Mission économique Québec – Maroc : La CGEM et le CPQ font front commun pour augmenter les investissements et les échanges commerciaux entre le Québec et le Maroc

Mission économique Québec – Maroc : La CGEM et le CPQ font front commun pour augmenter les investissements et les échanges commerciaux entre le Québec et le Maroc

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) clôturent une mission économique historique qui a réuni les représentants d’entreprises marocaines et québécoises du 20 au 27 octobre 2024. Cette mission a mis en lumière des opportunités d’affaires et de coopération dans des secteurs tels que la technologie, l’aérospatiale, l’innovation, l’agroalimentaire, et la logistique, avec pour fil conducteur la francophonie économique. En partenariat, la CGEM et le CPQ, notamment à travers le Conseil d’Affaires Maroc-Canada, travaillent à renforcer les relations économiques entre le Québec et le Maroc, portés par une vision partagée de l’avenir et une volonté commune de créer des passerelles durables entre leurs entreprises. Les deux organisations économiques sont d’avis qu’il faut travailler à mettre en place tous les outils pour favoriser un resserrement des liens économiques entre le Québec, le Canada et le Maroc. Des échanges enrichissants et des partenariats prometteurs La mission s’est déroulée à Montréal, Québec, Sherbrooke, Repentigny et L’Assomption, offrant aux entreprises marocaines une vision approfondie du potentiel québécois. Les membres de la délégation ont eu l’occasion de participer à des rencontres stratégiques avec des entreprises phares du Québec, notamment Bombardier, BCF, le Port de Québec et OPTEL ainsi qu’avec des institutions de renom telles qu’Investissement Québec, la Caisse de dépôt et placement du Québec, Québec International, Montréal International et l’Université McGill. La délégation a également eu l’occasion de visiter certaines zones d’innovation comme la Zone Quantique et la Zone Agtech ainsi que la super grappe du Canada en Intelligence artificielle Scale AI. Ces échanges ont permis d’explorer des pistes de collaboration et de partenariats d’affaires sur des enjeux de premier plan comme la transformation numérique, le développement durable, et l’innovation. Des perspectives prometteuses et une deuxième mission en 2025 Le CPQ et la CGEM réitèrent leur engagement envers la francophonie en tant que moteur de développement économique et social. En créant des synergies et des opportunités d’investissement pour leurs membres respectifs, ces deux organisations ouvrent la voie à de nouvelles coopérations porteuses pour l’avenir des économies québécoise et marocaine. En 2025, la CGEM et le CPQ organiseront une deuxième mission économique qui se déroulera cette fois-ci au Maroc. Le CPQ mobilisera une forte délégation d’entrepreneurs québécois et canadiens pour y participer. « À travers cette mission, nous avons pu faire découvrir le savoir-faire et l’expertise québécois à nos amis du Maroc, en démontrant la capacité d’innovation et de collaboration de nos entreprises dans des secteurs variés. Je suis convaincu que cette première visite de la CGEM au Québec marquera le début de