Congo-E2C : quand le parlement et l’église hésitent à sanctionner Collinet, Ouosso et Sassou Christel

PARLONS-EN. Le parlement a pour rôle de voter des lois, de contrôler l’action de l’exécutif , de représenter le peuple… (Art 107 de la constitution de 2015 ). L’église quant à elle, a pour mission principale d’œuvrer pour le salut des âmes à travers des prêches de l’évangile, la charité et d’apporter le réconfort aux personnes qui sont en détresse (Matthieu 28, 19-20). Peut-on affirmer en 2025 que ces deux institutions jouent bien leurs rôles ?

Depuis quelque temps, les plaintes sur divers crimes et sur les mauvaises conditions de vie des populations ne font que s’accroître au Congo. Les parlementaires reconnaissent par exemple, que l’affaire E2C suscite beaucoup de bruit mais ils se laissent berner par l’exécutif. Certes, leur présence à l’hémicycle se justifie à l’aune de l’allégeance au Prince, mais fermer les yeux devant le droit administratif et la concession des secteurs d’activités relevant de la souveraineté nationale tel que, l’électricité ou l’eau est une haute trahison. De même, les Ecclésiastiques, en n’excluant de la Bible les passages, d’Esaïe 58:1, de Matthieu 14: 1-12 et d’Ephésien 5:11 ; elles se compromettent dans les manœuvres sordides du gouvernement qui martyrise le peuple dans tous les sens du terme.

Il est important de signaler que la question de E2C ne sera pas close avec des prières seulement ou en croisant les bras comme certains pasteurs le pensent. La dénonciation, l’action, le jeûne et la prière, intégration des sphères de décisions sont recommandées.
Le contraire, c’est subir les mensonges du gouvernement Makosso et autres . Quant aux frères dits « de lumière », plus d’une personne se demande si ce n’est pas ‘‘les ténèbres » qu’ils apportent au Congo. La preuve, depuis bientôt 45 ans qu’ils sont aux postes clés de l’État, le Congo ne fait que reculer jusqu’à se trouver dans la gadoue.

L’église et le parlement, invités à la réflexion

1. Une entreprise est un actif et un passif. Mettre à disposition leurs patrimoines à des tiers (par concession par exemple) nécessite d’abord un inventaire des biens. Or dans le cas de la concession de l’énergie, il n’a jamais été effectué. Qu’est ce qui est réellement mis à disposition alors dans les 5 barrages, le transport ou la distribution mis en concession ? SENELEC ne peut commencer à travailler sans avoir cet inventaire qui lui serait transmis par E2C dans le contrat d’affermage. On est dans la tromperie et le brigandage ;

2. Ce patrimoine de production a été mis à disposition de E2C avec l’argent de l’État qui s’est lourdement endetté (170 milliards pour Imboulou ; 70 milliards pour Liouesso). Qui va payer cette dette qui continue de courir ? Où sont les clés de répartition imposées à SENELEC dans le contrat d’affermage ? Elles auraient dû être publiées dans les cost-tables de l’appel d’offres pour la mise en affermage. Rien n’a été fait ! C’est du dol pur et simple car l’État va continuer de payer ainsi qu’il le fait déjà !

3. Les personnels de l’État et assimilés à E2C ne sont pas des objets. Ils détiennent des contrats et ne sont pas des marchandises librement transférables. Pour ce faire, il faut : soit rompre leur contrat et les désintéresser (dommage et intérêts conséquents), soit conserver intégralement leurs avantages sans remise en cause. Ce qui n’a pas été fait ici. Ensuite , après 6 mois, SENELEC sera libre de se séparer des agents car le régime de leur contrat deviendra privé et non public. Là aussi, rien n’a été dit clairement. A ce niveau, une liquidation de E2C aurait dû se faire et les différents métiers mis à disposition pour réaliser l’actif et le passif. Or ici, seul l’actif est mis en concession et les dettes acquises antérieurement continueront d’être payées par l’État. C’est passible de la haute trahison d’État.

4.Le docteur ACM a menti les parlementaires car, avec la majorité de 85%, juridiquement, rien ne pourra empêcher la nibeleuse SENELEC de pratiquer la tarification à sa guise. Seuls les prix de cession/transfert pourraient être régulés. Ces derniers n’incluront pas l’amortissement des biens transférés de l’État qui restera entièrement à la charge de ce dernier.

un acteur clé de la situation de E2C non cité

Fixer spécialement des ministres ACM, Emile Ouosso, Jean Jacques Bouya, Gilbert Ondongo, Bruno Jean Richard Itoua et épargner Christel Denis Sassou Nguesso, pivot central du partenariat public privé, c’est rater la cible. Certaines indiscrétions font état de sa participation non négligeable dans l’affaire de E2C et autres…

Bref, les Parlementaires et les Ecclésiastiques doivent jouer leur rôle et accompagner le peuple qui dans sa majorité rejette la pseudo concession de E2C et ce gouvernement incompétent et menteur. Si M.Sassou veut sortir par la grande porte, il est urgent qu’il bannisse le clanisme au profit des compétences tous azimuts et qu’il cesse de s’entourer seulement de ces frères dits des ‘‘lumières’’ tandis qu’ils sont des ‘‘ténèbres’’.

Ghys Fortune BEMBA DOMBE

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