Exposition photo: Therance Ralff Lhyliann présente les « Anges sans ailes » à l’Institut français du Congo
ARTS. Le hall de l’Institut français accueille, du 11 au 28 janvier 2023, une exposition photo de Therance Ralff Lhyliann intitulée « Anges sans ailes ». Les photographies présentées s’attardent en particulier sur le sort des enfants autochtones, nommés « Anges sans ailes », en référence à la pureté et à l’innocence de ces sujets, ici, privés de la légèreté et de l’insouciance auxquelles ils devraient pouvoir prétendre. Le vernissage aura lieu le mercredi 11 janvier à partir de 18h.
Bienvenue à Pointe-Noire et à l’Institut français du Congo pour vivre un Festival au cœur de la Mère Rumba congolaise
En effet, la ville de Pointe-Noire est en pleine ébullition par la présence des mélomanes ponténégrins, brazzavillois et kinois, pour donner le top départ le mardi 5 avril 2022 de son Festival : « Rumba un jour, Rumba toujours ». Pendant deux semaines, du 05 au 15 avril 2022, les festivaliers, les spectateurs, les partenaires de l’IFC seront invités à vibrer sur le thème « Rumba un jour, Rumba toujours”. Parce que “Rumba un jour, Rumba toujours” est un festival qui résonne dans toute la ville de Pointe-Noire, nous vous proposons ici un éclairage sur les deux scènes particulières. Tout d’abord la salle de spectacles de l’Institut Français du Congo, qui part à la recherche des stars de la Rumba de demain dans une ambiance intimiste et un cadre bien connu des fidèles de la musique : Le Centre Culturel Tati Loutard, transformé en Club pour l’occasion. Deux scènes incontournables de la Rumba à Ponton la Belle” et qui pour ce premier festival de la Rumba congolaise, après son inscription par l’Unesco au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, propose la programmation ci-après : – Le mardi 5 avril 2022 au matin : Conférence de presse – Le jeudi 7 avril 2022 10 h Conférence « Les figures légendaires de la rumba » – Le mardi 12 avril 2022 : Table ronde : Thème D : Le statut du musicien. – Le samedi 16 avril 2022 : Soirée de clôture en présence de tous les artistes, ainsi que les partenaires de L’Institut français du Congo (l’IFC) Ce programme sera à coup sûr pour les festivaliers autant de coups de cœur ! Ce sera une belle rencontre avec des artistes de renommés , qui eux aussi profiteront de leur venue pour faire entendre la véritable face de leur personnalité musicale. Nota : Au nombre des invités du festival, on compte une forte délégation de la RDC (République Démocratique du Congo) composée des officiels et des artistes, tout comme une délégation d’Europe composée des artistes des producteurs de musique et des journalistes. Clément Ossinondé
Congo/Culture: L’école de peinture de Poto-Poto pour trois mois de festivités
La direction de l’Institut français du Congo et le ministère de la Culture et des Arts ont récemment lancé le début des festivités à travers une conférence en ligne et une projection d’un documentaire sur ladite école. La conférence en ligne a été animée par le Français Pascal Letellier, ami de Pierre Lods et le Congolais Parfait Mbon, directeur de l’Ecole de Peinture de Poto-Poto. Au cours de cette conférence en ligne, Pascal Letellier a dressé le portrait de Pierre Lods avant sa venue au Congo Brazzaville et de son passage à Brazzaville, puis au Sénégal. Au cours de cet échange inter actif avec les peintres de Poto-Poto, il a été dit que Pierre Lods avait 25 ans en 1946 et sortait de quatre ans de guerre d’occupations, de maquis et de résistance. Il était nourri forcement des peintres d’avant-garde de l’époque, c’était des surréalistes, des peintres d’expressionnismes abstraits. Il pouvait être imprégné par eux. S’agissant du souvenir que l’Ecole de Peinture de Poto-Poto garde de Pierre Lods, le Congolais Mbon a signifié que le seul souvenir, c’est l’école. Sur le terrain, les œuvres de Pierre Lods ne se font pas voir. On parle de Pierre Lods parce qu’il est le créateur de cette école de peinture qui était au départ, un centre d’art africain. C’est après l’indépendance qu’elle est