retombées économiques significatives, tant pour le Québec que pour le Maroc. Les entrepreneurs québécois trouvent dans le Maroc un accès privilégié au continent africain, faisant de ce pays un partenaire incontournable pour toute entreprise en expansion internationale »,  a déclaré Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec. « Nous clôturons cette mission économique au Canada encore plus convaincus de la grande complémentarité entre les économies marocaine et canadienne, notamment québécoise. Les opportunités de collaboration entre nos entreprises sont très importantes dans des secteurs comme l’innovation, l’agroalimentaire, l’aéronautique, les EnR ou encore les services à forte valeur ajoutée. Dans ce cadre, nous avons pris connaissance des outils d’incitation à l’investissement et d’accompagnement que le Québec offre aux entreprises internationales désirant adresser le marché nord-américain. Par ailleurs, nous avons présenté aux chefs d’entreprise québécois les avantages compétitifs du Maroc en tant que terre d’investissement et les avancées réalisées par le Royaume ces 25 dernières années sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’Assiste, qui font du Maroc une plateforme vers l’Europe et un hub vers l’Afrique que les entreprises canadiennes peuvent exploiter. Enfin, nous avons été impressionnés par le rôle actif et engagé de la communauté marocaine résidant au Canada qui peut être un vrai levier de rapprochement économique entre nos deux pays », a pour sa part souligné M. Chakib Alj, Président de la CGEM. « Je suis fier de voir le leadership du CPQ en francophonie économique prendre tout son sens à travers cette mission. En tant qu’entrepreneur, je suis particulièrement conscient de l’importance stratégique de la francophonie pour ouvrir de nouvelles opportunités d’affaires et pour renforcer nos liens économiques. Cette mission avec la CGEM démontre combien notre leadership en francophonie économique peut faciliter l’expansion de nos entreprises dans des marchés clés comme le Maroc », a confié Denis Deschamps, président du Conseil d’administration du Conseil du patronat du Québec. « Je suis convaincu que notre mission au Québec a été un succès retentissant et qu’elle marque le début d’un nouveau chapitre dans les relations entre le Maroc et le Canada. Grâce au programme dynamique mis en place par le patronat du Québec, notre délégation a eu l’opportunité de participer à des rencontres enrichissantes, favorisant des échanges d’idées fructueux avec nos homologues. Nos visites de sites stratégiques ont également renforcé nos liens commerciaux et ouvert de nouvelles perspectives de collaboration mutuellement bénéfiques. Cette initiative illustre l’engagement du Maroc à promouvoir le dialogue économique et à explorer de nouvelles avenues de coopération avec des pays partageant des valeurs communes. Nous croyons fermement que le Québec représente une porte d’entrée vers l’Amérique du Nord, tout comme le Maroc est un point d’accès privilégié vers le marché africain. Nous sommes impatients de concrétiser ensemble de beaux projets », déclare M. Rafik LAHLOU, Président du Conseil d’Affaires Maroc-Canada.

