Maroc. Le déficit budgétaire réduit à plus de 1,186 milliard de dirhams à fin avril
La situation des charges et ressources du Trésor au Maroc a connu une amélioration notable au titre du mois d’avril 2024, selon les chiffres publiés par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, elle a dégagé un déficit budgétaire de plus de 1,18 milliard de dirhams (MMDH) à fin avril 2024 contre un déficit budgétaire de 10,58 MMDH un an auparavant, a indiqué la TGR. Les données recueillies suggèrent ainsi une réduction significative du déficit de l’ordre de 88,85% en comparaison avec la même période de l’année écoulée où il s’était élevé à 10,5 MMDH contre 10,185 MDH un an auparavant. Dans son récent Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP) du mois d’avril 2024, la TGR précise que ce déficit tient compte «d’un solde positif de 14,3 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA)», A titre de comparaison, rappelons que le déficit enregistré à fin avril 2023 avait tenu compte d’un solde positif de 20,8 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA. D’après les récentes données, les recettes ordinaires brutes sont ressorties en hausse de 15,7%, soit +16,5 MMDH, pour s’établir à 121,1 MMDH contre 104,6 MMDH à fin avril 2023. Cette évolution résulte de «l’augmentation des impôts directs de 13,4%, des droits de douane de 11,4%, des impôts indirects de 8,3%, des droits d’enregistrement et de timbre de 4,6% et des recettes non fiscales de 69,9%», a expliqué la Trésorerie générale dans son bulletin. La même source précise que les recettes fiscales brutes ont été de 105,3 MMDH contre 95,3 MMDH à fin avril 2023, en augmentation de 10,5% ou +10 MMDH, suite à la hausse des recettes douanières de 5,8% et de la fiscalité domestique de 14,1%. Quant aux recettes non fiscales, elles ont atteint 15,81 MMDH contre 9,30 MMDH un an auparavant, en augmentation de 69,9% ou +6.506 MDH. Cette progression s’explique notamment par «l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (7,42 MMDH contre 5,51 MMDH), des recettes de monopoles (3,68 MMDH contre 1,73 MMDH) et des recettes en atténuation des dépenses de la dette (2,32 MMDH contre 132 MDH), conjuguée à la baisse des fonds de concours (533 MDH contre 719 MDH), a indiqué la TGR. Il est à noter que les dépenses émises au titre du budget général ont été de 156,8 MMDH à fin avril 2024. Comme l’explique la Trésorerie générale dans son bulletin, elles ont ainsi accusé un recul «de 0,9% par rapport à leur niveau à fin avril 2023, en raison de la diminution de 3,8% des dépenses de fonctionnement et de 0,3% des charges de la dette budgétisée, conjuguée à la hausse de 8,1% des dépenses d’investissement». Il est important de savoir que la baisse de 0,3% des charges de la dette budgétisée s’explique par la diminution de 8,9% des remboursements du principal (20,16 MMDH contre 22,12 MMDH) et par la hausse de 16,5% des intérêts de la dette (13,15 MMDH contre 11,29 MMDH), selon la même source. Signalons par ailleurs que les dépenses d’investissement émises au titre du budget général se sont élevées à 32 MMDH à fin avril 2024 contre 29,6 MMDH un an auparavant, traduisant ainsi une hausse de 8,1% correspondant à +2,39 MMDH. Ce, d’après les explications de la TGR, « suite à l’accroissement des dépenses des ministères de 16,5% et des dépenses des charges communes de 0,5%». A préciser que les dépenses d’investissement tiennent compte des versements aux comptes spéciaux du Trésor pour un montant de 14,5 MMDH contre 14,7 MMDH à fin avril 2023. Quant aux recettes des CST, elles ont atteint 60,6 MMDH, a indiqué la TGR précisant qu’elles tiennent compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 14,5 MMDH contre 14,7 MMDH à fin avril 2023. Tandis que les dépenses émises, qui ont été de 46,9 MMDH, intègrent la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 1,16 MMDH. Au final, le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor s’est élevé à 13,8 MMDH. Enfin, à fin avril 2024, les recettes des SEGMA ont progressé de 17,9% atteignant 811 MDH contre 688 MDH à fin avril 2023 ; tandis que les dépenses ont été de 262 MDH contre 202 MDH à la même période de l’année dernière, soit une augmentation de 29,7%. Alain Bouithy
