RDC/Rwanda. “DELENDA CARTHAGO EST“…

RDC/Rwanda. “DELENDA CARTHAGO EST“…

TRIBUNE. “Le seul président que j’aime en Afrique, c’est le président du Rwanda, Monsieur Kagame qui œuvre au développement de son pays.”, cette grosse affirmation sort de la bouche du nouveau président des États-Unis, Donald Trump qui l’a prononcée samedi dernier devant un parterre de journalistes, à l’heure même où la diaspora congolaise manifestait à Paris contre l’invasion militaire rwandaise du territoire congolais. Un autre soutien à Kagame vient du gouvernement israélien prêt à se ranger à côté de Kagame dans sa sale besogne contre le peuple congolais. Puis celui de l’ex-président sud-africain, Thabo Mbeki, qui a ouvertement porté son soutien au Rwanda contre la RDC. Il reconnaît aux rwandais le droit d’envahir l’Est du pays pour défendre les terres occupées par leurs frères « banyamulenge ». On ne parle même plus de balkanisation mais c’est carrément d’annexion au Rwanda des deux Kivus. Et justement durant cette manifestation de la diaspora congolaise à Paris, à laquelle se sont joints beaucoup d’étrangers dont de nombreux européens, un honorable député français a dénoncé haut et fort aussi bien la présence d’une base de l’Otan au Rwanda que le plan britannique de récupération des sans-papiers et toutes ces multinationales devenues les receleurs des minerais pillés en RDC. Il en a voulu à l’UE qui alimente les conflits via ces accords scélérats et surtout la France qui n’assume pas son rôle de médiateur pour relever ce premier pays francophone du monde. Il demande d’arrêter cette complaisance vis-à-vis de Kagame et vis-à-vis du Rwanda. De toutes ses déclarations, une a principalement retenu mon attention, la présence d’une base militaire de l’OTAN au Rwanda. Jusque là tous les analystes parlaient en termes de financement et de soutiens logistiques portés par les puissances occidentales à l’armée Rwandaise jusqu’à ce que les congolais découvrent la présence des militaires occidentaux dans les troupes rwandaises attaquant le territoire congolais. Parmi les victimes tuées par les FARDC sur le champ de bataille se comptent beaucoup de militaires blancs. La guerre n’est plus entre la RDC et le Rwanda ni entre pays africains aidant l’un de deux belligérants. La guerre a pris une dimension internationale et le Rwanda sert simplement de paravent à une armée à plusieurs tentacules. Ça me fait penser aux cochonneries que ces otaniens ont voulu faire contre la Russie en se servant de l’Ukraine. Si la RDC compte encore des élites intellectuelles sérieuses, ces dernières doivent réfléchir le plus vite possible sur les bénéfices de la stratégie anticipative de Poutine, sur la modalité de plier le Rwanda avant que celui-ci ne devienne la plaque tournante d’essaimage de conflits et des prédations occidentales en Afrique des grands lacs. Comme ces puissants se cachent derrière leur sous-traitant désormais connu de tous, si la cohésion intérieure congolaise venait de se constituer et que le protégé des occidentaux arrivait à être défait, les commanditaires de ce dernier seront bien obligés de reculer et de revoir leur plan de destabilisation du Congo. Ils seront bien forcés de capituler comme ils l’ont fait à Kiev. À la lumière de la sagesse de Caton l’ancien au moment où Rome perdait pied dans les longues guerres puniques qui l’opposaient à Carthage, le gouvernement congolais doit adopter son mot d’ordre: “Delenda Carhago est”. Et pour appliquer cette stratégie de Caton sur ce qui se passe en RDC, il faut que désormais la meilleure défense qui vaille pour ce pays agressé soit l’attaque et la neutralisation du lieu d’où provient ce chaos organisé. Ceci est une question de survie ou de disparition de la nation congolaise. Germain Nzinga