Niger : le secteur privé appelle la Banque africaine de développement à des investissements massifs pour dynamiser davantage l’économie nationale

Niger : le secteur privé appelle la Banque africaine de développement à des investissements massifs pour dynamiser davantage l’économie nationale

Le secteur privé du Niger, vaste pays sahélien d’Afrique de l’Ouest confronté depuis quelques années à une crise sécuritaire appelle le Groupe de la Banque africaine de développement à investir massivement dans le pays pour dynamiser davantage l’économie la plus performante d’Afrique en 2024. S’exprimant le 15 mai dernier devant la vice-présidente du Groupe de la Banque chargée du Développement régional, de l’Intégration et de la Prestation de services, Marie-Laure Akin-Olugbade, les membres du secteur privé ont demandé « un plan Adesina » (du nom du président du Groupe de la Banque) pour redynamiser l’économie du Niger. Avec une croissance de 11,2%, l’économie du Niger sera la plus performante d’Afrique en 2024, selon la Banque africaine de développement. Cinq autres propositions ont été faites par les participants à la rencontre : apurement de la dette intérieure pour soulager les opérateurs économiques, adaptation de l’offre de produits financiers des banques commerciales aux besoins réels de financement, recrutement de profils adaptés pour accompagner les PME/PMI et mise en relation des femmes entrepreneures, notamment dans le secteur de la transformation des produits agricoles en facilitant leur accès aux produits de l’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA, sigle en anglais). Ils ont aussi souhaité une meilleure implication des structures et acteurs de la recherche-action pour améliorer la qualité des productions agricoles et de stockage et la mise en place de partenariats public-privé pour accompagner les startups du secteur agricole. Le secteur privé a aussi noté des difficultés d’accès des PME/PMI aux lignes de crédit financés par la Banque, auprès des banques commerciales locales, ainsi que l’absence de dispositif de renforcement de capacités techniques des femmes entrepreneures en gestion d’entreprise, en éducation financière et en entreprenariat. La vice-présidente a indiqué que le Niger bénéficiera de l’initiative AFAWA dont l’un des dispositifs permet de renforcer les capacités techniques des femmes entrepreneures et des Banques locales afin que celles-ci appréhendent mieux l’entreprenariat des femmes. Marie-Laure Akin-Olugbade a aussi rencontré les principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux du Niger : Banque mondiale, Fonds monétaire international, Union européenne, Programme des Nations unies pour le développement, Fonds international pour le développement de l’agriculture, Organisation des Nations unies pour l’alimentation, Onu/Femmes, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, les ambassades des États-Unis d’Amérique et l’USAID, du Royaume-Uni, de la Turquie et les coopérations belge et italienne dans le pays. Outre l’échange d’informations sur la situation politique du pays, les partenaires ont fortement encouragé la Banque africaine de développement à reprendre sa coopération avec le Niger au profit des populations. Ils ont plaidé également pour le renforcement de la prise en compte de l’autonomisation économique des femmes dans les programmes de développement à venir et la capitalisation des acquis des réformes engagées notamment sur la digitalisation et la gouvernance des finances publiques, l’accès au financement climatique, etc. Marie-Laure Akin-Olugbade a confirmé le souhait de la Banque de renforcer la coopération avec le Niger avec un bureau pays plus étoffé de plusieurs experts en adéquation avec le programme de travail à moyen terme. Les échanges ont permis de noter la convergence dans les domaines prioritaires d’intervention à savoir l’agriculture, les transports, l’énergie, l’eau et assainissement. Sur ce point, des possibilités de partenariat entre la Banque et certains partenaires techniques financiers, notamment la Banque mondiale, peuvent être envisagées pour des financements parallèles d’opérations d’envergure disposant d’études de faisabilité complètes dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, des transports.

Egypte : la Zone économique du canal de Suez a attiré 1,85 milliard de dollars d’investissements en six mois

L’Autorité générale de la Zone économique du canal de Suez (SCZone) d’Egypte a déclaré mardi avoir reçu des investissements d’une valeur de 1,85 milliard de dollars américains au cours des six derniers mois. Waleid Gamal el-Dein, président de l’Autorité générale de la SCZone, a déclaré dans un communiqué publié par le cabinet égyptien que 89 projets d’investissement avaient reçu l’approbation initiale ou finale de la SCZone depuis le 1er juillet. Parmi eux, 47 projets ont reçu une approbation finale pour des investissements totaux de 941 millions de dollars, et 42 autres ont reçu une approbation initiale pour des investissements totaux de 908 millions de dollars, a indiqué M. El-Dein. Neuf projets chinois figurent parmi ceux qui ont reçu une approbation finale, a-t-il indiqué, ajoutant que ces projets couvrent des domaines comme la fabrication de tapis, l’impression textile, la production d’appareils électroménagers, la création d’un entrepôt douanier privé, ou encore le prêt-à-porter et les accessoires. Les projets qui ont reçu une primo-approbation comprennent six projets liés à des entreprises chinoises dans les domaines des appareils électriques, des produits ménagers, des ustensiles de cuisine, de l’extraction et de la séparation des minéraux et du sable noir et de la fabrication textile. Créée en août 2015, la SCZone couvre une superficie de 461 kilomètres carrés le long des rives du canal de Suez. Elle abrite six ports et quatre zones de développement. Elle vise à attirer les investisseurs nationaux et étrangers en fournissant des services logistiques et industriels conformes aux standards internationaux. Selon l’Autorité générale de la SCZone, la zone a attiré 2,5 milliards de dollars d’investissements étrangers entre juillet 2022 et mai 2023.