Maroc. Le déficit budgétaire s’élève à 73,7 MMDH à fin décembre 2023
Le déficit budgétaire s’est allégé à fin décembre 2023. Selon les données publiées par la Trésorerie générale du Royaume (TGR), il s’est en effet établi à 73,7 MMDH au lieu de 76,3 MMDH un an auparavant. Pour rappel, en novembre dernier, la situation des charges et ressources du Trésor avait dégagé un déficit budgétaire de 50,5 MMDH au lieu de 41,7 MMDH un an auparavant. Dans son récent son Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP), l’institution publique précise que le déficit observé à la fin de l’année écoulée tient compte d’un solde positif de 31,1 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA). Dans le détail, les recettes ordinaires brutes se sont établies à 339 MMDH contre 306,4 MMDH à fin décembre 2022, progressant ainsi de 10,6% (+32,6 MMDH). Cette évolution « s’explique par l’augmentation des impôts directs de 5,4%, des droits de douane de 12,8%, des impôts indirects de 3,6%, des droits d’enregistrement et de timbre de 11,1% et des recettes non fiscales de 41,2% », a indiqué la TGR. Précisons que les recettes fiscales brutes ont été de 275,7 MMDH contre 261,6 MMDH à fin décembre 2022, en augmentation de 5,4% (+14,1 MMDH), suite à la hausse des recettes douanières de 0,4% et de la fiscalité domestique de 7,7%. En augmentation de 41,1% (+18,4 MMDH), les recettes non fiscales ont atteint pour leur part 63,3 MMDH contre 44,8 MMDH un an auparavant, a fait savoir la Trésorerie générale. Cette hausse est attribuée notamment à « l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (36,8 MMDH contre 24,7 MMDH), la rentrée de 1,6 MMDH au titre de la privatisation et des produits de cession des participations de l’Etat, des recettes en atténuation des dépenses de la dette (2.250 MDH contre 486 MDH), des recettes de monopoles (14 MMDH contre 13,1 MMDH) et des fonds de concours (2.761 MDH contre 2.628 MDH) », selon les explications de la TGR. Suite à la hausse de 4,5% des dépenses de fonctionnement, de 24,2% des dépenses d’investissement et de 39,6% des charges de la dette budgétisée, les données recueillies montrent que les dépenses émises au titre du budget général se sont établies à 532,7 MMDH à fin décembre 2023. Ce qui traduit une hausse de 15,3% par rapport à leur niveau à fin décembre 2022. Il est important de noter que l’augmentation des charges de la dette budgétisée de 39,6% se justifie par la hausse de 51,4% des remboursements du principal (89 MMDH contre 58,8 MMDH) et de 15,8% des intérêts de la dette (33,4 MMDH contre 28,9 MMDH), comme l’a relevé la TGR dans son bulletin. Tenant compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 32,7 MMDH contre 25,7 MMDH à fin décembre 2022, les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont de leur côté atteint 182,1 MMDH ; tandis que les dépenses émises, qui intègrent la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 5,2 MMDH, se sont établies à 151,6 MMDH au cours de cette période. Finalement, le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor s’est élevé à 30,5 MMDH, selon la Trésorerie générale. Quant aux recettes des services de l’Etat gérés de manière autonome, les données suggèrent qu’elles ont progressé de 27%, atteignant 3,265 MMDH à fin décembre 2023 contre 2,570 MMDH à fin décembre 2022. A souligner que les dépenses ont enregistré une hausse de 3,2%, après avoir attient 2,649 MMDH à fin décembre 2023 contre 2,568 MMDH un an auparavant. Soulignons également qu’« à fin décembre 2023, les recettes ordinaires ont été réalisées à hauteur de 115,6% des prévisions de la loi de finances, les dépenses ordinaires ont été exécutées pour 107,4% et les dépenses d’investissement ont été émises pour 112,4% », ainsi que l’a fait savoir la TGR. Alain Bouithy
Maroc. Le déficit budgétaire se creuse à 50,5 milliards de dirhams à fin novembre
