Congo : Sassou entre crise énergétique et bruits de bottes

Depuis les accords signés entre le gouvernement congolais et la SENELEC, des rumeurs de bruit des bottes et celles de différentes arrestations qui circulent sont nées de la crise systémique qui secoue le Congo circulent à Brazzaville et dans les grandes villes. La république du Congo serait-elle au bord de l’implosion ?

La crise systémique qui vient d’atteindre son apogée, oppose d’une part M. Sassou et son peuple et les agents de E2C, et d’autre part, les différents clans au pouvoir. Beaucoup plus actifs actuellement, les agents de E2C menacent de paralyser le pays si le gouvernement ne revient pas sur  » l’affermage de leursociété » . Dans la foulée, le 24 février M. Sassou a instruit plusieurs de ces conseillers de scruter le sommet du ministère de l’énergie. Pendant ce temps, le premier ministre

Anatole Collinet Makosso (ACM) qui a validé ce projet ( sous prétexte des réformes amorcées) a été reçu brièvement (qu’habituellement) ce mardi 25 par M. Sassou. Bien avant la rencontre entre le président et son premier des ministres, JDO, après croisement des différents bulletins de renseignements quotidiens des services, a déposé sur la table de M. Sassou une fiche qui se contredit avec celle de Florent Tsiba et Cie. Selon nos informations, deux parmi ces fiches officielles et officieuses mentionnent la déstabilisation du pouvoir.

L’une des fiches soutient la thèse du complot par le revirement spectaculaire des syndicalistes qui pourtant avaient contresigné le communiqué final sanctionnant les réunions tripartites ministère de l’énergie – direction générale E2C – Partenaires sociaux. La deuxième fiche fait état de certains ressortissants du nord qui galèrent depuis l’arrivée d’Adou Danga. La troisième, met l’accent sur des riches autour de Sassou qui ont son bulletin de santé veulent le buter. Enfin la dernière, pointe les anciens guerriers intégrés à la SNE.

Distraction et ignorance

Dans tout cela rien qui soit considéré comme un complot ou un coup d’État. Ce qui fâche le citoyen lambda et les agents de E2C qui avaient certes contresigné dans l’ignorance ou l’effet de pourboires les accords d’affermage, c’est la nature de la société qui n’a aucune référence en matière de gestion ou sur la démarche à adopter. En réalité, il y a un réveil des consciences, une véritable levée de bouclier des populations contre le bradage du patrimoine par une poignée d’individus. Dans nos précédentes publications, nous avons donné assez des détails qui confondent le gouvernement ( c.f :  » Congo-E2C : des officines gouvernementales se lancent dans la désinformation tous azimuts. »  » Congo -E2C : quand le parlement et l’église hésitent à sanctionner Collinet, Ouosso et Sassou Christel « ) .

gMême si, N’Silou est en France, Ondongo à la présidence, André Okombi Salissa et Cie absents ( ceux – là qui avaient fait échouer le projet route-rails de Ouosso, Obambi et Sassou), nous exhortons tout de même les membres du conseil des ministres de retirer le projet d’affermage qui suscite beaucoup de mécontentements. Ce projet est truffé de failles. Le gouvernement devrait écouter les voix de rejet qui fusent de partout plutôt que de s’obstiner à faire un passage en force.

Espérons que, sous des prétextes fallacieux, André King Obami Itou ne procédera pas aux interpellations des citoyens qui manifestent pour leurs droits et leur outil de travail. Nous lui conseillons plutôt d’interpeller Adou Danga, Ndinga Oba fille, Jean Jacques Bouya et Cie qui connaissent où va la moitié des recettes de E2C ( sur un total de 6 à 10 milliards par mois) point de ne pas payer les dettes de CEC et autres.

Il faut être maboule pour croire aux charlatans qui voient des coups d’État en gestation. Même Christel Sassou à qui on colle les rwandais aurait de la peine à organiser un coup. D’ailleurs il a signé les accords avec l’aval de son père Sassou. Par ailleurs, il n’est pas exclu que le peuple soit dans la rue car la coupe est vraiment pleine, trop c’est trop! Ce qui pourrait emporter ce régime cruel. À ACM de retirer son projet d’affermage comme il a dit le faire devant les parlementaires,  » s’il ne trouve pas l’assentiment du peuple il sera retiré « . En attendant le conseil des ministres, ACM et son  » pire petit  » Christian Yoka devraient chercher ailleurs pour remédier la décadence financière.

Ghys Fortune BEMBA DOMBE

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