Les banques multilatérales de développement vont intensifier les efforts sur le financement climatique

Les banques multilatérales de développement vont intensifier les efforts sur le financement climatique

À l’occasion de la COP29, les banques multilatérales de développement (BMD) ont publié aujourd’hui une déclaration présentant les grandes orientations de leur soutien financier et autres initiatives destinées à aider les pays à atteindre des résultats climatiques ambitieux. Selon leurs estimations, les BMD porteront leurs financements climatiques en faveur des pays à revenu faible et intermédiaire à un montant total de 120 milliards de dollars par an d’ici 2030, dont 42 milliards de dollars consacrés à l’adaptation, tandis qu’elles prévoient de mobiliser 65 milliards de dollars auprès du secteur privé. Leur effort collectif en direction des pays à revenu élevé devrait atteindre 50 milliards de dollars par an, dont 7 milliards de dollars destinés à l’adaptation, auxquels devraient également s’ajouter 65 milliards de dollars mobilisés auprès du secteur privé. Les BMD ont largement dépassé les projections de financement climatique ambitieuses qu’elles avaient établies en 2019 pour l’horizon 2025, avec une augmentation de 25 % des financements directs en faveur de l’action climatique et une multiplication par deux des montants mobilisés au cours de l’année écoulée. « Si le volume des engagements financiers pris par les BMD joue un rôle essentiel, leur impact le plus significatif réside dans leur capacité à impulser des changements transformateurs », indique la déclaration. Et de poursuivre : « Comme l’ont souligné les dirigeants des BMD dans une récente note intitulée MDBs Working as a System for Impact and Scale, nous nous attachons à amplifier notre effet catalyseur en renforçant les résultats et l’impact de nos financements, en approfondissant notre collaboration avec les pays par le biais de plateformes, en soutenant les ambitions climatiques de nos clients et en augmentant la mobilisation du secteur privé. » « Faisant leur l’appel à une action urgente sur le climat, les BMD reconnaissent l’importance capitale de l’adoption d’un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) pour le financement climatique lors de la COP29 à Bakou », dit la déclaration. « Il est essentiel de définir un objectif solide et ambitieux pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, et nous exhortons les Parties à parvenir à un consensus fort sur cette question. » Reconnaissant que la qualité et l’impact systémique doivent se fonder sur les résultats, les BMD ont publié en marge de la COP29 un rapport consacré à l’état d’avancement des indicateurs sur lesquels repose leur nouvelle approche commune pour la mesure des résultats climatiques. Cette approche commune, rendue publique en avril, est le premier cadre commun permettant de définir, mesurer et relier les progrès mondiaux en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique aux résultats climatiques des activités des BMD. Les BMD ont également publié une déclaration relative au projet de plateformes nationales pour l’action climatique, dans laquelle elles réaffirment leur soutien conjoint aux efforts visant à promouvoir la collaboration entre les pays bénéficiaires, les BMD, les bailleurs de fonds et le secteur privé. Dans le cadre de cette démarche, axée sur la demande émanant des pays, les BMD soutiendront le lancement de nouvelles plateformes en s’inspirant d’expériences réussies et approfondiront leur collaboration avec des partenaires, dont notamment le Fonds monétaire international. Les signataires de la déclaration sont la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, la Banque de développement du Conseil de l’Europe, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d’investissement, la Banque interaméricaine de développement, la Banque islamique de développement, la Nouvelle Banque de développement et le Groupe de la Banque mondiale. BM

DUBAI : A la COP28, Denis Sassou N’Guesso propose la « densification du couvert végétal mondial pour davantage séquestrer le carbone … »

DUBAI : A la COP28, Denis Sassou N’Guesso propose la « densification du couvert végétal mondial pour davantage séquestrer le carbone … »