Tunisie/Industrie : Les investissements en repli de 15,6% à fin février

Tunisie/Industrie : Les investissements en repli de 15,6% à fin février

Les investissements déclarés dans le secteur industriel en Tunisie ont atteint environ 239,1 millions de dinars (1 euro = 3,3 dinars) au titre des deux premiers mois de 2023, accusant une baisse de de 15,6%, par rapport à la même période de l’année écoulée, selon l’Agence tunisienne de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII).Le nombre de projets déclarés a augmenté de 5,9% à 558 projets à fin février, alors que la création d’emplois potentiels devrait diminuer de 29% à 5.913 postes, précise l’APII dans son dernier bulletin de conjoncture. Sur cette période, les secteurs qui ont connu des augmentations aux niveaux des investissements déclarés sont ceux des industries agroalimentaires (+27,5%), des matériaux de construction, de la céramique et du verre (+71,4%), chimiques (+21,5%), du textile et de l’habillement (+120,2%). En revanche, des baisses des investissements déclarés ont été enregistrées dans les secteurs des industries mécaniques et électroniques (-69,3%), du cuir et de la chaussure (-88,2%) et des industries diverses (-51,9%). La note fait ressortir que 51% des investissements déclarés durant les deux premiers mois 2023 s’inscrivent dans le cadre des projets de création. Ils ont baissé de 9% à 122,3 millions de dinars (MD). De leur côté, les investissements déclarés dans le cadre des projets autres que création (extension, renouvellement de matériel…) ont régressé de 21,5% à 116.8 MD, fait remarquer la même source. Par ailleurs, les investissements déclarés dans le secteur des services ont enregistré une baisse de 37,5% pour s’établir à 101,2 MD, poursuit l’APII, notant que le nombre projets déclarés s’est accru légèrement de 1,7%, passant de 1624 à 1652 projets. Au cours des deux premiers mois 2023, les investissements déclarés dans les activités de services totalement exportatrices ont enregistré une baisse de 42.1%, se situant à près de 9.2 MD. Par nationalité, les investissements à participation étrangère déclarés dans les activités de services durant cette période ne représentent que 12% du total des investissements déclarés, avec un montant de 12 MD (-7.7%).

Visite de Tebboune en Russie, investissements, BRICS… Ce dont Alger et Moscou ont parlé

Le secrétaire général de la diplomatie algérienne a appelé les entreprises russes à investir davantage dans le pays, lors d’une rencontre avec l’ambassadeur de Russie à Alger. Les interlocuteurs se sont aussi penchés sur la préparation d’une visite du Président algérien à Moscou, ainsi que sur les modalités de l’adhésion du pays aux BRICS. Dans l’attente de la visite officielle du Président Tebboune en Russie, les représentants des deux pays se sont entretenus dans la capitale algérienne pour discuter de l’avancement des projets en commun. L’ambassadeur russe à Alger, Valérian Chouvalov, a été accueilli le 22 février par le secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Bilani, suite à la conversation téléphonique menée par les Présidents des deux pays le 31 janvier. « Les deux parties ont souligné la nécessité de bien préparer les prochains événements bilatéraux importants dont la visite officielle du Président Abdelmadjid Tebboune, programmée pour mai 2023 », a indiqué la diplomatie algérienne dans un communiqué. Augmenter les investissements Alger a mis en valeur la nécessité d’amplifier les échanges commerciaux entre les deux pays. Selon M.Blani, l’Algérie appelle les entreprises et les hommes d’affaires russes à accroître leurs investissements directs, et à profiter de grandes opportunités désormais offertes par le marché algérien, surtout après l’adoption d’une nouvelle loi sur l’investissement. Adoptée fin juin 2022, cette loi favorise le transfert technologique et la création d’emplois pour renforcer les secteurs prioritaires. Ce sont, notamment, les secteurs des ressources naturelles et des matières premières locales, des nouvelles technologies. Tout ce qui pourrait améliorer la compétitivité de l’économie nationale. De plus, MM.Bilani et Chouvalov ont abordé les démarches visant à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), la situation autour du Sahara occidental, ainsi que leur coopération au sein de l’Opep+ et du Forum des pays exportateurs de gaz. Alger s’est aussi prononcé pour la création d’un monde multipolaire et l’instauration de relations internationales équitables. Retrouvez cet article sur Sputniknews

