La Banque africaine de développement et les institutions saoudiennes renforcent leur partenariat pour stimuler les investissements en Afrique

La Banque africaine de développement et les institutions saoudiennes renforcent leur partenariat pour stimuler les investissements en Afrique

Le Groupe de la Banque africaine de développement et le Royaume d’Arabie saoudite sont convenus de renforcer leur partenariat pour accélérer les investissements dans les secteurs clés de la croissance en Afrique, à l’issue d’entretiens de haut niveau à Washington. Lundi, le président de la Banque, M. Sidi Ould Tah, a rencontré respectivement le dirigeant de la Banque saoudienne d’import-export (Saudi EXIM), M. Saad Alkhalb, et le dirigeant du Fonds saoudien pour le développement (SFD), M. Sultan Abdulrahman Al-Marshad, en marge des Assemblées annuelles 2025 de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Les discussions ont porté sur l’élargissement du co-investissement dans les énergies renouvelables, les infrastructures commerciales et le développement social, y compris le logement abordable. Les deux parties ont décrit ces réunions comme marquant un nouveau chapitre dans les relations entre la Banque africaine de développement et l’Arabie saoudite, visant à promouvoir une croissance durable et la création d’emplois à travers l’Afrique. Le président Ould Tah et les responsables saoudiens ont noté que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et les priorités stratégiques des Quatre points cardinaux de la Banque africaine de développement étaient fortement alignées, notamment en ce qui concerne l’industrialisation verte, la facilitation du commerce, l’emploi des jeunes et l’intégration régionale. Le président du Groupe de la Banque a souligné les initiatives phares de la Banque, notamment Desert to Power, le programme des Zones spéciales de transformation agro-industrielle et l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique, comme autant d’opportunités clés pour les futurs partenariats et investissements saoudiens. Au cours des discussions avec Saudi EXIM, MM. Ould Tah et Alkhalb ont réaffirmé leur ambition commune d’élargir la collaboration en matière de financement du commerce, de garanties de crédit et de soutien aux exportations saoudiennes dans les projets d’infrastructure et industriels africains. Les deux dirigeants ont convenu d’approfondir leur coopération en matière de connaissance du marché, de renforcement des capacités et de mécanismes de cofinancement conjoints afin d’accroître les opportunités en matière de commerce et d’investissement à travers le continent. Lors des échanges avec le Fonds saoudien pour le développement, le président Ould Tah a souligné la volonté de la Banque de s’associer au cofinancement d’investissements du secteur public dans l’agriculture, l’énergie, les transports et la résilience climatique. Les deux institutions ont convenu d’intensifier leur collaboration structurée afin d’accroître l’impact sur le développement. Ces réunions ont réaffirmé l’engagement de l’Arabie saoudite à honorer sa promesse de 41 milliards de dollars en faveur de l’Afrique, dont 10 milliards de dollars de financements des exportations par l’intermédiaire de Saudi EXIM et 5 milliards de dollars de financement du développement par l’intermédiaire du Fonds saoudien. L’État du Golfe a annoncé ce plan lors du « New Africa Summit » en octobre 2024, s’engageant à établir un partenariat pour aider à combler les déficits de financement, créer des emplois, stimuler la croissance économique et améliorer les conditions de vie de millions de personnes en Afrique. La Banque africaine développement collabore avec les deux institutions pour canaliser ces ressources vers des projets transformateurs qui soutiennent la transformation économique de l’Afrique. Les Assemblées annuelles 2025 de la Banque mondiale, qui se sont ouvertes lundi sous le thème « Emploi — la voie de la prospérité », sont axées sur les stratégies mondiales en matière d’emploi et de croissance inclusive. La participation de M. Ould Tah souligne sa vision axée sur le renforcement des partenariats qui débloquent des opportunités à grande échelle pour les jeunes et stimulent une croissance économique durable dans toute l’Afrique. Afdb

Le Groupe de la Banque africaine de développement et le Niger signent un accord de près de 145 millions de dollars pour améliorer l’accès à l’énergie, la compétitivité et la résilience économiques

Le Groupe de la Banque africaine de développement et le Niger signent un accord de près de 145 millions de dollars pour améliorer l’accès à l’énergie, la compétitivité et la résilience économiques

