Maroc. Signature d’accords de prêts avec la Banque Africaine de Développement

Maroc. Signature d’accords de prêts avec la Banque Africaine de Développement

Madame Nadia FETTAH, Ministre de l’Économie et des Finances, et M. Akinwumi ADESINA, Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), ont coprésidé la cérémonie de signature de trois accords de prêt d’un montant global de 344 Millions d’Euro. ​La cérémonie de signature, organisée en marge des travaux de la 5ème édition du « Africa Investment Forum », a connu la participation de plusieurs personnalités, dont M. Tarik HAMANE, Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable, M. Jamal BENJELLOUN, Directeur Général de la Société Nador West Med, et M. Hicham ZANATI SERGHINI, Directeur Général de la Société Nationale de Garantie et de Financement de l’Entreprise. Les accords de prêts, qui ont fait l’objet de cette cérémonie de signature, concernent des projets structurants qui visent, entre autres, l’amélioration de la performance de l’eau potable, l’aménagement de la zone d’activités du port de Nador West Med et le renforcement de la gouvernance et de la résilience de l’économie marocaine. Ces financements viennent appuyer la stratégie du Gouvernement, déployée conformément aux Hautes Orientations Royales de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, pour consolider les fondamentaux de l’économie marocaine, sauvegarder les ressources en eau dans un contexte de stress hydrique et renforcer l’offre portuaire du Maroc et son ancrage aux chaines de valeurs mondiales.

Sénégal : la Banque africaine de développement mobilise plus de 74 millions d’euros pour renforcer la promotion de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes

Sénégal : la Banque africaine de développement mobilise plus de 74 millions d’euros pour renforcer la promotion de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, le 27 novembre 2024 à Abidjan, un prêt de 73,72 millions d’euros au Sénégal pour mettre en œuvre la deuxième phase du Projet d’appui et de valorisation des initiatives entrepreneuriales des femmes et des jeunes. À ce prêt s’ajoute un don de 900 000 dollars financé par Women Entrepreneurs Finance Initiative (We-Fi) dans le cadre de l’Initiative pour le financement en faveur des femmes en Afrique (AFAWA), un programme de la Banque visant à combler le déficit de financement des entrepreneures du continent, ce qui portera le financement total du Groupe de la Banque à 74,54 millions d’euros, soit 45,6 % du coût du projet. Le gouvernement du Sénégal fournira une contrepartie de 38,11 millions d’euros tandis que l’Agence française de développement contribuera à hauteur de 25 millions d’euros. Les banques commerciales, institutions de microfinance et autres partenaires apporteront une enveloppe de 25,8 millions d’euros dédiée au co-financement des initiatives entrepreneuriales structurantes des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dirigées par des jeunes et des femmes. « Cette seconde phase est spécifiquement conçue pour bénéficier aux jeunes âgés de 15 à 40 ans et à toutes les femmes économiquement actives. Son objectif est d’appuyer la mise en œuvre de la stratégie de création d’emplois pour les jeunes et les femmes à travers la promotion et le développement de l’entrepreneuriat », a déclaré Mohamed Chérif, chef du bureau-pays de la Banque africaine de développement au Sénégal. Le projet prévoit un accès au financement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dirigées par des jeunes et des femmes en partenariat avec les institutions financières partenaires notamment les Banques commerciales, les institutions de microfinance, entre autres. Le projet prévoit notamment le renforcement des capacités techniques par une approche centrée sur les besoins spécifiques des entrepreneurs : formation métier, formation en création d’entreprise et suivi post-création. Un appui sera fourni à l’élaboration des plans d’affaires, à la formation en gestion ainsi qu’un accompagnement à la labellisation et à l’amélioration de la qualité des produits incluant les produits verts. Par ailleurs, le projet soutiendra l’intégration des nouvelles technologies dans les procédures de fabrication et d’exploitation des MPME, la mise aux normes standard des produits et certification, l’appui à l’information et l’accompagnement pour l’accès au marché à l’export, y compris la participation à des foires internationales et la facilitation de l’accès à la commande publique nationale.