RD Congo. Le pouvoir, les Lubas et le problème de cohésion nationale

RD Congo. Le pouvoir, les Lubas et le problème de cohésion nationale

LIBRES PROPOS. Je suis de ceux qui estiment que la victoire militaire contre le Rwanda et ses supplétifs du M23 passe par une vraie cohésion et l’unité des Congolais. C’est d’ailleurs l’une des suggestions que j’ai faites au régime de Félix Tshisekedi lors d’une émission. Ceci dit, peut-on vraiment affirmer que les Congolais sont aujourd’hui divisés au moment où leur pays est confronté à un vrai problème existentiel ? La réponse est à la fois OUI et NON. OUI, parce que la réalité de cette division est perceptible. NON, parce que cette division résulte davantage d’une rupture entre la grande majorité des Congolais et le régime de Félix Tshisekedi perçu comme un pouvoir tribal soutenu essentiellement par des Lubas. Comme j’ai eu à le souligner, les Congolais soutiennent leurs forces armées (FARDC) et les Wazalendos, mais rejettent le régime de Kinshasa. Ce qui apparaît comme un problème social profond n’est que le symptôme d’un mal résultant du comportement d’un groupe d’ethnocrates sans scrupules. La division supposée des Congolais est en réalité une rupture entre le peuple et un pouvoir tribal soutenu par les siens. Dans cette optique, doit-on parler de problème de cohésion et d’unité nationales ? Dans une certaine mesure OUI, parce que les Lubas qui soutiennent ce qu’ils appellent eux-mêmes « pouvoir na biso balubas » (notre pouvoir à nous les lubas) sont des Congolais au même titre que les autres Congolais… quand bien même chez eux la tribu passe avant la mère patrie. Le vrai problème n’est pas celui de la cohésion et de l’unité nationales, mais du rapport de certains Congolais tribalisés (privilégiant la tribu à la mère patrie) à leur pays et leurs compatriotes d’origine ethnique différente. Alors que la grande majorité des Congolais, ethnies et/ou tribus confondues, se mobilisent pour défendre leur pays face aux assauts du Rwanda et de son M23, les ethnocrates lubas sont, eux, préoccupés par rien d’autre que la préservation de « leur » pouvoir, mobilisant pour ce faire les artifices de l’ubwenge pour arriver à leurs fins. Tous les discours sur le soutien aux FARDC, la cohésion nationale et « l’unité derrière le chef de l’État » concourent à cela. Seulement voilà : les Congolais dans leur majorité ne sont pas dupes. On ne construit pas dans le déni de la réalité, le mensonge et la fourberie. Félix Tshisekedi et ses frères de tribu doivent se surpasser pour convaincre de leur bonne foi, car le mal est profond. Outre la gouvernance problématique du régime, le tribalisme de certains de nos compatriotes Lubas a causé et continue de causer d’énormes dégâts dans la société congolaise. Le Rwanda et son M23 le savent pertinemment et l’exploitent… Je bois mon lait nsambarisé. Par Patrick Mbeko