devenue école de peinture de Poto-Poto. L’autre moment de cette célébration a été la projection du documentaire «Les peintres de l’Ecole de Poto-Poto» de Sapouley Nkodia. Ce documentaire retrace l’histoire de l’EPPP, ses peintres, et l’avenir de cette école. Dans ce documentaire, les peintres ont déploré le manque d’archives de leurs aînés de l’époque qui n’ont plus d’archives, car leurs toiles ont été achetées par les Européens et se retrouvent dans les musées occidentaux. Ils ont déclaré que c’est un véritable manque à gagner pour le Congo, tout simplement parce qu’il n’y a pas un musée pour cette école. En outre, ils ont déploré le manque d’annuaire, ce qui sous-entend qu’on ne peut pas dire avec exactitude combien de peintres sont passés par cette école. Parfait Mbon a, au lieu de célébrer les anniversaires autour de la danse comme dans le passé, a jugé plutôt utile que cette fois, c’est un calendrier qui s’étale sur plus de trois mois. L’activité d’aujourd’hui à l’IFC est la première. Le 30 juin 2021, l’activité aura lieu au jardin pour procéder au montage d’une double exposition des tableaux et des figures des vieilles gloires. Vers la fin du mois de juillet, il est prévu la mise en service de la galerie virtuelle en partenariat avec l’Unesco. Peu avant la fin du mois d’août, il est prévu la présentation du livre intitulé : L’École de peinture de Poto-Poto, une tradition créative à l’épreuve du monde. Tout cela se bouclera par le lancement officiel de la fondation Gotène. Florent Sogni Zaou
Culture : Une exposition dénommée « Visages et arts du pays Alima-Nkeni » à Brazzaville
L’exposition « Visages et arts du pays Alima-Nkeni » a officiellement été ouverte, le 13 février 2020, à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville où une centaine d’objets d’art et d’artisanat retraçant l’histoire du Congo et le parcours de l’explorateur franco-italien, Pierre Savorgnan de Brazza alimentent le décor. Ce vernissage dure du 13 février au 5 mars 2020. L’exposition permettra au public brazzavillois de découvrir des œuvres d’art sélectionnées exposées par Daniel Isaac Itoua et le grand-maître Kem Oboura. Elle fait découvrir également les cultures peu connues des peuples Gangoulou, Mbôsi, Moye, Tegué (Téké-Alima) et Atswa. Pour Daniel Isaac Itoua, les animaux présentés sont porteurs du pouvoir. Ils ont présenté des effigies de visages des peuples du pays de la Nkeni et de l’Alima, parce que les gens ne savent pas que l’histoire moderne du Congo commence par les berges de l’Alima. Selon lui, Pierre Savorgnan de Brazza est arrivé pour la première fois au Congo par l’Alima et c’est lui qui a donné le nom Alima à cette rivière que les autochtones appelaient Ncunia. «On a toujours parlé des Bafourou alors que les Bafourou, c’est Avourou, que ça soit les Tegué, les Mbôsi, ils disent Avourou qui veut dire étranger. Nous sommes venus pour restaurer cette histoire et nous voulons que l’architecture moderne à l’occidental s’intéresse aussi à l’architecture vernaculaire». Il a également indiqué que Pierre Savorgnan de Brazza et ses compagnons avaient fondé un village sur l’Alima. C’était un village d’ouvrier qui coupait le bois qui en partait pour servir à la construction de Brazzaville. Pour lui, toutes les premières maisons de Brazzaville naissante sont parties de l’Alima ou de la Nkeni, notamment des villages Ntsé et de Mbaya. «Le palmier, c’est notre ancêtre. Faisons la différence avec les chrétiens où les peuples de la méditerranée. Eux là-bas, c’est le vin. Chez nous, c’est le palmier. C’est notre arbre de l’immortalité, c’est notre ancêtre. Le sang divin, c’est le vin de palme qu’on asperge sur le sol quand on se retrouve : les Mbochis, le Ngangoulous, bref tous les Bantous. Les vrais noms des Noirs d’Afrique, c’est Ndinga », a dit Daniel Isaac Itoua ajoutant que tous les Bantous faisaient partie de la civilisation du palmier. Les objets exposés L’Institut français du Congo expose entre autres, le chien, l’éléphant, le palmier, la queue du buffle. Daniel Isaac Itoua, parlant du buffle, explique que cet animal est le leader. C’est un animal qui ne fuit pas quand il pleut. Quand il y a la mort, il ne pleure pas. Il n’accepte pas non plus qu’un autre vienne prendre son pouvoir. Prenant la parole, le grand maître Kem Oboura a expliqué que tout ce qui est exposé a un lien avec le pouvoir, à l’instar de la queue de l’éléphant ou du buffle. Il est important pour les notables. Florent Sogni Zaou
