirhams au terme des dix premiers mois de 2023, correspondant à  un accroissement de 20,7% en glissement annuel. En effet, « comparativement à fin octobre 2019, elles se sont appréciées de 32%, après une amélioration de 9,3% l’année dernière », a indiqué la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des Finances. Il est à préciser que, pour le seul mois d’octobre 2023, ces recettes se sont raffermies de 22,1% par rapport à leur niveau pré-crise, comme l’a expliqué la DEPF dans sa note de conjoncture de décembre  2023 (N°322). Le nombre des arrivées au-dessus du niveau enregistré à fin décembre 2019 Les données recueillies font état aussi d’un accroissement du nombre des arrivées au Maroc qui a atteint un nouveau record au terme des onze premiers mois de 2023. « Avec 13,2 millions d’arrivées, le secteur du tourisme dépasse le record enregistré au terme de l’année 2019, qui était de 12,9 millions d’arrivées », a fait savoir la DEPF notant qu’il s’est accru de 36% comparativement à son niveau à fin novembre 2022. «Cette performance revient à la bonne tenue des arrivées des touristes étrangers (+46%) et de celles des MRE (+26%)», selon les explications de la DEPF rappelant que cette évolution s’est faite en dépit du séisme d’Al Haouz survenu en septembre dernier. Soutenu par le renforcement de celui des non-résidents (+67%) et de celui des résidents (+9%), le volume des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés a également connu une amélioration, les chiffres suggérant qu’il s’est  accru de 42% à fin octobre 2023, en glissement annuel. La performance enregistrée dans ce segment « a bénéficié à l’ensemble des principales destinations du Maroc, notamment, Marrakech (+61%), Agadir (+31%), Casablanca (+38%), Tanger (+24%), Fès (+38%) et Rabat (+30%) », souligne la note de conjoncture ajoutant que ces évolutions se sont traduites par un taux de récupération des nuitées par rapport à leur niveau d’avant crise de 101,4% à fin octobre 2023, après 71,4% il y a une année. Pour le seul mois d’octobre 2023, la même source affirme que les nuitées se sont consolidées de 15%, en variation annuelle, et de 4,6%, comparativement au mois d’octobre 2019. Il est important de rappeler que des accords ont été signés pour la création de nouveaux trajets aériens et que ces nouvelles lignes seraient de nature à augmenter la fréquence touristique au Maroc et le tourisme interne. Il se trouve que le trafic aérien a signé, au titre de l’année 2023, une remarquable remontée à la faveur des initiatives prises pour relancer justement ce secteur et faire du Maroc une destination touristique incontournable. En effet, selon les récentes données  de l’Office national des aéroports (ONDA), 24.737.734 passagers ont été accueillis dans les aéroports du Maroc, durant les onze premiers mois de 2023, soit des taux de croissance de 7% par rapport à la même période de 2019, et de 34% par rapport à 2022, rapporte la MAP. Mieux, les prévisions de clôture pour l’année 2023 affichent un trafic de 27 millions de passagers, correspondant à une hausse de 29% par rapport à 2022 et de 8% par rapport à 2019. Quant aux chiffres d’affaires, ils devraient se situer autour de 4,6 MMDH, soit une hausse de 20% en glissement annuel. Alain Bouithy

Maroc/Télécommunications: le taux de pénétration de la téléphonie mobile atteint un record de 154,8%

Maroc/Télécommunications: le taux de pénétration de la téléphonie mobile atteint un record de 154,8%

TELECOMS. « les indicateurs du secteur des télécommunications ont affiché une bonne dynamique au terme des neuf premiers mois de 2023 », indique la DEPF (Direction des études et des prévisions financières) notant des taux de pénétration records dans l’ensemble des segments du secteur. Selon la DEPF relevant du ministère de l’Economie et des Finances, « le parc de la téléphonie mobile a atteint un volume de 57,3 millions d’abonnés, en hausse de 4,9%, avec un taux de pénétration de 154,8%, soit son plus haut niveau historique ». A près de 2,8 millions d’abonnés, avec un taux de pénétration record de 25,1%, le volume du parc de la téléphonie fixe s’est consolidé de 7,6% au cours de la même période, a-t-elle noté dans sa note de conjoncture de décembre 2023. Selon la même source, le parc de l’internet s’est de son côté raffermi de 8,1% à fin septembre 2023, pour atteindre plus de 39,5 millions d’abonnés. Et d’ajouter que le taux de pénétration de ce segment a ainsi dépassé pour la première fois la barre des 100% pour se situer à 106,8%, après un taux de pénétration de 99,8% un an auparavant et de 74,1% à fin septembre 2019. Martin Kam

Maroc: L’encours des crédits à l’habitat en hausse de 2,1% à fin septembre 2023

ECONOMIE. Il ressort de la dernière note de conjoncture de la Direction des études et prévisions financières (DEPF) que « l’encours des crédits à l’habitat s’est accru de 2,1% à fin septembre 2023, après une augmentation de 2,8% un an auparavant ». Toujours selon ce département relevant du ministère marocain de l’Economie et des Finances, le rythme baissier de l’encours des crédits à la promotion immobilière continue, pour sa part, de s’atténuer. Il est, en effet, passé de -7,4% à fin mai 2023 à -1,3% à fin septembre 2023. La note indique, par ailleurs, que, l’encours des crédits à l’immobilier s’est de façon plus globale amélioré de 1,5% à fin septembre 2023, après une hausse de 2,4% il y a une année. Alain Bouithy