Le Premier ministre du Niger, Ali Lamine Mahamane Zeine, et le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Sidi Ould Tah, ont signé un accord de financement de 144,70 millions de dollars américains destiné à améliorer l’accès à l’énergie et la compétitivité du secteur privé au Niger. L’accord, signé au siège de l’institution à Abidjan, porte sur un appui budgétaire du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque. Il permet aux autorités nigériennes de mettre en œuvre la phase 1 du Programme d’appui à la gouvernance du secteur de l’énergie et à la compétitivité (PAGSEC). Le programme permettra de répondre à deux problématiques majeures. Il lèvera, d’une part, les principales contraintes qui affectent la compétitivité de l’économie, en particulier l’accès à l’énergie, afin de consolider la reprise économique. Il s’attellera, d’autre part, à renforcer la gouvernance financière ainsi que la transparence, avec un accent particulier sur les facteurs de résilience (prise en compte des groupes vulnérables, du genre et des facteurs climatiques). L’appui du Groupe de la Banque vise des objectifs énergétiques ambitieux, avec le développement des capacités d’énergie renouvelable et la viabilité financière du secteur. Il contribuera à augmenter l’accès national à l’électricité de 22,5 % à 30 % d’ici à 2026, tout en stimulant la contribution de l’industrie manufacturière au PIB de 2,5 % à 3,8 %. « C’est avec un grand plaisir que nous venons de formaliser cet accord qui est très important pour le Niger. C’est un accord qui s’inscrit dans le cadre de notre forte coopération avec le Groupe de la Banque africaine de développement », a déclaré le Premier ministre du Niger. « L’appui de notre Banque est venu à un moment important et le processus a conduit aujourd’hui à mettre en place ce programme (qui) a pour objectif de soutenir la compétitivité économique du Niger et sa résilience aux multiples chocs à travers, notamment, l’amélioration de l’accès à l’énergie, la promotion du secteur privé, la consolidation du cadre budgétaire et une meilleure prise en compte des populations vulnérables dans les politiques publiques », a ajouté M. Zeine, qui assure également les fonctions de ministre de l’Économie et des Finances du Niger, et à ce titre, de gouverneur du Groupe de la Banque pour son pays. « Je peux vous garantir que le Groupe de la Banque africaine de développement restera, comme il l’a toujours été, un soutien fort à tous nos États membres régionaux dans leur recherche d’un développement harmonieux et d’une prospérité partagée. Je profite de cette occasion pour féliciter les équipes de la Banque qui travaillent d’arrache-pied et aussi remercier le Conseil d’administration pour le soutien qu’il apporte à nos efforts », a souligné M. Ould Tah. Afdb

La Banque africaine de développement et la République du Congo signent le protocole d’accord pour l’organisation des assemblées annuelles 2026

La Banque africaine de développement et la République du Congo signent le protocole d’accord pour l’organisation des assemblées annuelles 2026

Le Groupe de la Banque africaine de développement et la République du Congo ont signé, vendredi 19 à Brazzaville, un protocole d’accord ainsi que le premier aide-mémoire en vue de l’organisation des prochaines Assemblées annuelles de l’institution, prévues du 25 au 29 mai 2026 dans la capitale congolaise. La cérémonie s’est tenue en présence de Anatole Collinet Makosso, Premier ministre de la République du Congo ainsi que d’autres membres du gouvernement congolais. Les Assemblées annuelles 2026, du Groupe de la Banque comprendront la 61ᵉ Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement et la 52ᵉ Assemblée du Fonds africain de développement, guichet de prêts à taux concessionnels du Groupe destiné aux pays africains à faible revenu. Le protocole d’accord, qui précise le cadre juridique et organisationnel de la rencontre, a été paraphé par Ludovic Ngatsé, ministre de l’Économie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale et gouverneur de la Banque pour la République du Congo, et par Vincent O. Nmehielle, Secrétaire général du Groupe de la Banque africaine de développement. La signature du protocole d’accord et de l’aide-mémoire intervient au terme de la première mission préparatoire des Assemblées annuelles menée par une délégation du Groupe de la Banque entre le 11 et le 19 septembre au Congo. Pour le ministre Ngatsé, « cette première mission d’organisation des 61ème Assemblées du Groupe de la Banque a été utile et riche. Utile, car elle a permis aux parties d’échanger sur les cadres organisationnels mis en place de part et d’autre, en vue de disposer de structures institutionnelles dédiées … riche, car elle nous a tous permis non seulement de prendre la mesure de nos engagements, mais également de mieux connaitre les différentes tâches qui nous incombent ». Cette signature marque une étape importante dans le programme des Assemblées annuelles 2026. Elle reflète une compréhension commune des conditions nécessaires à sa réussite ainsi qu’un engagement partagé dans des domaines clés comme l’organisation logistique, la sécurité, l’accueil, les services linguistiques, l’hébergement, les transports, les technologies de l’information et les réunions statutaires. « Par la signature de ce protocole d’accord, le gouvernement de la République du Congo s’engage à fournir les biens et services nécessaires à l’organisation efficace et au bon déroulement des Assemblées annuelles, conformément aux règles et procédures de la Banque en matière de passation de marchés. Par un dialogue permanent avec le pays hôte, la Banque s’emploiera également à garantir le respect des normes de qualité des Assemblées annuelles à tout moment », a déclaré M. Nmehielle. Rendez-vous statutaire du Groupe de la Banque, ces Assemblées permettent aux Conseils des gouverneurs et à la direction de l’institution de dresser le bilan de l’année écoulée et d’adopter des résolutions stratégiques pour accélérer le développement du continent. Parallèlement à cette signature et afin de préparer efficacement l’échéance de mai 2026, les deux parties ont également officialisé le premier aide-mémoire de la mission préparatoire. Ce document a été paraphé le même jour par Sylvain Lekaka, directeur de cabinet du ministre congolais de l’Économie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, et par André Basse, chef de la Division du protocole, des privilèges et immunités du Groupe de la Banque africaine de développement. Premier d’une série de trois, cet aide-mémoire détaille les travaux à réaliser par les autorités congolaises afin d’assurer une organisation fluide et offrir une expérience optimale aux représentants des gouvernements, partenaires et autres parties prenantes. Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque attirent chaque année plus de 3 000 participants : gouverneurs et administrateurs de la Banque, partenaires du développement, philanthropes, chercheurs, acteurs du secteur privé, représentants de la société civile, médias, ainsi que les équipes dirigeantes et le personnel de l’institution. Leur tenue dans un pays membre obéit à un principe de rotation. La République du Congo accueillera les Assemblées pour la deuxième fois depuis la création de l’institution en 1964, après une première édition en 1984 à Brazzaville. Les Assemblées 2026 seront les premières à se dérouler sous la présidence de M. Sidi Ould Tah, élu le 29 mai dernier à la tête du Groupe de la Banque.   La coopération entre le Groupe de la Banque africaine de développement et la République du Congo a démarré en 1972. Depuis, l’institution a approuvé des projets et programmes pour une valeur cumulée de 1,27 milliard de dollars. Le 30 juin 2025, le portefeuille actif du Groupe de la Banque au Congo comptait neuf opérations souveraines pour un engagement total d’environ 223,3 millions de dollars américains, reparti entre les secteurs suivants : transports, agriculture, finance, énergie et eau & assainissement. Afdb