La prévision de croissance pour le Maroc maintenue à 3,3%

La prévision de croissance pour le Maroc maintenue à 3,3%

Selon les nouvelles prévisions de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la croissance économique du Maroc devrait s’établir à 3,3% au titre de l’année 2023. Moins d’un semestre après sa précédente estimation, l’institution financière annonce qu’elle a maintenu sa prévision de croissance pour le Maroc au taux indiqué en septembre 2022. La Banque européenne dont les investissements au Maroc ont plus que doublé au cours de l’année écoulée, après avoir accordé plus de 528 millions d’euros de financement à 14 projets, contre 211 millions d’euros en 2021, avait annoncé en septembre dernier que la croissance du produit intérieur brut (PIB) du Maroc devrait bondir cette année à mesure que l’agriculture se redresserait et que le rythme de croissance d’autres secteurs reviendraient aux niveaux d’avant la pandémie. Dans son rapport sur les perspectives économiques régionales, l’institution financière, qui a réalisé un investissement record de 360 ​​millions d’euros dans le secteur privé et de 170 millions d’euros en faveur de l’économie verte du Maroc (dont 58% étaient axés sur le genre et l’inclusion), a toutefois estimé que la croissance du PIB devrait ralentir à 1,1% en 2022, après un rebond record de 7,4% enregistré au terme de l’année  2021. En plus d’une demande, des exportations et un tourisme faibles, la BERD a aussi indiqué que le Maroc reste  vulnérable aux fortes augmentations des prix des hydrocarbures du fait qu’il importe la plupart de ses besoins énergétiques. Ceci, malgré l’augmentation de la production d’électricité renouvelable. D’après l’institution basée à Londres, la production dans l’ensemble des régions de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement devrait augmenter cette année de 2,1%, au lieu des 3% prévus dans son dernier rapport rendu public en septembre dernier.Dans une mise à jour de ses prévisions économiques régionales, la BERD a ajusté à la baisse les perspectives de croissance dans plus de la moitié des 36 économies dans lesquelles elle travaille, pointant du doigt notamment les prix élevés du gaz et l’inflation persistante, rapporte la MAP. Selon la même source, les estimations de la Banque font état d’une progression de la production de 3,2% en glissement annuel de janvier à septembre 2022 et d’environ 2,4% sur l’ensemble de l’année. Et la BERD de qualifier ce rythme plus lent qu’en 2021. La Banque européenne justifie ce résultat par la guerre en Ukraine et l’essoufflement de la reprise post-Covid. L’impact de la guerre contre l’Ukraine sur la région se fait sentir par la hausse des prix du pétrole et des denrées alimentaires pour consommateurs, avec des retombées importantes pour les budgets, la sécurité alimentaire et la croissance à moyen terme, fait-elle remarquer. Faut-il également rappeler, comme le relève la BERD dans son rapport, que tous les pays dépendent de l’importation de produits alimentaires (notamment l’Égypte, la Tunisie et la Jordanie) et que la plupart d’entre eux sont également des importateurs nets de carburant. La conjoncture est telle que l’inflation a grimpé en flèche en 2022 et les pressions sur les réserves de change ont augmenté au cours de la même année, alors que l’impact sur le tourisme a varié mais a globalement pesé sur la reprise dans la plupart des pays de la région. Alain Bouithy

Afrique: Les investissements dans le secteur de l’eau prennent un nouvel élan avec le début des travaux du Groupe de haut niveau des chefs d’État sur les investissements dans le secteur de l’eau en Afrique