Gabriel Mwéné Okoundji : «La terre congolaise est fertile en création littéraire et artistique»
L’institut français du Congo a rendu, le 31 janvier 2020 à Brazzaville, un hommage particulier au poète congolais, Gabriel Mwéné Okoundji. Le poète a échangé avec la rédaction de pagesAfrik.info. PagesAfrik.info : Comment avez-vous vécu l’ambiance qui a prévalu lors de l’hommage qui vous été rendu dans votre pays ? Gabriel Mwéné Okoundji : Il faut d’abord dire que cet hommage qui m’a été rendu dans mon pays natal est l’œuvre de l’Institut français du Congo qui m’a invité. Ce n’est pas mon pays qui m’a fait venir pour passer ces moments que j’ai vécus mais qu’importe, je me suis retrouvé sur mon sol du Congo et sur ma terre de naissance sur la place de Brazzaville. Je crois que ce sera pour moi des moments qui marqueront pendant longtemps ma mémoire. Je ne sais pas si c’est la joie, je ne sais pas si c’est l’émerveillement, mais cela m’a redonné ma dimension d’être au monde. Cette part nécessaire qui permet de croire en des lendemains encore possibles. Ces moments m’ont permis de confirmer un tout petit peu que je suis sur une terre qui sait recevoir puisqu’autour de moi, il y a eu des compagnons en écritures. Ils étaient nombreux. Je crains d’oublier certains si je prends le risque de les citer. Je crois qu’ils se reconnaîtront. Je porte ce qui m’est arrivé à Brazzaville comme une offrande. C’est une offrande qui m’a été faite dans mon existence. J’étais arrivé à un carrefour où je me posais pas mal de questions par rapport à cette littérature. Ce qui est arrivé par les hasards de l’existence où madame Marie Audigier, directrice déléguée de l’Institut français du Congo, a beaucoup insisté pour que je revienne sur cette terre et m’a ouvert la porte. pagesAfrik.info : Pourquoi avoir donné autant de considération à la danse folklorique et à la langue maternelle alors que tout se passait à l’Institut français du Congo ? Gabriel Mwéné Okoundji : Tout homme sur terre doit avoir une case. La case que nous portons en nous et avec laquelle on peut se déplacer, s’appelle la langue. J’ai écrit quelque part, que la langue est notre case et chaque homme doit posséder sa propre case. Je reviens chez moi, invité par l’IFC et je leur ai dit que j’allais donner le meilleur de moi-même. J’ai réuni plusieurs façades consacrées aux créateurs de spectacles de Brazzaville tel que Stan Matingou, Arsène Mbemba et Arsène Ndala et son groupe qui ont montré la créativité sur la place de Brazzaville. Le second moment, c’était la rencontre avec les écrivains et particulièrement ceux de Pointe-Noire parce que tout congolais ou tous ceux qui s’intéressent à la littérature congolaise savent que Pointe-Noire est la source, c’est le commencement et le fondement de la littérature congolaise. Nos pères de la littérature congolaise viennent de Pointe-Noire. Un des porteurs de la littérature congolaise, africaine et même au-delà, vient de Pointe-Noire, je fais allusion à Alain Mabanckou. Il était pour moi nécessaire que ces écrivains fassent partie de cette fête. Enfin, j’ai convoqué la source de ma case à moi qui est celle de ma langue maternelle pour m’exprimer sur la place de Brazzaville. J’ai voulu ainsi révéler la source de ce que j’écris. Etre avec eux était aussi une manière de m’exposer. Certains qui croyaient que ce que j’écris n’a aucun sous-bassement ont vue à travers ces danses et cette judicature, ont vu comment se passe le jugement de façon ancestrale. Cette judicature ancestrale qui a permis de voir que ce que j’écris ne sort pas du néant. Il ne s’agit pas seulement de calquer une langue sur une autre, mais sortir de quelque chose de profond et qui