PLANETE. Les travaux de la 28ème Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP28) se sont poursuivis le 1er décembre dans son segment de haut niveau. Plusieurs chefs d’Etat du monde ont pris la parole au cours de cette journée. Parmi eux, le président congolais, Denis Sassou N’Guesso qui a réaffirmé la volonté de son pays à « Densifier le couvert végétal mondial ». Le président congolais, Denis Sassou N’Guesso a, d’entrée de jeu, décrit les défis à surmonter sur la question du changement climatique. Pour lui, « le diagnostic a été fait. Les enjeux sont connus. Les solutions ont été identifiées ». Et, parmi les solutions identifiées, le chef de l’Etat congolais cite « la densification du couvert végétal mondial » qui constitue, a-t-il soutenu, « l’une des issues les plus pertinentes pour davantage séquestrer le carbone, réguler le climat et fournir l’oxygène vital, nécessaire à la survie de l’humanité ». Ce vœu ainsi exprimé s’inscrit dans le droit fil de l’initiative de la « Décennie mondiale de l’afforestation » qu’il avait lancée lors de la COP27, en Egypte, en sa qualité de Président de la Commission climat du bassin du Congo. Il s’agit ainsi d’une volonté d’anticiper sur des conséquences liées au changement climatique qui cause tant de malheurs dans le monde. C’est pourquoi, Denis Sassou N’Guesso a lancé un vibrant appel aux pays du monde à s’engager dans l’afforestation et le reboisement, à travers des engagements forts. Le chef de l’Etat congolais a fait savoir à l’auditoire que « le deuxième sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux, Amazonie – Bornéo-Mékong – Congo, bassins apportent d’une même voix, ici à la COP28, leur réponse concertée à l’insécurité climatique ».  Ce sommet, a-t-il rappelé, s’est tenu octobre dernier en République du Congo et a permis plus de 3 000 participants venus du monde entier, d’adopter une Déclaration finale qui constitue désormais, a poursuivi Denis Sassou N’Guesso, « la Feuille de route dédiée à la mise en place d’un Cadre commun de coopération entre les pays concernés. » La clé de réussite du combat contre le changement climatique réside dans le financement de l’action climat. Il s’agit pour Denis Sassou N’Guesso, du « devoir de solidarité » qui « appelle et mérite toute l’attention de la communauté internationale ». « Le devoir de solidarité, à travers les demandes de compensations financières, suite aux renoncements volontaires de certains pays à des projets de développement susceptibles de détruire les écosystèmes en présence, appelle et mérite toute l’attention de la communauté internationale », a déclaré le chef de l’Etat congolais. Concluant son intervention, Denis Sassou N’Guesso souligné il s’agit d’un « juste effort de solidarité et d’équité qui incombe à tous les pays, appelés à œuvrer ensemble pour une planète Terre plus sûre, à l’abri des menaces et autres effets néfastes des changements climatiques. » Sur cette épineuse question de compensation, le président des Emirats arabes unis, Cheikh Mohamed ben Zayed al-Nahyane a annoncé, le vendredi 1er décembre, la création d’un fonds privé consacré aux « solutions » face au changement climatique. Wilfrid Lawilla D. à Dubaï

Roch Régis Bikoua : C’est au Maroc que j’ai pris conscience de l’importance de la protection et de l’assainissement de l’environnement

Roch Régis Bikoua : C’est au Maroc que j’ai pris conscience de l’importance de la protection et de l’assainissement de l’environnement

