RDC : Où va notre pays???

OPINION. Selon de nombreux témoignages des habitants sur place, notre armée a été attaquée simultanément sur trois fronts : au poste frontalier Kitagoma par l’UPDF ougandais et par le M23/RDF rwandais sur le front Bunagana-Rutshuru tout comme sur le front Kalengera-Kako-Rumangabo.

Après la prise de Rutsuru, Kiwanja et l’abandon du camp militaire de Rumangabo par les FARDC, l’ennemi semble mettre le cap sur la ville stratégique de Goma pour forcer le gouvernement congolais d’aller en position de faiblesse à la table de négociation et à accorder encore et encore des concessions nuisibles aux intérêts vitaux du grand Zaïre.

Si nous tenons encore à ne pas tomber dans ce piège ennemi, il faut qu’on sache que la trop tardive mesure de l’expulsion du tout-puissant ambassadeur rwandais Vincent Karega s’avère largement INEFFICACE.

Ce monsieur a beau être expulsé de Kinshasa mais rien ne changera sur le théâtre des opérations militaires aussi longtemps que :

– la présidence de la République ne réussira pas à DISSOUDRE le cabinet parallèle formé des collaborateurs ( rwandais et congolais) connus de tous et qui rendent quotidiennement rapport à leur chef de Kigali

– La présidence congolaise ne réussira pas à nettoyer la chaîne de commandement militaire de FARDC massivement infiltrée par des officiers rwandais de haut rang qui transmettent des informations top secret à l’ennemi

– la présidence congolaise ne prendra pas le courage d’ANNULER le protocole d’accord de coopération pour l’exploitation de l’or produit par Sakima, signé en juin 2021 avec Kigali et également de l’exploitation des ressources minières, gazières et du coltan

– la présidence ne se contentera plus de SUSPENDRE mais plutôt d’ANNULER ipso facto tous les Accords militaires permettant à l’Ouganda et au Rwanda d’opérer librement sur le territoire congolais et ainsi d’équiper ces rebelles là mêmes qui mettent le pays à feu et à sang

– les dirigeants congolais n’arrêteront point leur naïveté insupportable d’accorder un moindre crédit aux pays membres de l’EAC qui visiblement interviennent plus en pyromanes qu’en pompiers dans le projet sous-régional d’éradiquer des groupes rebelles à l’Est congolais.

Tant que ces cinq conditions draconiennes énumérées ci-haut ne seront pas prises en compte, il faut considérer l’expulsion de l’ambassadeur rwandais comme de la simple poudre jetée aux yeux des congolais, comme un simple sparadrap bandé sur la plaie béante et gangrenée de l’insécurité en RDC ou encore comme cette sempiternelle astuce destinée à couvrir l’ennemi qui reste pourtant bien installé dans la maison Congo avec la complicité de ses propres dirigeants.

Par Germain Nzinga

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