La situation des charges et ressources du Trésor a dégagé un déficit budgétaire de 50,5 MMDH à fin novembre 2023 contre un déficit budgétaire de 41,7 MMDH un an auparavant, a annoncé la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Rappelons qu’en octobre dernier, sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, il s’était élevé à 37,1 MMDH au lieu de 25 MMDH un an auparavant. Un mois plus tôt (septembre), il avait atteint 35,1 MMDH. D’après la TGR, ce déficit tient compte d’un solde positif de 36,7 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA), contre un déficit du Trésor de 41,7 MMDH à fin novembre 2022 compte tenu d’un solde positif de 38,8 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA. Dans le détail, les recettes ordinaires brutes se sont établies à 285,3 MMDH au terme du mois dernier contre 262,6 MMDH à fin novembre 2022, traduisant ainsi un accroissement de 8,6% équivalant à +22,7 MMDH. Cette évolution « s’explique par l’augmentation des impôts directs de 4,7%, des droits de douane de 9,6%, des impôts indirects de 1,4%, des droits d’enregistrement et de timbre de 9,2% et des recettes non fiscales de 50,5% », a indiqué la Trésorerie générale dans son récent Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP, novembre 2023). Il est à noter que les recettes fiscales brutes ont augmenté de 3,8% (+8,9 MMDH), pour atteindre 244,1 MMDH au onzième mois de 2023 contre 235,2 MMDH durant la même période de 2022, suite à la baisse des recettes douanières de 1,2% et de la hausse de la fiscalité domestique de 6,5%. En augmentation de 50,5% (+13,8 MMDH), les recettes non fiscales ont parallèlement atteint 41,1 MMDH contre 27,3 MMDH un an auparavant, a poursuit la TGR. D’après l’institution publique, cette variation résulte notamment « de l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (21,2 MMDH contre 10,4 MMDH), des fonds de concours (1.929 MDH contre 1.496 MDH), des recettes en atténuation des dépenses de la dette (1.421 MDH contre 379 MDH) et des recettes de monopoles (12,3 MMDH contre 11,8 MMDH) », a-t-elle expliqué. En ce qui concerne les dépenses émises au titre du budget général, il ressort des données que celles-ci se sont élevées à 453,3 MMDH à fin novembre 2023, « en raison de l’augmentation de 3,5% des dépenses de fonctionnement, de 21,6% des dépenses d’investissement et de 55,8% des charges de la dette budgétisée », a fait savoir la Trésorerie. Dans son Bulletin de statistiques, la TGR précise que la hausse des charges de la dette budgétisée de 55,8% est liée à la hausse de 80,2% des remboursements du principal (80,8 MMDH contre 44,9 MMDH) et de 16,2% des intérêts de la dette (32,1 MMDH contre 27,6 MMDH). Toujours selon l’institution, « à fin novembre 2023, les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à 633,9 MMDH ». L’analyse des chiffres montre qu’ils ont représenté « un taux global d’engagement de 77%, soit le même niveau à fin novembre 2022 et un taux d’émission sur engagements de 90% contre 89% un an auparavant », a-t-elle fait remarquer dans son rapport. S’agissant des recettes des comptes spéciaux du Trésor, qui ont atteint 152,9 MMDH, la TGR précise qu’elles tiennent compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 31,1 MMDH contre 25 MMDH à fin novembre 2022. Les dépenses émises, qui ont de leur côté atteint 117,4 MMDH, « intègrent la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 3,9 MMDH », a poursuivi l’institution notant que le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor s’est élevé à 35,5 MMDH. Quant aux recettes des SEGMA, elles ont pour leur part été de 2.814 MDH à fin novembre 2023 au lieu de 2.180 MDH à fin novembre 2022, ce qui correspond à un accroissement de 29,1%. En augmentation de 0,9%, les dépenses ont atteint 1.610 MDH à fin novembre 2023 contre 1.596 MDH un an auparavant, a conclu la Trésorerie générale. Alain Bouithy
Maroc. Le déficit budgétaire s’accroît de 48%à fin octobre 2023 à 37,1 MMDH
Le déficit budgétaire a progressé de 48% à fin octobre 2023 atteignant 37,1 milliards de dirhams (MMDH) contre un déficit de 25 MMDH un an auparavant, selon les chiffres publiés par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Rappelons qu’en septembre dernier, sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, la situation des charges et ressources du Trésor avait dégagé un déficit budgétaire de 35,1 MMDH contre un déficit budgétaire de 8,5 MMDH un an auparavant. Un mois plus tôt, à fin août 2023, il avait atteint 42,3 MMDH contre 24,7 MMDH un an auparavant. Dans son Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP) d’octobre 2023, la Trésorerie générale indique que ce