Une transition exceptionnelle va s’imposer en RDC pour la mise en place d’une solide charnière entre l’ancien Congo et le nouveau Congo

La République Démocratique du Congo vit au rythme mouvementé  et non maîtrisé du processus électoral prévu en décembre 2023. La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) suit avec une attention particulière l’évolution de ce processus électoral, dans la mesure où les conditions ne sont pas réunies et ne seront pas réunies pour des élections justes, libres, transparentes, inclusives et apaisées. La démocratie n’est pas de l’électionisme. La 3C-RDC continue de mettre en garde contre un processus électoral de la guerre civile, du terrorisme et de la balkanisation de la République Démocratique du Congo.

Eu égard à la longue et grave crise congolaise multiforme, l’ancien Congo de la Troisième République héritée de l’AFDL appelle d’urgence l’avènement de la Quatrième République pour un nouveau Congo. Une transition exceptionnelle va s’imposer à tous en République Démocratique du Congo pour la mise en place d’une solide charnière entre l’ancien Congo qui se termine et le nouveau Congo qui devrait commencer. Sans cette solide charnière, le Congo risque de se briser subitement dans un plan savamment monté de balkanisation.

  1. Un processus électoral qui ne commence pas par les élections locales est un processus d’office faussé en République Démocratique du Congo

   Il est important de souligner que tout processus électoral qui ne commence pas par les élections locales en République Démocratique du Congo est un processus d’office faussé. Depuis 2006, les élections locales n’ont jamais été organisées dans notre pays. Ce n’est pas par manque de moyens. C’est un manquement voulu pour éviter que le processus électoral soit bien contrôlé, maîtrisé, rapide et moins coûteux par la suite. Il n’y a pas de vraie démocratie sans un enracinement local, la démocratie étant considérée comme le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Les élections locales sont prévues dans l’actuel processus électoral, mais en mauvaise position. Les élections locales doivent se tenir impérativement avant toutes les autres élections et non au même moment ou après. L’argument de problème des moyens  est un argument faux et antidémocratique.

   Des réformes importantes devront être menées pour que les élections locales deviennent les élections prioritaires avant toutes les autres élections. Elles devront se tenir avant toutes les autres élections. Cela devra être inscrit en marbre dans la loi. La maîtrise de l’organisation des élections locales permet de maîtriser le fichier électoral, d’organiser facilement les autres élections et d’accroître la crédibilité et la rapidité de publication des résultats à tous les niveaux. Cela entre dans la ligne droite des réformes importantes proposées par la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) avec le Conseil National des Choix Populaires (CNCP) et des Comités des Choix Populaires (CCP) en remplacement de la CENI. Il s’agit là d’une grande vision dans la perspective de la construction du Grand Congo du 21ème siècle.

   Les conditions n’étant pas réunies pour des élections justes, libres, transparentes, inclusives et apaisées, personne ne gagnera ces élections, si elles se transforment en un véritable chaos électoral. Nous allons tous perdre notre peuple et notre pays dans un plan savamment monté de longue date de balkanisation de notre pays, la République Démocratique du Congo.

   Outre l’occupation d’une partie du territoire par des armées étrangères et l’insécurité généralisée sur le territoire national,la préparation des élections comporte des défaillances techniques et des problèmes qui méritent des réformes profondes avant d’aller aux élections, à savoir : la non crédibilité de la CENI et des institutions impliquées dans l’organisation des élections et la certification des résultats, car elles sont dirigées par des personnes issues d’une même tribu que le Président de la République (CENI, Ministère de la Justice, Ministère de l’Intérieur, Ministère des Finances, Cour Constitutionnelle) ; le fichier électoral n’est pas crédible et mérite un audit par une organisation internationale compétente, et surtout que les élections sont à un seul tour ; l’enrôlement des électeurs sans effectuer au préalable un recensement scientifique et technique pour identifier les nationaux et les étrangers permet aux étrangers de voter facilement et d’acquérir de manière la plus facile et insolite la nationalité congolaise, notamment aux Rwandais, Ougandais, Burundais et Sud-Soudanais. Quel rôle vont jouer les armées étrangères pendant et après les élections ? Il y a ici un grave problème d’intégrité territoriale et de souveraineté nationale.