Forum national sur l’assainissement au Tchad : la Banque africaine de développement réaffirme son engagement à accompagner le pays vers l’accès universel aux services d’assainissement

Forum national sur l’assainissement au Tchad : la Banque africaine de développement réaffirme son engagement à accompagner le pays vers l’accès universel aux services d’assainissement

Dans le cadre du tout premier Forum national sur l’assainissement au Tchad, tenu du 2 au 4 septembre derniers à N’Djamena, le Groupe de la Banque africaine de développement a confirmé son engagement à soutenir les efforts déployés par les autorités tchadiennes pour atteindre l’accès universel aux services d’assainissement. Organisé par le ministère de l’Eau et de l’Énergie, l’évènement était placé sous le haut patronage du Premier ministre tchadien, Allamaye Halina, autour du thème suivant : « Enjeux, défis et perspectives de l’assainissement au Tchad ». Il a réuni un large éventail d’acteurs publics, dont les principaux ministères et administrations concernés par la problématique, ainsi que les municipalités de N’Djamena, Abéché et Moundou. Parmi les partenaires techniques et financiers figuraient la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, l’Union européenne, l’UNICEF, l’Ambassade du Royaume-Uni, l’ONG Internationale « Eau et Assainissement pour l’Afrique », la Coopération Suisse, LM international, l’Agence française de développement ou encore l’Organisation mondiale de la Santé. Le forum a pu compter sur la participation d’experts du Burkina Faso, du bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, d’ONG, d’associations de jeunes, de représentants des communautés, de chercheurs et structures spécialisées. Pour Claude N’Kodia, responsable par intérim du bureau pays du Groupe de la Banque au Tchad, « Garantir un accès universel à des services d’assainissement gérés en toute sécurité n’est pas une utopie, mais un objectif tout à fait réalisable. La Banque africaine de développement est prête à accompagner le Tchad avec ses instruments financiers et son expertise technique pour transformer cette ambition en réalité. » Représentant le Premier ministre, le ministre d’État chargé de l’Enseignement supérieur, Tom Erdimi, a souligné que le Forum constituait un rendez-vous crucial pour l’avenir sanitaire, environnemental et économique de son pays. « L’assainissement est […] un déterminant majeur de la santé publique, un fondement de la dignité humaine et un socle du développement durable. Ce forum doit nous permettre […] de tracer une feuille de route nationale réaliste et de mobiliser toutes les énergies pour améliorer durablement le cadre de vie des Tchadiens », a-t-il affirmé. Le Tchad fait face à d’importants défis dans le domaine de l’assainissement : plus de 82 % des habitants ne disposent pas d’installations sanitaires adéquates, 63 % pratiquent encore l’élimination à l’air libre, et seul 11 % ont accès à des services gérés en toute sécurité. Cette situation, qui engendre des pertes économiques estimées à 129,5 millions millions de dollars par an, constitue une menace majeure pour la santé publique, l’environnement et le développement socioéconomique du pays. Le forum a permis de dresser un état des lieux, de partager des expériences et de proposer des solutions concrètes en matière de gestion des excreta, des eaux usées, des déchets solides et spéciaux ainsi que des eaux pluviales. Les participants ont ainsi formulé plusieurs recommandations fortes : renforcer le cadre légal et réglementaire de l’assainissement ; rendre fonctionnel le mécanisme de coordination intersectorielle ; allouer une ligne budgétaire spécifique représentant au moins 0,5 % du PIB ; lancer une campagne nationale inclusive sur la gestion des déchets et la lutte contre l’élimination à l’air libre ; créer un Office national de l’assainissement. Les collectivités territoriales ont été appelées à intégrer l’assainissement dans leurs plans locaux et à renforcer leurs dispositifs de gestion des déchets, tandis que les partenaires techniques et financiers ont été invités à poursuivre leur appui stratégique et à soutenir la numérisation et le suivi-évaluation des programmes. Djamal Yaya Moussa, qui est maire de la commune du 1er arrondissement de N’Djamena, a abondé dans ce sens : « l’assainissement est au cœur de la mission des municipalités. Ce forum constitue un véritable contrat social, qui engage l’État, les partenaires, et surtout la population, acteur principal de l’assainissement. Son enjeu majeur est de susciter un changement durable des comportements afin que chacun adopte des pratiques responsables et contribue à un cadre de vie plus sain et plus républicain. » Chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur « Eau, Hygiène et Assainissement » au Tchad, le Groupe de la Banque a tenu également à rappeler ses engagements à travers des projets structurants :  le Programme national d’alimentation en eau potable et d’assainissement en milieu rural (PNAER), financé à hauteur de 21,67 millions de dollars, a permis la réalisation de 366 latrines, 570 lave-mains et des campagnes de sensibilisation ayant réduit de moitié la prévalence des maladies hydriques ; le Programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieux semi urbain et rural (PAEPA SUMR) phase I et II, qui couvre onze provinces fragiles du Tchad, vise à améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, tout en renforçant la résilience des communautés. Avec des investissements intégrant l’économie circulaire, l’autonomisation des femmes et l’adaptation climatique pour des montants respectifs de 23, 26 millions de dollars pour la phase 1 et de 38, 32 millions de dollars pour la phase 2, le programme contribue à réduire les inégalités, créer des emplois et améliorer durablement la santé publique. Ces projets traduisent l’approche inclusive de la Banque africaine de développement, qui considère l’assainissement comme un préalable à la santé, à la dignité humaine et à la réduction de la pauvreté. En sa qualité de vice-présidente du comité d’organisation de l’évènement, la Banque africaine de développement a joué un rôle moteur dans la conception, la préparation et le déroulement des travaux du forum. Son implication illustre le rôle central qu’elle occupe dans le secteur « Eau, Hygiène et Assainissement » au Tchad, et son engagement constant à accompagner le gouvernement et les communautés du pays dans la recherche de solutions durables et inclusives.