La Banque africaine de développement impose une non-suspension conditionnelle de 12 mois à China Railway Construction Engineering Group pour pratique frauduleuse

La Banque africaine de développement impose une non-suspension conditionnelle de 12 mois à China Railway Construction Engineering Group pour pratique frauduleuse

Le Groupe de la Banque africaine de développement a annoncé la conclusion d’un accord de règlement négocié avec le groupe China Railway Construction Engineering Group. L’entreprise enregistrée en Chine, est soumise à une non-exclusion conditionnelle pour une période de douze mois, à compter du 7 novembre 2024, conformément à l’accord. Une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption du Groupe de la Banque africaine de développement a établi que, dans le cadre d’un appel d’offres pour le Projet de construction de l’aéroport international de Msalato, phase I, en Tanzanie, China Railway Construction Engineering Group a failli au respect de certaines exigences indispensables pour garantir une soumission exacte dans son offre. L’enquête a révélé que les informations fournies concernant son expérience étaient erronées, ce que le Groupe a admis comme étant une pratique frauduleuse. Le Projet de construction de l’aéroport international de Msalato vise à améliorer l’efficacité et la compétitivité des efforts de développement social et économique de la Tanzanie en fournissant une connectivité de transport aérien plus efficace et plus efficiente à l’échelle interne et internationale, ainsi qu’à promouvoir le commerce, le tourisme et l’intégration régionale. Pendant la période de sanction, China Railway Construction Engineering Group restera éligible pour participer aux activités financées par le Groupe de la Banque. En vertu de cet accord, China Railway Construction Engineering Group a accepté de coopérer avec le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption, ainsi qu’avec les organismes chargés de l’application de la loi et les autorités de régulation des pays membres de la Banque africaine de développement, dans le cadre de leurs fonctions d’enquête. À l’expiration de la période de sanction, China Railway Construction Engineering Group ne pourra être libéré de la sanction qu’après avoir mis en œuvre un programme de conformité à l’intégrité, conforme aux directives de la Banque.

Burkina Faso : la Banque africaine de développement et ses partenaires engagent un dialogue stratégique pour renforcer la résilience au Sahel

Burkina Faso : la Banque africaine de développement et ses partenaires engagent un dialogue stratégique pour renforcer la résilience au Sahel

La Banque africaine de développement, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et la Banque islamique de développement (BID), a organisé les 14 et 15 novembre derniers à Ouagadougou, un atelier de concertation qui visait à élaborer un plan d’action pour renforcer la résilience des communautés sahéliennes. Les échanges étaient centrés sur cinq thématiques clés : gouvernance et justice, sécurité et décentralisation, adaptation aux changements climatiques, infrastructures sociales et développement économique. L’atelier s’inscrit dans le cadre de l’initiative Sahel, soutenue par la vice-présidence du Groupe de la Banque africaine de développement chargée du Développement régional, de l’Intégration et de la Prestation de services, et fait suite à une évaluation approfondie de la fragilité au Sahel central. Placé sous la responsabilité du Bureau de coordination des États en transition du Groupe de la Banque, il a rassemblé des représentants des ministères sectoriels du Burkina Faso et du Niger, de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de l’Autorité de développement intégré du Liptako-Gourma et des collectivités locales du Burkina Faso et du Niger. « Cet atelier arrive à point nommé au regard de la pertinence de la thématique pour nos pays qui sont dans une nouvelle dynamique consistant à relever les défis internes pour de nouvelles opportunités de résilience », a déclaré Inoussa Ouiminga, directeur général de la coopération au ministère de l’Économie et des Finances du Burkina Faso. Responsable pays de la Banque africaine de développement au Burkina, Daniel Ndoye a rappelé qu’en mars 2024, les quatre institutions partenaires avaient initié des réflexions en vue de contribuer à l’amélioration de la résilience au Sahel, particulièrement au Burkina Faso, au Mali et au Niger. « Cette initiative a pour but de renforcer les partenariats et d’améliorer les synergies d’action entre les institutions des Nations unies et les banques multilatérales de développement, en particulier la Banque africaine de développement, conformément aux ambitions portées par sa Stratégie pour remédier à la fragilité et renforcer la résilience en Afrique sur la période 2022-2026 », a -t-il souligné. Pour Riadh Ben Messaoud, coordinateur en chef de la Banque sur la fragilité et la résilience, « cet atelier démontre l’engagement concret de la Banque et de ses partenaires à répondre aux besoins des communautés les plus vulnérables. Les recommandations formulées guideront nos interventions futures et mobiliseront davantage de ressources pour la région. »