déficit tient compte « d’un solde positif de 37,3 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor(CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA) ». Dans le détail, les recettes ordinaires brutes ont progressé de 8,9% (+21,6 MMDH) pour s’établir à 264,7 MMDH contre 243,1 MMDH à fin octobre 2022, en raison de la hausse des impôts directs de 5%, des droits de douanede 9,7%, des impôts indirects de 1,1%, des droits d’enregistrement et de timbre de 8,7% et des recettes non fiscales de 51,8%. Il est à préciser que les recettes fiscales brutes ont été de 225,4 MMDH contre 217,2 MMDH à fin octobre 2022, en augmentation de 3,8% (+8,2 MMDH), suite à la baisse des recettes douanières de 0,9% et de la hausse de la fiscalité domestique de 6,3%. En augmentation de 51,8% (+13,4 MMDH), les recettes non fiscales se sont établies, quant à elles, à 39,2 MMDH contre 25,8 MMDH un an auparavant. Selon les explications de la TGR, cette évolution résulte « notamment de l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (20,5 MMDH contre 9,7 MMDH), des fonds de concours (1,74 MMDH contre 1,15 MMDH), des recettes en atténuation des dépenses de la dette (1,33 MMDH contre 379 MDH) et des recettes de monopoles (12,06 MMDH contre 11,71 MMDH) ». Dans son BMSFP d’octobre dernier, l’organisme public annonce également que les dépenses émises au titre du budget général ont été de 418,8 MMDH au dixième mois de l’année, soit une hausse de 20,6% par rapport à leur niveau à fin octobre 2022. Cette hausse s’explique par « l’augmentation de 4,6% des dépenses de fonctionnement, de 35,6% des dépenses d’investissement et de 57,1% des charges de la dette budgétisée », a indiqué la TGR. A propos de l’augmentation des charges de la dette budgétisée, la Trésorerie générale l’explique par la hausse de 82,3% des remboursements du principal (79,8 MMDH contre 43,7 MMDH) et de 15,7% des intérêts de la dette (30,9 MMDH contre 26,7 MMDH). Dans son Bulletin de statistiques des finances publiques, l’institution indique en outre que les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, ont atteint 585,6 MMDH à fin octobre dernier. Ce qui, a-t-elle noté, représente « un taux global d’engagement de 72% contre 70% à fin octobre 2022 et un taux d’émission sur engagements de 90% contre 88% un an auparavant ». A noter que, sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, la TGR indique que l’exécution de la loi de Finances a fait ressortir un solde ordinaire positif de 6,6 MMDH contre un solde ordinaire négatif de 644 MDH un an auparavant. Enfin, les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont atteint 140,5 MMDH, a relevé la Trésorerie générale dans son bulletin précisant que celles-ci tiennent compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 28,3 MMDH contre 21,2 MMDH à fin octobre 2022. Les dépenses émises, qui intègrent la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 3,6 MMDH, ont été de 104,3 MMDH au cours de cette période. Au final, le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor s’est élevé à 36,2 MMDH. Quant aux recettes des SEGMA, les chiffres montrent qu’elles ont augmenté de 32,5% atteignant 2,37 MMDH contre 1,79 MMDH à fin octobre 2022 ; tandis que les dépenses ont parallèlement accusé une baisse de 4,7% pour atteindre 1,32 MMDH contre 1,39 MMDH un an auparavant. Alain Bouithy
Maroc. Le déficit budgétaire devrait s’établir à 5% du PIB en 2024
Le déficit budgétaire devrait légèrement s’accentuer en 2024, passant de 4,8% en 2023 à 5% du PIB après 5,2% en 2022, selon les prévisions du Haut-commissariat au plan (HCP). Cette évolution interviendrait après une atténuation attendue cette année du déficit budgétaire, « suite à la bonne tenue des recettes et à la baisse des dépenses de compensation », comme l’a récemment indiqué l’organisme public dans son Budget économique exploratoire 2024. En effet, selon les explications du HCP, « l’amélioration du rythme de croissance de l’économie nationale en 2024 et la baisse prévue des cours des matières premières devraient contribuer à limiter l’accentuation du déficit budgétaire ». D’après le document, en raison notamment de l’accroissement des recettes fiscales de 4,4%, les recettes ordinaires devraient s’inscrire en hausse au titre