mérite d’être déterré et de faire surgir des tréfonds de l’âme congolaise pour le partager avec le reste du monde. pagesAfrik.info : Quelle lecture faites-vous de la culture congolaise et de sa littérature en particulier ? Gabriel Mwéné Okoundji : La littéraire congolaise. On est toujours surpris de voir la considération dont bénéficie cette littérature lorsqu’on est à l’extérieur du pays. Les congolais sont respectés de partout. Le peu de pays que j’ai parcouru, c’est toujours comme une confirmation lorsqu’on dit que c’est un poète venant du Congo. La terre congolaise est fertile en création littéraire et artistique. Tel est mon regard sur la littérature. Je me tournerai vers ceux qui sont censés parce qu’il n’y a pas d’activités culturelles et artistiques sans le politique. Le politique chez nous, a démissionné il y a longtemps des missions qui sont les siennes. On ne peut pas comprendre qu’il n’y ait eu aucun représentant du ministère de la culture à une telle activité. Cela montre à quel point les politiques ont déserté l’arène culturelle. C’est pourquoi nous devons leur signifier que nous sommes là, non pas pour eux mais il faut qu’ils nous entendent pour que les écrivains qui portent l’âme d’un pays puissent connaître leur apogée. L’autre chose, c’est l’inflation littéraire qu’il y a sur la place du Congo, c’est que nous publions énormément. Il ne s’agit pas pour moi d’indexer quiconque ou d’interdire à qui que ce soit de publier. J’aurais souhaité que ce que nous publions puisse avoir une valence bien inscrite en prenant le temps de relire le texte, de le retravailler pour que ces publications ne soient pas des feux de paille. Il y a des aînés qui pourront porter cette jeune créativité pour mieux la consolider et l’inscrire dans le sol congolais. Ce que je regrette un peu, ce pays est peut être un mal nécessaire, ou c’est peut-être la rançon de la gloire mais un pays où la fameuse phratrie congolaise s’est éclatée en mini phratries, en des divisions, en de mini camps, en petits départements. Ce qui fait que cela apporte le tort à notre créativité. pagesAfrik.info : Quel est l’idéal que vous souhaitiez partager avec la communauté littéraire à travers la publication de l’anthologie « Ecrire à Pointe-Noire ?» Gabriel Mwéné Okoundji : «Ecrire à Pointe-Noire» a été une très bonne expérience. Je dis que ce n’était pas quelque chose comme ça. D’abord, je ne savais pas qui j’allais rencontrer à Pointe-Noire lorsque j’y vais.
Institut français du Congo : Eméraude Kouka à l’honneur
Le hall de l’Institut français de Brazzaville au Congo a reçu, le 12 décembre 2019 à Brazzaville, une nouvelle voix de la poésie congolaise, en l’occurrence, Eméraude Kouka qui a récemment mis sur le marché poétique et de la littérature congolaise, un recueil de poèmes, Hérésiarque toute la lyre, en septembre 2019, aux éditions le Lys bleu à Paris en France. Le bal des interventions a été ouvert une tête-à-tête entre l’auteur Emeraude Kouka et le modérateur Sauve Gérard Ngoma Malanda, un autre poète congolais qui a affirmé que la poésie était la base de la littérature. Répondant à la question de savoir de quelle hérésie il se réclamait, l’auteur du jour, Emeraude Kouka, a dit qu’il se situait dans la recherche du vocabulaire et qu’en le lisant, on remarquait qu’il utilisait un vocabulaire rare, avec des mots trop souvent archaïques, des mots qui n’existent presque plus dans aucun dictionnaire sinon que dans les encyclopédies. Pour l’auteur, l’hérésie se trouve dans sa manière d’écrire, proche du Moyen âge. C’est un genre de littérature dans laquelle plus personne n’a recours à la versification. Il a expliqué que l’hérésie était simplement le fait d’être à la marge de ce qui est admis ordinairement comme étant la contemporanéité. Selon lui, toute la lyre qui est une partie du titre renvoie à etcétéra. Hérésiarque n’est autre que le titre du poème éponyme et que toute la lyre renvoyait à tous les poèmes qui l’accompagnent. Emeraude Kouka a ensuite explique, avant la séance de questions et réponses que malgré le caractère prosaïque