Le Burundi s’ancre dans une nouvelle dynamique régionale pour moderniser son agriculture

Le Burundi s’ancre dans une nouvelle dynamique régionale pour moderniser son agriculture

Le gouvernement burundais et la Banque africaine de développement ont lancé le 20 mai 2025, à Bujumbura la composante Burundi du Projet intégré de développement Burundi-Rwanda (BRIDEP). Le projet vise à améliorer la production agricole, les liaisons de transport transfrontalières et à faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays voisins d’Afrique de l’Est. L’atelier technique de lancement a réuni les principaux acteurs institutionnels, techniques et financiers de la composante nationale du projet. Il avait notamment pour but d’harmoniser le niveau d’information et de présenter les grandes orientations de la composante burundaise. « Le lancement de ce projet est une étape cruciale pour la suite de sa mise en œuvre, qui constitue un jalon historique dans l’engagement du Burundi vers un développement durable, inclusif et intégré », a déclaré Diomède Ndayirukiye, secrétaire permanent au ministère burundais de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage. « En valorisant notre potentiel irrigable, en dynamisant l’agro-industrialisation et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, en renforçant la résilience face aux changements climatiques, et en favorisant l’intégration régionale à travers des infrastructures modernes, nous ouvrons la voie à une transformation profonde de notre agriculture », a-t-il ajouté. Le Projet intégré de développement Burundi-Rwanda, dans sa composante burundaise, se positionne comme un levier stratégique de transformation rurale et de réduction durable de la pauvreté. Déployé dans neuf provinces à fort potentiel agro-économique – de Kirundo à Cibitoke en passant par Gitega, Muyinga et Kayanza – il intervient au cœur des territoires où se joue l’avenir de la souveraineté alimentaire et de l’inclusion économique. Des semences améliorées seront ainsi fournies pour exploiter 24 000 hectares de terre et des techniques agricoles adaptées au climat seront dispensées aux producteurs. Aussi 40 centres d’élevage privés vont relancer des souches performantes de porcs et volailles. Par ailleurs, 6 000 hectares de marais et 18 000 hectares de bassins versants seront réhabilités. Cette transformation du territoire sera appuyée par une révolution numérique : la géolocalisation de 120 000 ménages leur donnera accès à une plateforme digitale centralisant intrants, financements et débouchés. Enfin, les infrastructures stratégiques du projet comprennent la construction du tout premier poste frontalier à guichet unique à Akanyaru Haut – un outil de fluidité commerciale mais aussi d’intégration concrète – et la création de deux agropoles pilotes à Cibitoke et Karuzi. Ces pôles, fruits d’un partenariat public-privé, symboliseront ainsi l’entrée de l’agriculture burundaise dans un âge industriel. La composante burundaise du BRIDEP capitalisera sur le fort potentiel agricole de la plaine de la Ruzizi en investissant dans des chaînes de valeur stratégiques, notamment celle du maïs. « L’agriculture est le cœur battant de l’économie burundaise, et lorsqu’elle est structurée, soutenue et modernisée, elle devient un puissant levier de transformation », a indiqué Pascal Yembiline, responsable pays de la Banque africaine de développement au Burundi. Pour lui, le choix des sites telles que la plaine de la Ruzizi par le projet ne relève pas du hasard. Cette zone fertile est aussi un symbole de potentiel inexploré. « À travers le Projet, la Banque est fière d’accompagner la vision ambitieuse du gouvernement du Burundi, en ciblant la plaine pour générer des emplois, renforcer les capacités des acteurs locaux et améliorer durablement les conditions de vie de milliers de ménages ruraux. C’est là toute la force de notre engagement : bâtir, ensemble, une agriculture résiliente, inclusive et tournée vers l’avenir », a soutenu M. Yembiline. Pour Pascal Sanginga, responsable régional du secteur Agriculture et Agro-industrie au bureau Afrique de l’Est du Groupe de la Banque, le projet incarne une nouvelle génération de projets à fort impact que la Banque entend promouvoir. « La Banque africaine de développement a pleinement adopté l’intégration régionale comme axe stratégique d’innovation. Avec le BRIDEP, il s’agit de mettre en synergie les ambitions des pays membres autour de solutions concertées. Ce projet est une opportunité majeure pour le Burundi et un modèle structurant dont la Banque est fière d’assurer le soutien, tant technique que financier », a-t-il affirmé. Avec une enveloppe de 152 millions de dollars américains, la composante burundaise du projet s’impose comme un levier structurant du développement agricole national et régional. Fort du leadership du Groupe de la Banque africaine de développement, qui concentre plus de la moitié des financements, et d’un cofinancement solide du Fonds international de développement agricole (FIDA), le projet s’appuiera également sur un engagement affirmé du gouvernement burundais et une participation active des populations bénéficiaires. Sa mise en œuvre durera six ans (2024-2029).