de l’année prochaine. La même source prévoit que « les impôts directs devraient augmenter de près de 4,7% contre seulement 2,7% une année auparavant, bénéficiant de la reprise des recettes de l’IS ». Bénéficiant de la dynamique soutenue de la demande intérieure prévue en 2024, les recettes tirées de la TVA devraient afficher une hausse au cours de cette même année. En ce qui concerne les dépenses ordinaires, le Haut-commissariat prévoit qu’elles devraient marquer un ralentissement de leur rythme de croissance à 4,3% atteignant ainsi 21,2% du PIB au lieu de 21,4% l’année précédente. Pour l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi Alami, « cette tendance devrait être attribuable au recul des dépenses de la compensation qui devraient atteindre 2,2% du PIB en 2024 au lieu de 2,7% du PIB en 2023, bénéficiant de la poursuite de l’atténuation des prix des matières premières à l’échelle mondiale ». Les dépenses d’investissement devraient pour leur part atteindre 6,2% du PIB au lieu de 6,5% du PIB en 2023, selon les prévisions du HCP basées sur l’hypothèse que les mesures budgétaires mises en vigueur durant l’année 2023 seront reconduites et que les efforts de soutien de l’économie seront poursuivis. D’après les économistes de l’organisme public, les indicateurs de l’endettement national devraient s’inscrire en baisse sur fond de la poursuite de l’allégement du besoin de financement, de l’amélioration du rythme de la croissance économique et du ralentissement plus lent que prévu de l’inflation. A ce propos, le Haut-commissariat estime que « le ratio de la dette extérieure garantie devrait se situer à 13,6% du PIB après 13,8% en 2023 ». Aussi, compte tenu d’une légère hausse du ratio de la dette du trésor à 72,9% du PIB, le ratio de la dette publique globale devrait afficher une accentuation à 86,5%, après 85,8% du PIB attendu en 2023. Il est important de noter que les projections des agrégats monétaires en 2024 prennent en considération les prévisions de la croissance économique et de l’inflation, ainsi que les flux extérieurs nets qui devraient maintenir leur évolution tendancielle bénéficiant de l’amélioration des conditions économiques internationales, comme l’a précisé l’institution dans son Budget économique exploratoire 2024. Ainsi que le prévoit le Haut-commissariat, « les réserves nettes en devises devraient garder un niveau presque similaire à celui de l’année précédente, pour couvrir 5,2 mois d’importations ». En ce qui concerne les créances nettes sur l’administration centrale, les économistes du HCP estiment qu’elles devraient poursuivre leur tendance haussière, affichant une progression à deux chiffres. Cette évolution refléterait dès lors le recours du Trésor au marché domestique pour assurer ses engagements en matière de relance économique. Par conséquent, sachant qu’une légère décélération des crédits bancaires est prévue, « la création monétaire devrait avancer de 5,5%, en ralentissement par rapport à 7,2% prévu en 2023 », selon les prévisions du HCP. Alain Bouithy
Aggravement du déficit budgétaire et recul des recettes douanières à fin juin
Le déficit budgétaire s’est établi à 27,9 milliards de dirhams (MMDH) à fin juin 2023, au lieu de 14,3 MMDH un an auparavant, selon les données publiées par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Fin mai 2023, la situation des charges et ressources du Trésor avait dégagé un déficit budgétaire de 20,3 MMDH contre 14,5 MMDH un an auparavant, compte tenu d’un solde positif de 22,7 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA). Dans son récent Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP), la Trésorerie générale indique que le déficit budgétaire à fin juin tient compte cette fois-ci d’un solde positif de 19,8 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA, contre un déficit du Trésor de 14,3 MMDH observé à fin juin 2022 compte tenu d’un solde positif de 27,2 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA. Selon le document, «la situation provisoire des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin juin 2023 laisse apparaître une hausse des recettes ordinaires brutes de 5,3% et des dépenses ordinaires émises de 6% dégageant ainsi un solde ordinaire négatif de 3.138 MDH». Il