Le déficit budgétaire s’est allégé à fin décembre 2023. Selon les données publiées par la Trésorerie générale du Royaume (TGR), il s’est en effet établi à 73,7 MMDH au lieu de 76,3 MMDH un an auparavant.
Pour rappel, en novembre dernier, la situation des charges et ressources du Trésor avait dégagé un déficit budgétaire de 50,5 MMDH au lieu de 41,7 MMDH un an auparavant.
Dans son récent son Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP), l’institution publique précise que le déficit observé à la fin de l’année écoulée tient compte d’un solde positif de 31,1 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA).
Dans le détail, les recettes ordinaires brutes se sont établies à 339 MMDH contre 306,4 MMDH à fin décembre 2022, progressant ainsi de 10,6% (+32,6 MMDH).
Cette évolution « s’explique par l’augmentation des impôts directs de 5,4%, des droits de douane de 12,8%, des impôts indirects de 3,6%, des droits d’enregistrement et de timbre de 11,1% et des recettes non fiscales de 41,2% », a indiqué la TGR.
Précisons que les recettes fiscales brutes ont été de 275,7 MMDH contre 261,6 MMDH à fin décembre 2022, en augmentation de 5,4% (+14,1 MMDH), suite à la hausse des recettes douanières de 0,4% et de la fiscalité domestique de 7,7%.
En augmentation de 41,1% (+18,4 MMDH), les recettes non fiscales ont atteint pour leur part 63,3 MMDH contre 44,8 MMDH un an auparavant, a fait savoir la Trésorerie générale.
Cette hausse est attribuée notamment à « l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (36,8 MMDH contre 24,7 MMDH), la rentrée de 1,6 MMDH au titre de la privatisation et des produits de cession des participations de l’Etat, des recettes en atténuation des dépenses de la dette (2.250 MDH contre 486 MDH), des recettes de monopoles (14 MMDH contre 13,1 MMDH) et des fonds de concours (2.761 MDH contre 2.628 MDH) », selon les explications de la TGR.
Suite à la hausse de 4,5% des dépenses de fonctionnement, de 24,2% des dépenses d’investissement et de 39,6% des charges de la dette budgétisée, les données recueillies montrent que les dépenses émises au titre du budget général se sont établies à 532,7 MMDH à fin décembre 2023. Ce qui traduit une hausse de 15,3% par rapport à leur niveau à fin décembre 2022.
Il est important de noter que l’augmentation des charges de la dette budgétisée de 39,6% se justifie par la hausse de 51,4% des remboursements du principal (89 MMDH contre 58,8 MMDH) et de 15,8% des intérêts de la dette (33,4 MMDH contre 28,9 MMDH), comme l’a relevé la TGR dans son bulletin.
Tenant compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 32,7 MMDH contre 25,7 MMDH à fin décembre 2022, les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont de leur côté atteint 182,1 MMDH ; tandis que les dépenses émises, qui intègrent la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 5,2 MMDH, se sont établies à 151,6 MMDH au cours de cette période.
Finalement, le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor s’est élevé à 30,5 MMDH, selon la Trésorerie générale.
Quant aux recettes des services de l’Etat gérés de manière autonome, les données suggèrent qu’elles ont progressé de 27%, atteignant 3,265 MMDH à fin décembre 2023 contre 2,570 MMDH à fin décembre 2022.
A souligner que les dépenses ont enregistré une hausse de 3,2%, après avoir attient 2,649 MMDH à fin décembre 2023 contre 2,568 MMDH un an auparavant.
Soulignons également qu’« à fin décembre 2023, les recettes ordinaires ont été réalisées à hauteur de 115,6% des prévisions de la loi de finances, les dépenses ordinaires ont été exécutées pour 107,4% et les dépenses d’investissement ont été émises pour 112,4% », ainsi que l’a fait savoir la TGR.
Alain Bouithy