L’Afrique devrait s’interroger sur la balkanisation de la RDC

L’Afrique devrait s’interroger sur la balkanisation de la RDC

TRIBUNE. Que faudrait-il d’intellectuels et d’hommes politiques d’envergure pour mettre sur orbite une Afrique conséquente, une Afrique qui entre en jonction véritable avec ses vénérables anciens (Kwamé Nkrumah, Modibo Keita, Djomo Kenyatta, Julius Nyerere), ces illustres personnages qui avaient ouvert la voie pour l’affirmation et la dignité du peuple africain. Si on considère que le développement est une préoccupation qui va de soi, le lien le plus évident était la fraternité. Le fait est que tous les africains se considèrent comme frères, mais en rapport avec l’entendement des anciens, c’est de l’eau tiède, rien de tellement consistant. Aussi, toutes les intégrations régionales outre qu’économiquement, c’est une marche de petit poucet; politiquement, c’est un enlisement. Il est évident que des assujettissements opèrent encore et contraignent les Etats africains d’indécentes manières. Cela est si vrai que l’Afrique reste à construire. Des fulgurances, Dieu merci, remettent de temps à autre l’ouvrage inachevé sur le métier, mais le gros du continent marque le pas. Le Soudan et la Libye n’en finissent pas de s’embraser, les poches d’instabilité sont légion avec comme dôme saillant la RDC, pachyderme fabuleux et sous continent béni des Dieux, tant les ressources minières foisonnent. La RDC en proie à de violents affrontements En prise avec un lilliputien conquérant qui n’a peur et ne recule devant rien dans sa volonté d’acquérir de nouveaux territoires, la République Démocratique du Congo (RDC) joue une fois de plus sa survie, et cela dure depuis des décennies. A l’origine d’un fâcheux malentendu qui a ouvert un conflit armé entre deux pays parents parlant plus d’une langue en commun, l’impérieuse volonté impérialiste du Rwanda, qui utilise le M23 comme paravent dans une épopée macabre marquée par un accaparement des ressources minières et un égrugeage d’une population qui n’aspire qu’à vivre en paix, montre une « volonté de puissance » avec toute sa dimension d’hégémonisme. Cette politique expansionniste qui se déroule à huit clos, dans un silence désespéré pour une population pris en otage et qui ne sait vers quel divinité se tourner pour demander de l’aide, ne fait que renforcer l’instabilité des pays de la sous-région et empêcher in fine toute avancée vers le développement. Enhardies par les conquêtes précédentes, il est évident que les troupes rwandaises, comme en République centrafricaine, seraient utilisées pour accompagner des opérateurs économiques véreux et garder des mines. Il est donc à craindre qu’elles ambitionnent de prendre définitivement leurs quartiers sur ces territoires annexés, avec la farouche volonté d’y rester ad vitam aeternam. Cela serait insupportable ! Que vaut la vie d’un congolais qui vit dans les territoires occupés, sous emprise de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23 ? Les égarements du présent ne peuvent empêcher les africains de prendre conscience que même des siècles d’oppression et de domination ne peuvent réussir à anéantir le désir de libération d’un peuple. Que l’acharnement qui se cristallise devant nos yeux fasse réagir leurs esprits. Qu’ils en prennent de la graine ! Où est l’Union Africaine, un machin comme disait quelqu’un. Où sont les enfants d’Afrique ? Un silence coupable et complice Depuis des lustres, nul ne peut obtenir l’onction des mânes africains s’il ne dénonce les abus du colonialisme, la cruauté et l’iniquité de l’administration coloniale. Léopold Sédar Senghor n’affirmait-il pas dès 1945 : « Les jeunes nègres d’aujourd’hui ne veulent ni asservissement ni assimilation. Ils veulent l’émancipation. » Et pourtant en 2025, on trouve encore des Africains qui dégotent des prétextes fallacieux pour justifier l’invasion d’un pays africain par un autre. Rien ne peut justifier cet asservissement qui oblige des millions de citoyens de la RDC à vivre sous l’iniquité, l’oppression et l’injustice. Prendre pour exemple, le Président américain Donald Trump qui a manifesté son intention de reprendre le contrôle du canal de Panama et d’annexer le Groenland, est totalement déplacé. Au-delà des propos fracassants de cet homme d’affaire aguerri, il est clair que les visées expansionnistes sont dans l’ADN des USA qui se sont construits sur cette base (en 1803, acquisition de la Louisiane; 1810, acquisition de la Floride; 1845, acquisition du Texas et 1867, acquisition de l’Alaska aux Russes, envahissent Cuba, Porto Rico et les Philippines « libérées » en 1898 du colonialisme espagnol et creusent le canal de Panama achevé en 1914). L’Afrique doit cesser d’être le continent de petits naïfs, consommateurs invétérés de cultures importées (langue, religion, pratiques politiques, …..). Aujourd’hui, l’importation de la culture expansionniste et du terrorisme poussent les Etats africains à l’enfermement et à la fortification excessive des frontières, ce qui est contraire à l’esprit africain des origines. Les africains ont toujours considérés leur continent comme un espace de solidarité entre populations, magnifiant toujours le sentiment d’appartenance à une seule famille. C’est d’ailleurs pour cet idéal que la RDC continue à fournir l’électricité au Rwanda malgré toutes les rivières de sang qui coulent dans les principales localités de l’Est de ce pays. Avaliser la balkanisation de la RDC, c’est accepter que de demain le Sénégal envahisse la Gambie, le Congo-Brazzaville annexe le Cabinda (Angola) et que l’Afrique du Sud s’empare du Lesotho. Mieux, quelle attitude auront ceux qui restent muets aujourd’hui face au drame en cours en RDC, si demain les FARDC (Forces armées de la république démocratique du Congo), classées 8e dans le classement des puissances militaires en Afrique, marchent sur Kigali ? Face aux crimes de guerre multiformes dans les quatre coins du continent, souvent alimentés par des mains noires extérieures faut-il le rappeler, la nouvelle conscience africaine devrait privilégier la communauté africaine à une communauté internationale qui semble-t-il, reste focalisée à d’autres préoccupations. Ce n’est qu’à ce prix que le continent de Nelson Mandela pourrait se relancer sur tous les plans (politique et économique) et faire en sorte que la prémonition de M. Jacques Attali qui veut que la seconde moitié du 21e siècle soit africaine, se réalise. Les africains ne doivent pas se voiler la face. Tant que l’Union Européenne continuera à financer le Rwanda et à décider de tout à la place des dirigeants du continent noir,