ressort ainsi des chiffres que les recettes ordinaires brutes se sont établies à 155,2 MMDH contre 147,4 MMDH à la même période de l’année 2022, correspondant à une hausse de 5,3% équivalant à +7,8 MMDH. Cette évolution provient de l’augmentation des impôts directs de 5%, des droits de douane de 3,1%, des droits d’enregistrement et de timbre de 13,8% et des recettes non fiscales de 30,7%, conjuguée à la baisse des impôts indirects de 0,5%, a expliqué la TGR. A noter que les recettes fiscales brutes ont été de 140,7 MMDH durant ce mois contre 136,3 MMDH à fin juin 2022, traduisant un accroissement de 3,2% (+4,4 MMDH), en raison de la baisse des recettes douanières de 3% et de la hausse de la fiscalité domestique de 6,5%. Les recettes non fiscales ont de leur côté atteint 14,5 MMDH contre 11,1 MMDH un an auparavant. Elles ont ainsi bondi de 30,7% ou +3,4 MMDH, suite notamment à « l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (7,46 MMDH contre 4,50 MMDH), des fonds de concours (1,116 MMDH contre 596 MDH) et des recettes en atténuation des dépenses de la dette (731 MDH contre 311 MDH), conjuguée à la diminution des recettes de monopoles (3,053 MMDH contre 3,936 MMDH) ». En ce qui concerne les dépenses émises au titre du budget général, les données montrent qu’elles se sont élevées à 257,3 MMDH à fin juin 2023, correspondant à une hausse de 18,1% par rapport à leur niveau à fin juin 2022. Selon la Trésorerie générale, la hausse des dépenses s’explique par « l’augmentation de 5,3% des dépenses de fonctionnement, de 12,7% des dépenses d’investissement et de 59,6% des charges de la dette budgétisée ». Il est à noter qu’à fin juin 2023, « les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à 382 MMDH », a fait savoir la Trésorerie générale. Selon les économistes de la TGR, ils ont représenté un taux global d’engagement de 50% contre 49% à fin juin 2022 et un taux d’émission sur engagements de 83% contre 81% un an auparavant. Ces derniers soulignent par ailleurs que les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont atteint 78,7 MMDH, précisant qu’elles tiennent compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 15,9 MMDH contre 16,3 MMDH un an auparavant. Les dépenses émises, qui intègrent la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 2 MMDH, ont pour leur part atteint 59,7 MMDH, a ajouté la TGR indiquant que le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor est estimé à 19 MMDH. De leur côté, les recettes des SEGMA se sont élevées à 1,332 MMDH à fin juin 2023 au lieu de 885 MDH à fin juin 2022, en hausse de 50,5% ; tandis que les dépenses se sont établies à 546 MDH durant le même mois contre 510 MDH un an auparavant, ce qui correspond à une hausse de 7,1%. Alain Bouithy
Maroc. Aggravation du déficit budgétaire de 10,7 milliards au titre des cinq premiers mois de 2023
Au titre des cinq premiers mois de 2023, l’exécution budgétaire s’est soldée par un déficit de 24,6 milliards de dirhams, en aggravation de 10,7 milliards comparativement à la même période en 2022, selon Bank Al-Maghrib (BAM). Cette évolution résulte principalement d’une amélioration des recettes ordinaires et de l’alourdissement des dépenses globales, observés au cours de cette même période. Dans le détail, les recettes ordinaires ont affiché un accroissement de 4,2% à 137,2 milliards au terme des cinq premiers mois de l’année 2023, a indiqué l’institution dans son rapport trimestriel sur la politique monétaire (RPM). Cette évolution reflète une progression de 4,8% à 123,1 milliards des rentrées fiscales et une baisse de 1,4% à 12,4 milliards de celles non fiscales, a expliqué l’organisme public. Selon le document, publié à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil de Bank Al-Maghrib au titre de l’année 2023, « l’amélioration du produit fiscal a concerné principalement la TVA à l’intérieur, l’IR, les droits d’enregistrement et de timbre, ainsi que les droits de douane et la TIC sur les tabacs ». La Banque centrale note ainsi une hausse de 3,4% des impôts directs ayant drainé 49 milliards de dirhams, avec notamment un repli de 0,9% à 24,2 milliards du produit de l’IS et un renforcement de 5,9% à 23,4 milliards des rentrées de l’IR. Il est à préciser que « l’évolution de