Si j’osais la comparaison, je dirais que tout comme on qualifie la naissance d’un enfant d’heureux événement, il en va de même pour la parution d’un livre. A l’origine, sa conception répond à un besoin, une envie. Puis, après une gestation plus ou moins longue, arrive le moment de l’accouchement, douloureux ou pas, mais toujours source d’une profonde émotion. Après la naissance, le livre vivra sa vie, sans plus appartenir à son auteur.
République des Lettres, là où règne une grande tolérance et où l’arrivée d’un nouveau est toujours une fête, on le saluera en lui souhaitant la bienvenue.
Au-delà des Maux, c’est ainsi que Noël Kodia-Ramata a baptisé son dernier “bébé”, avec l’objectif de nous aider à mettre des mots sur les maux du Congo-Brazzaville.
On s’interroge : Quel est son signe astral ? Et son ascendant ? Sans doute Chronos ascendant Guernica !
Car l’auteur y traite du grave sujet de la guerre depuis l’avènement de la démocratie pluraliste au Congo et des dommages incommensurables qu’elle engendre pour la population. Il aurait sans doute préféré que le temps fût venu d’écrire un roman sous le signe de la Colombe, celle qui apporte la Paix tout en soignant les blessures des corps et des cœurs.
Hélas, en ce début de XXIè siècle, le spectre de la guerre rôde encore et toujours. Et Noël Kodia-Ramata nous oblige en quelque sorte à le regarder en face et à choisir notre camp. A lire de toute urgence.
Isaac Djoumali Sengha
Ecrivain panafricaniste
(1) Noël Kodia-Ramata, Au-delà des mots ou Du sang et des larmes des uns et des autres, éditions Langlois Cécile, Paris, 2016, 190p. 13€