Le Maroc est très engagé dans la lutte contre le changement climatique, rappelle l’écrivain et président de l’Association Espoir pour l’avenir climatique, Roch Régis Bikoua. Pour l’auteur congolais, c’est tout naturellement que son choix s’est porté sur ce pays qu’il connaît bien, pour y avoir vécu durant de longues années, pour promouvoir son livre : «Un regard sur l’environnement au Congo». Pagesafrik/Libé : Vous êtes au Maroc dans le cadre de la promotion de votre livre « Un regard sur l’environnement au Congo ». Mais avant d’en parler, pourquoi avoir choisi de le promouvoir au Maroc ? Roch Régis Bikoua : La promotion du livre « Un regard sur l’environnement au Congo a commencé au pays et continuera partout dans le monde. Ceci étant, à l’international, mon choix s’est d’abord porté sur le Maroc pour plusieurs raisons :Le Maroc est ma deuxième famille, un pays ouvert au monde entier et surtout très accueillant et le peuple marocain est très attaché à sa patrie et à son environnement. L’attachement du peuple marocain à l’assainissement de l’environnement est un élément important que j’ai constaté de mes propres yeux quand j’y ai été étudiant. Il faut aussi noter que c’est un pays qui est très engagé dans la lutte contre le changement climatique. Pour preuve, le Maroc est le seul pays qui a la plus grande centrale solaire du monde et c’est aussi le seul pays dans la sous-région qui est en phase avec les objectifs de réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, adoptés à la COP21 en 2015 à Paris. C’est à Marrakech en 2016, lors de la 22ème Conférence des parties (COP22) que le programme des Nations unies pour l’environnement avait lancé, pour la toute première fois, l’initiative mondiale pour les tourbières dans le but de protéger et valoriser le stockage de carbone, considéré comme le plus important réservoir de carbone organique. L’initiative vise, tout en maintenant en état les services des écosystèmes, a assuré des moyens de subsistance aux populations riveraines de ces réservoirs. Et vous savez comme moi que le bassin du Congo est aujourd’hui reconnu comme le premier réservoir d’espoir pour l’avenir climatique qui attire autant de regards au niveau mondial. En passant, je vous signale que c’est dans ce pays que j’ai pris conscience de l’importance de la protection et de l’assainissement de l’environnement au point d’écrire 4 livres sur l’environnement dont celui-ci est le premier à être publié. Votre livre s’intéresse à l’environnement au Congo. Pourquoi avoir choisi cette thématique ? Tout est parti quand j’ai pris conscience de l’environnement qui est essentiel à la vie de l’homme. C’est de cette façon que j’ai commencé à faire des recherches sur les principaux problèmes de l’environnement dont la pollution, le changement climatique et la déforestation. Et c’est ce qui m’a convaincu de créer une association me permettant de contribuer à l’assainissement et à la protection de l’environnement, dénommée « Espoir pour l’avenir climatique » dont l’idéal est de mettre en compétition tous les pays africains en matière de préservation de leur environnement respectif puis en faire le continent le plus écologique du monde. Le Maroc est ma deuxième famille, un pays ouvert au monde entier et surtout très accueillant et le peuple marocain est très attaché à sa patrie et à son environnement​ Roch Régis Bikoua Le Congo va abriter très prochainement le Sommet des trois bassins. Votre livre est-il en phase avec la tenue dudit sommet ? Le livre est bel et bien en phase avec la tenue du sommet des trois bassins car il dresse l’état des lieux de la situation environnementale du Congo dont il faut protéger en priorisant les Objectifs de développement durables des Nations unies (ODD). Ce sommet des trois bassins est tellement utile que cela va permettre enfin aux participants de faire le point global sur les 17 Objectifs de développement durables des Nations unies à l’horizon 2030 et ce, en tenant compte de la situation actuelle des 6 populations du bassin du Congo, surtout les autochtones et les populations riveraines de la sous-région qui est l’espoir pour l’avenir planétaire. En lisant la première partie de mon livre, vous allez vous rendre compte de l’importance de protéger la biodiversité du Congo et les pays limitrophes conformément aux ODD des Nations unies. Etes-vous satisfait de l’accueil réservé à votre livre ? Le livre se comporte tellement bien au point d’être retenu pour des recherches universitaires au niveau du Conseil littéraire africain ainsi qu’à la Francophonie. Pourquoi doit-on s’impliquer dans la protection de l’environnement ? Je me réjouis du fait qu’aujourd’hui la voix écologique du Congo se fait désormais entendre à l’échelle mondiale, et de ce fait, le gouvernement congolais est appelé à donner une forte cadence aux Congolais pour faire de la protection et de l’assainissement de l’environnement, un état d’esprit, une vie, un comportement de tous les jours et mettre le Congo sur le chemin de la compétition écologique conformément aux idéaux de l’Association Espoir pour l’avenir climatique. En tant que président de cette Association : pouvez-vous nous en parler ? L’Association « Espoir pour l’avenir climatique » en sigle AEAC, a vu le jour en octobre 2014 et a pour objectifs de:-Contribuer à l’assainissement et à la protection de l’environnement afin de lutter contre la pollution et les maladies;– Rechercher l’utilisation et l’application des technologies liées aux énergies renouvelables. L’association a pour ambition de mettre en compétition tous les pays africains en matière d’assainissement et de protection de leur environnement respectif puis en faire le continent le plus écologique au monde. Son siège international est à Brazzaville. Et aujourd’hui l’association est en train de mettre les coordinations nationales dans chaque pays africain en vue d’atteindre ses ambitions. Propos recueillis par Alain Bouithy