ces dernières incorpore des reculs de 4,6% à 4,2 milliards des recettes générées par l’IR sur les salaires prélevés par la Direction des Dépenses de Personnel (DDP) et de 1,8% à 1,7 milliard de celles de l’IR sur profits immobiliers », comme l’a relevé BAM. Pour ce qui est de la diminution de l’IS, la Banque centrale l’explique essentiellement par la baisse du complément des régularisations de 1,1 milliard et l’augmentation des restitutions de 741 millions, compensées en partie par les hausses des rentrées issues du contrôle fiscal de 585 millions et du premier acompte de 217 millions. Dans son rapport, Bank Al-Maghrib fait état également du renforcement des recettes des impôts indirects de 4,3% à 58,6 milliards, résultant «principalement des accroissements de 4,6% à 46,4 milliards des rentrées de la TVA et de 3,4% à 12,2 milliards de celles de la TIC», précisant que l’évolution de cette dernière fait suite notamment aux augmentations de 7,3% à 4,8 milliards de la TIC sur les tabacs et de 0,2% à 6,4 milliards de celle sur les produits énergétiques. Selon les explications de BAM contenues dans ledit rapport, l’amélioration de la TVA est attribuée au « rebond de 17,5% à 15,2 milliards des recettes de celle à l’intérieur, tenant compte d’une baisse de 1,2 milliard à 4,7 milliards des remboursements de crédit de TVA, celles de la TVA à l’importation ayant diminué de 0,7% à 31,2 milliards, en relation notamment avec les mesures de soutien au secteur agricole ». Au terme des cinq premiers mois de cette année, les données montrent une amélioration des rentrées des droits de douane et des droits d’enregistrement et de timbre, respectivement de 8,9% à 6 milliards et de 12,9% à 9,5 milliards. S’agissant des recettes non fiscales, les chiffres suggèrent qu’elles se sont contractées de 1,4% à 12,4 milliards à fin mai 2023. Comme le précise la Banque centrale, cette évolution recouvre une diminution de 20,8% à 3 milliards des rentrées provenant des établissements et entreprises publics (EEP), dont 2 milliards versés par l’ANCFCC et 526 millions par BAM, et un repli de 4,8% à 5 milliards de celles des mécanismes de financement spécifiques. Concernant les dépenses globales, le rapport indique qu’elles se sont alourdies de 6,8% à 178 milliards de dirhams, en raison des accroissements de 4,4% à 139,8 milliards de celles ordinaires et de 16,4% à 38,2 milliards de celles d’investissement. En augmentation de 6,3% par rapport à fin mai 2022, les dépenses de biens et services se sont établies à 99,2 milliards après les hausses de 2,3% à 63,5 milliards de la masse salariale et de 14,4% à 35,7 milliards des dépenses au titre des autres biens et services. Comme le relève Bank Al-Maghrib, précisons que «l’évolution de cette dernière rubrique incorpore des accroissements de 25,3% à 20,3 milliards des transferts au profit des EEP et de 161,5% à 6,8 milliards des versements aux comptes spéciaux du Trésor ». Pour ce qui est dépenses de personnel, l’institution publique estime que leur évolution traduit en particulier une progression de 1,2% de la composante structurelle et une baisse de 3,1% des rappels à 3,8 milliards pour la partie servie par la DDP. Il est à noter que «les charges en intérêts de la dette ressortent en alourdissement de 17% à 12,5 milliards globalement, de 115,6% à 2,4 milliards de celles sur la dette extérieure et de 5,5% à 10,1 milliards de celles sur la dette intérieure », souligne le rapport; tandis que les charges de compensation se sont allégées de 14,4% à 14,2 milliards de dirhams, avec un taux d’exécution de 53,6% par rapport à la programmation de la loi de finances. A propos des charges de compensation, ledit rapport précise qu’« elles incorporent des montants de 8,5 milliards au titre du gaz butane, en diminution de 1,3 milliard par rapport à la même période un an auparavant, 2,2 milliards pour le sucre, 2,5 milliards pour la farine et 920 millions versés aux professionnels du secteur du transport ». Autre précision mentionnée dans ce rapport : l’évolution de la charge relative au gaz butane est le résultat d’une régression de 31,7% à 600 dollars la tonne en moyenne du cours de cette matière et d’une dépréciation de 5,2% du dirham par rapport au dollar. Soulignons enfin que les émissions d’investissement se sont élevées à 38,2 milliards, en accroissement de 16,4% comparativement à fin mai 2022, que cette évolution tient compte notamment d’un versement de 15,5 milliards aux Comptes Spéciaux du Trésor, contre 14,3 milliards ; tandis que l’exécution de ces dépenses est ressortie globalement en ligne avec les prévisions de la loi de finances. Alain Bouithy