Congo-Agriculture : Denis Sassou-N’guesso vit une démonstration agricole

Congo-Agriculture : Denis Sassou-N’guesso vit une démonstration agricole

Le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, a visité le 25 mars 2025, la Zone agricole protégée (ZAP) de Kimbenza N’Diba dans le département de la Bouenza, où il a exhorté les producteurs à plus d’efforts dans la culture du maïs. Il a de ce fait demandé aux agriculteurs de fournir plus d’efforts en cultivant sur de grandes superficies parce que disposant de terres et de tracteurs mis à leur disposition par le gouvernement, a-t-il dit aux 20 groupements de Kimbenza N’Diba. Une démonstration agricole Avant cette exhortation, Denis Sassou-N’Guesso a assisté à une démonstration de la récolte du maïs par une moissonneuse batteuse.Le maïs récolté a été planté en fin novembre dernier sur 60 ha. Il reste à planter 40 ha sur les 100 ha qui couvrent la ZAP de Bouansaqui sera étendue à 500 ha pour regrouper les agriculteurs de tous les villages environnants. Le président Sassou-N’Guesso, toujours à Bouansa, s’est également rendu au Centre d’exploitation des machines agricoles (CEMA) où sont soigneusement rangés des dizaines de tracteurs neufs de marque chinoise FM World WD 1504. Ces tracteurs sont mis, à faibles coûts, à la disposition des agriculteurs. La visite de Loudima Le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso a ensuite visité, le 24 mars 2025,l’Agri-hub de la société Eni, de Loudima. C’est une usine de production de farine de manioc de la société chinoise Sheng-Sheng et la Zone agricole protégée (ZAP) de Mouindi de 400 hectares, engagées dans les cultures de manioc et du maïs. La ZAP de Mouindi, localisée à environ 80 km de Loudima, a aussi reçu le chef de l’Etat qui afélicité les acteurs de cette vaste ZAP de jeunes et d’adultes, pour leur abnégation et leur engagement dans le travail de la terre. Il a de ce fait procédé au lancement de la campagne de planting du manioc, en mettant en  terre les boutures de manioc. Il est à souligner que les 400 ha de la ZAP de Mouindi sont destinés au manioc et au maïs, soit 200 ha chacun. Le chef de l’Etat a fait savoir à tout le monde sur les lieux que le gouvernement s’emploie à raccorder Mouindi et sa ZAP au réseau électrique national avant de parler de l’adduction d’eau potable, par des forages, dans la localité. Le Président de la république a poursuivi sa descente, ayant droit à une visite guidée de l’Agri-hub à partir duquel Eni prévoit une production annuelle de 30.000 tonnes d’huiles végétales destinées au bio raffinage. Cette production de 30.000 tonnes d’huiles végétales, à base de soja ou de tournesol, est destinée à être transformée en biocarburants dans les bioraffineries italiennes d’Enilive, la filiale d’Eni dédiée à la mobilité durable. La stratégie d’Eni prévoit d’augmenter sa capacité de production actuelle d’environ 1,1 millions de tonnes à plus de 3 millions de tonnes d’ici 2026, et de dépasser les 5 millions de tonnes d’ici à 2030. Le projet a ciblé 100.000 hectares de terres. Les cultures couvrent à ce jour, une superficie de plus de 15.000 ha et devra passer à 40.000 ha avec des augmentations prévues dans les années à venir. Cela offrira des avantages aux agriculteurs locaux concernés. L’Agri-hub d’Eni à Loudima est également capable de valoriser les sous-produits industriels convertis en aliments de bétail ou en engrais pour le marché local. Selon un agent, la société assure aux agriculteurs locaux le partage des compétences, la fourniture des outils et services nécessaires à la culture, ainsi que l’accès au marché pour les productions destinées à l’extraction de l’huile végétale, en garantissant leur collecte et leur transport vers les agri-hubs. Dans le but de promouvoir la mécanisation, plus de 250 équipements agricoles modernes ont déjà été fournispour la réussite de ce projet. Il s’agit des tracteurs, des moissonneuses batteuses et d’autres machines. L’agri-hub sera officiellement mis en service le 28 mars prochain. Pour intégrer la République du Congo dans la chaîne de valeur des biocarburants, Eni a créé la société Eni Natural Energies Congo SAU en novembre 2024. Société Sheng-Sheng pour la Technologie Agricole au Congo (SSPTAC) Le chef de l’Etat a ensuite  visité l’usine de la Société Sheng-Sheng pour la Technologie Agricole au Congo (SSPTAC), spécialisée dans la production de la farine de manioc. La SSPTA à capitaux chinois, prévoit un investissement de 30 millions de dollars US pour la production de cette denrée. Selon ses responsables, elle possède plus de 5000 hectares de terres agricoles à Loudima. Le projet est divisé en trois phases, pour un investissement total prévu de 30 millions USD, couvrant une superficie de plus de 50.000 hectares. L’usine dispose de lignes de production de farine de manioc, avec une capacité de 18.000 tonnes par an. Créée en 2021, la SSPTAC a mis en place un canal d’approvisionnement en matières premières de manioc combinant les plantations propres et l’achat auprès des producteurs locaux. Le projet prévoit l’achat de 20.000 tonnes de manioc frais chaque année. Le manioc, aliment de base des Congolais, est déjà commercialisé par cette société sous forme de farine, en sac de 2kg , de 5 kg  et de 25kg, à faibles coûts, soit respectivement 11.000 FCFA, 3500 F CFA et 2000 F CFA. Florent Sogni Zaou