Afrique: Les investissements dans le secteur de l’eau prennent un nouvel élan avec le début des travaux du Groupe de haut niveau des chefs d’État sur les investissements dans le secteur de l’eau en Afrique

EGYPTE. “Actuellement, seuls 10 à 19 milliards de dollars US sont investis chaque année dans le secteur de l’eau ce qui est en deçà du montant de 30 milliards de dollars américains requis pour répondre aux besoins en eau du continent d’ici 2030. Il y a donc lieu de combler ce déficit en intensifiant le plaidoyer et surtout l’action, si nous voulons être au rendez-vous de 2030. », a déclaré S.E. Macky Sall lors de l’inauguration du Panel international de haut niveau sur les investissements dans le secteur de l’eau pour l’Afrique, en marge du Sommet de haut niveau des chefs d’État sur la mise en œuvre de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, le 8 novembre 2022. Plus de 300 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau potable et plus de 700 millions vivent sans accès à de bonnes installations sanitaires. Si aucune mesure n’est prise, le changement climatique aggravera les pénuries d’eau et entraînera davantage d’insécurité alimentaire, de maladies, de déplacements humains et de conflits, et entravera le développement économique du continent. L’objectif du Panel est de mobiliser 30 milliards de dollars par an d’ici 2030, afin de mettre en œuvre le Programme continental d’investissement dans le secteur de l’eau en Afrique. Le panel élaborera un rapport de haut niveau et un plan d’investissement pour la Conférence des Nations unies sur l’eau de 2023 et les chefs d’État de l’Union africaine, comprenant des orientations et des recommandations pour les pays africains sur la manière de mobiliser des ressources afin de combler le déficit d’investissement dans l’eau en Afrique. Les niveaux d’investissement actuels, de 10 à 19 milliards de dollars US, sont insuffisants pour répondre aux besoins de production alimentaire, d’assainissement et d’industrialisation de la population en croissance rapide du continent. Le Panel est co-présidé par S.E. Macky Sall, Président de la République du Sénégal en sa qualité de Président de l’Union africaine (UA) ; S.E. Hage Geingob, Président de la République de Namibie ; et S.E. Mark Rutte, Premier Ministre des Pays-Bas. S.E. Jakaya Kikwete, ancien président de la République unie de Tanzanie, est le coprésident suppléant du groupe. Au moins 30 milliards USD par an sont nécessaires pour atteindre l’objectif de développement durable n° 6 relatif à l’eau et à l’assainissement, et il faudra trouver des sources de financement innovantes, ainsi que renforcer la gouvernance et la capacité des structures institutionnelles pour garantir leur utilisation efficace. “Le panel est une plateforme permettant d’orienter les discussions sur les priorités en matière d’investissements dans le secteur de l’eau avant la conférence des Nations unies sur l’eau de 2023. Nous espérons qu’il guidera les gouvernements africains et les partenaires de développement dans leur travail collectif en faveur de l’action dans le secteur de l’eau, afin d’accélérer les progrès vers tous les objectifs de développement durable liés à l’eau », a déclaré S.E. Mark Rutte. “La concrétisation de l’ODD 6 permettra la réalisation des autres ODD. La bonne gouvernance en matière de