Financement sur le climat : Macky Sall plaide pour une « position africaine commune »

Le président du Sénégal, Macky Sall, a plaidé, mardi à Nairobi, pour une « position commune » des pays africains en vue du respect des engagements convenus dans l’Accord de Paris sur le climat pour le financement vert.Le Chef de l’Etat sénégalais prend part depuis lundi au premier sommet africain sur le climat qui se tient dans la capitale du Kenya, en prélude à la 28e Conférence internationale de l’Organisation des Nations unies sur les changements climatiques (COP 28) prévue du 30 novembre au 12 décembre prochains à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. « Le moment est en effet propice pour faire le point sur l’état de mise en œuvre des engagements sur le climat et convenir d’une position africaine commune. Les périls liés au réchauffement climatique continuent d’affecter nos pays. Et pire, ils se sont même aggravés », a dit Macky Sall dans un discours relayé par l’agence de presse sénégalaise APS. Le chef de l’Etat sénégalais a déploré le non-respect des engagements de Paris et le manque de ressources financières allouées aux pays africains qui « sont les plus impactés ». « Les derniers rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) confirment que les pays africains resteront parmi les plus impactés par le changement climatique, alors même qu’ils contribuent pour moins de 4% aux émissions de gaz à effet de serre », a tenu à rappeler M. Sall invitant les Africains à entreprendre « des initiatives novatrices pour la recherche de solutions sobres en carbone et résilientes au changement climatique pour faire face à l’urgence climatique ». Macky Sall a d’autre part souligné qu’au plan continental, « 11 pays de la bande sahélo-saharienne exécutent le projet de Grande muraille verte depuis une décennie ». Il a déploré le fait que « pour l’essentiel, nos pays financent par eux-mêmes leurs projets verts en faisant recours à la dette, alors que le financement de l’adaptation devrait être soutenu par des dons conformément aux engagements convenus dans l’Accord de Paris sur le climat ». Le Chef de l’Etat sénégalais a exhorté ses homologues à poursuivre « le plaidoyer pour la mobilisation des ressources dédiées aux financements verts qui constituent la clé de voûte du combat contre le réchauffement climatique ». Il a exprimé son soutien à l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique, initiée par la Banque africaine de développement (BAD), l’Union africaine et l’organisation Africa 50 pour soutenir la réalisation de « projets sobres en carbone et résilients au changement climatique ». « En définitive, c’est l’action climatique conséquente, par une mobilisation responsable et solidaire de tous les pays, développés et en développement, qui pourra aider à sauver la planète », a-t-il lancé lors de ce sommet. Les travaux du Sommet africain sur le climat (ACS 2023) se sont ouverts, lundi à Nairobi, sous le thème « Stimuler la croissance verte et les solutions de financement climatique pour l’Afrique et le monde », avec la participation du Maroc.

Climat : Denis Sassou-N’Guesso participe au sommet de Belém au Brésil sur la sauvegarde du bassin amazonien

Climat : Denis Sassou-N’Guesso participe au sommet de Belém au Brésil sur la sauvegarde du bassin amazonien