Congo/Agriculture : Denis Sassou N’Guesso affiche sa volonté de transformer chaque district en pôle agricole

Congo/Agriculture : Denis Sassou N’Guesso affiche sa volonté de transformer chaque district en pôle agricole

Chaque district du Congo deviendra, sous peu, un pôle agricole. Denis Sassou N’Guesso a réaffirmé cette ambition alors qu’il visitait la zone agricole protégée de Mouindi, à près de 100 km de Nkayi, dans le département de la Bouenza, ce 24 mars 2024. A l’occasion, il a planté des boutures de manioc, en compagnie de quelques membres du gouvernement. Au deuxième jour de sa visite de travail dans le département de la Bouenza, le président Denis Sassou N’Guesso a donné un contenu agropastoral à son séjour. Visitant la Zone agricole protégée de Mouindi, le président de la République a procédé au planting des boutures du manioc, avant d’appeler la population de Bouenza, notamment, les jeunes à s’investir pleinement dans l’agriculture. « Un peuple qui ne produit pas ce qu’il consomme n’est pas un peuple libre… », a-t-il rappelé. « Mais, nous sommes un peuple libre et nous allons produire ici au Congo ce que nous consommons, surtout dans l’agriculture », a précisé le chef de l’Etat devant les membres des coopératives constituant la ZAP. Denis Sassou N’Guesso, s’est aussi réjoui de la mise en application de sa directive lancée lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2021. « J’avais pour thème principal, l’agriculture au sens large. Et je commence à voir, un peu partout dans le pays, les populations se sont levées pour appliquer cette directive du président de la République au sujet de l’agriculture », a-t-il déclaré. Comblé par le travail qu’il a vu, Denis Sassou N’Guesso a s’est engagé à transformer chaque district du Congo en pôle agricole. « … Je dois dire aujourd’hui que chaque district du Congo doit être un pôle agricole : 86 districts dans le pays, c’est 86 pôles agricoles. J’avais déjà dit que ce sera aussi une espèce d’émulation des départements. », a poursui le chef de l’état congolais. Pour matérialiser cette ambition, le président congolais a évoqué l’organisation d’une grande foire agricole aux environs de Brazzaville : tous les districts et départements viendront y présenter leurs productions agricoles. Cette directive est déjà donnée au premier ministre et au ministre de l’agriculture, a précisé Denis Sassou N’Guesso qui a appelé la population de Mouindi à plus d’abnégation au travail. « Je crois qu’ici, à Mouindi, dans le département de la Bouenza, vous êtes déjà en avance et vous ne serez pas les derniers », a-t-il exhorté. Félicitant les jeunes de Mouindi pour leur engagement dans l’activité agricole, Denis Sassou N’Guesso a insisté sur le bienfondé du centre d’Aubeville qui est en construction. « … nous sommes en train d’ériger un centre à Aubeville pour rassembler les jeunes de Brazzaville comme de Pointe-Noire et ailleurs, pour faire comme vous les jeunes d’ici [Mouidi]… » Ce centre permettra d’insérer et de réinsérer « les jeunes délinquants qui sont en train de faire du désordre à Brazzaville et à Pointe-Noire en semant la violence et la désolation dans les quartiers populaires de ces villes. Je pourrais même dire d’ailleurs », a expliqué Denis Sassou N’Guesso. Terminant son adresse à la population, le chef de l’Etat a appelé les jeunes à plus d’optimisme. « Le gouvernement appuiera toujours vos actions et vous le voyez vous-mêmes. Le premier ministre et le ministre de l’agriculture sont présents… », a conclu Denis Sassou N’Guesso.. Wilfrid Lawilla D.

