LIVRES. Tel est le titre du livre paru chez L’Harmattan (études africaines) et publié par le Comité Scientifique de la République du Congo pour l’inscription de la Rumba Congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
Préfacé par Dieudonné Moyongo, ancien ministre de la culture et des arts du Congo, les travaux ont été effectués sous la cordination de Joachim E. Goma Thethet, Joseph Itoua, Honoré Mobonda, Charles Bouetoum-Kiyindou et André Yoka Lye Mudaba.
Dans son introduction, Joachim Emmanuel Goma-Thethet structure ce livre autour de treize contributions d’auteurs différents par leur spécialité et leur appartenance institutionnelle. Il ouvre le débat sur certaines questions (onomastiques, linguistiques, identitaire, etc.) qui passe pour des évidences, mais qui n’épuisent nullement la réflexion à l’exemple de l’origine de la rumba cubaine dont le nom résulterait d’une déformation du terme kongo kumba.
Les contributions ont été regroupées autour de trois parties : Retour transdisciplinaire de la genèse de la rumba congolaise : Emergence, évolution et parcours de la rumba congolaise ; Itinéraires transfrontalier de la rumba congolaise : Afrique – Europe – Amérique.
Notons que la Rumba congolaise qui émerge dans les années 1930 à Brazzaville et Léopoldville (Kinshasa) est, de l’avis de nombreux chroniqueurs musicaux, le résultat d’un « aller-retour » entre l’Afrique et les Caraïbes en général , et le Stlanley Pool et Cuba en particulier.
Après avoir pris sont envol entre 1946 et 1956, grâce à des facteurs divers (l’apport des traditions musicales locales, la musique des Ouest-africains et celle des coloniaux , l’installation à Léopoldville des entreprises d’édition phonographique, la naissance des bars-dancings et de nombreuses formations musicales) , la rumba congolaise s’est très vite affirmée comme identité artistique des deux Congo.
Sous l’autorité du Ministre de la Culture et des Arts (République du Congo) et dans la perspective de son inscription sur la liste représentative du patrimoine cultuel immatériel de l’humanité, des chercheurs congolais, de l’Université Marien Ngouabi, en grande part, ont voulu revisiter le champ polysémique de la « rumba congolaise ».
A travers leurs contributions pluridisciplinaires, dégagent une interrogation majeure; comment cette musique urbaine est-elle devenue, en quelques quatre-vingts ans, un art populaire essentiel dont l’identité et l’originalité se sont imposées , au milieu d’autres courants artistiques, à travers la planète ?
Les communications que regroupe cet ouvrage collectif se sont , de ce fait, focalisées sur un enjeu capital : explorer, et surtout ouvrir des pistes nouvelles de réflexion sur l’histoire , la sociologie, l’économie et l’écriture de cette production sociale transnationale, désormais, constitutive, via l’Unesco, du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Ont contribué : Stévio Ulrich Baral-Angui, Charles Bouetoum-Kiyindou, Joachim Emmanuel Goma Thethe, Joseph Itoua, Christian Roland Mbinda Nzaou, Honoré Mobonda, Dieudonné Moukouamou Mouendo, Elbis Brunell Natou, Lucien Niangui Goma, Henri Ossebi, Clément Ossinondé, Trigo Piula, Jean Felix Yekoka.
Clément Ossinondé