de certains textes, on note une forte influence de la versification française. Dans cet ouvrage, Emeraude Kouka pose son doigt sur des sujets en lien avec les événements politico-militaires dans le département du Pool, du deuil à travers ses pensées pour son père fauché par un accident vasculo-cardiaque, le tribalisme, l’indépendance de l’écrivain, la mélancolie, la nature et l’amour. Il y rend également hommage à sa mère. Il a révélé avoir beaucoup lu plusieurs auteurs parmi lesquels Victor Hugo et Stéphane Mallarmé. « Hérésiarque toute la lyre » est porté par soixante-douze pages. Né à Brazzaville, Emeraude Kouka a fait des études de Droit à l’Université Marien Ngouabi. Il est depuis quelques années un des jeunes critiques littéraires et d’art. Il est actuellement agent du groupe ADIAC au Musée-galerie du Bassin du Congo et Attaché au département de la culture, des arts et du tourisme de la présidence de la République du Congo. Florent Sogni Zaou
Rencontre littéraire : Florent Sogni Zaou face au public de l’Institut français du Congo
Sur invitation du Club de Lecture et d’Ecriture, Florent Sogni Zaou, écrivain congolais, était face au public, le 11 décembre 2019 à l’Institut français du Congo à Brazzaville. Il a partagé avec ce public venu nombreux, sa vision de la littérature. Auteur de plus de quinze titres, Florent Sogni Zaou a dit à l’auditoire ses parcours scolaire, littéraire et professionnel. Présenté brièvement par Diaf Bikryan, responsable de la communication du club de lecture et d’écriture, Florent Sogni Zaou a fait usage des mots qui sont si chers pour dire avec un certain enthousiasme son lien avec le mode des lettres. Président de Pen Congo Brazzaville, troisième vice-président des Pen Afrique Francophone et Officier dans l’Ordre du Mérite Congolais, l’auteur dit avoir rencontré avec plénitude la littérature en classe de première lorsque son enseignant de français, Alexis Goma Loufouma les oblige à prendre s’abonner au Centre culturel français, aujourd’hui Institut français du Congo. « Chaque semaine, on prenait un roman pour le lire entièrement et lui faire une fiche de lecture, il nous a incités à lire et à écrire », fait-il savoir. Florent Sogni Zaou a indiqué qu’il écrit pour ne pas se déprimer, pour fuir le monde dans lequel il est, dénoncer les mauvaises pratiques observées dans la société et tirer sur la sonnette d’alarme. « Quand Sogni Zaou écrit, il assume l’Afrique, il assume le monde. Le Congo est simplement le laboratoire d’observation. Tout le monde se retrouve dans mes écrits, quand j’écris je perds ma nationalité congolaise, je suis un citoyen du monde », a-t-il laissé entendre. Dans son recueil de poèmes, « Vumuk ! ma part de souffle », Florent Sogni Zaou se sert de la réalité de son terroir pour rappeler les actes odieux de l’oppression de l’homme noir. Il parle de la traite négrière, la colonisation et l’espoir. L’auteur éveille la mémoire des hommes, emmène le lecteur dans un univers triste où l’épreuve du temps contribue à l’oubli des événements. L’écriture de ce livre l’avait retenu dans l’insomnie. « Je ne dormais pas quand j’écrivais ce recueil de poèmes ; le jour où je l’ai fini, j’avais dormi profondément », a assuré l’écrivain. Né à Pointe-Noire, Florent Sogni Zaou est journaliste de formation. Il a fait son cycle primaire et secondaire dans cette ville. Après l’obtention du Brevet d’études primaires et secondaires, il se retrouve à Brazzaville pour poursuivre ses études jusqu’à l’Université Marien-Ngouabi où il obtient sa licence en anglais, en Sciences et technique de la communication, puis le Certificat d’aptitude pour l’enseignement dans les lycées et devient professeur certifié des lycées. Après avoir changé de spécialité professionnelle, l’homme des lettres est mis à la disposition de l’Agence Congolais d’Information (ACI) où il a occupé différents postes, notamment chef de section politique africaine, chef de section politique générale, chef du service économie et société et rédacteur en chef. Admis à un teste organisé passer un stage au département de