RD Congo. Le Rwanda a pris Goma et ensuite ???

RD Congo. Le Rwanda a pris Goma et ensuite ???

TRIBUNE. D’abord dubitatif dans l’avant-midi de ce lundi 27 janvier, je suis obligé de me remettre à l’évidence que la ville de Goma est tombée entre les mains de l’ennemi. Beaucoup de vidéos et des témoignages des compatriotes sur place nous forcent à y croire. Le vice-gouverneur était en fuite depuis le matin. Mêmement les officiers de l’état-major qui ont pris la barque vers Bukavu. A quoi nous attendre dans la suite? 1. Avec la fuite de Goma du vice-gouverneur et des officiels de l’état-major FARDC, l’autorité civile et militaire sont désormais aux abonnés absents et par conséquent la sécurité et l’administration de la ville chef-lieu de la province Sud-Kivu sont en train de passer aux mains des agresseurs rwandais qu’on voit entrer en masse avec des matériels lourds de combat. 2. Dès cette semaine, Paul Kagame a évidemment en tête d’imposer son schéma consistant à forcer les négociations entre le gouvernement congolais et les M23/AFC. Outre la honte bue du pouvoir de Kinshasa qui a trop parlé sur les ondes et qui a mis à prix la tête de Kagame, la partie congolaise court le risque d’aller négocier tête basse et en position de faiblesse. Ce qui l’obligera à accepter l’inacceptable capable de compromettre pour longtemps l’avenir du pays. 3. Faute d’accepter les conditions de ces négociations, le Rwanda projette de prendre la ville de Bukavu dans les prochains jours. A partir de là, il sera placé devant deux options : soit officialiser la balkanisation du grand Kivu soit lever l’option de renverser Félix Tshisekedi en progressant sur Kinshasa qui est le siège du pouvoir. 3. Cette conquête militaire de Kinshasa ne se fera sûrement plus comme en août 1998 par une opération militaire aéroportée. Non! Les cellules dormantes dans les plateaux de Bandundu et dans la ville de Kinshasa et surtout les 4000 forces spéciales rwandaises positionnées à Mindouli au Congo Brazzaville voisin feront l’affaire dans un délai qui peut s’avérer très rapide. 4. Avec l’arrivée de Donald Trump, Paul Kagame dont l’armée est fortement ravitaillée par la France et les USA a décidé d’aller très vite pour mettre l’administration américaine devant le fait accompli. Nous ne pouvons donc pas compter sur la communauté internationale car dans la guerre économique et géopolitique que se livrent les Usa et la Chine sur le contrôle des minerais congolais, les avancées expansionnistes de Kagame peuvent bien être capitalisées par Trump dont le pouvoir est entouré des oligarques de la Tech qui ont fortement besoin de cobalt, du Coltan et de lithium qui sont en abondance dans ce pays. Que devons-nous faire nous congolais d’en bas??? 1. NE JAMAIS PERDRE ESPOIR. NE JAMAIS ACCEPTER DE NOUS RENDRE. À Goma on a perdu une bataille mais pas le combat. Des nouvelles du front qui nous arrivent cet après-midi nous poussent à croire encore trouver un peu d’espoir… J’essaie d’interpréter la stratégie militaire des FARDC et je crois comprendre qu’ils n’ont pas encore dit leur dernier mot en dépit de la prise de Goma. Le porte-parole de l’Armée rwandaise, le général de brigade Ronald Rwivanga, venait de faire un communiqué faisant état des bombes larguées par l’armée congolaise sur la ville de Rubavu et de Gisenyi qui ont fait cinq morts et plusieurs blessés. Si les FARDC et les Wazalendo se sont organisés pour faire semblant d’abandonner Goma en attaquant d’autres villes rwandaises, Kagame sera bien obligé de revoir ses plans et de faire marche en arrière. Il s’agit de la ruse militaire telle que décrite dans l’Art de la guerre de Sun Tzu . Si les FARDC décident d’attaquer directement les villes du Rwanda là où Kagame ne les attendait point, la guerre va nécessairement changer de visage et modifier de fond en comble les prévisions du camp ennemi… 2. En suivant attentivement la vidéo ci-dessous, j’ai vu la population de Goma accueillir les assaillants avec des chants de joie. ERREUR MONUMENTALE! Les congolais ne se rendent pas compte que ce qui est en train de leur arriver est très semblable au schéma ce recolonisation du Congo de mai 1997 par lequel, derrière le congolais Mzee Kabila, se sont infiltrés en RDC une masse d’ennemis étrangers qui n’en sont plus sortis. Ni Corneille Nanga ni Willy Ngoma ne prendront le pouvoir. Ils seront éliminés l’un après l’autre pour permettre aux nouveaux occupants de consolider leur pouvoir à long terme. 3. Le président Félix Tshisekedi vomi par une grande partie de populations de l’Est doit rectifier le tir. Il doit mettre en place une politique audacieuse qui redonne espoir à nos compatriotes qui souffrent des affres d’une guerre meurtrière voici trente années déjà. 4. Il doit commencer par former un FRONT INTÉRIEUR NATIONAL en rassemblant congolaises et congolais autour de la table, y compris tous ses adversaires politiques de l’opposition et de la diaspora pour se donner un PLAN DE SAUVETAGE du pays. Il doit libérer tous les prisonniers politiques et redonner à tous son peuple, le gage de cohésion nationale pour sauver la nation en danger. Il doit dissoudre le gouvernement Suminwa et en former un nouveau d’UNION NATIONALE formé des hommes firts au pouvoir et des opposants. Tous mobilisés pour sauver la PATRIE. Il doit dissoudre les deux chambres du parlement et rediriger les salaires des députés à la hausse de salaires des soldats au front. Il doit demander à toutes les églises ( toutes alors qui prêchent sur le territoire congolais) de tenir un discours de résistance à leurs ouailles pour faire naître un état d’esprit de lion et non de mouton. Il doit porter sa casquette de commandant suprême des forces armées armées congolaises et proclamer l’état de siège sur toute l’étendue de la République. Lui et ses ministres doivent éviter d’afficher cette triste image des chefs inconscients qui organisent fête après fête pendant que la nation est en péril. Qu’il revête un treillis militaire et apparaisse désormais dans cette image d’un chef au front pour donner force et courage à ses troupes. Germain Nzinga

La RDC : une maison divisée !

La RDC : une maison divisée !