PLANETE. Le chef de l’Etat congolais est en visite de travail au Brésil où il prend part au sommet de l’Amazonie, consacré à l’adoption des objectifs communs pour sauver la plus grande forêt tropicale du Monde. Présent au sommet qui s’ouvre ce 8 août dans la ville de Belém, capitale de l’Etat de Para, au nord du Brésil, Denis Sassou-N’Guesso répond à l’invitation de son homologue brésilien, Luiz Inácio Lula Da Silva, en sa qualité de président de la commission climat du Bassin du Congo. Son invitation par son homologue brésilien est sans doute la reconnaissance de son engagement constant dans la préservation, la gestion durable de la forêt. A Belém, il va joindre sa voix à celles d’autres leaders mondiaux, participants à ce sommet où sera décryptée en profondeur, notamment, la problématique du réchauffement climatique. Les questions à l’ordre du jour du sommet Pour la première fois, depuis 2009, les pays membres de l’organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), qui a vu le jour en 1995, tiennent un sommet dont le but est de réfléchir sur les moyens de préserver durablement la forêt tropicale d’Amazonie. Le sommet de Belém constitue également un pas important vers la tenue de la COP30 qui se tiendra au Brésil en 2025. Aux délégations du Brésil, de la Bolivie, de la Colombie, de l’Equateur, du Pérou, de Suriname et du Venezuela se joindront d’autres délégations invitées, dont celle de la République du Congo pour plancher sur plusieurs thématiques : la participation et la protection des territoires, des activistes, de la société civile et des peuples des forêts et des eaux dans le développement durable de l’Amazonie. Éradication du travail forcé sur le territoire fait également partie des préoccupations des chefs d’Etat, de gouvernement et des délégations présents à ce sommet. Les participants à ce sommet pourraient s’appuyer sur la science, la technologie, l’innovation et la recherche académique, sans oublier la transition énergétique, l’exploitation minière et pétrolière pour envisager l’avenir de la forêt amazonienne. Il s’agira, également, de réfléchir sur des mesures et politiques structurelles en matière de santé, de souveraineté, de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région amazonienne. En outre, les questions sur le changement climatique, l’agro-écologie et socio-bio-économie de l’Amazonie figurent aussi au centre des préoccupations de ce sommet. Il en est de même de la gestion durable et des nouveaux modèles de production pour le développement régional. La thématique sur les peuples autochtones de l’Amazonie qui inclut un nouveau projet inclusif pour la région constitue un autre point en débat pendant ce sommet. Le président congolais, Denis Sassou-N’Guesso mène, depuis des décennies, le combat de la préservation de l’environnement, notamment du Bassin du Congo. Il a pris beaucoup d’initiatives et mis en place des politiques dans cette optique. De l’institution de la journée nationale de l’arbre, en novembre en 1982, à la décennie mondiale de l’afforestation lancée cette année en Egypte, lors de la COP 29, en passant le programme nationale d’afforestation et reboisement (PRONAR), à la création du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, Denis Sassou-N’Guesso demontre par son activisme dans ce domaine combien il travaille pour l’humanité. Le sommet de Belém sur la sauvegarde de la forêt amazonienne se présente, ainsi, comme un moment indispensable dans la formulation des éléments pouvant garantir le succès du 2ème sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux, que Brazzaville, va accueillir en fin octobre prochain Wilfrid Lawilla

Bénin/Partenariat entre le FNEC et le BMWK : Près de 285 millions remis aux porteurs de projets sur la protection de la biodiversité et du climat

Bénin/Partenariat entre le FNEC et le BMWK : Près de 285 millions remis aux porteurs de projets sur la protection de la biodiversité et du climat

