
Le roman «La saison des chenilles» du journaliste écrivain Florent Sogni Zaou a été présenté et dédicacé, le 18 septembre 2014 dans le hall de l’Institut Français du Congo (IFC) à Brazzaville. Cette présentation a eu lieu dans le cadre des jeudis littéraires devant plusieurs amoureux de la littérature ainsi que du directeur général du livre et de la lecture publique, M. Claure Kombo.
Le premier intervenant a été l’écrivain Jessy Loemba qui a d’abord épilogué sur la couleur verte de la couverture et la chenille reposant sur une tige qui, selon lui, symbolise l’attachement de l’auteur à l’environnement et au développement de l’économie verte.
L’écrivain Loemba a passé à la lecture les quinze chapitres, soulignant que le roman s’ouvrait sur un acte d’évasion du protagoniste Backa-Mambou de la prison privée de son bourreau Kip’maakou ; un intellectuel autoproclamé proviseur. Kip’maakou bénéficie des avantages quant à son appartenance au parti au pouvoir. Backa-Mambou revient dans la capitale de la république Mabalouka Ntangou, Ndjéyiville, au moment où l’Etat rétrocède les écoles nationalisées au lendemain de l’indépendance du pays.
Pour Jessy Loemba, Backa Mambou qui est nommé aux hautes fonctions de directeur des écoles rétrocédées et affiliées rencontre l’antipathie du président du conseil paroissial, Kayi-Kayi, qui l’accuse de lui avoir volé la réussite. Celui-ci tente vainement d’annuler cette nomination. Il lui reproche aussi de lui avoir barré la route vers la jeune Foquine qui s’est retrouvée accidentellement enceinte de Backa-Mambou.
Le travail de Backa-Mambou est apprécié par les autorités du Cercle du futur. Il recrute entre autres un fidèle de son adversaire Kayi-Kayi. Celui-ci travaille normalement jusqu’au jour où son mentor le pousse au détournement de l’argent des écoles. Il développe un réseau de vente de livres à crédit. Il déplore cependant les difficultés qu’il rencontre du fait de la corruption et de la concussion. L’annonce de son voyage au Paradise State dénoue les langues et accentue la haine que lui voue Kayi-Kayi.
Préparant ce voyage, il ne réussit pas à obtenir le visa de transit et passe deux nuits dans la zone internationale, tant à l’aller qu’au retour. Kayi-Kayi ne supporte plus de voir Backa-Mambou marquer chaque jour des points. Il opte pour l’arme suprême qui consiste à ôter la vie à celui qu’il considère comme un ennemi. Il sollicite pour cela les services d’un mauvais esprit «Un’koulou Woulahouk. Les consignes du marabout sont claires car le mauvais esprit ne doit pas rentrer les mains vides. Dans le cas où il ne parviendrait pas à atteindre sa cible, il revient vers celui qui a sollicité ses services.
Dieng refuse cette sordide mission et lui dit qu’à chaque saison correspond un fruit, un insecte ou un légume. Tenant compte de ce que cette période est celle des chenilles, il lui conseille d’en consommer. Le mauvais coup préparé contre Backa-Mambou connaît un effet de boomerang. Kayi-Kayi tombe malade et confesse ses fautes avant de mourir. C’est Backa-Mambou qui lui assure des obsèques et prend soin de se progéniture.
La critique de l’œuvre a été assurée par un autre membre des gens de lettres, Mbou-Mackita, qui parlé de l’humanisation de l’humanité déshumanisée.
L’auteur, Florent Sogni Zaou, a répondu à une dizaine de questions dont la plupart a porté sur le titre du livre. Pour lui, la chenille symbolise l’espoir en ce qu’elle voit le jour, se développe et se métamorphose pour se transformer en papillon avant de s’envoler vers d’autres horizons.
La saison des chenilles est la quatrième publication de Florent Sogni Zaou. Il a Co-publié rn 2000 en Virginie aux Etats-Unis, aux éditions WPFC, «What a free press means to me» ; en 2005 aux éditions Académie Sonyka, la pièce de théâtre «L’homme d’affaires» ; en 2011 et 2013 aux éditions l’Harmattan-Congo, les romans «Les goyaves amères et La saison des chenilles».
D’autres manuscrits attendent d’être déposés chez un éditeur.
Eléazar Tchessess