
TRIBUNE. Le 5 mai 2020, la terrible nouvelle de la disparition de Marc Mapingou, dans un hôpital parisien, nous a plongés dans une profonde affliction. Nous n’en sortons pas.
Nous qui espérions, lors de sa maladie, par nos prières et nos voeux, chacun, selon sa sensibilité et ses croyances, le prompt rétablissement de Marc Mapingou, aux fins qu’il recouvre son état de complet bien-être physique, mental et social.
Depuis ce jour, des milliers d’hommages partant du Congo, d’autres pays d’Afrique, de l’Europe, des Amériques et d’ailleurs, dans le monde, saluent la mémoire de cet illustre républicain, humaniste, homme de culture, combattant des causes justes qu’a été Marc Mapingou.
Ce samedi 16 mai 2020, Marc Mapingou sera, provisoirement, mis en terre, au nouveau cimetière de Neuilly Sur Seine, en attendant le rapatriement de sa dépouille, sur sa terre natale de Zanaga, au Congo, dans le riche Département de la Lékoumou.
Marc Mapingou y reposera, pour l’éternité, aux côtés de ses parents dont son père, le Gaulliste historique, Basile Mapingou qui fut Député de Zanaga.
Ce 16 mai 2020, notre adieu, bien triste, à Marc Mapingou est habité par les sentiments d’amour et de fraternel attachement que nous éprouvions à son égard.
Lui qui, pour bon nombre de Congolais, en quête de changement dans leur pays, apparaissait comme l’une des perles rares, aux mains propres, en politique, pour accompagner une alternative nouvelle, n’ayant jamais été, ni Directeur des Services, ni Député, ni Sénateur, encore moins Ministre, en dehors de l’éphémère passage, comme Conseiller, au Cabinet du Président Pascal Lissouba.
Il est dans la nature même des êtres les plus proches et les plus chers que nous devrions nous séparer d’eux. Mais leur mort n’est point la fin de leur existence. Ils restent vivants, dans les pensées et les souvenirs de ceux demeurés sur terre.
Merci Marc d’avoir été celui que tu fus pour nous. Ta disparition a multiplié ta vie dans chacun de nos cœurs.
Par ta façon d’être, ton rapport aux autres, ta conception de l’existence faite de sagesse, du sens de la justice, d’humilité, de générosité, de respect d’autrui, d’élégance de ton habillement et de tes paroles, tu t’es construit une image de citoyen naturellement vertueux.
D’où l’aura mystérieuse qui semblait émaner de ta modeste personne, parfait séducteur, tant admirée. Une aura qui faisait que l’échange avec toi ainsi que ta compagnie étaient recherchés et appréciés.
Aujourd’hui, il nous faut accepter ta disparition et te laisser partir. La mort faisant partie du chemin de la vie.
Cette mort qui est l’ultime étape de notre séjour terrestre. Tous, elle nous réunit dans la boue pour finir. Dès lors que nous aurons conquis le monde, nous descendrons dans le cercueil où se trouvent assemblés les rois, les gens ordinaires et les mendiants.
Pour toi, à jamais dans nos coeurs, nous vivrons un long deuil. En nous, tu le seras, par le pouvoir de ton absence. Et ton combat, à plusieurs versants, sera poursuivi par ceux là mêmes qui avaient foi en tes idéaux.
Repose en paix, Mon Très Cher Frère Marc.
Paris le 15 mai 2020 – Ouabari Mariotti – Membre de l’UPADS