Nomination au poste de Directrice générale adjointe pour le Bureau du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services pour l’Afrique australe Mme Moono Mupotola

Nomination au poste de Directrice générale adjointe pour le Bureau du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services pour l’Afrique australe Mme Moono Mupotola

Le Groupe de la Banque africaine de développement annonce la nomination de Mme Moono Mupotola au poste de Directrice générale adjointe pour le Bureau du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services pour l’Afrique australe, à compter du 16 octobre 2024. De nationalité zambienne, Mme Moono Mupotola cumule plus de 25 ans d’expérience en matière de développement en Afrique et a fait ses preuves dans le développement des infrastructures, le commerce et l’intégration régionale. Avant cette nomination, Mme Mupotola était Cheffe du bureau pays de la Banque au Zimbabwe. A ce poste, elle a joué un rôle déterminant dans le soutien de la Banque au Zimbabwe au titre de son programme de réengagement avec la communauté internationale et dans ses efforts visant à apurer sa dette et ses arriérés de dette. Mme Mupotola a rejoint la Banque en 2009, lorsqu’elle a été nommée Cheffe de la Division de l’intégration régionale et du commerce. En 2015, elle a été promue au poste de Directrice du NEPAD, de l’intégration régionale et du commerce et en 2018, elle a été nommée Directrice du bureau de la coordination de l’intégration régionale. Mme Mupotola a assuré la supervision du Pacte lusophone, un programme qui soutient le secteur privé dans six pays d’Afrique lusophone, ce qui lui a permis de démontrer son engagement à faire progresser l’intégration régionale. Elle a également lancé le Fonds pour le commerce en Afrique de la Banque, l’indice d’ouverture Visa et l’indice d’intégration régionale avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et la Commission de l’Union africaine. Elle a géré l’enveloppe des opérations régionales du Fonds africain de développement et a supervisé le mécanisme de préparation des projets régionaux de la Banque. Mme Mupotola a dirigé le programme de la Banque en matière de commerce et d’intégration régionale en soutenant la recherche, les projets d’infrastructure, les programmes de renforcement des capacités et la réforme des réglementations et des politiques dans les pays membres régionaux. Avant de rejoindre le Groupe de la Banque africaine de développement, Mme Mupotola a occupé plusieurs postes de responsabilité. Elle a notamment été Spécialiste de la politique régionale pour l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Zimbabwe, Spécialiste du commerce au Hub du commerce du Communauté de développement de l’Afrique australe au Botswana et au Zimbabwe. Elle a assumé le rôle de Cheffe de division du commerce et du marketing au ministère de l’Agriculture en Namibie. Elle a également été Chercheuse à l’Unité de recherche sur la politique économique de la Namibie et banquière à la Zambia National Commercial Bank. Elle est titulaire d’une licence en économie du Bennington College, dans le Vermont, aux États- Unis, d’un DEA en développement et sociologie de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, et de deux diplômes de troisième cycle en leadership et en gestion stratégique de la Wharton Business School, aux États-Unis, et de la Cranfield Business School, au Royaume-Uni. Commentant sa nomination, Mme Mupotola a déclaré : « Je suis très touchée par cette marque de confiance et suis particulièrement reconnaissante au Président Adesina pour cette nomination. Je suis ravie d’assumer cette fonction exaltante et passionnante de Directrice générale adjointe pour la région de l’Afrique australe. Je me réjouis à l’idée de travailler efficacement avec nos équipes et les parties prenantes sur le terrain afin de mettre en oeuvre les High 5 de manière durable et efficace ». Le Président du Groupe de la Banque africaine de développement, le Dr. Akinwumi A. Adesina, a commenté cette nomination en ces termes : « Je suis ravi de nommer Mme Moono Mupotola au poste de Directrice générale adjointe du Bureau du développement régional, de l’intégration et de prestation de services pour l’Afrique australe. Moono a une grande expérience des opérations régionales, puisqu’elle a déjà occupé le poste de directrice des opérations régionales. Elle a ensuite été affectée au Zimbabwe en tant que Cheffe du bureau pays. Moono a fait preuve d’un leadership exceptionnel, d’un sens aigu de la diplomatie et d’une forte capacité d’exécution en travaillant avec le gouvernement du Zimbabwe et tous les partenaires au développement pour faire avancer les dialogues structurés en vue de l’apurement des arriérés du Zimbabwe, ainsi que des réformes majeures. Son leadership astucieux, son expérience et sa connaissance approfondie des pays de la région de l’Afrique australe feront progresser de manière significative le travail et les partenariats du Groupe de la Banque africaine de développement dans la région ». BAD