Maroc. Les exportations du secteur aéronautique bondissent de 17,6% à fin mai

Maroc. Les exportations du secteur aéronautique bondissent de 17,6% à fin mai

Les exportations marocaines ont progressé de +4,4%, soit +8,02 milliards de dirhams (MMDH) au terme des cinq premiers mois de l’année 2024, a annoncé l’Office des changes. Selon les chiffres publiés par l’institution publique dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, elles se sont établies à 191,73 MMDH à fin mai contre 183,70 MMDH durant le même mois de l’année 2023. Dans le détail, les exportations du secteur de l’aéronautique se sont chiffrées à 10,68 MMDH à fin mai 2024 contre 9,08 MMDH une année auparavant. Comparativement à la même période de l’année écoulée,  elles ont enregistré une croissance de 17,6% équivalant à +1.596MDH. Cette évolution est justifiée par l’accroissement des ventes du segment de l’assemblage de +27,8% (+1,50 MMDH) à 6,9 MMDH. Elle s’explique aussi par la légère hausse des exportations du segment de l’EWIS de +2,2% (+80 MDH) à 3,7 MMDH, d’après l’Office. En hausse de 12% (+7,23 MMDH) à plus de 67,46 MMDH contre 60,23 MMDH durant la même période de l’année précédente, les exportations de l’automobile se sont de leur côté également envolées. Cette performance s’explique par l’accroissement des ventes du segment de la construction de 11,7 % (+3,08 MMDH) à 29,3 MMDH contre 26,27 MMDH un an auparavant, de 11% du segment du câblage (+2.349MDH) à 23,68 MMDH au lieu de 21,33 MMDH et de 21,9% du segment de l’intérieur véhicules et sièges (+709MDH) à 3,94 MMDH au lieu de 3,23 MMDH. Egalement en hausse, les exportations des phosphates et dérivés ont pour leur part progressé de 5,3% (+1,61 MMDH) à 32 MMDH contre 30,39 MMDH un an plus tôt, a en outre fait savoir l’Office dans son bulletin. Selon la même source, cette évolution s’explique par la progression des ventes des engrais naturels et chimiques de +7,3% (+1,61 MMDH) à 23,63 MMDH (au lieu de 22,01 MMDH, un an auparavant) et des phosphates de +23% (+627 MDH) à 3,35 MMDH (contre 2,72 MMDH). Cette hausse est cependant atténuée par la baisse des ventes de l’acide phosphorique de 11,2% (-631MDH), à 5,02 MMDH au lieu de 5,65 MMDH au terme de la même période de l’année dernière, a fait remarquer l’Office. Dans son bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, l’Office fait en revanche état de la baisse des ventes des secteurs de l’électronique, du textile ainsi que de l’agriculture et agro-alimentaire. En ce qui concerne les exportations du secteur de l’électronique et l’électricité, les chiffres montrent qu’elles ont accusé un recul de 6,7% (-492 MDH), chutant à 6,89 MMDH à fin mai dernier contre 7,38 MMDH durant la même période de 2023. Cette contre-performance s’explique par la baisse des ventes des composants électroniques de 23% (-757 MDH) à 2,53 MMDH contre 3,29 MMDH un an auparavant et des sièges, meubles, matelas et articles d’éclairage  qui ont dégringolé de 42,9% (-12 MDH) passant de 28 MDH en mai 2023 à 16 MDH au terme des cinq premiers mois de 2024. « Cette baisse est contrebalancée par la hausse des exportations des appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques (+107 MDH) », a cependant noté l’institution, indiquant qu’elles ont bondi de 16,2% à 766 MDH au lieu de 659 MDH, il y a un an. En recul de 4% (-830 MDH), les ventes du secteur textile et cuir se sont établies à 19,87 MMDH au lieu de 20,70 MMDH enregistrés un an auparavant. Ce recul est tributaire, principalement, de la baisse des ventes des chaussures de 12,9% (-183 MDH) à 1,23 MMDH au lieu de 1,41 MMDH, des vêtements confectionnés de 3,6% (-494 MDH) à 13,17 MMDH (au lieu de 13,66 MMDH) et de 1,5% des articles de bonneterie (-56 MDH) à 3,76 MMDH (contre 3,82 MMDH). Concernant le secteur de l’agriculture et agro-alimentaire, ses exportations se sont repliées de 0,7% (-313 MDH), passant de 42,03 MMDh à fin mai 2023 à 41,72 MMDH à fin mai 2024, suite au recul des ventes de l’industrie alimentaire de 2,2%(-406 MDH) à 18,36  MMDH et de l’agriculture, sylviculture, chasse de 0,1% (-32 MDH) à 22,26 MMDH. Signalons cependant que « ce recul est atténué par la hausse des ventes de l’industrie tabac (+124MDH) », comme le fait remarquer l’Office dans son bulletin précisant qu’elles ont progressé de +32,5% à fin mai 2024 (124 MDH) pour s’établir à 506 MDH au lieu de 382 MDH un an auparavant. Alain Bouithy