Maroc. Le déficit budgétaire à plus de 20 milliards de DH à fin mai
Le Maroc a vu de nouveau son déficit budgétaire se détériorer pour atteindre 20,3 milliards de dirhams (MMDH) à fin mai 2023 contre un déficit budgétaire de 14,5 MMDH un an auparavant. Il a progressé de 40% en mai dernier, soit près de 6 MMDH de plus que l’an dernier à la même époque, selon les données publiées récemment par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP) du mois de mai 2023, la Trésorerie générale précise que ce nouveau déficit tient compte d’un solde positif de 22,7 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA). A titre de rappel, à la même période de l’année dernière, le déficit du Trésor (14,5 MMDH) avait tenu compte d’un solde positif de 27,4 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA. Dans le détail, les recettes ordinaires brutes se sont établies à 126,1 MMDH contre 116,2 MMDH à fin mai 2022, soit une hausse de 8,5% correspondant à +9,8 MMDH, suite à « l’augmentation des impôts directs de 5%, des droits de douane de 10,4%, des impôts indirects de 2,5%, des droits d’enregistrement et de timbre de 12,9% et des recettes non fiscales de 55,7% », a indiqué la TGR. En augmentation de 4,8% équivalant à +5,2 MMDH, les recettes fiscales brutes ont été de 113 MMDH contre 107,9 MMDH à fin mai 2022, d’après les chiffres de la Trésorerie générale qui justifie cette évolution par la hausse des recettes douanières de 1,4% et de la fiscalité domestique de 6,1%. Quant aux recettes non fiscales, elles ont été de 13,1 MMDH contre 8,4 MMDH un an auparavant, en augmentation de 55,7% (+4,7 MMDH), selon le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques du mois dernier. La hausse des recettes non fiscales s’explique notamment par l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (7.030 MDH contre 2.556 MDH), des fonds de concours (972 MDH contre 347 MDH) et des recettes en atténuation des dépenses de la dette (503 MDH contre 300 MDH), conjuguée à la diminution des recettes de monopoles (2.958 MDH contre 3.736 MDH). Concernant les dépenses émises au titre du budget général, la situation provisoire des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin mai 2023 montre qu’elles ont été de 210 MMDH à fin mai 2023. Les dépenses ont ainsi progressé de 12,4% par rapport à leur niveau à fin mai 2022, « en raison de l’augmentation de 3,2% des dépenses de fonctionnement, de 15,9% des dépenses d’investissement et de 35,9% des charges de la dette budgétisée », selon les explications de la TGR. A propos des charges de la dette budgétisée qui ont bondi de 35,9%, la Trésorerie générale l’attribue à la hausse de 42,5% des remboursements du principal (40,9 MMDH contre 28,7 MMDH) et de 18,7% des intérêts de la dette (13 MMDH contre 10,9 MMDH). Toujours selon la TGR, à fin mai 2023, « les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à 330,9 MMDH ». Ce qui, a-t-elle précisé, a représenté un taux global d’engagement de 45%, soit le même niveau à fin mai 2022 et un taux d’émission sur engagements de 79%, soit le même niveau un an auparavant. A noter que les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont atteint 71,5 MMDH durant la même période et que celles-ci ont tenu « compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 15,5 MMDH contre 14,3 MMDH à fin mai 2022 », comme l’a indiqué la TGR. Intégrant la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 1,5 MMDH, les dépenses émises ont été de 49,6 MMDH, a souligné la même source déduisant que le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor s’est élevé à 21,9 MMDH. S’agissant des services de l’Etat gérés de manière autonome, les recettes ont augmenté de 78,6% pour atteindre 1,10 MMDH contre 617 MDH à fin mai 2022 ; tandis que les dépenses se sont élevées à 356 MDH à fin mai 2023 contre 312 MDH un an auparavant, soit +14,1%. Alain Bouithy