M. Sidi Ould Tah prend ses fonctions en tant que neuvième président du Groupe de la Banque africaine de développement

M. Sidi Ould Tah prend ses fonctions en tant que neuvième président du Groupe de la Banque africaine de développement

Une nouvelle page d’histoire s’est ouverte aujourd’hui au moment où M. Sidi Ould Tah a prêté serment en tant que neuvième président du Groupe de la Banque africaine de développement. À 11h04 très précisément (heure d’Abidjan), par un lundi matin pluvieux, M. Tah a prêté serment, assumant la direction de la première institution financière de développement en Afrique et succédant ainsi à M. Akinwumi Adesina à l’issue de ses deux mandats successifs. Le président de la Côte d’Ivoire, M. Alassane Ouattara, et son homologue mauritanien, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ont honoré de leur présence la cérémonie officielle qui s’est déroulée au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. Les anciens présidents du Groupe de la Banque, M. Akinwumi Adesina et M. Donald Kaberuka, ainsi que les membres du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque, y compris ses administrateurs, le personnel de l’institution et des personnalités internationales de haut rang, étaient présents pour assister à cette passation de pouvoir. Le ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale de la République du Congo, M. Ludovic Ngatsé, en sa qualité de président du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque, a présidé la cérémonie de prestation de serment. De nationalité mauritanienne M. Tah, âgé de 60 ans, a été élu, le 29 mai dernier, avec plus de 76 % des voix des actionnaires, ce qui représente la plus forte marge obtenue par un président élu pour un premier mandat à la tête de l’institution. Le président Ouattara a qualifié ce changement de direction de « jalon historique dans la vie de notre institution panafricaine », et a déclaré qu’il « ouvrait la voie à une nouvelle ère d’espoir pour la Banque ». Dans son discours de félicitations prononcé immédiatement après la cérémonie de prestation de serment, le président Ghazouani a souligné que M. Tah avait « la lourde responsabilité de veiller à ce que la Banque renforce son rôle clé dans la promotion du développement économique et social du continent, afin qu’elle reste un levier à part entière pour répondre aux aspirations des Africains à la paix, à la prospérité et au développement ». Le président Ghazouani a exprimé sa confiance dans la capacité du nouveau président du Groupe de la Banque à tenir ses promesses pour le continent. « Nous serons la banque qui comblera les fossés entre les régions, entre les ambitions et la mise en œuvre, entre le public et le privé, entre l’urgence et la bureaucratie. Allons de l’avant ensemble, avec célérité, avec unité et avec une responsabilité sans faille », a déclaré M. Sidi Ould Tah dans son discours d’investiture, qui a reçu un accueil très favorable. M. Tah a présenté les quatre points cardinaux de sa stratégie, qui comprennent une écoute attentive, le lancement d’un programme de réformes accéléré, l’approfondissement des partenariats et l’accélération des solutions concrètes comme priorités fondamentales qui guideront sa présidence au cours des cent premiers jours de son mandat. Le nouveau président a réaffirmé que la Banque serait « attentive, réactive et capable de fixer les priorités qui comptent ». M. Tah a ensuite souligné que la Banque renforcerait ses partenariats en travaillant en étroite collaboration avec les gouvernements, le secteur privé et les partenaires internationaux, « afin qu’ensemble, nous créions un cadre financier qui serve l’Afrique selon ses propres conditions ». M. Tah a salué la présence des partenaires de la Banque, notamment Finance en commun, l’Alliance des institutions financières africaines, le Club international de financement du développement et le Groupe de coordination arabe, et s’est déclaré prêt « à étendre le partenariat de la Banque à de nouveaux acteurs tels que les fonds souverains, les fonds de pension, et d’autres ». Par ailleurs, il s’est engagé à « revoir d’urgence nos modèles d’investissement afin d’y inclure un pilier dédié à l’investissement dans la paix ». Le président Tah a affirmé son intention d’organiser « dans les prochains jours » une réunion publique pour le personnel de la Banque, qu’il a qualifié de « ressource la plus précieuse de l’institution ». M. Tah a envisagé le rôle essentiel que peut jouer la Banque en tant que guide pour un continent confronté aux défis du 21e siècle en matière de démographie, de technologie et de changement climatique : « L’Afrique doit regarder vers le nord, le sud, l’est et l’ouest, non pas pour imiter, mais pour puiser la sagesse et la force dans toutes les directions, tout en définissant sa propre voie. À l’instar d’un navigateur guidé par sa boussole, la Banque devrait aider l’Afrique à naviguer vers une autonomie accrue, une ambition accrue et une plus grande capacité d’action », a-t-il suggéré. Il a toutefois souligné que ce rôle important de leadership dans l’élaboration de solutions universelles « façonnées par les perspectives, les priorités et l’autonomie africaines » doit être abordé de manière sélective, affirmant que « la Banque africaine de développement ne doit pas chercher à être tout pour tout le monde. Elle doit se concentrer sur les domaines où elle peut avoir le plus d’impact, toujours dans un esprit de partenariat ». M. Tah est l’ancien président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), où il a supervisé une transformation institutionnelle historique. Sous sa présidence, les actifs de la BADEA sont passés de quatre milliards à près de sept milliards de dollars, les approbations annuelles ont été multiplié par douze et les décaissements par fois ; l’institution a obtenu la notation de crédit AA+/AAA. M. Tah apporte à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement plus de quatre décennies d’expérience reconnue dans le domaine des banques de développement, de la politique économique et de la transformation institutionnelle. Il a également occupé les fonctions de ministre de l’Économie et des Finances de Mauritanie entre 2008 et 2015, et de gouverneur de la Mauritanie au sein des conseils d’administration de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale et de la Banque islamique de développement, entre autres. Parlant couramment

Pêche et sécurité alimentaire : la Banque africaine de développement offre des équipements de laboratoire à la RDC

Pêche et sécurité alimentaire : la Banque africaine de développement offre des équipements de laboratoire à la RDC