Congo/Agriculture : les acteurs du secteur du cacao engagés à développer des chaînes de valeurs du cacao durable

Congo/Agriculture : les acteurs du secteur du cacao engagés à développer des chaînes de valeurs du cacao durable

La notion des chaines d’approvisionnement de cacao durable en République du Congo a fait l’objet d’un atelier d’un jour, ce 12 juin 2024, à Brazzaville, organisé par le projet CEERC et financé par USAID en collaboration avec Rainforest Alliance dans le cadre de son programme de changement transformationnel dans la gestion durable des forêts dans les paysages transfrontaliers du bassin du Congo soutenu par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Le principal enjeu de cet atelier était de former, d’informer les partenaires de la chaîne de valeur du cacao au niveau de la République du Congo sur les exigences en matière d’agriculture durable. Ensuite, de susciter un plus fort engagement du secteur privé pour les questions de durabilité pour les questions d’amélioration des conditions de vie et des droits humains des populations productrices. Aussi, de renforcer l’engagement du secteur privé et autres partenaires institutionnel pour le développement des chaînes de valeurs du cacao durable au Congo, à travers une meilleure compréhension du projet CBSLP dans sa composante 3. Aussi, du projet CEERC qui œuvre pour la définition des modèles économiques pour une chaîne de valeurs du cacao participant de façon significative à la préservation de la biodiversité et l’environnement et de l’engagement des acteurs privés et publics pour ces modèles. Des thématiques édifiantes Au nombre des thématiques présentées lors de cet atelier figurent, le « Projet CEERC (Promotion des Petites et Moyennes Entreprises pour la réduction de la surexploitation des animaux sauvages et la destruction des forêts en République du Congo) et l’accompagnement des modèles d’affaires durables pour un cacao zéro déforestation », qui a été coprésenté par Mme Sabine Jiekak, Chef de Projet CEERC et Baptiste Andel—BEEVE ;Du « projet CBSLP dans sa composante 3 », animé par Mme Nadège Nzoyem, Directrice régionale Rainforest Alliance pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest Enfin les « Exigences requises pour une chaine d’approvisionnement agricole durable : cas du standard d’agriculture durable de Rainforest Alliance », présentée par Yannik Mboba, de Rainforest Alliance.« On a réuni les acteurs du secteur agricole, mais aussi des acteurs du secteur forestier, du secteur du commerce extérieur et de l’environnement, pour pouvoir les intéresser aux activités de certification, aux activités de renforcement de la chaîne de valeur du cacao durable, qui est une des cinq chaînes de valeur que le projet CEECR soutient. Donc, l’idée c’est de vraiment créer le lien entre le secteur privé, les producteurs et le gouvernement qui met en place des réglementations et qui suscite l’engagement des différents acteurs pour un cacao durable », a déclaré Mme Sabine JIEKAK, Chef de Projet CEERC. D’avis d’organisateurs « Notre objectif