Rwanda : la Banque africaine de développement et le Fonds Vert pour le Climat collaborent pour soutenir des projets verts et climato-résilients

Rwanda : la Banque africaine de développement et le Fonds Vert pour le Climat collaborent pour soutenir des projets verts et climato-résilients

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le 16 octobre 2024 à Abidjan, une collaboration avec le Fonds Vert pour le Climat (FVC) au Rwanda pour une enveloppe de financement de 42,793 millions de dollars américains pour mettre en œuvre le Programme de la facilité d’investissement vert (RGIF). Ce programme est une initiative stratégique du gouvernement rwandais visant à mettre en place un mécanisme innovant destiné à mobiliser les financements climatiques à long terme et les canaliser à travers le Fonds vert du Rwanda (FONERWA) et la Banque rwandaise de développement (BRD) vers des projets verts et climato-résilients portés par le secteur privé. Le programme est par ailleurs fortement aligné avec la Stratégie nationale de transformation (NST-2) du Rwanda et les objectifs stratégiques de la Banque africaine de développement. Structuré en deux phases, le programme RGIF bénéficiera, dans sa première phase, d’un prêt de dix millions de dollars, d’un don non remboursable de 5,573 millions de dollars et d’un don remboursable de 2,286 millions de dollars du FVC intermédiés par la Banque.  Le reliquat de l’enveloppe de financement du FVC sera déployé dans le cadre de la seconde phase du programme. Le programme comporte deux piliers opérant suivant une approche intégrée : 1) la facilité de préparation des projets gérée par FONERWA en vue de l’octroi de dons non remboursables et de dons remboursables pour soutenir des projets verts et climato-résilients ; et, 2) la Facilité de crédit gérée par BRD en vue de l’octroi de prêts pour des projets bancables, verts et climato-résilients. Les quatre secteurs éligibles pour le financement du FVC qui sera intermédié par la Banque sont : les énergies renouvelables, le transport à faible émission, l’efficacité énergétique dans les bâtiments, et l’agriculture intelligente face au climat. Ahmed Attout, directeur du Département du Développement du secteur financier de la Banque, a déclaré : « La Banque africaine de développement est heureuse d’avoir soutenu le gouvernement rwandais dans la structuration de ce mécanisme de financement innovant dans le cadre du programme RGIF. La Banque s’est associée à des parties prenantes clés pour le développement du secteur vert au Rwanda, notamment MINECOFIN, FONERWA et BRD dans le cadre de cette opération. Le rôle de la Banque dans la mobilisation de financements du Fonds vert pour le climat pour le programme RGIF démontre le rôle de catalyseur de la Banque pour attirer des financements ou des cofinancements pour des projets verts et résilients au changement climatique dans nos pays membres régionaux. » Au terme de sa mise en œuvre, le programme devrait permettre d’éviter 222 000 tonnes métriques d’équivalents CO2 et d’économiser environ 65 000 millions de litres d’eau et 551 670 kilos d’engrais. Il devrait également permettre la création de 32 304 emplois directs, dont 24 % pour des femmes. En octobre 2024, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Rwanda comprend 23 projets pour un engagement total de 2 milliards de dollars. Les investissements sont orientés principalement dans les infrastructures : approvisionnement en eau et assainissement à 44 %, transport à 26,8%, et énergie à 25,1%. Les 4,1 % restants sont répartis de manière presque égale entre les projets multisectoriels, l’agriculture, l’industrie, le secteur social, le secteur de la communication. BAD