La Banque africaine de développement annonce avoir fait un don d’une vingtaine d’équipements de laboratoire de pointe à l’Agence de normalisation de la République démocratique du Congo pour renforcer la pêche et la sécurité alimentaire. Cette initiative marque une étape majeure dans le renforcement de la sécurité alimentaire, du commerce et de la croissance économique du pays, souligne la banque panafricaine dans un communiqué. Selon la même source, « ce don avait pour cadre le Programme pour l’amélioration de la gouvernance de la pêche et des corridors commerciaux de l’économie bleue dans la région de la Communauté de développement de l’Afrique australe (PROFISHBLUE) ». Il est à souligner que le lot d’équipements de laboratoire offert comprend des poids d’étalonnage, des distillateurs d’eau et des tubes à centrifuger, comme le précise le communiqué précisant que ces équipements, acquis dans le cadre du projet PROFISHBLUE, permettront au pays de réaliser des analyses reconnues au niveau international sur les poissons et les produits de la pêche. D’après les explications de l’institution financière, « cette modernisation répond directement à des lacunes essentielles en matière d’infrastructures identifiées par l’étude d’analyse des lacunes régionales de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), à laquelle l’Agence congolaise de normalisation a participé, et qui a révélé des besoins importants dans le secteur de la pêche, en particulier en matière de ressources humaines et d’équipements de laboratoire ». S’exprimant lors de la cérémonie de remise du matérie, l’économiste financier en chef de la Banque Edson Mpyisi, a déclaré : « il ne s’agit pas seulement de machines ; il s’agit de donner aux institutions nationales les moyens de protéger les consommateurs, de stimuler le commerce et de favoriser l’autonomisation économique ». Par ailleurs, a-t-il poursuivi, « en renforçant l’épine dorsale de l’assurance qualité, nous posons les bases d’une Afrique plus intégrée et plus sûre sur le plan alimentaire ». Enfin, « en dotant l’Agence de normalisation de la RDC de ces équipements, nous garantissons que les produits de la pêche répondent aux normes continentales et internationales, favorisant ainsi l’intégration africaine dans le cadre de la ZLECAf », a pour sa ârt déclaré Hermogene Nsengimana, secrétaire général de l’Organisation africaine de normalisation (ARSO). Le programme PROFISHBLUE s’achèvera en décembre 2025 Martin Kam

Congo : Léandre Bassolé, nouveau directeur général du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale effectue sa première visite officielle à Brazzaville pour renforcer le partenariat

Congo : Léandre Bassolé, nouveau directeur général du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale effectue sa première visite officielle à Brazzaville pour renforcer le partenariat