aujourd’hui est de discuter des moyens par lesquels nous pouvons rendre cette chaîne d’approvisionnement plus durable, tant du point de vue environnemental qu’économique. C’est dans cette optique que s’inscrit l’atelier sur les chaînes d’approvisionnement de cacao durable en République du Congo », a déclaré M. Jean Bosco NGANONGO, DG de l’ACFAP, Représentant la ministre Rosalie >Matondo de l’économie forestière. Selon Mme Nadège Nzoyem, « le but du projet est de conserver la biodiversité, les ressources naturelles, mais aussi d’améliorer les conditions de vie des producteurs et productrices dans le monde ». Dans le cadre du projet régional à impact du fonds pour l’environnement mondial pour le Bassin du Congo, « Rainforest Alliance travail pour améliorer l’engagement du secteur privé dans la promotion des chaînes de valeur durables et établit des liens commerciaux durables entre les communautés et le secteur privé pour la protection de la nature et le bien-être de la communauté ». a-t-elle ajouté. « L’atelier n’est pas seulement concentré sur la filière cacao de manière générale, c’est vraiment pour informer de l’opportunité offerte par un partenaire comme Rainforest Alliance pour des projets de cacao, pour renforcer la qualité au final et processus de certification et sur la qualité et du prix du cacao comme chaîne de valeur qui fait quand même activer des activités prioritaires des communautés vivant dans la zone nord du pays », a rappelé Mme Sabine Jiekak. Satisfécit des participants Les échanges fructueux entre les acteurs publics, privés, société civile et tant d’autres ont permis de jeter les bases solides d’une collaboration renforcée et d’une vision partagée pour un cacao zéro déforestation.« C’est ce que nous avons toujours souhaité depuis la nuit des temps, parce que la relance de la culture du cacao au Congo est notre principale préoccupation. C’est pourquoi nous avons tous demandé aux pouvoirs publics de ne cesser d’apporter leur appui et d’avoir un regard sur la culture du cacao. Je ne peux qu’être satisfait de la tenue de cet atelier, qui a été vraiment riche d’enseignement », a déclaré M. Roger Wilfrid Emanne de la plateforme des producteurs du cacao de la Sangha. « L’enseignement tiré est très grand dans la mesure où on apprit que les producteurs de cacao doivent quitter la production artisanale, on doit être compétitif, c’est-à-dire, il faudrait que nous parvenions à vendre aussi le cacao sur la chaîne internationale, sur le marché international, et pour cela il faut être compétitif. Il faut produire le cacao de qualité. Ensuite, il faut être organisé. On nous a informé sur comment gérer une entreprise capable de vendre aussi sur la chaîne internationale », a déclaré Raymond Tounda, Président de la Chambre de Commerce de Ouesso dans la Sangha. « En tant que responsable de la chambre de commerce, nous disons à CEERC-USAID et Rainforest Alliance de continuer à nous accompagner. C’est très important, c’est une école et je crois qu’avec eux nous allons submerger », a -t-il conclu. Wilfrid Lawilla D.

