Les Nations Unies ont exprimé leur inquiétude concernant les violences qui se poursuivent dans la province du Kasaï en République démocratique du Congo (RDC) par le truchement de son Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) qui a dénoncé les tueries et exactions perpétrées principalement à l’encontre des civils.
L’urgence humanitaire au Kasaï continue de prendre de l’ampleur en raison de la persistance des violences et de la complexification des dynamiques de conflits dans cette région congolaise, s’est inquiété l’organe onusien dans son rapport de situation humanitaire rendu public il y a quelques jours et dans lequel il redoute que cette crise ne bascule dans un conflit à caractère ethnique.
« Les affrontements y opposent des milices et les forces gouvernementales (FARDC), des milices et des groupes d’autodéfense, des factions rivales de miliciens, auxquels s’ajoutent des tensions intercommunautaires », peut-on lire dans un communiqué.
La même source a noté que plus de 100.000 nouvelles personnes déplacées internes ont été enregistrées au début du mois de mai, portant à 1,27 million le nombre total des déplacés dans la région du Kasaï. Ce qui représente une moyenne de 6.000 nouvelles personnes déplacées par jour, a précisé le chef du bureau d’OCHA en RDC, Rein Paulsen rappelant que la crise humanitaire au Kasaï ne doit pas faire oublier les autres crises humanitaires qui touchent l’Est de la RDC.
En effet, la province du Tanganyika compte aujourd’hui plus de 500.000 personnes déplacées en raison des affrontements entre les communautés Twa et Bantoue et les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu enregistrent à ce jour 1,3 million de déplacés, a souligné le responsable onusien lors d’un point de presse lundi à Genève ajoutant que près de 1,9 million d’enfants de moins de cinq ans sont victimes de malnutrition aigüe dans en RDC.