Congo-Culture : La française Myriam Boyer pour le développement des musées congolais

La conservatrice du patrimoine français, Myriam Boyer, a eu un tête-à-tête, le 22 mai 2023 à Brazzaville avec le ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault, sur les stratégies de développement de la politique muséale au Congo. 

A sa sortie de l’audience, Myriam Boyer a dit à la presse qu’elle avait échangé avec Lydie Pongault sur les musées, précisant qu’elle était à Brazzaville pour faire un état des lieux de tous les musées qui existent au Congo et proposer une stratégie de leur développement.

Selon elle, un diagnostic sera fait au préalable, expliquant que pour travailler, il lui faut d’abord savoir ce qu’on a. Pour elle, il s’agit de proposer une stratégie, savoir ce qui existe déjà avant la mise en place d’un appui technique.

Durant son séjour en République du Congo, Myriam Boyer espère travailler sur les collections, notamment celles du musée national du Congo.

L’état de la situation des musées congolais est déplorable. Et si le musée a été créé pour la conservation, aujourd’hui, il va au-delà et est devenu un milieu où le public vient chercher des solutions aux problèmes et s’éduquer davantage.

Selon le conseiller Samuel Kidiba, le problème des musées est africain et congolais remonte des années 60. Ce problème remonte à l’indépendance des pays africains. Pour lui, il vaut mieux reconnaître d’abord le travail fait par le ministre Jean Baptiste Tati Loutard avec l’ouverture des musées d’Owando, de Sibiti, de Kinkala et de Loango. Trois de ces musées ont malheureusement fermé. Mais il faut saluer ceux des départements de Pointe-Noire et du Kouilou, à savoir, le Cercle africain et le musée Mâ-Loango à Diosso. qui tiennent et permettent de garder la tête assez haute.

Il se pose également un problème de personnel avec l’admission de tous ceux qui ont été formés à la retraite. Les pays africains doivent repenser à la formation et surtout mettre en place une politique culturelle et muséale. Il faut aussi et en principe penser à amener le musée à la cité, à l’école, à l’hôpital. Il faut faire en sorte que le musée parle de lui à d’autres.

Florent Sogni Zaou    

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