TRIBUNE. La situation à Goma est critique, affirment plusieurs sources étrangères. Quand on parle à certains militaires déployés au front, on a le cœur serré. Ce qui frappe, c’est le dilemme auquel ces femmes et ces hommes en uniforme sont confrontés. La plupart d’entre eux disent se battre pour défendre la patrie et non le régime de Kinshasa, jugé responsable de ce qui arrive aujourd’hui. Il y a quelques jours, un haut gradé me lançait ceci : « Qu’il (F. Tshisekedi) demande à ses frères (de tribu) de venir combattre ici… » Le rejet de Félix Tshisekedi dans le Kivu est total, explique-t-on. Dans ce contexte, on ne comprend pas pourquoi l’UDPS, le parti au pouvoir, tient tant au changement de la Constitution, alors qu’une partie du Congo est occupée par le Rwanda !? Pourquoi vouloir à tout prix embarquer dans une entreprise rejetée par la majorité des Congolais et qui risque de précipiter la balkanisation du pays ? Les Congolais sont confrontés à un drôle de dilemme aujourd’hui, alors que la ville de Goma est assiégée par les nazis du M23 et leur parrain rwandais. Déterminés à soutenir et à accompagner leurs forces armées (FARDC) déployées au front, ils ne savent plus comment se positionner vis-à-vis du régime de Kinshasa, qui semble avoir d’autres priorités et qui instrumentalise cette guerre pour s’attirer les sympathies de l’opinion nationale. Aux yeux de nombreux Congolais, le régime de Félix Tshisekedi constitue une menace au même titre que les nazis du M23 et le Rwanda de Paul Kagame. La RDC est une maison très divisée contre elle-même, et pour beaucoup, Félix en est le principal responsable. L’infiltration de l’armée par le Rwanda n’explique pas tout. La tribalisation à outrance des institutions civiles et militaires, le népotisme, l’insouciance qui caractérise le pouvoir et les acteurs politiques, sont autant de maux qui divisent et facilitent le travail de l’ennemi au pays de Lumumba… Patrick Mbeko

RD Congo. Les M23 et leurs soutiens enregistrent d’énormes pertes en hommes et matériels, selon l’armée

RD Congo. Les M23 et leurs soutiens enregistrent d’énormes pertes en hommes et matériels, selon l’armée

Les Forces armées de la RDC (FARDC) annoncent, dans un communiqué publié ce mardi 21 janvier par le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge, que le M23 et l’armée rwandaise « enregistrent d’énormes pertes en hommes et en matériels ». Les Forces armées de la République démocratique du Congo annoncent aussi que les combats contre l’agresseur rwandais se poursuivent sur tous les fronts. Au sud du territoire de Lubero, indique le document, l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 sont contenus et repoussés. Le communiqué reconnaît cependant que la rebellion  a fait une percée sur Bweremana au Nord-Kivu et Minova au Sud-Kivu. « Les FARDC appellent la population au calme et lui demande de ne pas céder à la panique et à la désinformation massivement relayée par l’ennemi dans les réseaux sociaux. Toutes les dispositions sont mises en œuvre pour barrer la route a l’agresseur et ramener la paix dans la partie orientale de notre pays », conclut le communiqué. Radio Okapi

Ce mauvais vent qui rôde autour de la RD Congo et… de Félix Tshisekedi

Ce mauvais vent qui rôde autour de la RD Congo et… de Félix Tshisekedi

TRIBUNE. La conjoncture politique en RD Congo a de quoi inquiéter. L’on assiste, à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières congolaises, à une situation pour le moins volcanique. En effet, au regard des alliances qui semblent se tisser en dehors du pays entre Joseph Kabila et certains opposants, de la colère qui gronde au sein de la population congolaise et dans les forces armées (FARDC), du tribalisme et de l’extrémisme décomplexés de certains Lubas qui suscitent l’animosité de la majorité, de la méfiance que manifestent à bas bruit certains chefs d’État de la région à l’égard de Félix Tshisekedi, de l’isolement sous-régional d’une RDC confrontée à une agression rwandaise soutenue à bas bruit par l’Ouganda, de l’occupation territoriale d’une partie du Nord-Kivu par le Rwanda et son M23…, tout porte à croire que le pays de Lumumba court un grand danger. Le cocktail est explosif. Tout dépendra donc de la posture de Félix Tshisekedi et de son régime. À sa place, je me montrerai plus conciliant à l’égard de l’opposition et de la société civile, et j’enterrerai définitivement le débat sur le changement de la Constitution. Toute tentative de défier l’opinion majoritaire, de modifier la Loi fondamentale et de museler les voix dissidentes ou critiques conduira à un affrontement sanglant… avec sans nul doute des implications au niveau régional qui pourraient précipiter le Congo tout entier dans une situation de chaos généralisé. À bon entendeur, je bois mon lait nsambarisé… Par Patrick Mbeko