Le nouveau directeur général du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale, Léandre Bassolé, a réaffirmé l’engagement de l’institution à accompagner le Congo dans la réalisation de ses priorités de développement durable. Nommé en avril 2025, M. Bassolé a conduit une mission du 4 au 7 août à Brazzaville pour prendre contact avec les autorités nationales, renforcer le dialogue stratégique, faire le point sur l’état de mise en œuvre des projets financés par le Groupe de la Banque et identifier de nouvelles opportunités de coopération dans le cadre du Document de stratégie pays 2023–2028 et du Plan national de développement 2022-2026. Cette mission intervient à un moment particulièrement stratégique de la coopération entre le Groupe de la Banque et la République du Congo. Le pays, qui a signé en 2012, un accord de siège avec le Groupe de la Banque africaine de développement accueillera en mai prochain, les 61e Assemblées annuelles du Groupe de la Banque. « La visite s’inscrit dans une volonté affirmée du Groupe de la Banque africaine de développement de renforcer sa proximité avec ses pays membres régionaux notamment ceux d’Afrique centrale et de consolider des partenariats fondés sur l’impact et la redevabilité », a déclaré M. Bassolé. Avec le ministre de l’Économie, du Plan, et de l’Intégration régionale, M. Ludovic Ngatsé, également gouverneur de la Banque pour le Congo et président du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque, M. Bassolé a salué l’excellente qualité du partenariat entre la Banque et le Congo. Il a réaffirmé l’engagement de l’institution à accompagner le pays dans la mise en œuvre du Plan national de développement 2022–2026 et dans la préparation des prochaines Assemblées annuelles. Une première mission préparatoire du Groupe de la Banque est attendue du 11 au 19 septembre 2025 à Brazzaville pour des discussions avec les autorités sur la tenue de ces assises.  M. Bassolé a réitéré la pleine disponibilité de la Banque à accompagner les autorités congolaises pour le succès de l’événement. Au cours de son séjour, M. Bassolé a eu des entretiens de haut niveau avec plusieurs membres du gouvernement, notamment les ministres en charge des Finances, Christian Yoka, de l’Énergie et de l’Hydraulique, Emile Ouosso, de l’Agriculture de l’élevage et de la pêche, Paul Valentin Ngobo, de l’Aménagement du Territoire et des Grands Travaux, Jean Jacques Bouya, et des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo. Ces échanges ont permis de passer en revue les principaux projets en cours dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, du numérique et des infrastructures. Ils ont surtout porté sur les conditions nécessaires à l’accélération de la mise en œuvre des projets du Groupe de la Banque au Congo et particulièrement du Projet de développement des chaînes de valeur agricoles (PRODIVAC), ainsi que sur la finalisation du Data Center national et des projets structurants à fort impact socioéconomique. Les entretiens avec le ministre Yoka, gouverneur suppléant de la Banque pour le Congo ont porté sur les possibilités de mobilisation de financements additionnels pour le Congo, l’état d’avancement des réformes macroéconomiques et les engagements du gouvernement en matière de discipline budgétaire. La Banque a salué les efforts des autorités congolaises pour assainir les finances publiques, ouvrant la voie à la reconstitution d’une marge d’emprunt à partir de 2026. Dans le secteur des énergies et de l’hydraulique, les échanges avec le ministre Ouosso ont porté sur les enjeux de développement du secteur notamment sur les différentes études de faisabilité en cours, la préparation du Compact énergétique dans le cadre de la Mission 300 et la mobilisation de financements pour le futur Projet d’amélioration de la performance et de l’accès du secteur électrique (PAPASE). Quant au secteur de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, les deux parties ont mis l’accent sur la réorientation de la gestion du Projet de développement des chaînes de valeur agricoles afin d’en accélérer les résultats, l’importance de renforcer les équipes de coordination et d’opérationnaliser les antennes du projet, ainsi que sur les perspectives liées au développement des zones agricoles prioritaires. Accord pour le rebasage du PIB congolais La Banque africaine de développement et le gouvernement ont signé un accord de don d’environ 600 000 dollars américains. Ces ressources qui proviennent du Fonds d’assistance technique pour les pays à revenu intermédiaire visent à appuyer le rebasage du produit intérieur brut (PIB) du Congo à travers le basculement du Système de comptabilité nationale de 1993 à celui de 2008. La Banque entend renforcer les capacités du pays à produire des données macroéconomiques fiables, désagrégées et conformes aux normes internationales afin de mieux refléter les évolutions récentes de l’économie nationale. « Ce projet vise à faire en sorte que le PIB du Congo soit évalué à sa juste valeur, a souligné M. Ngatsé. Cela engendrera des changements substantiels. Le ratio d’endettement pourra nettement baisser, ce qui renforcera la transparence et la crédibilité de notre pays vis-à-vis des partenaires techniques et financiers. Le rebasage est aussi un levier puissant pour améliorer notre profil de risque et mobiliser davantage de ressources pour le développement. » « Le rebasage du PIB n’est pas un simple exercice statistique, a rappelé M. Bassolé. C’est une démarche stratégique qui permettra au Congo de mieux refléter la réalité de son économie, d’améliorer ses indicateurs macroéconomiques clés et de renforcer sa crédibilité auprès des investisseurs et partenaires techniques et financiers. » Visite de terrain et dialogue avec les partenaires au développement Le directeur général et le ministre de l’Agriculture se sont rendus sur le terrain pour visiter la Zone agricole protégée de Bambou-Mingali, à 65 kilomètres au nord de Brazzaville dans le cadre du  Projet de développement des chaînes de valeur agricoles, en particulier les initiatives en faveur de l’insertion socioéconomique des jeunes dans les filières agricoles. La mission de la Banque a également eu des échanges de haut niveau avec le coordonnateur résident du Système des Nations unies et plusieurs chefs d’agences partenaires. Il s’est agi d’échanger sur la coordination des interventions, l’alignement des priorités et les complémentarités à

Afrique. Akinwumi A. Adesina : «Gérées efficacement, les finances publiques peuvent servir de pierre angulaire à la prospérité»

Afrique. Akinwumi A. Adesina : «Gérées efficacement, les finances publiques peuvent servir de pierre angulaire à la prospérité»