Congo/Agriculture : Denis Sassou N’Guesso a visité la ZAP d’Inoni Falaise

Congo/Agriculture : Denis Sassou N’Guesso a visité la ZAP d’Inoni Falaise

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso a voulu avoir une idée nette de l’évolution de sa politique agricole sur le terrain. Accompagné du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso et du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Paul Valentin Ngobo, le président de la République a fait le déplacement sur le terrain, ce 18 avril 2024, pour visiter la Zone agricole protégée (ZAP) d’Inoni Falaise, dans le département du Pool.  La ZAP d’Inoni Falaise focalise ses activités sur la culture du manioc. Elle est située non loin de la route nationale n°2, dans le district de Ngabé et s’étend sur une superficie de plus de 400 hectares. Cinquante-trois (53) groupements coopératifs de plus de 500 producteurs constituent cette Zap. La visite du président de la République est vécue par ces groupements coopératifs qui y opèrent comme un signe d’encouragement mais aussi comme une preuve supplémentaire de l’attachement du président de la République à l’agriculture qui est le premier pilier du Programme national de développement (PND-2022-2026).  Les travaux de la Zap d’Inoni Falaise ont été lancés le 05 septembre 2023 par le ministre Paul Vanlentin Ngobo. Elle s’étend sur une superficie de 1 200 hectares dont 431 sont exploités actuellement. Les 533 acteurs qui composent ses 53 coopératives cultivent du manioc en association avec les cultures maraîchères (patates ; ignames, gombo, etc.) cette variétés de cultures leur permet de gagner de l’argent assez rapidement. Le ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche apporte un appui à ces producteurs en fournissant des équipements agricoles, surtout des tracteurs pour réduire la pénibilité du travail.  Pour le président de la République, il s’agit aussi de contribuer à la diversification de l’économie nationale, de lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, en réduisant l’importation des denrées de première nécessité, mais également de lutter  contre la pauvreté et le chômage.  S’adressant aux producteurs à la fin de sa visite, Denis Sassou N’Guesso a loué leur engouement à s’investir dans l’agriculture. Il a également attiré leur attention sur leur prise de conscience et leur sérieux pour que la présente expérience des zones agricoles protégées ne tourne pas court comme l’a été celle des villages agricoles de Nkouo et d’Imvouba. Selon le président de la République, « l’échec des villages agricoles de Nkouo et d’Imvouba a été occasionné par le manque de conscience élevée des agriculteurs » à qui l’Etat avait tout donné : de l’argent, les logements équipés, des poulaillers, des hectares de terrains (deux à chaque famille installée sur le site).  Saluant les jeunes, très enthousiastes, le chef de l’Etat les a appelés à saisir l’opportunité qu’offre le gouvernement pour sortir de l’oisiveté. L’objectif du gouvernement, a-t-il expliqué est d’aider les agriculteurs, en leur offrant les moyens (engrais, tracteurs, etc.) pour mieux produire. Le secteur de l’agriculture procure, non seulement de l’emploi, de l’autonomie financière mais aussi contribue à la réduction du coût du prix du manioc et du foufou. Il sied de signaler qu’à ce jour, plusieurs espaces d’expression agricole ont déjà vu le jour sur le territoire national. La ZAP d’Inoni Falaise consacrée principalement à la production du manioc, aliment de base de la population congolaise en est une illustration. Wilfrid Lawilla D.

CONGO/Paul Valentin NGOBO : Un ministre pragmatique dans l’exercice de ses fonctions dans le Pool

CONGO/Paul Valentin NGOBO : Un ministre pragmatique dans l’exercice de ses fonctions dans le Pool

AGRICULTURE, ELEVAGE ET PÊCHE. Malgré quelques secousses sociopolitiques qui les ont plus ou moins ébranlées il y a quelques années, les populations du Pool, particulièrement celles de Vinza et de Kindamba n’ont pas perdu leur vocation dans le domaine de l’agriculture. Et cela s’est fait remarquer le 11 novembre 2023 dans ces deux localités. Aussi, en présence du Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche dont la présence se remarque presque dans toutes les régions, les populations de Vinza et de Kindamba, en liesse, ont accueilli ce dernier avec ferveur, venu se ressourcer dans ces deux Zones Agricoles Protégées (ZAP), deux greniers du Pool. Toujours aux côtés des paysans, attitude qui le caractérise dans l’exercice de ses fonctions qui lui demandent d’être un homme de terrain et non un « ministre de bureau », Paul Valentin Ngobo était présent à Vinza et Kindamba comme un poisson dans l’eau habillé en « tenue de paysan », comme il le fait quand il se retrouve dans son monde agricole. Aussi, grande était la joie des paysans de ces deux localités devant les encouragements de leur fils et frère ministre dont la modestie a été manifeste.Une grande surface de plusieurs hectares réservée pour la culture mécanisée dans le but d’avoir un meilleur rendement pour les prochaines récoltes, tels ont été les propos du sous-préfet Victor Loumouamou au cours de ce séjour du Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche à Kindamba : « La mise en chantier de cette zone agricole protégée est un symbole fort contribue qui à booster, je ne dirai pas l’espérance, l’espoir mais la foi pour l’avenir que nous offre le président de la République ». Vinza et Kindamba, deux greniers du Pool pour respecter les directives du président de la République qui fait de l’agriculture et de l’élevage, deux leitmotivs pour une indépendance alimentaire de la population congolaise. Noël Kodia-Ramata

Agriculture : Des engrais riches en 3 minéraux essentiels augmentent considérablement les rendements de pommes de terre, selon une nouvelle étude

Agriculture : Des engrais riches en 3 minéraux essentiels augmentent considérablement les rendements de pommes de terre, selon une nouvelle étude