l’information publique des Nations unies à New York, il est le tout premier Congolais bénéficiaire de ce stage. De retour au pays, il bénéficie d’une brève bourse de formation en Chine. Des années suivantes, il intègre Caritas Congo où il est responsable du département de l’information. Caritas Congo l’envoie à son siège Afrique, à Lomé, au Togo, pour se former sur le traitement d’information humanitaire, puis au Bénin. Il est entre ensuite ministère de Transport maritime et de la marine marchande où il est nommé coordonnateur de l’unité de lutte contre le sida. Une année plus tard, il est reçu à un test et travaille consultant en communication à la Banque mondiale de Brazzaville. Florent Sogni Zaou participe à plusieurs rencontres internationales. Il est actuellement attaché au cabinet du chef de l’Etat au département de la Culture, des arts et du tourisme. Il est auteur de deux pièces de théâtre, deux essais dont un en Anglais, trois nouvelles parues dans la presse, deux recueils de poèmes et quatre romans. Certains extraits de ses œuvres ont été lus à cette occasion par les membres du club de lecture et d’écriture. Prodeo Baptiste
Festival Bilili BD : Vingt auteurs de six pays à la fête
La troisième édition qui s’est ouvert la 4 décembre 2018 à Brazzaville et restera à la disposition du public jusqu’au 8 décembre à Brazzaville. Ce festival est organisé par Bilili DB en partenariat avec l’IFC sur le thème « Métissages graphiques ». Pour célébrer la bande dessinée, vingt auteurs venant de six pays ont fait de déplacement de la ville-capitale de la République du Congo parmi lesquels, la France, la République démocratique du Congo (RDC), le Cameroun, le Nigeria. Ayodele Elegba, Michel Jacquet, Leah Touitou, Tristan Thil, Catherine Coquery Vidrovitch et Vincent Bailly. Les organisateurs de ce festival ont international de la bande dessinée (BD) du Congo ont animé à cet effet, le 4 décembre à l’Institut français du Congo (IFC), une conférence de presse, en vue d’annoncer l’ouverture et la programmation détaillée de la rencontre ainsi que la présentation des invités. Pour les organisateurs, le festival Bilili BD essaie de mettre en lumière les auteurs locaux et internationaux, de créer des liens entre eux, de créer du réseautage. Tout le monde n’a pas de formation pour être auteur de bande dessinée mais tout le monde a forcément un talent à développer. L’intérêt du Bilili BD c’est de ramener les ressources qui peuvent être ou semblent inaccessibles pour booster la qualité des productions des auteurs sur le territoire. Il est prévu, au cours de ce festival, plusieurs activités, à savoir, des jeux vidéo; des rencontres littéraires; des conférences-débats; des rencontres auteurs et dédicaces d’ouvrages ainsi qu’un concert karaoké dessiné ; des projections cinématographiques ; coaching projets BD ; présentation de la Cité internationale de la BD d’Angoulême suivie des finales concours et remises de prix aux trois catégories enfants, ado- adultes (en BD, en cosplay et jeux vidéo). Des expositions sont proposées au public à l’IFC et au Mémorial Pierre-Savorgnan-de Brazza, pour la présentation de l’adaptation en BD de Congo 1905, le Rapport Brazza. S’agissant du Mémorial, Mme Catherine Coquery Vidrovitch a animé une conférence sur son livre en présence des deux Bédéistes ayant reproduit son livre. Après cette partie intellectuelle, le vernissage de l’exposition a eu lieu en présence de l’ambassadeur de France et de la directrice général du Mémorial. Des stands sont également érigés dans le hall de l’IFC avec les noms des auteurs parmi lesquels Ayodele Elegba (Nigeria), Badik’Art (Congo Brazzaville), Barly Baruti (Congo Kinshasa), Claye Edou ( Cameroun), Collectif Bulles africaines (RDC), Desy Park (Congo Brazzaville), Elyon’s ( Cameroun), FNAC (Congo Brazzaville), Gbich (Côte d’Ivoire), Kevin Boman (république du Congo), Jarjille Editions (France), Mboa festival (Cameroun), P4m Ch4n (France), Raphaël Mac (république du Congo), Equipe «Congo 1906, rapport Brazza » (France) et Yannos (république du Congo. Florent Sogni Zaou