Le Fonds pour l’énergie durable en Afrique de la Banque africaine de développement approuve un financement de 6 millions d’euros pour le projet d’énergie solaire Desert to Power au Burkina Faso

Le Fonds pour l’énergie durable en Afrique de la Banque africaine de développement approuve un financement de 6 millions d’euros pour le projet d’énergie solaire Desert to Power au Burkina Faso

Le Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé un financement concessionnel de 6 millions d’euros du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), un fonds spécial multidonateurs géré par la Banque, afin d’accélérer l’achèvement du projet solaire photovoltaïque de Dédougou au Burkina Faso, à l’appui de l’initiative « Desert-to-Power » de la Banque. Le projet comprend la conception, la construction et l’exploitation d’une centrale solaire de 18 mégawatts à Dédougou, située à 250 kilomètres à l’ouest de la capitale, Ouagadougou. Le Burkina Faso est l’un des cinq pays prioritaires de l’initiative « Desert-to-Power », qui vise à produire 10 gigawatts d’énergie solaire dans 11 pays du Sahel d’ici 2030, favorisant ainsi le développement socio-économique. Ce projet est l’un des premiers producteurs d’électricité indépendants (IPP) au Burkina Faso et a obtenu à la fois des prêts seniors et subordonnés, ainsi qu’un contrat d’achat d’électricité (PPA de son acronyme en anglais) de 25 ans avec la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (SONABEL). Toutefois, le projet a rencontré des difficultés pour parvenir à la clôture financière en raison des hausses de coûts liées à la pandémie de Covid-19. Le SEFA Covid-19 IPP Relief Programme a joué un rôle crucial pour surmonter ces obstacles. Grâce à un financement concessionnel, le SEFA a aidé à restructurer les arrangements financiers pour absorber les surcoûts liés à la pandémie, garantissant la viabilité du projet tout en préservant la structure initialement convenue avec le gouvernement du Burkina Faso, contribuant ainsi à la sécurité énergétique du pays. Dans le cadre du programme SEFA, un prêt concessionnel senior de 2,5 millions d’euros et un don remboursable de 3,5 millions d’euros ont été accordés par le biais de sa facilité de financement concessionnelle. L’implication du SEFA a été déterminante pour débloquer des financements supplémentaires auprès de la banque néerlandaise de développement entrepreneurial FMO (le lien est externe), comprenant des prêts subordonnés et seniors. Ces fonds seront versés à Dédougou Solaire SARL, la société de projet développée conjointement par QAIR (le lien est externe), qui est responsable de la gestion du projet. Dans le cadre de l’initiative Desert-to-Power, le projet devrait contribuer à la sécurité énergétique, à la diversification du mix énergétique, à la réduction des coûts de l’électricité et à l’augmentation des taux d’électrification nationaux. « Le projet solaire PV de Dédougou accroît la capacité de production d’énergie renouvelable du Burkina Faso, en ligne avec les objectifs de l’initiative Desert-to-Power. En soutenant des projets comme celui-ci, nous faisons des avancées concrètes vers l’électrification du Sahel, le renforcement de la sécurité énergétique et l’amélioration des conditions de vie de millions de personnes », a déclaré Daniel Schroth, directeur du Département des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement. Abdoulaye Toure, directeur financier de Qair Afrique, a salué le soutien du SEFA et l’avancement du projet : « Nous sommes satisfaits de l’approbation de ce financement du SEFA et remercions la Banque africaine de Développement pour son soutien au projet. Cela nous permet de progresser dans notre engagement à soutenir les objectifs énergétiques du Burkina Faso en développant une deuxième centrale solaire, seulement un an après la mise en service réussie de Zano. Cette réalisation s’aligne sur les ambitions du pays en matière d’approvisionnement énergétique et renforce la vision de Qair de devenir un acteur clé dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique dans les années à venir. »

