
Le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, a visité le 25 mars 2025, la Zone agricole protégée (ZAP) de Kimbenza N’Diba dans le département de la Bouenza, où il a exhorté les producteurs à plus d’efforts dans la culture du maïs. Il a de ce fait demandé aux agriculteurs de fournir plus d’efforts en cultivant sur de grandes superficies parce que disposant de terres et de tracteurs mis à leur disposition par le gouvernement, a-t-il dit aux 20 groupements de Kimbenza N’Diba.
Une démonstration agricole
Avant cette exhortation, Denis Sassou-N’Guesso a assisté à une démonstration de la récolte du maïs par une moissonneuse batteuse.Le maïs récolté a été planté en fin novembre dernier sur 60 ha. Il reste à planter 40 ha sur les 100 ha qui couvrent la ZAP de Bouansaqui sera étendue à 500 ha pour regrouper les agriculteurs de tous les villages environnants.
Le président Sassou-N’Guesso, toujours à Bouansa, s’est également rendu au Centre d’exploitation des machines agricoles (CEMA) où sont soigneusement rangés des dizaines de tracteurs neufs de marque chinoise FM World WD 1504. Ces tracteurs sont mis, à faibles coûts, à la disposition des agriculteurs.
La visite de Loudima
Le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso a ensuite visité, le 24 mars 2025,l’Agri-hub de la société Eni, de Loudima. C’est une usine de production de farine de manioc de la société chinoise Sheng-Sheng et la Zone agricole protégée (ZAP) de Mouindi de 400 hectares, engagées dans les cultures de manioc et du maïs.
La ZAP de Mouindi, localisée à environ 80 km de Loudima, a aussi reçu le chef de l’Etat qui afélicité les acteurs de cette vaste ZAP de jeunes et d’adultes, pour leur abnégation et leur engagement dans le travail de la terre. Il a de ce fait procédé au lancement de la campagne de planting du manioc, en mettant en terre les boutures de manioc. Il est à souligner que les 400 ha de la ZAP de Mouindi sont destinés au manioc et au maïs, soit 200 ha chacun.
Le chef de l’Etat a fait savoir à tout le monde sur les lieux que le gouvernement s’emploie à raccorder Mouindi et sa ZAP au réseau électrique national avant de parler de l’adduction d’eau potable, par des forages, dans la localité.
Le Président de la république a poursuivi sa descente, ayant droit à une visite guidée de l’Agri-hub à partir duquel Eni prévoit une production annuelle de 30.000 tonnes d’huiles végétales destinées au bio raffinage.
Cette production de 30.000 tonnes d’huiles végétales, à base de soja ou de tournesol, est destinée à être transformée en biocarburants dans les bioraffineries italiennes d’Enilive, la filiale d’Eni dédiée à la mobilité durable.
La stratégie d’Eni prévoit d’augmenter sa capacité de production actuelle d’environ 1,1 millions de tonnes à plus de 3 millions de tonnes d’ici 2026, et de dépasser les 5 millions de tonnes d’ici à 2030. Le projet a ciblé 100.000 hectares de terres.
Les cultures couvrent à ce jour, une superficie de plus de 15.000 ha et devra passer à 40.000 ha avec des augmentations prévues dans les années à venir. Cela offrira des avantages aux agriculteurs locaux concernés. L’Agri-hub d’Eni à Loudima est également capable de valoriser les sous-produits industriels convertis en aliments de bétail ou en engrais pour le marché local.
Selon un agent, la société assure aux agriculteurs locaux le partage des compétences, la fourniture des outils et services nécessaires à la culture, ainsi que l’accès au marché pour les productions destinées à l’extraction de l’huile végétale, en garantissant leur collecte et leur transport vers les agri-hubs.
Dans le but de promouvoir la mécanisation, plus de 250 équipements agricoles modernes ont déjà été fournispour la réussite de ce projet. Il s’agit des tracteurs, des moissonneuses batteuses et d’autres machines. L’agri-hub sera officiellement mis en service le 28 mars prochain.
Pour intégrer la République du Congo dans la chaîne de valeur des biocarburants, Eni a créé la société Eni Natural Energies Congo SAU en novembre 2024.
Société Sheng-Sheng pour la Technologie Agricole au Congo (SSPTAC)
Le chef de l’Etat a ensuite visité l’usine de la Société Sheng-Sheng pour la Technologie Agricole au Congo (SSPTAC), spécialisée dans la production de la farine de manioc. La SSPTA à capitaux chinois, prévoit un investissement de 30 millions de dollars US pour la production de cette denrée.
Selon ses responsables, elle possède plus de 5000 hectares de terres agricoles à Loudima. Le projet est divisé en trois phases, pour un investissement total prévu de 30 millions USD, couvrant une superficie de plus de 50.000 hectares. L’usine dispose de lignes de production de farine de manioc, avec une capacité de 18.000 tonnes par an.
Créée en 2021, la SSPTAC a mis en place un canal d’approvisionnement en matières premières de manioc combinant les plantations propres et l’achat auprès des producteurs locaux. Le projet prévoit l’achat de 20.000 tonnes de manioc frais chaque année.
Le manioc, aliment de base des Congolais, est déjà commercialisé par cette société sous forme de farine, en sac de 2kg , de 5 kg et de 25kg, à faibles coûts, soit respectivement 11.000 FCFA, 3500 F CFA et 2000 F CFA.
Florent Sogni Zaou