Dans une étude récente menée par le chercheur H.A.Hassan du département des cultures légumières de la faculté d’agriculture de l’Université de Caire, il a été découvert que l’utilisation d’engrais riches en calcium, magnésium, et zinc peut améliorer considérablement la croissance des plantes de pommes de terre, ainsi que d’autres plantes tubéreuses et racinaires. Cette recherche innovante a été réalisée par l’Université de Caire en Égypte et a été publiée ce mois-ci dans le Journal de la Production Végétale, une revue scientifique égyptienne affiliée également à l’Université de Caire. Le chercheur H.A.Hassan, qui a dirigé l’équipe de recherche, a déclaré : « Ces résultats fournissent des perspectives précieuses, notamment pour les agriculteurs cultivant des pommes de terre et souhaitant améliorer la productivité de leur récolte. » Il a ajouté en exprimant son espoir : « Nous espérons que ces études contribueront au développement de stratégies de fertilisation plus efficaces pour le secteur de production de tubercules de pommes de terre, bénéficiant ainsi à l’agriculture en général. » Meilleure qualité, meilleure quantité Une équipe de scientifiques de la faculté d’agriculture de l’Université de Caire en Égypte a mené cette recherche. Ils ont testé les effets des produits « BRANDT Manni-Plex Cal-Mag » et « BRANDT Manni-Plex Ca-Zn » sur la croissance et la productivité des pommes de terre. L’étude a révélé que l’utilisation d’engrais riches en calcium et magnésium appliqués foliairement, en particulier sur des sols récemment améliorés, augmente considérablement la taille de la production des pommes de terre. Suite à cette étude, des améliorations ont été observées dans le nombre, la taille, et le poids des tubercules. Le chercheur H.A.Hassan a expliqué : « Cela peut entraîner une augmentation de la rentabilité en améliorant à la fois la quantité et la qualité des tubercules de pommes de terre, permettant ainsi leur vente à des prix plus élevés. » Il a également ajouté : « Cette étude met en lumière l’importance d’utiliser les bons engrais et les bonnes méthodes de fertilisation, pouvant contribuer à réduire les coûts pour les agriculteurs liés aux techniques de fertilisation inefficaces. » Amélioration de la commercialisation Selon les résultats de l’étude réalisée à l’Université de Caire, l’application foliaire des produits « BRANDT Manni-Plex Ca-Zn » et « BRANDT Manni-Plex Cal-Mag » sur les plants de pommes de terre a entraîné une augmentation du poids sec et de l’accumulation des nutriments dans les feuilles. Le chercheur H.A.Hassan a indiqué que cela pourrait être associé aux fonctions des minéraux influençant les plants de pommes de terre. Il a déclaré : « Il est encore nécessaire de mener d’autres études sur la production des tubercules de pommes de terre, ainsi que sur d’autres cultures stratégiques, afin de déterminer le lien précis entre l’application de calcium, de magnésium, de zinc et certains facteurs environnementaux. » L’étude a également conclu que les engrais riches en minéraux stimulent la croissance des plantes, ce qui conduit à une augmentation notable de la taille des feuilles et de leur nombre total. Elle a également révélé que ces trois minéraux essentiels augmentent la teneur totale en chlorophylle des plantes. H.A.Hassan a ajouté : « Nos résultats mettent en avant l’importance d’utiliser des engrais de haute qualité et les bénéfices de leur application foliaire. Cela aidera certainement les agriculteurs du monde entier à optimiser la commercialisation de leurs produits. » Lutter contre la faim dans le monde Les résultats de cette étude menée à l’Université de Caire représentent une avancée importante vers l’élaboration de stratégies de fertilisation plus durables et efficaces pour la production de pommes de terre. « En optimisant les pratiques de fertilisation, nous pouvons diminuer le risque de baisse de la productivité des cultures pour les agriculteurs et améliorer globalement la durabilité de leurs opérations, » a déclaré le chercheur H.A.Hassan. « Ceci, à long terme, contribuera à une rentabilité accrue. » H.A.Hassan et son équipe de recherche envisagent de poursuivre leurs efforts pour explorer les avantages potentiels d’autres types d’engrais et méthodes de fertilisation. Il a ajouté : « La culture de la pomme de terre est une contribution majeure au secteur agricole mondial. Les résultats de nos recherches récentes peuvent avoir des implications importantes dans notre quête continue pour combattre la faim à l’échelle mondiale. »