gestion de l’eau est essentielle pour gérer ce domaine stratégique extrêmement complexe. La gouvernance du secteur de l’eau est cruciale. Compte tenu du positionnement unique du secteur de l’eau, les partenariats public-privé sont très importants », a déclaré S.E. William Ruto, président de la République du Kenya, qui fera partie du panel. S.E. Badara Joof, vice-président de la République de Gambie, a souligné que le pays est confronté à des défis économiques et de développement considérables et soutient la mobilisation de fonds pour le Programme continental d’investissement dans l’eau. Le travail du panel sera soutenu par une fiche d’évaluation des investissements dans le secteur de l’eau, qui renforcera l’environnement favorable aux investissements nécessaire en Afrique. Afin que les financements affluent, nous aurons besoin de systèmes de gouvernance solides, tournés vers l’avenir et inclusifs ; de structures de financement, d’incitations et de mécanismes de recouvrement des coûts améliorés pour le secteur de l’eau ; et de processus adéquats pour suivre, contrôler et évaluer la performance et la durabilité des investissements. « Je voudrais appeler toutes les parties prenantes qui se sont ralliées au programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) et au Programme continental d’investissement dans l’eau, ainsi que les nouveaux partenaires qui se joignent à nous, en particulier le secteur privé, à continuer à soutenir les investissements dans le secteur de l’eau et à appuyer les efforts du panel de haut niveau en mettant en œuvre les plans d’action et les recommandations que le panel formulera », a déclaré Nardos Bekele-Thomas, directeur général de l’Agence africaine de développement-NEPAD. M. Achim Steiner, administrateur du PNUD, a souligné que le PNUD s’engage à soutenir le développement de stratégies de financement et le développement des travaux du groupe. “Tout ce qui est bon pour l’Afrique est bon pour le monde. L’Afrique est le point zéro – elle est touchée de manière disproportionnée par le changement climatique. Les conséquences du changement climatique en Afrique seront ressenties par tous. Ce Panel doit apporter des solutions financières pour l’adaptation de l’Afrique », a déclaré le professeur Patrick Verkooijen, directeur général du Global Center on Adaptation. “L’eau est un élément vital pour les enfants, mais des millions d’enfants en Afrique n’ont toujours pas accès de façon durable à une eau suffisante. Si nous voulons sérieusement atteindre notre objectif de sécurité de l’eau et d’assainissement pour chaque enfant, nous devons augmenter le financement des investissements dans le secteur de l’eau en Afrique », a déclaré Catherine Russell, directrice générale : Fonds des Nations Unies pour l’enfance. Le Panel est convoqué par l’AMCOW, l’Agence de développement de l’Union africaine-NEPAD, la Banque africaine de développement, le Programme des Nations Unies pour le développement, l’UNICEF, le Global Center on Adaptation et le Global Water Partnership. Le Panel devrait se réunir au moins 3 fois au cours des 18 prochains mois. S.E. Macky Sall a annoncé que les personnalités suivantes ont été  nouvellement nommés membres  du Panel international de haut niveau sur les investissements dans le secteur de l’eau en Afrique. 1. S.E. Matamela Cyril Ramaphosa, Président