La remise de chèques aux promoteurs des projets sélectionnés, au titre de l’appel à projet du 28 février 2022 du Fonds National pour l’Environnement et le Climat (FNEC), relatif au partenariat avec le ministère fédéral allemand de l’économie et du climat (BMWK) a été effectif le jeudi 12 décembre 2023. Cela s’est tenue dans la salle de conférence principale du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable.  Cinq projets sur quarante ont été choisis dans les domaines des changements climatiques et de la biodiversité, faisant ainsi des promoteurs de ces projets, des bénéficiaires du financement obtenu dans le cadre dudit partenariat. Il s’agit de l’Association AFeJE pour son projet d’appui à la préservation et à la valorisation des écosystèmes des forêts communautaires de Bourandou et de Sinatabé; de l’ONG BCDA pour son projet de préservation de la Tête du Bassin de la Rivière Perma à Kamriborifa; de l’ONG Équilibre d’Afrique pour son projet de création et de gestion d’un site communautaire d’affouragement et d’abreuvement pour le bétail; de l’organisation ODDB pour son projet d’appui à la restauration et à la conservation durable de la forêt sacrée de Kpékonzoun et de l’organisation ODIB pour son projet de renforcement de la résilience de la sécurité alimentaire face aux changements climatiques.  438.338,00 Euros soit 284.907.051 FCFA, tel est le montant global de financement des cinq projets, sur une période d’exécution de dix huit mois. Au nom du Ministre José TONATO, le Secrétaire Général du ministère du Cadre de vie a félicité les lauréats et a salué le dynamisme qui a règné entre les différents acteurs à divers niveaux dans l’aboutissement dudit financement. Monsieur Constant GODJO estime qu’en raison de la menace et du défi que constituent les changements climatiques pour le développement, il est important d’encenser non seulement le positionnement efficace du FNEC pour les portes de sortie offertes sous l’impulsion du Ministère, conformément aux priorités de l’action gouvernementale mais également d’apprécier le ministère fédéral allemand pour la réalisation des projets viables en la matière.  Madame Katharina HECHT, Chargée de la Coopération Allemande a relevé la pertinence de la protection de la biodiversité et du climat. Elle n’a pas manqué d’exprimer son satisfecit face à la détermination, à la qualité du professionnalisme dont a fait preuve le FNEC pour l’obtention de ce partenariat, qui, elle l’avoue, nécessite une belle perspicacité.  À sa suite, le Directeur Général du FNEC a présenté le tableau administratif et technique qui résume l’ensemble du processus ayant conduit à la sélection des projets. Monsieur Appolinaire GNANVI se réjouit de voir les communes de Houéyogbé, Bembèrèkè, Natitingou, Adjohoun et de Djidja soumises à une gestion durable. Le porte-parole des bénéficiaires Monsieur David NAHOUAN, a témoigné de la joie qui anime ses pairs et lui et fait d’eux des heureux. Il a rassuré que les projets seront dirigés et exécutés avec rigueur.  Pour rappel, ce partenariat naît de la coopération satisfaisante bilatérale entre le FNEC et la GIZ. En effet, la GIZ a rendu éligible le FNEC au financement des subventions de l’Initiative Internationale sur le Climat (IKI) en Afrique du BMWK. Un financement au profit des organisations nationales qui a donné vie à l’appel à projet lancé par le FNEC. L’objectif de cet appel à projet est de financer cinq projets de petite taille sur le climat ou la biodiversité portés par lesdites organisations de la société civile s’inscrivant dans les priorités de la CDN et du plan national d’adaptation (PNA) du Bénin.  La remise des chèques aux récipiendaires a clôturé cette cérémonie.

Transition énergétique : la clé pour faire face à la crise mondiale de l’énergie et du climat

Transition énergétique : la clé pour faire face à la crise mondiale de l’énergie et du climat