  Une transition exceptionnelle s’impose à tous les Congolais pour éviter une rupture brusque et non maîtrisée qui va plonger notre peuple dans une crise terrible de guerre civile, de terrorisme et de balkanisation de notre pays qui est déjà occupé par plusieurs armées étrangères. C’est une guerre internationale africaine qui risque de faire exploser bientôt notre pays. Un chaos électoral permettra aux ennemis du Peuple Congolais et de la République Démocratique du Congo de réussir leur projet macabre de balkanisation de notre pays.

   La fin de la Troisième République héritée de l’AFDL est inéluctable en République Démocratique du Congo. Il faut impérativement sortir de la longue crise multiforme de cette Troisième République qui a conduit au plus grand holocauste après la Seconde Guerre mondiale. La République Démocratique du Congo vit la plus grave crise à l’échelle planétaire : plus de 12.000.000 de morts ; plus de 7.500.000 de Congolaises et Congolais déplacés de force et qui vivent comme des réfugiés abandonnés sur le sol de nos ancêtres ; le Congolais est parmi les sept peuples les plus pauvres de l’humanité ; plus de 2.000.000 de femmes, filles et enfants violées et à jamais détruites. Une véritable guerre africaine internationale silencieuse se déroule dans notre pays envahi par des armées  étrangères. Le pays est resté esclave des enjeux iniques et brutaux de pillage de ses ressources naturelles par les puissances et les forces négatives internationales. Les armées étrangères se promènent en République Démocratique du Congo, comme dans une sorte de territoire conquis. L’insécurité généralisée, le clientélisme politique violent et la cohésion nationale brisée annoncent des élections violentes du terrorisme, de la guerre civile et de la balkanisation du pays, si elles étaient organisées en décembre 2023. Les autorités congolaises sont défiées depuis plus d’une année par le mouvement rebelle et terroriste du M23 appuyé par des pays voisins dont le Rwanda. L’état de siège n’a pas donné des résultats escomptés, car l’insécurité  ne fait que s’accroître à l’Est du pays.

   Pour éviter que la République Démocratique du Congo se brise de manière subite, une transition exceptionnelle s’impose pour construire une solide charnière entre la Troisième République qui doit se terminer maintenant et la Quatrième République qui doit commencer. Il s’agira de jeter les bases solides de l’avènement du nouveau Congo appelé à être le Grand Congo du 21ème siècle cher à la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo ‘3C-RDC). Un consensus national est urgent pour la mise en place des fondements de cette Quatrième République. Le patriotisme élevé hérité de nos pères et ancêtres, l’humilité et l’intérêt suprême de la nation congolaise exigent un véritable consensus national pour l’avenir de notre pays. Faire autrement, ce sera une grande responsabilité de l’histoire pour nous tous.

   La 3C-RDC, en tant que grande force d’anticipation, a déjà préparé le cadre de cette transition exceptionnelle. C’est ainsi que la 3C-RDC a toujours proposé que le Gouvernement de Transition soit dirigé par une personnalité neutre de la Diaspora Congolaise. La Diaspora Congolaise, premier bailleur de fonds du Peuple Congolais et laboratoire de la transition exceptionnelle, doit être au cœur de la gestion de cette transition

   C’est un défi d’un patriotisme élevé et visionnaire qui s’impose à tous les Congolais en cette période cruciale de la nouvelle reconfiguration mondiale rapide et brutale. Nous devons être éveillés, lucides et engagés de manière authentique face au nouveau monde multipolaire qui se construit devant nous, et qui devrait se faire avec nous. C’est le moment de nous mettre tous ensemble  pour inventer le nouveau et grand Congo attendu dans le concert des nations. .L’esprit de nos ancêtres, martyrs et héros nous appelle à un engagement patriotique le plus élevé.

Fait à Paris, le 14 octobre 2023

Armand MAVINGA TSAFUNENGA

Symphonie de la nouvelle grande société civile congolaise,  écrivain poète, combattant de la justice,  Président du Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC).

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