Dérèglement climatique: la BAD promet de doubler ses investissements à 25 milliards de dollars entre 2020 et 2025

Lors du Sommet « One Planet », tenu le 14 mars à Nairobi (Kenya), le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a annoncé que son institution prévoit de doubler ses engagements financiers pour lutter contre le dérèglement climatique afin de les porter à 25 milliards de dollars USD sur la période 2020-2025.

Le président Adesina a souligné lors de la séance plénière du Sommet, en présence de chefs d’État, dont les présidents Uhuru Kenyatta et Emmanuel Macron, que

L’institution est en voie de concrétiser, dès cette année, son engagement d’allouer 40% de ses investissements au financement climatique, prévu initialement en 2020, a-t-il indiqué lors de la séance plénière du Sommet, en présence notamment des présidents Uhuru Kenyatta et Emmanuel Macron.

A noter que cet objectif qui est passé de 9% en 2016, à 28% en 2017 et 34% l’an dernier est le ratio le plus élevé parmi toutes les banques multilatérales de développement.

Dans un communiqué rendu public le jour même, il est précisé que la BAD a réussi à augmenter ses investissements en matière d’adaptation estimé à 30% du financement climatique total à un niveau égal aux montants dédiés aux mesures d’atténuation en 2018. Une tendance que la Banque promet de poursuivre.

Adesina a soutenu que « le niveau de financement requis n’est réalisable qu’avec une implication directe de l’ensemble du secteur financier africain ». Ainsi, la Banque a lancé l’Alliance financière africaine pour le changement climatique (AFAC), qui a vocation à regrouper des bourses de valeurs mobilières, des fonds de pension et souverains, des banques centrales et autres institutions financières africaines, indique la même source.

L’objectif étant de les encourager à faire migrer leurs portefeuilles vers des investissements centrés sur la réduction des émissions de carbone et favorables au climat.

Le président de la Banque a estimé qu’« il ne suffit pas simplement de demander aux pays de se détourner des technologies polluantes. Nous devons être proactifs en mettant en avant des alternatives crédibles ».

C’est la raison pour laquelle la Banque va lancer une initiative pour la production d’énergie verte  (« Green Baseload Facility »), dans le cadre d’un fonds spécial aménagé au sein du Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA 2.0), a souligné le communiqué notant qu’elle consiste à fournir un financement concessionnel et une assistance technique destinés à soutenir le développement d’énergies renouvelables fiables et à moindre coût.

A noter que plusieurs donateurs, dont le Canada, le Danemark, l’Allemagne, la Norvège, l’Italie, la Suède, le Royaume-Uni et l’USAID, ont manifesté leur intérêt pour cet instrument de transformation voué à remplacer la production de charbon.

Pour rappel, le dernier investissement de la Banque dans un projet de production de charbon remonte à 10 ans.

Martin KAM

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