Les interventions à court terme pour faire face à la crise énergétique actuelle doivent s’accompagner d’une attention soutenue aux objectifs de moyen et long terme de la transition énergétique. La hausse des prix des combustibles fossiles, les préoccupations en matière de sécurité énergétique et l’urgence des changements climatiques soulignent à quel point il est pressant de se tourner au plus vite vers un système énergétique propre, selon les Perspectives pour les transitions énergétiques mondiales 2022. Publiées aujourd’hui par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) à l’occasion du Dialogue sur la transition énergétique de Berlin, ces Perspectives définissent les domaines et les actions prioritaires qui doivent être mis en œuvre sur la base des technologies disponibles, d’ici à 2030, pour parvenir à l’objectif de zéro émission nette au milieu du siècle. Dressant également un bilan des progrès réalisés à ce jour dans toutes les utilisations de l’énergie, elles montrent clairement que le rythme et l’ampleur de la transition vers les énergies renouvelables sont insuffisants. « La transition énergétique est loin d’être sur la bonne voie, et seule la mise en œuvre d’actions radicales dans les années à venir pourra éviter de réduire, voire d’anéantir, nos chances d’atteindre les objectifs climatiques », a déclaré Francesco La Camera, Directeur général de l’IRENA. « Aujourd’hui, les gouvernements doivent relever plusieurs défis : la sécurité énergétique, la reprise économique et le coût de la facture énergétique pour les ménages et les entreprises. La réponse à ces préoccupations réside en grande partie dans l’accélération de la transition. Mais la mise en place de mesures conformes à l’Accord de Paris et au programme de développement durable relève d’un choix politique. Les investissements dans de nouvelles infrastructures de combustibles fossiles ne feront que perpétuer des pratiques économiquement insoutenables, renforcer les risques existants et accentuer les menaces liées aux changements climatiques. « Il est grand temps d’agir », a ajouté M. La Camera. « Les événements récents démontrent clairement que la hausse du prix des combustibles fossiles peut conduire à la précarité énergétique et à une perte de compétitivité industrielle. 80 % de la population mondiale vit dans des pays qui sont des importateurs nets de combustibles fossiles. Pourtant, tous les pays ont à leur disposition des énergies renouvelables qui leur offrent la possibilité de briser leur dépendance à l’égard des importations et de dissocier leur économie du coût des combustibles fossiles tout en stimulant la croissance économique et la création d’emplois ». Les Perspectives prévoient que les investissements nécessaires seront de 5 700 milliards d’USD par an jusqu’en 2030 et qu’il sera impératif de réorienter 700 milliards d’USD par an des fonds destinés aux combustibles fossiles pour éviter les actifs irrécupérables. Cela dit, investir dans la transition apporterait des avantages socio-économiques et sociaux concrets, en ajoutant 85 millions d’emplois dans les énergies renouvelables et autres technologies accompagnant la transition d’ici 2030 dans le monde entier. Ces gains dépasseraient largement les pertes de 12 millions d’emplois dans les industries liées aux combustibles fossiles. Globalement, les Perspectives indiquent que dans la plupart des pays, les bénéfices de la transition énergétique seraient supérieurs à ceux du statu quo. Les énergies renouvelables devraient augmenter massivement dans tous les secteurs, pour passer des 14 % de l’énergie totale qu’elles représentent aujourd’hui à environ 40 % en 2030. Selon les recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les ajouts annuels mondiaux d’énergies renouvelables devraient tripler d’ici à 2030. Dans le même temps, il faudrait radicalement remplacer l’électricité produite à partir du charbon, éliminer progressivement les actifs liés aux combustibles fossiles et moderniser les infrastructures. Les Perspectives considèrent l’électrification et l’efficacité comme des moteurs clés de la transition énergétique, alimentés par les énergies renouvelables, l’hydrogène et la biomasse durable. La décarbonisation des utilisations finales sera au centre des préoccupations, avec de nombreuses solutions possibles comme l’électrification, l’hydrogène vert et l’utilisation directe des énergies renouvelables. L’électromobilité est considérée comme l’un des principaux piliers du progrès de la transition énergétique qui fera augmenter les ventes de véhicules électriques (VE) jusqu’à atteindre une flotte mondiale de VE vingt fois plus importante qu’aujourd’hui. Cependant, il est nécessaire de compter sur un ensemble complet de politiques transversales et structurelles couvrant toutes les filières technologiques et les objectifs de transition équitable pour atteindre les niveaux de déploiement requis d’ici 2030. Le rehaussement des ambitions des contributions déterminées au niveau national (CDN) et des plans énergétiques nationaux dans le cadre du Pacte de Glasgow pour le climat doit apporter des certitudes et orienter les stratégies d’investissement dans le sens du scénario à 1,5 °C. En particulier, les plus grands consommateurs d’énergie et émetteurs de carbone du G20 et du G7 doivent montrer l’exemple et mettre en œuvre des plans et des investissements ambitieux au niveau national et international. Il leur faudrait contribuer à l’approvisionnement mondial de 65 % d’énergies renouvelables dans la production d’énergie d’ici à 2030. Pour garantir un monde inclusif et égalitaire, le financement, le transfert de connaissances et l’assistance en matière climatique devraient être intensifiés.  Enfin, pour permettre une transition rapide qui respecte les objectifs en matière climatique et de développement, un engagement politique est nécessaire en vue de soutenir la coopération internationale au plus haut niveau. La réalisation des Objectifs de développement durable et l’accès universel à l’énergie moderne d’ici 2030 doivent rester les principaux axes d’une transition énergétique juste et inclusive. Un cadre politique global et holistique peut servir à rassembler les pays pour faciliter les flux internationaux de financement, de capacités et de technologies. IRINA