Le programme AfriCircular Innovators de la Banque africaine de développement sélectionne 30 petites et moyennes entreprises pour développer des solutions d’économie circulaire

Le programme AfriCircular Innovators de la Banque africaine de développement sélectionne 30 petites et moyennes entreprises pour développer des solutions d’économie circulaire

Le Programme AfriCircular Innovators soutenu par la Banque africaine de développement a sélectionné 30 petites et moyennes entreprises qui vont bénéficier d’un financement et d’une assistance technique pour développer des initiatives d’économie circulaire. Cette première cohorte de PME de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Rwanda, a participé à un événement d’accueil en ligne le 9 août 2024. Le programme AfriCircular Innovators, financé par la Facilité pour l’économie circulaire en Afrique (ACEF) de la Banque africaine de développement et mis en œuvre en partenariat avec l’Alliance africaine pour l’économie circulaire (ACEA), vise à soutenir des solutions innovantes en matière d’économie circulaire qui favorisent une croissance durable et inclusive. Les entreprises sélectionnées recevront une aide pour développer leurs initiatives circulaires dans les cinq secteurs stratégiques (« big bets ») identifiés par l’ACEA pour leur fort potentiel de création d’emplois et de croissance économique : l’emballage, les systèmes alimentaires, l’environnement bâti, l’électronique, la mode et le textile. Les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) représentent 80 % des entreprises africaines, tandis que l’économie circulaire en Afrique a le potentiel de générer 11 millions d’emplois. Parmi les bénéficiaires figurent des entreprises qui développent des compteurs d’énergie intelligents, repensent l’industrie du bâtiment en utilisant des coques de noix de coco, transforment les déchets plastiques en blocs de construction durables et numérisent la collecte et le traitement des déchets électroniques. Ndintambwe Feeds Limited, une entreprise rwandaise qui produit des aliments bon marché pour animaux à base d’insectes et d’asticots comme alternative écologique aux farines de soja et de poisson, figure parmi les entreprises sélectionnées. « En tant que PME, nous sommes confrontés à de nombreux défis, a déclaré, Jean Bosco Nshutiyimana, fondateur de Ndintambwe Feeds Limited lors de l’événement. Les plus importants concernent les capacités financières insuffisantes pour mettre pleinement en œuvre notre projet et le manque des compétences nécessaires pour maintenir une activité de recyclage rentable sans nuire à l’environnement. » Une autre bénéficiaire, Fatou Emilienne Koumbem, représentante de Siboré Luxury Hair, a insisté sur « la participation au programme AfriCircular Innovators qui représente une opportunité précieuse pour Siboré Luxury Hair, dans la lignée de notre engagement en faveur de la durabilité ». « Grâce à ce programme, nous bénéficierons de l’expertise et des ressources nécessaires pour optimiser nos processus de production, réduire les déchets et améliorer l’efficacité énergétique. Le soutien financier et l’accès aux technologies de pointe renforceront notre capacité de production et notre impact positif sur l’environnement », a-t-elle souligné. Le programme AfriCircular Innovators est aligné sur la Stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique (JfYA) de la Banque africaine de développement. La population jeune de l’Afrique devrait doubler pour atteindre plus de 830 millions de personnes d’ici 2050. L’exploitation de ce dividende démographique est essentielle pour la croissance économique, dans un contexte de chômage et de sous-emploi élevés et persistants. L’Alliance africaine pour l’économie circulaire, en tant qu’unique fonds fiduciaire multi-donateurs dédié à la généralisation de l’économie circulaire en Afrique, finance stratégiquement des initiatives qui favorisent une croissance inclusive et verte. Ce faisant, elle optimise l’efficacité des ressources, encourage l’innovation et créent des opportunités d’emplois durables.