GOUVERNANCE. «La manière dont une nation perçoit ses recettes, gère sa dette, alloue ses dépenses et assure le respect du principe de responsabilité dans l’utilisation des fonds publics détermine le bien-être de sa population », a affirmé le président du Groupe de la Banque africaine de développement et de ses Conseils d’administration, Akinwumi A. Adesina. S’exprimant lors de la Conférence 2025 de la Kenya Law Society qui s’est clôturée vendredi 15 août, ce dernier a estimé que «les finances publiques ne sont donc pas un grand livre de l’Etat ; elles reflètent les valeurs constitutionnelles et l’intégrité juridique d’une nation». Devant plus de 1.200 avocats, juges et responsables gouvernementaux réunis pour cette rencontre, le président de la Banque panafricaine a déclaré que «gérées efficacement, les finances publiques peuvent servir de pierre angulaire à la croissance économique, au développement durable et à la prospérité». Il a, par la suite, saisi cette occasion pour rappeler que le financement public est au cœur de l’engagement de la principale institution  de financement du développement en Afrique qu’il dirige «à promouvoir une gouvernance responsable, un développement durable et une résilience nationale». Ainsi qu’il a relevé dans son intervention qui portait sur le thème : «Les finances publiques, la gouvernance, la justice et le développement », le président de la BAD a indiqué qu’«à la Banque africaine de développement, les finances publiques sont considérées comme un instrument stratégique qui doit être régi de manière transparente, géré de manière durable et protégé par des cadres juridiques solides et l’Etat de droit». Insistant sur l’Etat de droit et le respect de la bonne gouvernance, deux volets chers à l’institution financière, Akinwumi A. Adesina a affirmé que «les nations qui renforcent l’Etat de droit et respectent la bonne gouvernance parviennent à des taux de croissance plus élevés, à un développement équitable et à une plus grande stabilité». S’adressant directement aux avocats, juges et responsables gouvernementaux prenant part à cette conférence, il a indiqué : «En tant que membres du système judiciaire, vous jouez un rôle majeur dans l’élaboration des trajectoires de développement des nations. La théorie de la justice et du développement offre un cadre contextuel efficace pour y parvenir, car elle favorise le progrès social et la cohésion». L’Afrique doit améliorer sa position sur l’indice de l’Etat de droit «L’un des aspects particulièrement importants est la manière dont l’État de droit stimule la croissance et le développement », a soutenu le patron de la BAD rappelant que l’indice mondial de l’Etat de droit montre que de 1996 à 2023, les six pays les mieux classés étaient la Finlande, le Danemark, la Norvège, la Suisse, l’Autriche et le Luxembourg. Il se trouve que, sur cet indice, les pays africains se classaient très bas dans la liste, avec les Seychelles en tête au 60e rang, suivies par le Botswana (70e), le Rwanda (80e), l’Afrique du Sud (85e), le Ghana (97e) et le Maroc (111e). Sur le renforcement de la gouvernance et de l’Etat de droit, Akinwumi A. Adesina estime que la transparence des systèmes de passation des marchés est au cœur des projets de développement financés par les gouvernements, sur leurs propres ressources budgétaires et par le financement des institutions de financement du développement. Ainsi, «le manque de transparence dans la passation des marchés dans le cadre de projets, dû à la faiblesse des capacités institutionnelles, des lois et des systèmes de passation des marchés, ainsi qu’à la corruption, pose des problèmes d’intégrité en matière d’utilisation efficace des financements publics destinés aux projets». Les finances publiques ne peuvent pas prospérer dans le vide Abordant la question du renforcement des tribunaux commerciaux en complément des réformes des finances publiques, il a indiqué que la BAD a réalisé des investissements substantiels dans le renforcement du système judiciaire en complément des réformes des finances publiques. Ces investissements sont tangibles, mesurables et transformateurs, citant les exemples du Rwanda, de la Côte d’Ivoire, du Malawi, de la Tunisie, de la Guinée, du Ghana, de l’Egypte et du Mozambique. « Collectivement, ces interventions font ressortir une vérité simple, mais profonde : les finances publiques ne peuvent pas prospérer dans le vide. Il faut les protéger par une gouvernance transparente, les renforcer grâce à l’efficacité judiciaire et les ancrer dans des protections constitutionnelles», a-t-il fait savoir. Des finances publiques sans supervision parlementaire sont antidémocratiques Dans son intervention, il a aussi été question de la supervision parlementaire et des finances publiques. Selon le président du Groupe, « la supervision parlementaire est l’épine dorsale démocratique des finances publiques». Pour la Banque panafricaine, «des finances publiques sans supervision parlementaire sont antidémocratiques et non viables. Un contrôle démocratique ne retarde pas le développement, il le protège. L’approbation parlementaire n’est pas un obstacle, mais une protection qui garantit que chaque dollar emprunté est consacré au bien public, plutôt qu’à des intérêts privés». Sur un tout autre point, tout aussi important, Akinwumi A. Adesina juge essentiel de renforcer les systèmes juridiques et le système judiciaire à l’échelle du continent, arguant que « le système juridique d’une nation en est l’épine dorsale institutionnelle, en préservant les ressources publiques, en protégeant les droits des citoyens et en instaurant la certitude et la prévisibilité dont dépendent toutes les activités économiques». Une justice compromise entraîne le contournement des règles budgétaires Selon lui, «lorsque l’indépendance judiciaire est compromise, les tribunaux sont exposés à l’influence politique, les règles budgétaires sont contournées, les emprunts publics échappent aux contrôles et la confiance du public est détruite ». On ne peut pas effectivement parler du constitutionnalisme, de l’Etat de droit et des investissements en Afrique sans résoudre la question fondamentale de l’accès à la justice et à des indemnisations équitables. Car, nul besoin de rappeler que «ce sont là les conditions qui favorisent la confiance du public et renforcent l’assurance dont les investisseurs ont besoin pour engager des capitaux», a-t-il soutenu. Alain Bouithy