AIM for Climate cherche à doubler les investissements dans l’agriculture intelligente et l’innovation des systèmes alimentaires d’ici à la COP27

La Mission d’innovation agricole pour le climat (AIM for Climate), une initiative mondiale dirigée par les Émirats arabes unis (EAU) et les États-Unis (USA) avec le soutien de plus de 140 partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux, a annoncé un nouvel objectif visant à faire passer les engagements d’investissement de 4 milliards de dollars, promis lors de son lancement en 2021, à 8 milliards de dollars d’ici la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) à Sharm El-Sheikh, en Égypte. L’objectif d’investissement ambitieux a été annoncé lors de la première réunion ministérielle d’AIM for Climate, qui s’est tenue à l’Expo 2020 de Dubaï, où les partenaires gouvernementaux ont discuté des priorités de l’initiative et des plans pour la COP27. Lors de cette réunion, AIM for Climate a accueilli le Chili, le Costa Rica, l’Égypte, la Commission européenne, la Guyane, le Mozambique et la Turquie au sein de sa coalition, a annoncé AIM for Climate Ideations, une nouvelle opportunité de coopération pour les partenaires pour 2022, ainsi que des domaines d’intervention pour les sprints d’innovation qui seront lancés lors de la COP27.  Son Excellence Mariam bint Mohammed Almheiri, ministre du changement climatique et de l’environnement des EAU, a déclaré : « L’agriculture et les systèmes alimentaires offrent d’immenses opportunités pour l’action climatique mondiale. En catalysant l’innovation dans l’agriculture intelligente face au climat, nous pouvons réduire les émissions nocives et capturer le carbone dans le secteur, augmenter durablement la productivité pour nourrir une population mondiale croissante, et soutenir les agriculteurs en première ligne pour renforcer la résilience et s’adapter aux impacts du changement climatique. Si l’initiative AIM for Climate a connu un début remarquable lors de la COP26, nous plaçons la barre plus haut pour mobiliser des investissements encore plus importants et un soutien coordonné afin de conduire la transformation des systèmes alimentaires mondiaux. En travaillant ensemble et en nous appuyant sur les diverses connaissances et expériences des pays et des acteurs de la chaîne de valeur, nous pouvons permettre un bond en avant de l’innovation agricole et relever nos défis climatiques communs. » Le secrétaire américain à l’agriculture Tom Vilsack a ajouté : « Les partenaires gouvernementaux de AIM for Climate ont démontré aujourd’hui leur ferme engagement à travailler ensemble pour combler le déficit d’investissement dans l’agriculture intelligente face au climat et dans l’innovation des systèmes alimentaires, nécessaires pour relever le double défi de la faim dans le monde et de la crise climatique.  Nous sommes fiers du large éventail de partenaires de l’initiative AIM for Climate qui s’efforcent de fournir des solutions efficaces pour tous les peuples. AIM for Climate cherche à étendre son réseau encore plus loin avec de nouveaux participants du monde entier. Les États-Unis se réjouissent d’accueillir tous les partenaires AIM for Climate à Washington, au printemps 2023, pour le sommet AIM for Climate, afin d’examiner nos progrès et de tracer les importants travaux à venir. » Lors de la réunion ministérielle, les codirecteurs de AIM for Climate, les Émirats arabes unis et les États-Unis, ont lancé des AIM for Climate Ideations pour offrir aux partenaires des possibilités d’accueillir des événements et des activités tout au long de l’année afin de soutenir l’avancement des objectifs de l’initiative. Cette « conceptualisation d’idées » tournera autour du partage d’idées, de la collaboration en matière d’innovation, du renforcement des capacités institutionnelles, de la coordination ou de la démonstration et du déploiement.  Les partenaires gouvernementaux de AIM for Climate fournissent la base cruciale de l’initiative grâce à une vague de nouveaux investissements publics dans l’agriculture intelligente face au climat et l’innovation des systèmes alimentaires. Mais d’autres secteurs, y compris les entreprises, la philanthropie et d’autres partenaires non gouvernementaux, sont invités à s’appuyer sur cette fondation avec des sprints d’innovation : des investissements dans des efforts spécifiques, impactants et accélérés, ou en fournissant des connaissances essentielles pour identifier les lacunes d’investissement, les défis et les opportunités de collaboration. Représentant 200 millions de dollars d’investissements accrus de la part des partenaires non gouvernementaux, AIM for Climate comporte neuf sprints d’innovation, avec l’ajout le plus récent de l’accélérateur de durabilité IBM (IBM Sustainability Accelerator). AIM for Climate encourage toute personne intéressée à prendre contact avec les points de contact des sprints d’innovation disponibles sur le site Web. AIM for Climate accepte actuellement les propositions de sprints d’innovation pour 2022 et a identifié quatre domaines focaux pour les sprints d’innovation qui seront lancés lors de la COP27 : les petits exploitants agricoles dans les pays à revenu faible et intermédiaire, la réduction du méthane, les technologies émergentes et la recherche agroécologique. Lancé lors de la 26e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26), AIM for Climate galvanise le soutien et les investissements en faveur de l’agriculture intelligente face au climat et de l’innovation dans les systèmes alimentaires pour permettre des solutions à l’intersection de la faim dans le monde et de la crise climatique.