Le limogeage de Mme Inès Nefer Bertille Ingani est un fumigène politique

TRIBUNE. Sur proposition du Premier Ministre, chef du gouvernement, M. Sassou Nguesso Denis a mis fin aux fonctions de la ministre de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement, Mme Inès Nefer Bertille Ingani.

Révoquer un ministre, membre d’un gouvernement de comiques, sur la base d’une galéjade relève d’un délassement, puisque les faits pour lesquels Mme Inès Nefer Bertille Ingani a été virée, ne sont pas de nature injurieux ou diffamatoires, donc pas punis par la loi. Alors, si M. Sassou Nguesso Denis respecte le tribunal de la rue, il devrait quitter son fauteuil, lui que la rue a affectueusement affublé d’un petit nom, Mr 8 %, en référence au suffrage qu’il aurait obtenu lors de la dernière élection présidentielle.

En vérité, M. Sassou Nguesso Denis n’a pas supporté que Mme Inès Nefer Bertille Ingani ait affirmé à M. Donald Mobobola, qu’il aurait organisé une réunion politique secrète avec Jean Dominique Okemba et Michel Ngakala afin de manigancer des tambouilles politiques. Drôle de responsable qui n’agit que lorsqu’il se sent rabaisser ou lorsqu’il est atteint dans sa fierté d’homme fort, alors que la misère sociale et la pauvreté subies par des millions de congolais ne le préoccupent pas.

Il est curieux de voir un homme qui a passé près de 40 ans au pouvoir, agir avec autant de légèreté, lui qui avait promis envoyer en prison les « gros poissons » et les « fretins » et qui est incapable de mettre la main sur les délinquants en col blanc qui écument les allées de la Présidence de la République et des Ministères.

M. Sassou Nguesso Denis, le producteur en chef de la pièce de théâtre qui agrémente les journées des camarades membres du PCT, devrait savoir que les congolais l’attendent sur le traitement des vrais dossiers à savoir : la libération des prisonniers politiques, le dialogue national inclusif, l’arrêt du pillage des deniers publics, le paiement des pensions de retraite, le paiement de la bourse des étudiants, l’amélioration du système de santé, etc.….

Toutes les gesticulations auxquelles les congolais assistent depuis plusieurs semaines doivent s’arrêter, au risque de voir le taux de cannibalisme politique s’accroitre dans les rangs des ennemis de la République. Ce qui n’est d’ailleurs pas une mauvaise nouvelle.

Ensemble, pour un Congo uni, libre et prospère. Plus jamais sans nous. Que Dieu bénisse le Congo.

Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen « Bougeons-Nous »

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